Sommet sur le climat: Biden va devoir montrer qu'il est «sérieux» selon Trudeau

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau (Photo, AFP).
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 18 avril 2021

Sommet sur le climat: Biden va devoir montrer qu'il est «sérieux» selon Trudeau

  • En rejoignant l'accord de Paris de 2015 sur le climat dès son arrivée à la Maison Blanche, le président Biden a marqué les esprits et soulevé de grands espoirs
  • Un autre géant économique, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre en valeur absolue, sera également l'objet de toutes les attentions : la Chine

OTTAWA: Joe Biden va devoir montrer son sérieux et son engagement dans la lutte contre le réchauffement climatique lors d'un sommet qui doit illustrer le retour des Etats-Unis dans cette grande cause environnementale, a estimé le Premier ministre canadien Justin Trudeau.

En rejoignant l'accord de Paris de 2015 sur le climat dès son arrivée à la Maison Blanche, quatre ans après le départ fracassant des Etats-Unis sous Donald Trump, le président Biden a marqué les esprits et soulevé de grands espoirs. 

Le sommet international des 22 et 23 avril est le premier rendez-vous d'ampleur sur la question climatique pour la présidence Biden.

« L'engagement montré par les Etats-Unis après des années loin de la table des négociations sur le climat est quelque chose qu'effectivement les gens vont regarder de près (lors du sommet), pour s'assurer qu'ils sont sérieux, qu'ils sont engagés », souligne le Premier ministre canadien lors d'un entretien virtuel accordé vendredi. 

Un autre géant économique, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre en valeur absolue, sera également l'objet de toutes les attentions : la Chine.

Les Etats-Unis et la Chine ont annoncé qu'ils « s'engagent à coopérer » sur le dossier du changement climatique, dans un communiqué conjoint signé à Shanghai par John Kerry, l'émissaire américain pour le climat, et par son homologue chinois Xie Zhenhua.

Depuis l'arrestation fin 2018 de la directrice financière de Huawei par le Canada, à la demande des Etats-Unis, suivie quelques jours plus tard par l'arrestation en Chine de deux ressortissants canadiens accusés puis jugés pour espionnage, les relations diplomatiques entre Pékin et Ottawa sont au plus bas.

Mais en matière d'environnement, Trudeau prévient ses homologues occidentaux : les Chinois « prennent au sérieux la nécessité de réduire la pollution ». Et pas seulement pour leur image dans le monde.

« Ils investissent massivement dans l'innovation, que ce soit l'énergie solaire, les véhicules électriques, la technologie des batteries », détaille-t-il.

Vendredi, lors d'une visioconférence avec le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel, le président chinois Xi Jinping a une nouvelle fois promis de parvenir d'ici 2060 à la « neutralité carbone ».

« Nous savons qu'ils prennent très au sérieux les opportunités économiques liées à la réduction des émissions et à la lutte contre la pollution », insiste Trudeau, qui appelle les pays développés à ne pas se laisser distancer.

« Créer un élan » face à la Chine

« En tant que pays qui prend lui aussi au sérieux ses responsabilités envers la nature et les générations futures, je ne laisserai pas la Chine monopoliser les innovations et la croissance économique qui vient avec une politique plus verte », prévient Trudeau. 

« Il y a des tas de domaines sur lesquels nous sommes en désaccord avec la Chine, mais si nous pouvons tous créer un élan similaire sur une question qui touche chaque recoin de la planète, alors je pense que c'est une bonne chose », ajoute-t-il. 

Le gouvernement libéral de Justin Trudeau dévoilera lundi son premier budget en deux ans : il devrait notamment prévoir des investissements dans des projets d'énergie « propre » pour relancer une économie laminée par la crise du coronavirus.

La pandémie a obligé gouvernements et citoyens à s'adapter, note-t-il. Ottawa a débloqué des centaines de millions de dollars d'aides en tout genre pour les Canadiens, qui de leur côté se sont par exemple convertis en masse au télétravail.

« Si on a pu le faire pour la crise de la pandémie, il va falloir évidemment qu'on sache qu'on est capables de le faire pour cette crise environnementale », plaide-t-il.

Dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat, le Canada s'est engagé à réduire de 30% d'ici 2030 ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 2005.

Clé de voûte de la stratégie canadienne pour financer la transition écologique, une taxe carbone a été introduite en 2019 par le gouvernement Trudeau, et immédiatement attaquée notamment par les provinces pétrolières de l'ouest du pays.

