Karim Nader, un architecte entre boîtes et moutons

Une école réhabilitée à Naqoura, Liban Sud (Karim Nader, fournie)
Une école réhabilitée à Naqoura, Liban Sud (Karim Nader, fournie)
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Karim Nader, un architecte entre boîtes et moutons

  • Le Studio Karim Nader est approché, au lendemain de la double explosion au port de Beyrouth, par l'Agence suisse pour le développement et la coopération qui lui confie la réhabilitation de dix écoles publiques
  • « For a Novel Architecture, ciné-roman 2000-2020 » ne ressemble à aucune de ces monographies classiques à laquelle succombent un jour ou l’autre la plupart des créateurs, pour pérenniser les grands moments de leur carrière

Chargé par l'Agence suisse pour le développement et la coopération de la réhabilitation de dix écoles publiques, au lendemain de la double explosion au port de Beyrouth, Karim Nader est donc architecte. Il est aussi yogi, et sans doute un cinéaste qui ne réalise pas de films, un romancier qui n’écrit pas de romans (à moins qu’un projet en cours finisse par voir le jour). En revanche, il vient de publier un livre, ou plutôt deux livres en un, deux formats l’un dans l’autre. For a Novel Architecture, ciné-roman 2000-2020 ne ressemble à aucune de ces monographies classiques à laquelle succombent un jour ou l’autre la plupart des créateurs, pour pérenniser les grands moments de leur carrière. Aucune chronologie dans cet ouvrage atypique (dont le titre est un jeu de mots sur "novel", à la fois roman et innovation) où les principaux projets de Nader, en vingt ans de pratique, vont se connecter sous la forme d’un ciné-roman, dans un flux narratif continu entre moments photographiques et textes inspirés.

Une manière pour l’architecte d’ancrer son œuvre dans le présent, entre projets livrés, habités, et plans en perspectives dans le plein sens du mot, échappant ainsi aux deux pôles où s’égare selon lui la possibilité de créer du nouveau: «la nostalgie romantique d'un passé perdu, ou la célébration fétichiste (assez souvent technologique) de l'avenir inconnu». Une manière aussi, à travers un ouvrage-manifeste, de cerner sa philosophie, son esthétique et son imaginaire, et de rendre hommage aux références qui ont fait de lui celui qu’il est. Entre musiques, films et livres lus, Trois couleurs : Bleu, de Kieslowski, Le Petit Prince de Saint-Exupéry, Robbe-Grillet, Lao Tseu, se croisent la nécessité de la nature, l’art de la reprise (au sens de repriser quelque chose qui se défait ou de reprendre une histoire mal arrêtée), et l’architecture cinétique avec sa charge d’illusions.

 

Écoles réhabilitées par le Studio Karim Nader

  • Beirut Alaliya Girls Intermediate (CERD 12), Basta, Beyrouth
  • Zoqaq Al Blat Mixed (CERD 16), Zoqaq Al Blat, Beyrouth
  • Jardin d'enfants public mixte Burj Abi Haidar (CERD 20), Basta, Beyrouth
  • École publique secondaire pour filles Fakhreddine El Maani (CERD 24), El Mazraah, Beyrouth
  • Ras El Nabeh Second Public School for Girls (CERD 44), Ras El Nabeh, Beyrouth
  • Dr Iman Kabbara Chaarany Secondary Public School (CERD 60), Mousseitbeth, Beyrouth
  • Jardin d'enfants Rafka Taji (anciennement Raml El Zaydanieh) (CERD 61), Mousseitbeth, Beyrouth
  • Ras El Nabeh Deuxième Mixte (CERD)1406), Basta, Beyrouth
  • Al Allama Abdullah Al Alayli Secondary (CERD 1477) + MEHE Regional Office, Al Malaab, Beyrouth
  • École publique élémentaire mixte Mohammed Shamel (CERD 1532), Al Malaab, Beyrouth

Robbe-Grillet et l’art de la «reprise»

