«Honneur et devoir»: Des femmes officiers saoudiennes à la Mosquée du Prophète à Médine

A la mosquée, vêtues d’uniformes de couleur sable, de bérets noirs et de voiles, les 113 officières aident les pèlerins et les fidèles
A la mosquée, vêtues d’uniformes de couleur sable, de bérets noirs et de voiles, les 113 officières aident les pèlerins et les fidèles
Le groupe de formation militaire, créé il y a six mois, fait partie de la branche de la sécurité intérieure des Forces de sécurité spéciales
Le groupe de formation militaire, créé il y a six mois, fait partie de la branche de la sécurité intérieure des Forces de sécurité spéciales
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Publié le Vendredi 07 mai 2021

«Honneur et devoir»: Des femmes officiers saoudiennes à la Mosquée du Prophète à Médine

  • Vêtus d'uniformes beige, de voiles et de bérets noirs, les 113 femmes officiers assistent les pèlerins et les fidèles à la mosquée
  • Le groupe de formation militaire, créé il y a six mois, fait partie de la branche de la sécurité intérieure des Forces de sécurité spéciales

MEDINE : Rares sont les images médiatiques qui ont rendu compte des avancées impressionnantes de l’Arabie saoudite en matière d’autonomisation des femmes et d’égalité des sexes depuis 2016, mais récemment, les photos d’une agente de sécurité vêtue d’un uniforme élégant et guidant les pèlerins qui pratiquent l’Omra à La Mecque pendant le ramadan ont paru.

Des dizaines d’officières sont actuellement déployées à La Mecque et à Médine, où elles assurent la sécurité et la surveillance des fidèles dans la Grande Mosquée et dans la Mosquée du Prophète. Le fait que leur travail quotidien soit désormais considéré comme une évidence est une réalisation importante de la Vision 2030 du Royaume lancée il y a cinq ans.

Le groupe de 113 officières de formation militaire stationnées à la Mosquée du Prophète a été créé il y a six mois et fait partie de la branche de sécurité intérieure des Forces de sécurité spéciales d’Arabie saoudite. Les officières travaillent 24 heures sur 24 et sont divisées en quatre équipes de près de 18 membres chacune. Leur mission, selon une déclaration du général de division Abdel Rahman Al-Mashhan, directeur de la police de Médine, est de surveiller et d’aider les pèlerins pratiquant l’Omra.

Vêtues d’uniformes de couleur sable, de bérets noirs et d’un voile couvrant partiellement leurs visages, les jeunes officières surveillent une section de la mosquée afin de guider et d’aider les femmes fidèles et de veiller au respect des protocoles de Covid-19 mis en place par le gouvernement.

Elles rayonnent de la confiance qu’inspire la réussite d’une carrière exigeante qui leur était inaccessible jusqu’à récemment. Dans le cadre de leur formation professionnelle, elles ont appris à se défendre, à administrer les premiers soins et à manier des armes à feu. Elles ont également dû s’inscrire à des cours d’arabe et d’anglais (pour améliorer leurs compétences en communication), d’informatique et de fitness.

Hanan Al-Rashidi, 27 ans, soldate depuis huit mois seulement, affirme qu’elle a accepté ce travail parce qu’il s’agit d’une forme de service humanitaire. « Je suis comblée de joie. C’est un honneur de travailler à la Mosquée du Prophète et de servir les invités d’Allah », indique-t-elle à Arab News.

Mme Al-Rashidi se dit fière de porter le drapeau de la Vision 2030 d’Arabie saoudite et considère que l’ère actuelle est celle de l’émancipation des femmes.

« Je suis reconnaissante de travailler à ce poste. Nos dirigeants nous ont donné tellement d’opportunités. Que ce soit au travail ou au volant, les femmes sont égales aux hommes. Il n’y a aucune différence », souligne-t-elle.

Reem Al-Mahjoob, 27 ans, agente de sécurité à Médine depuis six mois, fait écho aux idées de Mme Al-Rashidi. Selon elle, la Vision 2030 a permis aux femmes saoudiennes d’accéder à des emplois dans des domaines aussi divers que l’armée, l’aviation et le gouvernement.

« C’est l’ère des femmes », déclare Mme Al-Mahjoob à Arab News. « Les femmes peuvent désormais rejoindre l’armée ainsi que de nombreux autres secteurs qu’elles ont toujours voulu intégrer ».