Initialement de 20 dollars (13 euros) par tonne de dioxyde de carbone (le principal gaz à effet de serre) émis par les carburants et produits pétroliers, cette taxe doit passer à 50 dollars en 2022 et devrait atteindre 170 dollars par tonne d'ici 2030.

La taxe carbone, une panacée ?

Trudeau, lui, avait fait de la taxe carbone son cheval de bataille lors des élections qui l'ont reconduit au pouvoir fin 2019, à la tête d'un gouvernement minoritaire. Quatre ans plus tôt, il avait renversé les conservateurs et obtenu un mandat majoritaire en faisant campagne sur l'environnement.

« Quand j'ai eu des conversations après nos dernières élections avec mes homologues à travers le monde, ils étaient tous très intéressés par le fait que non seulement j'avais imposé, j'avais amené une taxe carbone, un prix sur la pollution, mais que j'ai gagné des élections avec ça au cœur de notre campagne », se souvient-il.

Des élections législatives anticipées sont attendues au Canada dans les prochains mois. 

« Quand il y aura des élections, (la taxe carbone) fera partie de notre plan ambitieux », au côté d'autres mesures comme « des investissements dans les nouvelles technologies » ou des aides aux ménages canadiens, assure Trudeau.

Une panacée, la taxe carbone ? 

« Ca fait longtemps que les économistes nous disent qu'un mécanisme basé sur le marché comme un prix sur la pollution c'est une façon très efficace de réduire les émissions mais ce n'est pas la seule façon », reconnaît-il. « Chaque pays a ses propres défis, son propre contexte. Pour nous, le prix sur la pollution c'était tout à fait la bonne chose à faire. Pour d'autres pays c'est peut-être plus de règlements, c'est plus d'investissements ». 

Le sommet de jeudi et vendredi sera pour Trudeau l'occasion de plaider que la lutte contre le changement climatique n'est pas seulement un « impératif moral », mais aussi « une immense opportunité économique, des emplois et de la croissance ».

« J'ai hâte de continuer d'avoir des conversations avec le président Biden, avec les dirigeants européens et ceux à travers le monde pour souligner que plus on sera ambitieux dans l'idée de mettre un prix sur la pollution, mieux on va pouvoir générer de la croissance et de la richesse et des emplois pour nos citoyens », conclut-il.


Un médecin syrien condamné à perpétuité en Allemagne pour crimes contre l'humanité sous Assad

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
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  • Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups
  • "Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad"

FRANCFORT: Un médecin syrien, accusé de tortures d'opposants au régime de Bachar al-Assad, a été condamné à la prison à vie lundi par la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort.

Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu'à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d'autres réfugiés syriens, Alaa Moussa était jugé pour de multiples crimes sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs durant la guerre civile en Syrie.

Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups.

"Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad" aux manifestations des opposants.

Dénonçant "une violation massive des droits de l'Homme" par l'accusé, le juge a souligné que le verdict était aussi une façon de montrer "que la souffrance des victimes n'est pas oubliée".

"Outre les difficultés inhérentes à un délai de 12 ans, le régime syrien a tenté jusqu'à sa chute (en décembre 2024, ndlr) d'exercer une influence sur la procédure" allemande, a-t-il poursuivi, évoquant des menaces sur des proches des témoins.

Etant donné la gravité des faits, la condamnation à la perpétuité d'Alaa Moussa a été assortie d'une peine de sûreté pour une durée non encore définie (qui sera décidée au bout de quinze ans d'incarcération).

Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa avait été confronté à plus d'une cinquantaine de témoins et d'anciennes victimes.

Certains avaient témoigné masqués et beaucoup avaient fait état de menaces et d'intimidation à l'encontre de leur famille restée au pays alors que l'ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.

Une situation qui s'est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.

Parmi les témoins, un ancien lieutenant d'Alep, âgé aujourd'hui d'une quarantaine d'années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011.

"Puni pour ses actes" 

Il avait affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l'hôpital militaire où il sévissait.

"Aucun tortionnaire, quel que soit le lieu où il a commis son crime, ne peut être certain d'échapper à la justice. Il devra toujours s'attendre à être puni pour ses actes", a asséné le juge Christoph Koller lors de son verdict.

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.

Il y a deux semaines, la justice allemande avait ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d'une milice syrienne soutenant l'ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d'actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.

Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.

Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.

Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l'économie et les infrastructures du pays.


