Les Afghans exhortent les dirigeants à prendre part aux pourparlers avec la Turquie

De nombreux civils afghans considèrent les pourparlers de paix comme la dernière contribution internationale au processus de réconciliation. (Reuters)
De nombreux civils afghans considèrent les pourparlers de paix comme la dernière contribution internationale au processus de réconciliation. (Reuters)
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Publié le Jeudi 22 avril 2021

Les Afghans exhortent les dirigeants à prendre part aux pourparlers avec la Turquie

  • Selon les données de la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan, près de 111 000 civils ont été tués ou blessés dans le conflit prolongé que connaît le pays
  • La présence américaine, qui s’est étendue sur plus de dix-neuf ans, a fait de ce pays l’un des théâtres de guerre les plus longs et les plus complexes du monde

KABOUL: L'adolescent afghan Habibullah a finalement cessé de compter sur ses doigts jusqu’à vingt-sept – c’est le nombre de ses proches tués au cours de quatre décennies de conflit dans le pays.

«C’est ce dont je me souviens. J'en ai peut-être oublié deux ou trois, mais comment pouvez-vous imaginer perdre au moins vingt-sept membres de votre famille pendant la guerre? Je ne suis pas le seul; et il y en a qui ont perdu encore beaucoup plus de proches», raconte-t-il à Arab News.

Comme de nombreux Afghans, ce jeune homme de 19 ans, qui gagne sa vie en vendant des fruits et légumes dans la capitale, Kaboul, n'a jamais connu la paix. Et sa famille, comme tant d’autres, pleure ses morts.

Victimes de la guerre

Selon les données de la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan, près de 111 000 civils ont été tués ou blessés dans le conflit prolongé que connaît le pays; ce chiffre remonte à 2009, lorsque le décompte systématique des victimes civiles a commencé.

Dans la famille d’Habibullah, sa sœur, ses deux frères, l’un de ses oncles et son grand-père, tous morts dans des attentats aériens ou suicides, sont des victimes de la guerre.

En canalisant les armes et les ressources vers leurs mandataires, la Russie et les États-Unis ont envahi l’Afghanistan à l’occasion d’opérations séparées. La présence américaine, qui s’est étendue sur plus de dix-neuf ans, a fait de ce pays l’un des théâtres de guerre les plus longs et les plus complexes du monde.

Sécheresse

Habibullah a fui la sécheresse qui ravageait son village, situé dans la province du nord de Samangan, pour travailler à Kaboul. Il dénombrait ainsi la mort de ses proches alors que la Turquie, la veille, avait annoncé qu’elle reportait à la mi-mai une réunion cruciale sur le processus de paix afghan, sans en expliquer les raisons.

En Afghanistan, de nombreux civils considèrent les pourparlers de paix comme la dernière contribution internationale au processus de réconciliation. La réunion prévue le 22 avril à Istanbul faisait partie des projets de Washington visant à empêcher un effondrement total des pourparlers intra-afghans parrainés par les États-Unis. Ces discussions entre les délégués des gouvernements taliban et afghan avaient commencé à Doha, au Qatar, au mois de septembre de l'année dernière, mais elles n'ont pas progressé.

La semaine dernière, les talibans ont déclaré qu’ils boycotteraient la réunion de mercredi ainsi que les futures conférences sur la paix en Afghanistan tant que toutes les troupes étrangères dirigées par les États-Unis ne s’étaient pas retirées du pays.

Retrait militaire

La décision du groupe intervient après l’annonce par le président américain Joe Biden du report de la date limite du retrait militaire total du 1er mai au 11 septembre – une condition clé et la base d'un accord historique signé il y a plus d’un an entre l'administration de l'ancien président américain Donald Trump et les talibans. Ces derniers ont mis fin aux attaques contre les troupes étrangères conformément à l'accord, mais ils accusent Washington d’en enfreindre la partie cruciale.

Les citoyens afghans redoutent désormais que la guerre ne dégénère si Kaboul et les talibans ne parviennent à un consensus sur l’avenir du pays lors de la réunion avec la Turquie.

«Les survivants de la guerre, les citoyens afghans veulent la paix. Nos dirigeants, de tous côtés, doivent sacrifier leurs revendications pour le bien des pauvres comme nous», affirme Habibullah.

