Grammy Awards: fin du comité «secret» chargé des nominations

Ce changement fait suite aux accusations de "corruption" portées en novembre par le chanteur canadien The Weeknd, star du R&B, l'un des grands oubliés de l'édition 2020 en dépit de son succès commercial.(AFP)
Ce changement fait suite aux accusations de "corruption" portées en novembre par le chanteur canadien The Weeknd, star du R&B, l'un des grands oubliés de l'édition 2020 en dépit de son succès commercial.(AFP)
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Publié le Samedi 01 mai 2021

Grammy Awards: fin du comité «secret» chargé des nominations

  • «Ces changements significatifs» du processus de sélection «reflètent l'engagement» des Grammy Awards «à évoluer avec le paysage musical et à faire en sorte que les règles et lignes directrices soient transparentes et équitables», a expliqué l'Académie
  • Le nombre de catégories pour lesquelles il sera possible de voter sera réduit, ajoute-t-elle. Par ailleurs, les Grammy récompenseront désormais la musique latino-américaine et les musiques du monde, soit 86 catégories au total

LOS ANGELES : Les organisateurs des Grammy Awards ont décidé de supprimer le comité "secret" qui sélectionnait jusqu'à présent les artistes devant figurer sur la liste des nominations, des musiciens ayant dénoncé un manque de transparence et des irrégularités.

Les nommés pour l'édition 2022 des récompenses de l'industrie américaine du disque seront sélectionnés par vote par l'ensemble des plus de 11 000 membres de la Recording Academy et non plus par le comité d'experts anonyme de quinze à trente membres qui jusqu'à présent dressait cette liste, a indiqué l'Académie vendredi.

"Ces changements significatifs" du processus de sélection "reflètent l'engagement" des Grammy Awards "à évoluer avec le paysage musical et à faire en sorte que les règles et lignes directrices soient transparentes et équitables", a expliqué l'Académie.

Le nombre de catégories pour lesquelles il sera possible de voter sera réduit, ajoute-t-elle. Par ailleurs, les Grammy récompenseront désormais la musique latino-américaine et les musiques du monde, soit 86 catégories au total.

Ce changement fait suite aux accusations de "corruption" portées en novembre par le chanteur canadien The Weeknd, star du R&B, l'un des grands oubliés de l'édition 2020 en dépit de son succès commercial.

"Les Grammys demeurent corrompus", avait alors tweeté l'artiste canadien, célèbre pour ses hits comme "Blinding Lights" et "Starboy". Il avait aussi prévenu qu'il ne soumettrait plus ses morceaux au comité de sélection en vue d'une nomination aux Awards.

Harvey Mason Jr, président par intérim de l'Académie, a affirmé que cette dernière, qui regroupe des professionnels de l'industrie musicale, avait connu une année de "transformations et changements sans précédent".

Il s'agit "d'une nouvelle Académie", ayant pour vocation de "répondre aux besoins de la communauté musicale", a-t-il assuré.

En 2020, Deborah Dugan, première femme PDG de la Recording Academy, avait été congédiée pour "déficiences et échecs dans sa gestion".

Cette dernière, qui a porté plainte, avait alors accusé l'Académie de discrimination, de harcèlement sexuel et d'irrégularités dans les votes pour les Grammy Awards.

L'ancien chanteur de One Direction Zayn Malik avait également critiqué en mai le comité procédant aux nominations.

"Je maintiens la pression et poursuis le combat pour la transparence et l'inclusion. Nous devons nous assurer que nous honorons et célébrons "l'excellence créative" de TOUS.  (Q'on mette) fin au comité secret", avait tweeté le chanteur, qui n'a jamais été nommé aux Grammy Awards.

Le chanteur avait assuré que son tweet n'avait rien de "personnel" et qu'il déplorait seulement "la manque de transparence du processus de nomination" et critiquait "un espace qui crée et permet le favoritisme, le racisme, et le réseautage influençant le processus du vote".


