La guerre entre l'Iran et le Mossad sort de l'ombre

Une capture d'écran de vidéoconférence montre un ingénieur à l'intérieur de l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz en Iran, présentée lors d'une cérémonie dirigée par le président du pays à l'occasion de la Journée nationale de la technologie nucléaire iranienne, dans la capitale Téhéran. (Photo, AFP/Archives)
Une capture d'écran de vidéoconférence montre un ingénieur à l'intérieur de l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz en Iran, présentée lors d'une cérémonie dirigée par le président du pays à l'occasion de la Journée nationale de la technologie nucléaire iranienne, dans la capitale Téhéran. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Mercredi 21 avril 2021

La guerre entre l'Iran et le Mossad sort de l'ombre

  • Le sabotage de Natanz a exposé la vulnérabilité de l’Iran à la trahison de la part de sa propre population
  • La riposte tiède de Téhéran a montré son désespoir pour un allégement des sanctions avant toute autre considération

LONDRES: Des analystes estiment que l’explosion qui a frappé l’installation nucléaire la plus importante d’Iran le 11 avril dernier constitue un événement marquant de plus dans la guerre de l’ombre, longue de plusieurs décennies, entre Téhéran et Israël, son adversaire régional.  

Ces experts révèlent que le sabotage a non seulement exposé la vulnérabilité de l’Iran à la trahison de la part de sa propre population, mais que sa riposte tiède a aussi montré son désespoir pour un allégement des sanctions avant toute autre considération.

Des agents de renseignement du Mossad, sous le couvert de l’anonymat, ont confié la semaine dernière aux médias israéliens et au New York Times être responsable de la mystérieuse explosion de Natanz. Selon Yossi Mekelberg, chercheur associé au programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Chatham House, il s'agit d'une continuation de la vague d'explosions, de coupures de courant et d'incendies qui ont balayé la République islamique l'année dernière. Mais avec une différence de taille.

«Ce qui a changé cette année par rapport à l'année dernière, c'est à quel point les attaques sont publiques. Israël est prêt à assumer ses responsabilités. La guerre de l'ombre se fait désormais à la lumière du jour», explique Mekelberg à Arab News.

«Cette confrontation a commencé depuis au moins deux décennies avec des cyberattaques, des assassinats de scientifiques, et maintenant des attaques contre des navires. Ce que vous avez vu au cours de la dernière année, est à présent visible pour tout le monde, (le conflit) est passé de la phase secrète a la phase déclarée».

Rien qu’au cours de l'année dernière, l'Iran a été secoué par une série d'attaques soutenues, d'assassinats et de sabotages. Le plus grand scientifique nucléaire du pays a été tué lors d’une attaque sophistiquée.

Toutes les archives nucléaires ont été subtilisées et transférées clandestinement à l’étranger, et les sites nucléaires, militaires et logistiques à travers le pays ont subi de mystérieuses pannes. Selon Mekelberg, ces incidents, en plus d’entraver l’économie et le programme nucléaire de l’Iran, trahissent une faiblesse fondamentale du régime.

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Une capture d'image obtenue de la télévision d'État iranienne IRIB le 17 avril 2021 montre le portrait d'un homme identifié comme Reza Karimi, 43 ans, et affirme que le ministère du renseignement avait établi son rôle dans le «sabotage» de la semaine dernière sur l’installation nucléaire de Natanz. (Photo, AFP/Archives)

«Ils ont un véritable problème dans leur programme nucléaire», indique-t-il. «L'idée que leur scientifique de haut niveau, ils n’ont pas réussi à le protéger… Quelqu'un a réussi à extraire vos archives nucléaires du pays, ce n'est pas quelque chose que vous pouvez balayer sous le tapis, quoique temporairement».

La télévision publique iranienne a identifié le ressortissant iranien de 43 ans Reza Karimi comme principal suspect du sabotage d'avril. Selon elle, il avait déjà fui le pays dans les heures qui ont précédé l'explosion.

Mekelberg et d’autres experts estiment que l’implication d’un ressortissant iranien est vraiment révélatrice de la vulnérabilité fondamentale du régime: des renégats au sein de sa population, et même au sein du programme nucléaire lui-même.

en chiffres

* 40 $ - Prix du baril de pétrole utilisé dans les calculs du budget iranien

* 300000 - Exportations pétrolières estimées en barils par jour en 2020

* 2,8 M - Exportations de pétrole iranien en barils par jour en 2018

«Les iraniens ont un réel problème de sécurité. Je suppose que plus de telles choses se produisent, plus ils deviennent paranoïaques quant à savoir à qui ils peuvent faire confiance, et qui travaille avec des agences étrangères. Quelqu’un le fait, manifestement», a expliqué Mekelberg.

Olli Heinonen, expert en non-prolifération et membre distingué du Centre Stimson à Washington, croit que le degré sophistication de l'attaque de Natanz signifie indique que des collaborateurs locaux au sein du régime ont très probablement facilité cette attaque.

«Ceux qui ont conçu et exécuté ces actions détiennent des informations privilégiées et, très vraisemblablement, contributeurs locaux», a affirmé Heinonen à Arab News.