Le texte est imprimé à part et inséré dans le grand album d’images sans légendes. Le papier, dit-il, rappelle celui des Éditions de Minuit. Karim Nader a une tendresse particulière pour cette maison parisienne créée sous l’occupation allemande et qui, dans sa quête d’une littérature décalée, est devenue la référence du Nouveau Roman. Elle lui a permis de découvrir Alain Robbe-Grillet dont l’ultime ouvrage, La Reprise (2001), fait écho à sa propre conception des certitudes, du temps, du nouveau, de l’ancien, de la ruine et de ce qu’on peut en faire pour l’inscrire dans le présent. Dans ce livre où chaque chapitre commence par le réveil du personnage principal – ou de son double –, l’histoire semble se dérouler dans la confusion du rêve, sans cesse reprise, comme l’indique le titre, échappant à toute linéarité: ainsi de l’architecture selon Nader, qui contrairement au roman classique, est un récit sans début ni fin, qui s’offre au déplacement libre du sujet, à charge pour ce dernier d’y inscrire sa propre histoire et de la modifier au gré de son occupation du cadre. D’ailleurs, il reprend à son compte la citation de Kirkegaard en exergue de La Reprise: «Reprise et ressouvenir sont un même mouvement, mais dans des directions opposées; car, ce dont on a ressouvenir, cela a été: il s’agit donc d’une répétition tournée vers l’arrière, alors que la reprise proprement dite serait un ressouvenir tourné vers l’avant».

Karim Nader: "traduire en espace des directions affectives" (fournie)

S’il pouvait choisir son client, Karim Nader confie qu’il choisirait Robbe-Grillet et lui réaliserait une variation sur les ruines à partir d’un bâtiment précisément ruiné, qu’il transformerait de manière à le rendre habitable sans en toucher les stigmates. Sans doute y ajouterait-il aussi ce gris lumineux que l’on voit surgir à la fin de La Reprise et qu’évoque Nader dans son propre ouvrage: «L'absence, l'oubli, l'attente baignent calmement dans une grisaille malgré tout assez lumineuse, comme les brumes translucides d'une prochaine aurore.» On apprendra assez vite que ce «gris d’aurore» est la couleur de prédilection de l’architecte.

"For a Novel architecture" par Karim Nader
For a novel architecture par Karim Nader

Karim Nader est aussi yogi et professeur d’architecture. Le yoga qu’il dit pratiquer tous les jours depuis 2003 lui apporte «une certaine clarté d’esprit qui va permettre de prendre une décision informée, de développer le sens de la vision intuitive du projet». «Souvent l’intuition de base est la bonne», ajoute l’architecte qui finit par pratiquer spontanément une approche méditative des projets qui lui sont confiés: «Une fois qu’on a absorbé une situation, géographique et humaine, on distingue des directions affectives qui vont déjà proposer un projet qu’on va ensuite tenter de traduire en espace», souligne-t-il.

Dix écoles et de nouvelles chances pour l’intelligence

Pour avoir restauré en 2015, à l’initiative de l’ONG Bahr Loubnan, une école endommagée au Liban-Sud, à Naqoura, le Studio Karim Nader est approché, au lendemain de la double explosion au port de Beyrouth, par l'Agence suisse pour le développement et la coopération qui lui confie la réhabilitation de dix écoles publiques dans la zone ouest de Beyrouth dans une action rapide d'urgence en coordination avec le ministère libanais de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. «Nous partageons la même culture», lui disent ses commanditaires.

Le Studio s'est chargé de l'évaluation détaillée des dommages causés ainsi que de l'identification des autres faiblesses structurelles et fonctionnelles de chaque bâtiment. De plus, le studio était en charge du processus d'appel d'offres à travers la préparation des documents d'appel d'offres, la sélection et l'évaluation des entrepreneurs adéquats, suivis de la supervision de la phase d'exécution. Les écoles ont été classées en deux groupes, celles situées dans des bâtiments patrimoniaux, certains datant de la fin du XIXe siècle, et d’autres occupant des bâtiments datant de la fin des années 1950 et au-delà. «Chaque école reflète modestement l'époque à laquelle elle a été construite. Dans le but de préserver ces qualités, les travaux entrepris dans les bâtiments patrimoniaux se traduisent principalement par la restauration d'éléments architecturaux spécifiques tels que les fenêtres à triple arc ou les éléments décoratifs en bois», explique l’architecte.