Versailles célèbre l’union musicale entre la France et l’Arabie saoudite

(Photo: Instagram)
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  • Un concert exceptionnel au Château de Versailles a réuni l’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite avec l’Orchestre de l’Opéra Royal
  • La soirée a mis en lumière les arts traditionnels saoudiens et la musique classique française

VERSAILLES: Dans le cadre somptueux du Château de Versailles, l’un des joyaux du patrimoine français, s’est tenu vendredi 5 septembre un concert d’exception intitulé Les Merveilles de l’Orchestre d’Arabie saoudite. Organisé sous le haut patronage du Prince Bader ben Abdullah ben Farhane Al Saud, ministre saoudien de la Culture et président du Conseil d’administration de la Commission musicale, cet événement a marqué un moment fort de la coopération culturelle entre le Royaume d’Arabie saoudite et la République française.

Porté par la Commission musicale, en collaboration avec la Commission du Théâtre et des Arts de la Scène, ce concert a réuni sur scène l’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite et l’Orchestre de l’Opéra Royal du Château de Versailles, dans une performance conjointe inédite. Ensemble, ils ont livré une fresque musicale riche et raffinée, mêlant tradition et modernité, Orient et Occident.

La soirée s’est distinguée par la présence de nombreuses personnalités éminentes, dont le Prince Bader ben Abdullah ben Farhane Al Saud, le Prince Turki ben Faisal Al Saud, la Princesse Haifa Al Mogrin, ambassadrice d’Arabie saoudite à Madrid, Majid ben Abdullah Al-Kassabi, ministre saoudien du Commerce, Rachida Dati, ministre française de la Culture, ainsi que Brigitte Macron.

Un hommage vibrant au patrimoine culturel saoudien a été rendu à travers quatre formes emblématiques des arts du spectacle traditionnels : Al Khobeiti, Al Majroor, Al Rifaihi et Al Khathwah, interprétés avec grâce par les artistes de la Commission du Théâtre et des Arts de la Scène. Ces tableaux vivants ont offert au public une plongée sensorielle dans l’héritage vivant du Royaume.

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En miroir à cette richesse, l’Orchestre de l’Opéra Royal a interprété des chefs-d’œuvre de la musique française, faisant résonner l’élégance intemporelle du répertoire classique national. Le point culminant de la soirée fut le segment fusion, véritable dialogue musical entre les deux ensembles, qui a symbolisé avec justesse l’harmonie entre les cultures.

Cette soirée s’inscrit dans la continuité d’un parcours international remarquable pour l’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite. Après des représentations saluées à Mexico, New York, Londres, Tokyo, Riyad et Sydney, Versailles a offert une étape prestigieuse, qui résonne comme l’accomplissement d’un projet artistique d’envergure.

Depuis leur première apparition internationale au Théâtre du Châtelet en 2022, les musiciens saoudiens n’ont cessé de séduire par la profondeur de leur répertoire. Cette nouvelle escale à Versailles s’inscrit également dans l’élan diplomatique impulsé par la visite d’État saoudienne de décembre 2024, et la signature récente de deux accords majeurs avec la Philharmonie de Paris et le Grand Palais.

Au-delà de la performance, Les Merveilles de l’Orchestre d’Arabie saoudite ont incarné un puissant symbole de dialogue interculturel. Une célébration de la musique comme langage universel, capable de bâtir des ponts durables entre les peuples, et de magnifier les valeurs de respect, de partage et de beauté commune.


« Palestine 36 », soutenu par l’Arabie saoudite, présenté en avant-première au TIFF 2025

Le film a été présenté en avant-première au Festival international du film de Toronto. (AFP)
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  • Le film Palestine 36 d’Annemarie Jacir, présenté au TIFF 2025, revient sur le soulèvement palestinien de 1936 contre le mandat britannique
  • Financé en partie par le Red Sea Film Fund d’Arabie saoudite, le film explore un moment décisif pour la région

DUBAÏ : Le film Palestine 36 de la réalisatrice Annemarie Jacir a été présenté cette semaine en avant-première au Festival international du film de Toronto (TIFF) 2025 lors d’une projection de gala.

Le film a été en partie financé par le Red Sea Film Fund, soutenu par l’Arabie saoudite.

Situé aux abords de Jérusalem, Palestine 36 raconte l’histoire du soulèvement arabe contre le mandat britannique.