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Cette image satellite fournie par Maxar Technologies le 8 janvier 2020 montre une vue d’ensemble de l'installation nucléaire iranienne de Natanz, au sud de la capitale Téhéran. (Photo, AFP/Maxar/Archives)

Comme Mekelberg, Heinonen souligne l’incapacité apparente de l’Iran à défendre même ses installations nucléaires les plus importantes, ainsi que le contraste saisissant entre le bilan du pays et le programme nucléaire d’un autre État paria mondial.

«Il convient de noter que nous n'avons jamais entendu parler d'incidents de ce genre en Corée du Nord», rappelle-t-il. «Il est évident que les forces de sécurité iraniennes n'ont pas été en mesure de protéger les installations comme prévu par leurs dirigeants. Mais ce n’est guère surprenant. Tous les Iraniens, notamment les professionnels techniques, ne partagent pas la même opinion sur les tentatives d'enrichissement, car les fonds investis pourraient être utilisés à bon escient ailleurs, même dans le cadre du programme nucléaire».

Téhéran a admis que les attaques ont causé de graves dommages à l'installation de Natanz. La semaine dernière, Alireza Zakani, un membre radical du régime, a évoqué dans une interview à la télévision d’État que «plusieurs milliers de centrifugeuses ont été endommagées et détruites». 

«D'un point de vue technique, le plan de l'ennemi était plutôt beau», affirme le chef de la commission de l'énergie du Parlement iranien. «Ils ont pensé à ça, ils ont utilisé leurs experts et ont planifié l'explosion afin que l'alimentation centrale et le câble d'alimentation de secours soient endommagés».

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Une photo publiée par le site officiel des Gardiens de la révolution iranienne le 25 août 2014 montre un drone, présumé israélien, abattu au-dessus du site d'enrichissement d'uranium de Natanz. (Photo, AFP/Archives)

Heinonen estime que les attaques ont «certainement ralenti la production» d'uranium enrichi à 20%, un taux au-dessus du niveau d'enrichissement nécessaire à l'énergie nucléaire, mais bien en dessous des 90% requis pour l'uranium de qualité militaire.

Toutefois, il a averti que la production pourrait recommencer à augmenter dans les trois mois suivant l’attaque et que la promesse de Téhéran de commencer à enrichir de l’uranium à 60% en réaction à l’attaque pourrait servir de moyen vers le développement rapide d’une bombe nucléaire.

«À court terme (60% d'enrichissement) ne contribue pas beaucoup au temps de rupture, mais cela démontre le fait que l'enrichissement d'uranium est principalement conçu pour créer une latence nucléaire qui permet de relancer dans un court laps de temps un programme complet d'acquisition d'armes nucléaires, si une telle décision est prise», a-t-il déclaré.

La réaction aux attaques fait partie d'un équilibre délicat de Téhéran, selon Nader Di Michele, analyste spécialisé en Iran au cabinet de conseil en risques politiques Prelia.

«Il est évident que les iraniens ne veulent pas d’une escalade, mais le gouvernement doit produire une réponse en termes de politique étrangère. Cette dernière pourrait cibler les acteurs internationaux ou même sa population nationale», a déclaré Di Michele, à Arab News.

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Cette PowerPoint fournie par le Commandement central américain sur les dommages, montre une explosion (à gauche) et une mine à patelle probable sur la coque du navire civil M / V Kokuka Courageous dans le golfe d'Oman, le 13 juin 2019 (Photo, AFP/Archives)

Au-delà de l’augmentation de l’enrichissement de l’uranium, il a été signalé que des agents inconnus ont pris pour cible un cargo israélien dans les jours qui ont suivi. Di Michele pense que les dommages causés par cette attaque restent toutefois minimes par rapport à la dévastation causée par l'attaque de Natanz. 

«Il doit toujours y avoir une réaction à ces attaques, mais je pense que la délégation iranienne comprend qu'il y a une limite à ce qu'elle peut faire si elle veut un allègement des sanctions».

Di Michele soutient que si les négociations en cours à Vienne entraînent une levée des sanctions et la libération de divers actifs qui, à leur tour, apportent un coup de pouce financier au régime, «nous ne pouvons jamais être sûrs de la proportion de cette somme qui servirait à soutenir quelles sortes d’activités».

Il ajoute: «On peut supposer qu'une partie de ces actifs libérés irait à des activités de politique étrangère. Néanmoins, je ne pourrais pas spéculer sur ce que cela implique».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Négociations de paix au Soudan: le chef de l'armée prêt à «collaborer» avec Trump

Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
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  • Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)"
  • Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise

PORT-SOUDAN: Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt.

Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)", a déclaré le ministère des Affaires étrangères pro-armée dans un communiqué publié à l'issue d'un déplacement officiel à Ryad, à l'invitation du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise.

Les négociations de paix menées par les Etats-Unis avec le groupe de médiateurs du Quad (réunissant Egypte, Arabe Saoudite et Emirats) sont à l'arrêt depuis que le général al-Burhane a affirmé que la dernière proposition de trêve transmise par M. Boulos était "inacceptable", sans préciser pourquoi.