Feuille de route politique

La réunion, qui a déjà été reportée, a pour objectif de proposer une feuille de route politique pour l’Afghanistan comprenant la formation d’un gouvernement intérimaire qui associerait les talibans et mettrait fin au deuxième mandat du président afghan, Ashraf Ghani, qui court jusqu’en 2024.

Ali Reza, un chauffeur de bus de 46 ans, déclare que la décision de Biden d’étendre la présence des troupes américaines dans le pays montre «que l’Amérique n’a aucune intention de mettre fin à la guerre en Afghanistan et doit être tenue pour responsable».

Il déclare à Arab News: «Les talibans veulent un pouvoir total, Ghani ne veut pas quitter le pouvoir et l'Amérique trouve toutes sortes d’excuses pour garantir ses objectifs. Nous, les gens ordinaires, nous sommes coincés au milieu et nous faisons des sacrifices chaque jour.»

Survie de l’Afghanistan

Reza souhaite, à l'instar des autres Afghans, que la paix émane «de nos dirigeants, pas de l'Amérique, parce que c'est un envahisseur», et il exhorte Kaboul à ne pas manquer cette occasion de paix «et à faire bon usage de la conférence de la Turquie pour la survie de l’Afghanistan.»

Bibi Raihana, 53 ans, qui travaille dans une usine privée à Kaboul, déclare que les dirigeants afghans seraient «condamnés par l’histoire» s’ils ne parvenaient pas à régler les problèmes du pays «par la compréhension et les pourparlers».

Elle ajoute: «Les Afghans sont ceux qui ont le plus souffert dans les guerres d’étrangers. Si on peut faire la paix avec des étrangers, pourquoi ne pas le faire entre nous? J'espère qu'ils s'entendront sur la paix pour l'amour de Dieu et des pauvres de cette terre.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un médecin syrien condamné à perpétuité en Allemagne pour crimes contre l'humanité sous Assad

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
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  • Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups
  • "Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad"

FRANCFORT: Un médecin syrien, accusé de tortures d'opposants au régime de Bachar al-Assad, a été condamné à la prison à vie lundi par la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort.

Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu'à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d'autres réfugiés syriens, Alaa Moussa était jugé pour de multiples crimes sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs durant la guerre civile en Syrie.

Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups.

"Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad" aux manifestations des opposants.

Dénonçant "une violation massive des droits de l'Homme" par l'accusé, le juge a souligné que le verdict était aussi une façon de montrer "que la souffrance des victimes n'est pas oubliée".

"Outre les difficultés inhérentes à un délai de 12 ans, le régime syrien a tenté jusqu'à sa chute (en décembre 2024, ndlr) d'exercer une influence sur la procédure" allemande, a-t-il poursuivi, évoquant des menaces sur des proches des témoins.

Etant donné la gravité des faits, la condamnation à la perpétuité d'Alaa Moussa a été assortie d'une peine de sûreté pour une durée non encore définie (qui sera décidée au bout de quinze ans d'incarcération).

Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa avait été confronté à plus d'une cinquantaine de témoins et d'anciennes victimes.

Certains avaient témoigné masqués et beaucoup avaient fait état de menaces et d'intimidation à l'encontre de leur famille restée au pays alors que l'ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.

Une situation qui s'est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.

Parmi les témoins, un ancien lieutenant d'Alep, âgé aujourd'hui d'une quarantaine d'années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011.

"Puni pour ses actes" 

Il avait affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l'hôpital militaire où il sévissait.

"Aucun tortionnaire, quel que soit le lieu où il a commis son crime, ne peut être certain d'échapper à la justice. Il devra toujours s'attendre à être puni pour ses actes", a asséné le juge Christoph Koller lors de son verdict.

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.

Il y a deux semaines, la justice allemande avait ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d'une milice syrienne soutenant l'ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d'actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.

Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.

Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.

Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l'économie et les infrastructures du pays.


Ukraine: l'aide européenne compense le désengagement américain, selon le Kiel Institute

Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
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  • « L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.
  • Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

PARIS : Selon l'institut de recherche allemand Kiel Institute, une hausse de l'aide des pays européens à l'Ukraine a permis début 2025 de combler le vide laissé par le désengagement de la nouvelle administration américaine de Donald Trump.

