Somalie: tirs sporadiques à Mogadiscio après une manifestation contre Farmajo

La Somalie a manqué la date limite pour tenir une élection le 8 février, lorsque le président Mohamed Abdullahi Mohamed, mieux connu sous son surnom de Farmajo, devait démissionner, créant une crise constitutionnelle . (Photo, AFP)
La Somalie a manqué la date limite pour tenir une élection le 8 février, lorsque le président Mohamed Abdullahi Mohamed, mieux connu sous son surnom de Farmajo, devait démissionner, créant une crise constitutionnelle . (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 26 avril 2021

Somalie: tirs sporadiques à Mogadiscio après une manifestation contre Farmajo

  • La situation reste tendue et confuse dans la capitale somalienne où tous les axes majeurs sont bloqués par les forces armées
  • L'ambassade du Royaume-Uni en Somalie ainsi que l'ambassadeur de l'Union européenne, Nicolas Berlanga, se sont tous deux dit «très préoccupés» par la situation

MOGADISCIO: Des tirs résonnaient sporadiquement dimanche soir à Mogadiscio, après une série de confrontations dans la journée entre hommes armés et forces somaliennes en marge d'une manifestation d'opposants au président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo.

La situation reste tendue et confuse dans la capitale somalienne où tous les axes majeurs sont bloqués par les forces armées. 

Un échange soutenu de tirs a notamment opposé des hommes armés aux forces somaliennes en début de soirée au KM4, un carrefour très fréquenté du centre. Abdirahman Abdishakur Warsame, un des leaders de l'opposition, a affirmé que sa maison, située dans cette zone, a été visée.

La Somalie est plongée dans une crise politique profonde depuis le deuxième semestre 2020, marquée par son incapacité - faute de consensus politique - à organiser des élections fin 2020-début 2021 comme prévu.  

Le 12 avril, le Parlement somalien a voté une loi prolongeant de deux ans le mandat - expiré en février - du président et prévoyant la tenue d'une élection au scrutin universel direct en 2023. 

Plus tôt dimanche, des dizaines de partisans de l'opposition appelant au départ de Farmajo ont manifesté dans le quartier de Fagah, au nord de la capitale, en présence d'hommes lourdement armés.

«Nous avons essayé d'organiser des manifestations anti-gouvernement pacifiques plusieurs fois, mais le gouvernement ne nous a pas autorisé. Aujourd'hui, nous avons des troupes avec nous et nous pouvons manifester», a déclaré Abdisalam Hassan, l'un des manifestants. 

Un premier échange de tirs a alors eu lieu, suivi plus tard d'une deuxième confrontation, à Marinaya, un quartier proche où réside l'ancien président Hassan Sheik Mohamud, autre leader de l'opposition. 

«Il est regrettable que des forces loyales au président, dont le mandat a expiré, aient attaqué ma maison (...) Farmajo sera responsable de ses actes», a réagi sur Twitter l'ancien président, au pouvoir avant Farmajo.

Des témoins ont démenti que sa résidence ait été attaquée, de même que le ministère de la Sécurité intérieure, qui s'est exprimé dans un communiqué.

«Plus tôt aujourd'hui, nos forces ont déjoué plusieurs tentatives d'attaques contre le public et ont arrêté la milice organisée qui était entrée dans la capitale avec l'intention d'instiller la peur et la panique au sein du public», a également écrit ce ministère.   

Il n'était pas possible de savoir dans l'immédiat si ces confrontations ont fait des victimes.

L'ambassade du Royaume-Uni en Somalie ainsi que l'ambassadeur de l'Union européenne, Nicolas Berlanga, se sont tous deux dit «très préoccupés» par la situation.  


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.