Ukraine: l'aide européenne compense le désengagement américain, selon le Kiel Institute

Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
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  • « L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.
  • Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

PARIS : Selon l'institut de recherche allemand Kiel Institute, une hausse de l'aide des pays européens à l'Ukraine a permis début 2025 de combler le vide laissé par le désengagement de la nouvelle administration américaine de Donald Trump.

« L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.

Alors que « les États-Unis, qui étaient auparavant le plus gros donateur à l'Ukraine, n'ont pas annoncé de nouvelle enveloppe depuis début janvier », l'Ukraine a tout de même reçu plus d'aide de janvier à avril 2025 qu'en moyenne les années précédentes sur la même période. 

« Reste à savoir s'il s'agit d'une hausse temporaire ou du début d'une évolution plus durable du rôle de l'Europe en tant que principal soutien de l'Ukraine », a déclaré Christoph Trebesch, qui dirige l'équipe du Kiel Institute chargée de suivre les engagements en faveur de l'Ukraine, cité dans le communiqué.

Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

En revanche, « il est frappant de constater le peu d'aide allemande allouée ces derniers mois », a-t-il commenté. « Au lieu d'augmenter son soutien après l'arrivée de Trump au pouvoir, nous observons une forte baisse de l'aide allemande par rapport aux années précédentes. »

« La tendance est la même pour l'Italie et l'Espagne », a-t-il précisé. 

Au 30 avril 2025, 294 milliards d'euros au total ont été alloués à des dépenses précises en faveur de l'Ukraine (sur 405 milliards promis), selon les derniers chiffres du Kiel Institute. Les 111 milliards restants ont été promis à long terme, mais pas encore alloués.

Sur la somme déjà donnée, 140 milliards d'euros correspondent à de l'aide militaire, 133 milliards à de l'aide financière et 21 milliards à de l'aide humanitaire.

Les principaux donateurs sont l'Union européenne et ses membres (131 milliards d'euros donnés ou alloués), les États-Unis (115 milliards) et le Royaume-Uni (19 milliards).

En matière d'aide militaire, l'Europe, le Royaume-Uni compris, « dépasse pour la première fois depuis juin 2022 les États-Unis », selon le Kiel Institute. Les Européens ont déjà donné ou alloué 72 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine depuis le début de la guerre, contre 65 milliards pour les États-Unis. 


Les dirigeants du G7, dont Trump, se rejoignent au Canada tandis qu'un conflit oppose l'Iran et Israël

Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
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  • Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël.
  • La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

KANANASKIS, CANADA : Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël, alors que leurs dirigeants, dont le président américain, se retrouvent pour un sommet sous tension dans les Rocheuses canadiennes.

Il s'agit du premier grand sommet depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir en janvier, ce qui a fragilisé l'unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).

Le président américain, qui n'a cessé de menacer le Canada ces derniers mois, est arrivé en fin de journée dans ce pays, avec sur la tête une casquette blanche portant son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »).

Pour cette réunion qui se déroule à Kananaskis, dans le parc national de Banff, dans l'ouest du Canada, il retrouvera ses alliés du G7 ainsi que les dirigeants de nombreux autres pays invités : l'Inde, l'Ukraine, le Mexique, l'Afrique du Sud et l'Australie seront notamment présents.

La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

Mais parviendront-ils à parler d'une voix commune, notamment sur cette région du monde ?

Israël a stupéfié le monde vendredi en ouvrant un nouveau front avec une campagne militaire surprise et massive contre l'Iran.

Selon une source gouvernementale citée par l'AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune. Reste à décider s'il s'agit d'appeler à la désescalade ou simplement de soutenir Israël en affirmant que le pays a le droit de se défendre. 

Mais cette guerre n'est pas le seule enjeu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est parmi les invités et doit s'entretenir avec Donald Trump

Le président américain, qui s'est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un entretien téléphonique samedi avec le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.

De leur côté, les Européens tentent de convaincre Donald Trump de promulguer de nouvelles sanctions contre Moscou, ciblant plus précisément les ventes de pétrole russe. 

Tous les pays souhaitent par ailleurs aborder l'aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d'au moins 10 % sur la plupart des produits entrant aux États-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé l'économie mondiale d'un ralentissement général. 

Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu'il a menacé son voisin du nord, estimant qu'il serait préférable qu'il devienne le 51^e État américain.

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, et Donald Trump se rencontreront lundi matin lors d'un tête-à-tête. Outre MM. Carney et Zelensky, le dirigeant américain doit aussi rencontrer la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.