Une maison au bord de la mer, comme un récit sans début ni fin (Studio Karim Nader)
Une maison au bord de la mer, comme un récit sans début ni fin (Studio Karim Nader)

«Certaines des écoles qui occupent des bâtiments modernes construits à la fin des années 1950 nous ont donné l'occasion d'améliorations programmatiques», précise Karim Nader. «Par exemple, dans une école de Zoqaq el Blat dont le bâtiment appartient à l'une des plus anciennes familles de Beyrouth, le studio a eu la chance de transformer la toiture inutilisée en un espace multifonctionnel, en rénovant deux pièces et en les transformant en une salle d’art et d’artisanat qui donnera à l’école l’occasion d’élargir son programme et d’engager les élèves dans des travaux créatifs. Une autre zone sur le toit-terrasse a été préparée pour recevoir une serre.» Ces interventions illustrent à leur échelle la manière dont l’architecture telle que la conçoit Nader peut impacter la vie des usagers d’un bâtiment, ici à travers la diversification des activités scolaires, en créant peut-être des vocations insoupçonnées. Dans ce «peut-être» réside la pertinence du geste architectural selon Nader: «servir la nécessité de vivre poétiquement, humainement et naturellement».

 

 


‘The Jinn Daughter’ : Un début inimitable et envoûtant de Rania Hanna

« The Jinn Daughter » est un début inimitable par l’écrivain syrienne américaine Rania Hanna. (Fournie)
« The Jinn Daughter » est un début inimitable par l’écrivain syrienne américaine Rania Hanna. (Fournie)
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  • "The Jinn Daughter" est un premier ouvrage obsédant et inimitable de l'écrivaine syrienne Rania Hanna, qui mêle le fantastique à la mythologie et au folklore du Moyen-Orient dans une histoire centrée sur la lutte d'une mère pour sauver sa fille
  • Grâce à sa force physique, à la magie qu'elle possède et à sa vivacité d'esprit, Nadine doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la sécurité de sa fille.

CHICAGO : Prévu pour être publié en avril 2024, "The Jinn Daughter" est un premier ouvrage obsédant et inimitable de l'écrivaine syrienne Rania Hanna, qui mêle le fantastique à la mythologie et au folklore du Moyen-Orient dans une histoire centrée sur la lutte d'une mère pour sauver sa fille.

Nadine est une Hakawati Jinn, une personne qui recueille les graines des âmes mortes et documente leurs vies avant qu'elles ne s'éteignent. Un matin, elle se retrouve au milieu d'un désastre lorsque les graines des morts cessent de tomber. Les âmes ne pouvant plus passer, elles resteront sur Terre et se transformeront en goules.

Mais lorsque la Mort lui fait une proposition, la tâche de Nadine devient plus claire et plus dangereuse. Elle doit déjouer la mort et utiliser sa magie pour sauver sa fille Layala et le monde tel qu'elle le connaît.

Nadine et Layala vivent en marge de la ville et de la société. Les djinns ne sont pas les bienvenus parmi les humains. La plupart ont été emprisonnés ou tués pendant la guerre des djinns, mais Nadine est la djinn Hakawati de la ville et doit donc rester. Mais sa vie n'a jamais été facile, d'autant plus que sa fille unique est mi-jinn, mi-humaine.

Son mari ne vit plus avec eux et sa fille Layala, âgée de 14 ans, pose des questions incessantes sur la vie de Nadine, sur ses devoirs et sur la question de savoir si Layala est destinée à suivre les traces de sa mère. La gestion des morts humaines, une fille adolescente et des habitants en colère pèsent déjà sur Nadine, mais lorsque Kamuna, la gardienne du monde souterrain, lui rend visite et demande à Layala de prendre sa place, Nadine sait que ses ennuis ne font que commencer.

Grâce à sa force physique, à la magie qu'elle possède et à sa vivacité d'esprit, Nadine doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la sécurité de sa fille. Et alors que Layala a toujours écouté sa mère, lorsque les choses commencent à changer, Layala remet en question ce qu'on lui a dit et les vérités commencent à se dévoiler.