D’un point de vue historique, le déploiement d’officières dans les deux villes saintes est l’un des nombreux changements remarquables que l’Arabie saoudite a connus depuis que le prince héritier Mohammed ben Salmane a lancé le plan Vision 2030 en avril 2016.

L’autonomisation des femmes — y compris leur inclusion économique et leur participation au marché du travail — fait partie des principaux objectifs des programmes de la Vision 2030.

Dans le cadre de la stratégie, l’Arabie saoudite a non seulement introduit des réformes juridiques mais a également financé des projets et des initiatives dans de nombreux secteurs — tels que le tourisme, l’investissement et la culture — qui ont créé des opportunités pour les femmes.

Parallèlement à ces initiatives, le secteur public s’est engagé à garantir et à protéger les droits des femmes sur le marché du travail. Le ministère des Ressources humaines et du Développement social a œuvré pour réduire la discrimination sexiste et pour trouver des moyens sûrs de créer des environnements de travail favorisant la croissance et l’innovation.

Les femmes ont également contribué à la mise en place d’une législation et à l’ouverture d’entreprises et ont joué un rôle de premier plan dans les investissements du secteur privé. L’Arabie saoudite compte désormais sa première pilote de course professionnelle, des ambassadrices, des juges et des réalisatrices primées.

Le rythme du progrès vers l’égalité des sexes dans le secteur de la défense est particulièrement impressionnant. L’Arabie saoudite a décidé, il y a trois ans, d’autoriser les femmes à rejoindre l’armée.

En 2020, la première branche militaire pour les femmes dans les forces armées saoudiennes a été lancée. En février 2021, le ministère de la Défense a annoncé que les hommes et les femmes du Royaume pouvaient postuler à des postes dans l’armée via un portail d’admission unifié.

Les femmes peuvent désormais occuper les postes de caporale-cheffe, de caporale, de sergente et de sergente-cheffe, avec une longue liste d’employeurs potentiels, dont les Forces terrestres royales d’Arabie saoudite, les Forces royales aériennes d'Arabie saoudite, la Marine royale d’Arabie saoudite, les Forces royales de Défense aérienne d’Arabie saoudite, les Forces royales de missiles stratégiques d’Arabie saoudite et les Services médicaux des forces armées.

Les policières ont rejoint les rangs des forces de sécurité de La Mecque pour la première fois durant la saison du Hajj l’été, en pleine pandémie de Covid-19.

Comme elles, le contingent entièrement féminin stationné à la Mosquée du Prophète à Médine prouve que tout ce que les hommes saoudiens peuvent faire, les femmes saoudiennes peuvent le faire aussi, et que, peu importe à quel point un travail peut sembler masculin aux yeux des traditionalistes, il peut toujours bénéficier de la touche d’une femme.

Les nouvelles officières à Médine guettent les marchands ambulants et les mendiants tout en veillant à ce que les mesures visant à endiguer la propagation de la Covid-19 soient respectées par les visiteurs. Al-Hanouf Al-Gomzi, 29 ans, qui vient d’une famille travaillant dans le secteur de la défense, confie qu’elle trouve son affectation dans la ville sainte immensément gratifiante.

« Le sentiment est complètement indescriptible », mentionne-t-elle à Arab News. « Je suis à la Mosquée du Prophète et je veille sur les visiteurs. Je suis très fière de moi et de mes collègues ».

Pour illustrer son propos, elle cite une situation qui lui a demandé d’agir rapidement. « Une femme de 50 ans s’est évanouie ici à la mosquée. J’ai tout de suite appelé l’équipe d’ambulanciers et la femme a été très bien soignée », se souvient-elle.

Le fait de pouvoir travailler dans l’armée est une source de profonde fierté pour Mme Al-Gomzi. « J’ai pu rejoindre mes frères dans ce domaine. Je voulais intégrer ce secteur plus que tous les autres », raconte-t-elle à Arab News.

En ce qui concerne l’Arabie saoudite d’aujourd'hui, elle a indiqué : « Nous trouvons maintenant des femmes travaillant dans de nombreux domaines. Elles sont presque égales aux hommes ».

 

Twitter : @DeemaAlkhudair

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.