La mort de deux généraux des Gardiens de la révolution lance les spéculations

Sur cette photo du 26 novembre 2006, le général Mohammad Hosseinzadeh Hejazi (à droite) accompagne l’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad (3e à gauche) lors d'une cérémonie à Téhéran. (Photo, AP/Vahid Salemi/Archives)
Sur cette photo du 26 novembre 2006, le général Mohammad Hosseinzadeh Hejazi (à droite) accompagne l’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad (3e à gauche) lors d'une cérémonie à Téhéran. (Photo, AP/Vahid Salemi/Archives)
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Publié le Vendredi 23 avril 2021

La mort de deux généraux des Gardiens de la révolution lance les spéculations

  • Officiellement, un général est mort d'une crise cardiaque, un autre a succombé quelques jours plus tard au Covid-19
  • D'aucuns pensent que leur mort est la dernière d'une longue série de revers embarrassants pour le CGRI, soucieux de son image

LONDRES: Deux hauts commandants du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) sont morts subitement à quelques jours d'intervalle, et les rapports nébuleux relayés par les médias iraniens incitent le public à soupçonner que Téhéran en sait plus sur leur mort qu’il n'est prêt à admettre.

Le général de brigade Mohammad Hosseinzadeh Hejazi, 65 ans, était le chef adjoint de la Force Al-Qods du CGRI. Les médias iraniens ont rapporté qu'il est mort subitement le week-end dernier d'une crise cardiaque.

Hejazi était connu pour son rôle dans la répression violente des manifestations anti-régime de 2009, lorsqu’il était à la tête de la force intérieure du CGRI, le Basij. Il aurait également exercé une influence importante sur le programme de missiles du groupe et entretenu des relations avec les mercenaires iraniens au Yémen et au Liban.

Il a été promu à son poste dans la Force Al-Qods l'année dernière, quand Esmail Qaani s'est vu confier la direction de l'organisation, après l’élimination du major général Qassem Soleimani.

Quelques jours à peine après la mort de Hejazi, un autre général de la Force Al-Qods, le général de brigade Mohammad Ali Haghbin, meurt à son tour.

Les médias d'État attribuent sa mort à la Covid-19, mais des images qui circulent en ligne le montrent dans un lit d'hôpital, branché à un appareil respiratoire et deux jambes entièrement pansées.

Les images ont démarré des rumeurs selon lesquelles il serait en réalité mort des suites de blessures subies lors des combats aux côtés de l’un des mercenaires de l’Iran en Syrie ou au Yémen. Les médias iraniens ont par la suite retiré l'image et l'ont remplacée par une autre qui cache ses jambes.

La mort des deux généraux a suscité des spéculations selon lesquelles les meurtres ont été commis par Israël, qui considère les relations de l’Iran avec le Hezbollah, avec lequel Hejazi a travaillé en étroite collaboration, comme une préoccupation majeure en matière de sécurité.

Eloise Scott, analyste spécialiste du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et de la Turquie au cabinet de conseil en risques politiques Sibylline, affirme à Arab News que non seulement l'Iran va pâtir de la perte de deux commandants chevronnés, et que leur mort est la dernière d'une longue série de revers embarrassants pour le CGRI soucieux de son image.

Hejazi et Haghbin «avaient une expérience assez considérable à la fois en Iran, mais aussi dans des endroits comme le Liban et la Syrie», a-t-elle affirmé. «Le CGRI a déployé d'énormes efforts dans les mercenaires et les réseaux sur le front militaire, mais il est aussi extrêmement préoccupé et anxieux au sujet de son image à l’intérieur du pays, surtout au cours des deux dernières années».

Plus tôt en avril, une grande explosion a frappé l’installation nucléaire phare de l’Iran à Natanz, un acte de sabotage qui, selon les observateurs, porte l’empreinte d’Israël, l’ennemi juré régional de Téhéran.

«Le CGRI semble un peu chaotique en ce moment. À la suite de l'incident de Natanz… beaucoup de choses se préparent. L’impact sur le moral pourrait être assez important», dit Scott, évoquant d’autres incidents survenus au cours des deux dernières années qui ont aussi nui à la réputation du groupe paramilitaire.

L’attaque d'un avion ukrainien au début de 2020 et les énormes manifestations anti-régime en novembre 2019, dont la colère était en grande partie dirigée contre le CGRI selon Scott, l’ont laissé dans une «position très fragile en termes d’importance nationale, surtout à la suite du chaos dans le pays causé par la pandémie».

L'Iran connaît actuellement sa pire vague d'infections de Covid-19, et compte des centaines de décès chaque jour.

«Pour le CGRI, c’est échec après échec», estime Scott. «Ils essaient de faire avancer leurs causes dans des endroits comme le Liban, qui est à son tour très fragile, alors qu’ils donnent l’impression de ne même pas être capable de gérer leurs propre pays».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.