Entre la vie et la mort, les relations intimes, le deuil, la perte, l'espoir et l'amour, le roman de Hanna se développe de manière inquiétante dès la première phrase. La vie de ses personnages est semée d'embûches alors qu'ils sont les vices régents de mondes opposés et qu'ils tentent de vivre un semblant de vie dont ils ont hérité. Et lorsqu'une mère est poussée au bord du monde pour sa fille, le cœur de l'histoire est l'amour et le sacrifice.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


A Paris, plongée extraordinaire dans l'univers de Brancusi, père de la sculpture moderne

Les visiteurs regardent la sculpture "Leda" de l'artiste roumain Constantin Brancusi lors de l'avant-première presse de la rétrospective organisée au Centre Pompidou (également connu sous le nom de Beaubourg) à Paris le 26 mars 2024. (AFP)
Les visiteurs regardent la sculpture "Leda" de l'artiste roumain Constantin Brancusi lors de l'avant-première presse de la rétrospective organisée au Centre Pompidou (également connu sous le nom de Beaubourg) à Paris le 26 mars 2024. (AFP)
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  • Lieu de création et de vie de Brancusi, arrivé à Paris en 1904 à l'âge de 28 ans, en pleine effervescence culturelle, il était situé près du quartier de Montparnasse
  • Reconstitué à la mort de l'artiste, l'atelier était abrité dans un pavillon installé sur le parvis du musée d'art moderne

PARIS: Des dizaines de statues en bronze, bois et pierre, stylisées à l'extrême, ont investi le centre Pompidou à Paris où une rétrospective exceptionnelle retrace à partir de mercredi l'oeuvre de Constantin Brancusi (1876-1957), considéré comme le père de la sculpture moderne.

Plus de 120 sculptures mais aussi des centaines de dessins, carnets, peintures de ce démiurge venu de Roumanie sont rassemblés sur 2.000 m2 au sein de la grande galerie du musée d'art moderne auquel le sculpteur a légué, à sa mort, son atelier et toutes les oeuvres qu'il contenait ainsi que ses archives.

C'est la première fois qu'une rétrospective de cette ampleur est organisée en France en raison notamment de la fragilité des sculptures provenant des plus importantes collections internationales (Tate Modern, MoMA, Guggenheim, Philadelphia Museum of Art, musée national d’art de Roumanie...) exceptionnellement réunies, selon Ariane Coulondre, commissaire de l'exposition avec Julie Jones et Valérie Loth.

L'atelier

Au coeur de l'exposition à la scénographie toute en courbes et lumière, l'établi du sculpteur et ses outils, son mobilier, une petite forge et des oeuvres d'art dont la "Colonne sans fin", un socle en bois dont le motif est répété verticalement par empilement, reconstituent partiellement cet atelier.

Lieu de création et de vie de Brancusi, arrivé à Paris en 1904 à l'âge de 28 ans, en pleine effervescence culturelle, il était situé près du quartier de Montparnasse et a vu défiler les plus grands artistes des avant-gardes du tournant du XXème siècle comme des collectionneurs du monde entier.

Entouré de Modigliani, Léger, Duchamp ou Sati, Constantin Brancusi, "fan de musiques du monde - il possédait plus de 200 disques - y organisait soirées et happenings, filmant ses amies danseuses, postées, telles des statues vivantes, sur des socles en pierre ou en bois", raconte Mme Coulondre.

Reconstitué à la mort de l'artiste, l'atelier était abrité dans un pavillon installé sur le parvis du musée d'art moderne. Il a été déplacé à la faveur des grands travaux de rénovation et de désamiantage du centre Pompidou qui doivent débuter après la fermeture des collections à l'été 2025, pour cinq ans.

Le parcours thématique est organisé autour des séries de référence de l’artiste et met en lumière les grands enjeux de la sculpture moderne: l’ambiguïté de la forme (Princesse X), le portrait (Danaïde, Mlle Pogany), le rapport à l’espace (Maiastra, L’Oiseau dans l’espace), le rôle du socle (Nouveau-né, Le Commencement du monde), les jeux de mouvement et de reflet (Léda), la représentation de l’animal (Le Coq, Le Poisson, Le Phoque) et le rapport au monumental.