« L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.

Alors que « les États-Unis, qui étaient auparavant le plus gros donateur à l'Ukraine, n'ont pas annoncé de nouvelle enveloppe depuis début janvier », l'Ukraine a tout de même reçu plus d'aide de janvier à avril 2025 qu'en moyenne les années précédentes sur la même période. 

« Reste à savoir s'il s'agit d'une hausse temporaire ou du début d'une évolution plus durable du rôle de l'Europe en tant que principal soutien de l'Ukraine », a déclaré Christoph Trebesch, qui dirige l'équipe du Kiel Institute chargée de suivre les engagements en faveur de l'Ukraine, cité dans le communiqué.

Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

En revanche, « il est frappant de constater le peu d'aide allemande allouée ces derniers mois », a-t-il commenté. « Au lieu d'augmenter son soutien après l'arrivée de Trump au pouvoir, nous observons une forte baisse de l'aide allemande par rapport aux années précédentes. »

« La tendance est la même pour l'Italie et l'Espagne », a-t-il précisé. 

Au 30 avril 2025, 294 milliards d'euros au total ont été alloués à des dépenses précises en faveur de l'Ukraine (sur 405 milliards promis), selon les derniers chiffres du Kiel Institute. Les 111 milliards restants ont été promis à long terme, mais pas encore alloués.

Sur la somme déjà donnée, 140 milliards d'euros correspondent à de l'aide militaire, 133 milliards à de l'aide financière et 21 milliards à de l'aide humanitaire.

Les principaux donateurs sont l'Union européenne et ses membres (131 milliards d'euros donnés ou alloués), les États-Unis (115 milliards) et le Royaume-Uni (19 milliards).

En matière d'aide militaire, l'Europe, le Royaume-Uni compris, « dépasse pour la première fois depuis juin 2022 les États-Unis », selon le Kiel Institute. Les Européens ont déjà donné ou alloué 72 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine depuis le début de la guerre, contre 65 milliards pour les États-Unis. 


Les dirigeants du G7, dont Trump, se rejoignent au Canada tandis qu'un conflit oppose l'Iran et Israël

Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
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  • Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël.
  • La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

KANANASKIS, CANADA : Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël, alors que leurs dirigeants, dont le président américain, se retrouvent pour un sommet sous tension dans les Rocheuses canadiennes.

Il s'agit du premier grand sommet depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir en janvier, ce qui a fragilisé l'unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).

Le président américain, qui n'a cessé de menacer le Canada ces derniers mois, est arrivé en fin de journée dans ce pays, avec sur la tête une casquette blanche portant son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »).

Pour cette réunion qui se déroule à Kananaskis, dans le parc national de Banff, dans l'ouest du Canada, il retrouvera ses alliés du G7 ainsi que les dirigeants de nombreux autres pays invités : l'Inde, l'Ukraine, le Mexique, l'Afrique du Sud et l'Australie seront notamment présents.

La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

Mais parviendront-ils à parler d'une voix commune, notamment sur cette région du monde ?

Israël a stupéfié le monde vendredi en ouvrant un nouveau front avec une campagne militaire surprise et massive contre l'Iran.

Selon une source gouvernementale citée par l'AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune. Reste à décider s'il s'agit d'appeler à la désescalade ou simplement de soutenir Israël en affirmant que le pays a le droit de se défendre. 

Mais cette guerre n'est pas le seule enjeu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est parmi les invités et doit s'entretenir avec Donald Trump

Le président américain, qui s'est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un entretien téléphonique samedi avec le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.

De leur côté, les Européens tentent de convaincre Donald Trump de promulguer de nouvelles sanctions contre Moscou, ciblant plus précisément les ventes de pétrole russe. 

Tous les pays souhaitent par ailleurs aborder l'aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d'au moins 10 % sur la plupart des produits entrant aux États-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé l'économie mondiale d'un ralentissement général. 

Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu'il a menacé son voisin du nord, estimant qu'il serait préférable qu'il devienne le 51^e État américain.

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, et Donald Trump se rencontreront lundi matin lors d'un tête-à-tête. Outre MM. Carney et Zelensky, le dirigeant américain doit aussi rencontrer la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.