Le militaire avait alors fustigé une médiation "partiale" et reproché à l'émissaire américain de reprendre les éléments de langage des Emirats, accusés d'armer les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Abou Dhabi nie régulièrement fournir des armes, des hommes et du carburant aux FSR, malgré des preuves fournies par des rapports internationaux et enquêtes indépendantes.

De leur côté, les FSR ont annoncé qu'ils acceptaient la proposition de trêve mais les attaques sur le terrain n'ont pas pour autant cessé au Kordofan, région au coeur de combats intenses.

Pour l'instant, aucune nouvelle date de négociations n'a été fixée, que ce soit au niveau des médiateurs du Quad ou de l'ONU qui essaie parallèlement d'organiser des discussions entre les deux camps.

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle le nord et l'est du pays - aux FSR, dominantes dans l'ouest et certaines zones du sud.

Depuis la prise du dernier bastion de l'armée dans la vaste région voisine du Darfour, les combats se sont intensifiés dans le sud du pays, au Kordofan, région fertile, riche en pétrole et en or, charnière pour le ravitaillement et les mouvements de troupes.

Le conflit, entré dans sa troisième année, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, déraciné des millions de personnes et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde".

 


Le prince héritier saoudien rencontre le chef du conseil de transition soudanais pour discuter de la sécurité et de la stabilité

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
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  • La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation
  • Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a rencontré Abdel Fattah Al-Burhan à Riyad lundi pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation.

Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays, a ajouté SPA.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid ben Salmane, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, le ministre des finances, Mohammed Al-Jadaan, et l'ambassadeur saoudien au Soudan, Ali Hassan Jaafar, ont également assisté à la réunion.


Cisjordanie: 25 immeubles d'habitation menacés de destruction dans un camp de réfugiés

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  • "Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre"
  • "Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie

TULKAREM: L'armée israélienne va démolir 25 immeubles d'habitation du camp de réfugiés de Nour Chams, dans le nord de la Cisjordanie, ont indiqué lundi à l'AFP des responsables locaux.

Abdallah Kamil, le gouverneur de Tulkarem où se situe le camp, a déclaré à l'AFP avoir été informé par le Cogat --l'organisme du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens-- que les démolitions interviendraient d'ici la fin de la semaine.

"Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre", a indiqué à l'AFP Faisal Salama, responsable du comité populaire du camp de Tulkarem, proche de celui de Nour Chams, précisant qu'une centaine de familles seraient affectées.

Le Cogat n'a pas répondu dans l'immédiat aux sollicitations de l'AFP, l'armée israélienne indiquant se renseigner.

"Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie.

Il estime qu'elles s'inscrivent "dans une stratégie plus large visant à modifier la géographie sur le terrain", qualifiant la situation de "tout simplement inacceptable".

"Crise" 

La Cisjordanie est occupée par Israël depuis 1967.

Début 2025, l'armée israélienne y a lancé une vaste opération militaire visant selon elle à éradiquer des groupes armés palestiniens, en particulier dans les camps de réfugiés du nord, comme ceux de Jénine, Tulkarem et Nour Chams.

Au cours de cette opération, l'armée a détruit des centaines de maisons dans les camps, officiellement pour faciliter le passage des troupes.

Selon M. Friedrich, environ 1.600 habitations ont été totalement ou partiellement détruites dans les camps de la région de Tulkarem, entraînant "la crise de déplacement la plus grave que la Cisjordanie ait connue depuis 1967".

Lundi, une vingtaine de résidents de Nour Chams, tous déplacés, ont manifesté devant des véhicules militaires blindés bloquant l'accès au camp, dénonçant les ordres de démolition et réclamant le droit de rentrer chez eux.

"Toutes les maisons de mes frères doivent être détruites, toutes! Et mes frères sont déjà à la rue", a témoigné Siham Hamayed, une habitante.

"Personne n'est venu nous voir ni ne s'est inquiété de notre sort", a déclaré à l'AFP Aïcha Dama, une autre résidente dont la maison familiale de quatre étages, abritant environ 30 personnes, figure parmi les bâtiments menacés.

Disparaître 

Fin novembre, l'ONG Human Rights Watch a indiqué qu'au moins 32.000 personnes étaient toujours déplacées de chez elles dans le cadre de cette opération.

Comme des dizaines d'autres, le camp de Nour Chams a été établi au début des années 1950, peu après la création d'Israël en 1948, lorsque des centaines de milliers de Palestiniens ont fui ou été expulsés de leurs foyers.

Avec le temps, ces camps se sont transformés en quartiers densément peuplés, où le statut de réfugié se transmet de génération en génération.

De nombreux habitants ont affirmé à l'AFP ces derniers mois qu'Israël cherchait à faire disparaître les camps, en les transformant en quartiers des villes qu'ils jouxtent, afin d'éliminer la question des réfugiés.

Nour Chams a longtemps été un lieu relativement paisible où vivaient dans des maisons parfois coquettes des familles soudées entre elles.

Mais depuis quelques années, des mouvements armés s'y sont implantés sur fond de flambées de violence entre Palestiniens et Israéliens et de précarité économique.