Le synopsis officiel indique : « En 1936, alors que les villages de la Palestine mandataire se soulèvent contre la domination coloniale britannique, Yusuf erre entre son village rural et l’énergie bouillonnante de Jérusalem, aspirant à un avenir au-delà des troubles croissants.

Mais l’Histoire est implacable. Avec l’arrivée massive de réfugiés juifs fuyant l’antisémitisme en Europe, et la population palestinienne unie dans le plus vaste et le plus long soulèvement contre les 30 ans de domination britannique, toutes les parties glissent vers une collision inévitable — un moment décisif pour l’Empire britannique et pour l’avenir de toute la région. »

Le film réunit une distribution internationale : l’acteur oscarisé Jeremy Irons, la star de Game of Thrones Liam Cunningham, l’acteur tunisien Dhafer L’Abidine, ainsi que les talents palestiniens Hiam Abbass, Yasmine Al-Massri, Kamel El Basha et Saleh Bakri.

La première a réuni de nombreuses personnalités, dont les acteurs britanniques Billy Howle et Robert Aramayo, l’acteur palestinien Karim Daoud Anaya, le producteur de cinéma palestino-jordanien Ossama Bawardi, ainsi que Jacir, Bakri, Al-Massri et Abbass.

Jacir, à qui l’on doit Salt of the Sea, When I Saw You, Wajib et des épisodes de la série Ramy, a entamé le travail sur ce projet avant la pandémie mondiale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Riyad accueille sa toute première représentation de l’opéra « Carmen »

La Commission royale pour la ville de Riyad (RCRC) a fait venir le célèbre opéra "Carmen" pour la première fois en Arabie saoudite. (Fourni)
La Commission royale pour la ville de Riyad (RCRC) a fait venir le célèbre opéra "Carmen" pour la première fois en Arabie saoudite. (Fourni)
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  • L’événement s’inscrit dans le cadre de l’Année culturelle sino-saoudienne, célébrant le 35e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays.

RIYAD : La Commission royale pour la ville de Riyad (RCRC), en collaboration avec la China National Opera House (CNOH), a présenté jeudi soir l’opéra mondialement connu de Georges Bizet, « Carmen », au Centre culturel Roi Fahd de Riyad. Il s'agit de la toute première représentation de ce chef-d'œuvre en Arabie saoudite.

Cet événement s’inscrit dans le cadre de l’Année culturelle sino-saoudienne, qui célèbre le 35e anniversaire des relations diplomatiques entre l’Arabie saoudite et la Chine. Plus de 2 500 invités et dignitaires étaient présents pour la soirée d’ouverture.

Le public a salué cette représentation historique. Thomas Dang, résident à Riyad, a décrit la soirée comme remarquable :

« C’était extraordinaire — une troupe chinoise jouant une œuvre d’un compositeur français sur une histoire espagnole, ici en Arabie saoudite. Ce mélange culturel était incroyable. »

Mise en scène par l’équipe du CNOH, la production a donné vie à l’histoire intemporelle de passion, de jalousie et de destin de Bizet, à travers des costumes vibrants et une distribution internationale.

Créée à Paris en 1875, « Carmen » est l’un des opéras les plus célèbres de l’histoire. Son début en Arabie saoudite marque une étape importante dans le développement culturel du Royaume, illustrant son ouverture croissante aux arts mondiaux.

Huixian, une résidente chinoise de Riyad, a partagé son enthousiasme :

« C’était ma première fois à l’opéra en Arabie saoudite, et aussi la première fois que je voyais ‘Carmen’ en chinois. La performance était très bonne, même si le chant aurait pu être plus puissant. Une soirée mémorable. »

« Carmen » se poursuivra au Centre culturel Roi Fahd jusqu’au 6 septembre 2025, offrant aux spectateurs une opportunité rare d’assister à l’un des opéras les plus emblématiques sur une scène saoudienne.

Selon la RCRC, cette première historique reflète l’engagement continu de la Commission à enrichir l’offre culturelle de Riyad, à travers des événements de classe mondiale, en cohérence avec la Vision 2030 du Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com