Simplification

Il débute par la célèbre "Muse endormie", une tête de femme stylisée dorée, du bronze longuement poli, qui se transforme en surface brillante comme un miroir.

"C'est la quintessence de l'art de Brancusi, la simplification de la forme, des détails à peine estompés et la beauté du matériau qui reflète tout l'espace alentour", commente la spécialiste.

Le visiteur entre ensuite dans une grande pièce ovale qui résume "le parcours de sa vie, les sources de son travail et tout le contexte de sa création", dit la spécialiste.

Des oeuvres de Rodin, Derain, Gauguin et des pièces antiques sont mises en vis-à-vis de ses sculptures. Brancusi "invente un vocabulaire radicalement différent", avec par exemple "Le Baiser" taillé dans un bloc de pierre brute où deux individus fusionnent, "très loin des pleins et des creux de la sculpture classique", souligne la commissaire.

Parmi les pépites, une série de portraits d'enfant, du bronze le plus classique à l'ovale le plus abstrait entre 1906 et 1915-1916.

"Tout est quasiment posé dès le départ, toutes les formes qui lui serviront tout au long de sa vie", ajoute Mme Coulondre.

Après la Seconde Guerre mondiale, Brancusi s'arrêtera de sculpter, "recombinant sans cesse ses oeuvres au coeur de son atelier, oeuvre d'art en soi, environnement total", ajoute-t-elle.


Yara Shahidi en vedette dans la campagne Cartier étoilée

Yara Shahidi, Jisoo, Paul Mescal, Labrinth et Jackson Wang sont les vedettes d'une campagne de Cartier. (Cartier)
Yara Shahidi, Jisoo, Paul Mescal, Labrinth et Jackson Wang sont les vedettes d'une campagne de Cartier. (Cartier)
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  • La star de "Grown-ish" Shahidi, dont le père est iranien, joue dans le nouveau film et la nouvelle campagne d'image qui célèbrent les 100 ans de la collection de bijoux Trinity.
  • Les NAACP Image Awards sont une cérémonie annuelle de remise de prix organisée par la National Association for the Advancement of Colored People (association nationale pour l'avancement des personnes de couleur), basée aux États-Unis.

DUBAI : L'actrice Yara Shahidi, en partie originaire du Moyen-Orient, la star de K-Pop Jisoo, le candidat irlandais aux Oscars Paul Mescal, le chanteur britannique Labrinth et le rappeur hongkongais Jackson Wang sont tous les protagonistes d'une campagne de Cartier publiée mardi.

La star de "Grown-ish" Shahidi, dont le père est iranien, joue dans le nouveau film et la nouvelle campagne d'image qui célèbrent les 100 ans de la collection de bijoux Trinity.

Louis François Cartier a commencé comme apprenti dans la joaillerie et a travaillé de longues heures avant de fonder l'entreprise en 1847. "Il est si facile d'imaginer que Cartier a toujours été une grande entreprise, mais ce n'était pas le cas - c'était une start-up. C'était une start-up, créée par quelqu'un d'incroyablement pauvre et sans argent. Il y a eu une révolution la première année après sa création, et il pensait que l'entreprise allait disparaître", a déclaré Cartier Brickell.

Alors que le fils de Louis-François, Alfred, a développé l'entreprise, ses petits-enfants, Louis, Pierre et Jacques, ont porté le nom de Cartier plus loin et ont tissé des liens avec la royauté en Europe, au Moyen-Orient et en Inde.

Pour sa part, Shahidi a également joué dans une campagne pour la marque française Jean-Paul Gaultier en septembre 2023 et la jeune femme de 24 ans a été nominée pour un NAACP Image Award au début de l'année.

Les NAACP Image Awards sont une cérémonie annuelle de remise de prix organisée par la National Association for the Advancement of Colored People (association nationale pour l'avancement des personnes de couleur), basée aux États-Unis. Ces prix récompensent les performances exceptionnelles dans les domaines du cinéma, de la télévision, du théâtre, de la musique et de la littérature.

Mme Shahidi a été nommée dans la catégorie "actrice exceptionnelle dans une série animée" pour son rôle dans "Sitting in Bars with Cake", une comédie romantique dramatique réalisée par Trish Sie et écrite par Audrey Shulman.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com