Les élections des conseillers consulaires restent boudées par les Français à l'étranger

Un gendarme présente, le 17 avril 2002 à Trévières, un formulaire à remplir pour voter par procuration. Les votes par procuration promettent d'être nombreux pour l'élection présidentielle, en raison à la fois du calendrier de vacances et du fort enjeux de ce scrutin. (MYCHELE DANIAU / AFP)
Un gendarme présente, le 17 avril 2002 à Trévières, un formulaire à remplir pour voter par procuration. Les votes par procuration promettent d'être nombreux pour l'élection présidentielle, en raison à la fois du calendrier de vacances et du fort enjeux de ce scrutin. (MYCHELE DANIAU / AFP)
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Publié le Mercredi 05 mai 2021

Les élections des conseillers consulaires restent boudées par les Français à l'étranger

  • Les élections des conseillers consulaires sont peu connues du grand public au sein de la diaspora française et souffrent d’un taux de participation assez bas
  • Mme Houngbo-Monteverde aime à rappeler que, «aussi humbles que soient ces élections, elles servent à résoudre des problèmes concrets»

ATHÈNES : Tous les six ans, les Français qui résident à l’étranger sont appelés à choisir leurs représentants par régions d’expatriation. Ces conseillers consulaires sont bénévoles et sont l’équivalent, en France, des conseillers municipaux. Depuis le mois de mai 2020, leur dénomination a changé: on les appelle désormais «conseillers des Français à l’étranger».

Ces élections sont peu connues du grand public au sein de la diaspora française et souffrent d’un taux de participation assez bas.

Leurs détracteurs sont nombreux. Deux Français interrogés par Arab News en français et qui ont requis l’anonymat, l’un habitant le Bahreïn et l’autre le Liban, répondent sans détour: «Je n’ai jamais voté car cela ne sert à rien» ou encore «Je ne sais même pas à quoi ça sert, je n’en ai jamais entendu parler.»

EN BREF

  • Sont éligibles au conseil consulaire les électeurs inscrits sur l’une des listes électorales consulaires de la circonscription électorale dans laquelle ils se présentent. 
  • Le conseiller représente les Français de sa circonscription consulaire auprès des ambassades et consulats.
  • Le conseiller consulaire est «grand électeur» pour les élections sénatoriales.

Il n’en reste pas moins que, sur le plan pratique, ces conseillers sont précieux lorsqu’un expatrié se trouve dans une situation difficile à l’étranger. Interrogée par Arab News en français, l’élue de la circonscription Bahreïn/Qatar, Rosiane Houngbo-Monteverde, avocate de profession, souligne qu’il ne faut pas sous-estimer «l’importance sociale du conseiller consulaire dans les pays d’expatriation».

Elle note que «les consulats font comme ils peuvent» et dans certaines situations, ils ne peuvent pas grand-chose, «par manque de moyens ou parce que le problème soulevé sort du champs de leurs prérogatives. C’est le cas, par exemple, pour les situations de violences matrimoniales, d’états de santé graves nécessitant un rapatriement sanitaire urgent ou encore en cas de tension sur les frais de scolarité, comme ce fût le cas pendant la première vague de la Covid».

Or, le rôle des conseillers consulaires est de «faire remonter la problématique auprès des entités locales françaises de l’étranger, mais aussi auprès des autorités parlementaires, notamment sénatoriales».

En Bref

On ne peut voter qu’en étant inscrit sur une liste électorale consulaire.

Pour répondre aux détracteurs de ce vote, Mme Houngbo-Monteverde aime à rappeler que, «aussi humbles que soient ces élections, elles servent à résoudre des problèmes concrets».

Et, au sujet du faible taux de participation, elle estime qu’il «reste dans la moyenne nationale pour ce type d’élections» et appelle, dans ce contexte, tous les Français habitant à l’étranger à voter «pour faire entendre leur voix».

«Il faut avoir déclaré son existence sur le territoire de son expatriation. Officiellement il y a 1 800 000 Français établis à l’étranger. Mais dans les faits et selon l’INSEE, nous sommes 3 millions d’expatriés français dans le monde! Il faut se déclarer pour aider l’administration centrale à nous aider», explique l’élue.

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Mme Houngbo-Monteverde (Photo fournie)

 

EN BREF

  • Il ne faut pas confondre les conseillers consulaires et les délégués consulaires. Ces derniers ont pour unique mission de voter pour les élections sénatoriales. 77 délégués consulaires seront élus en mai.
  • Il faut également distinguer conseillers et délégués: les conseillers à l’Assemblée des Français de l’Étranger (AFE) sont élus par les conseillers consulaires dans le mois qui suit le renouvellement général. 

Elle se souvient par ailleurs d’une expérience qui l’a particulièrement marquée dans le cadre de ses fonctions: «Il fallait impérativement rapatrier en France, à partir du Bahreïn, un petit garçon de 6 ans qui souffrait d’une tumeur au cerveau et qui devait être opéré dans les quarante-huit heures.»

Le montant de ce rapatriement s’élevait à 55 000 euros, une somme considérable que les parents du garçonnet auraient dû débourser si aucune autre solution n’était disponible, souligne Mme Houngbo-Monteverde. «Heureusement, grâce à des retours d’expérience que j’avais eus, je les ai encouragés à insister lourdement auprès de leur assurance. Ils n’y auraient pas pensé. L’assurance a fini par céder, les parents n’ont pas eu à débourser cette somme et l’enfant a pu se faire opérer», se félicite-t-elle. Cette «lourde opération de huit heures» lui aura sauvé la vie.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.