Le Covid-19 dope l'e-commerce mais pas dans tous les secteurs

Un chauffeur-livreur d'Amazon transporte des boîtes dans une fourgonnette à l'extérieur d'une installation de distribution / AFP
Un chauffeur-livreur d'Amazon transporte des boîtes dans une fourgonnette à l'extérieur d'une installation de distribution / AFP
Short Url
Publié le Lundi 03 mai 2021

Le Covid-19 dope l'e-commerce mais pas dans tous les secteurs

  • Les ventes au détail en ligne ont progressé de 22,4% l'an dernier, pour atteindre 2.495 milliards de dollars, alors qu'elles avaient augmenté de 15,1% entre 2018-2019
  • Des effets négatifs sur les services de covoiturage et de voyages ont toutefois été relevés

GENEVE : Les mesures de restrictions liées au Covid-19 ont dopé l'e-commerce l'an dernier mais la pandémie n'a pas fait que des heureux parmi les sociétés de commerce en ligne, selon des estimations de l'ONU publiées lundi.

Dans un rapport, la Cnuced (Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement) observe que le secteur a enregistré un "essor spectaculaire" dans un contexte de restrictions de mouvement, alors que la pandémie a mis à terre des pans entiers de l'économie. 

Des effets négatifs sur les services de covoiturage et de voyages ont toutefois été relevés, a ajouté l'institution qui se fonde sur les statistiques de sept pays (Australie, Canada, Chine, Corée du Sud, Singapour, Royaume-Uni et Etats-Unis) représentant près des deux tiers des ventes en ligne d'entreprise à consommateur (appelées B2C) 

Les données relatives à ces pays montrent que les ventes au détail en ligne ont progressé de 22,4% l'an dernier, pour atteindre 2.495 milliards de dollars, alors qu'elles avaient augmenté de 15,1% entre 2018-2019.

"Entre 2018 et 2019, la part des ventes au détail en ligne a augmenté de 1,7 point de pourcentage, tandis qu'entre 2019 et 2020, elle a augmenté de 3,6 points de pourcentage. Cette progression est plus de deux fois plus rapide", a encore expliqué l'auteur du rapport, Torbjorn Fredriksson.

Les évolutions sont toutefois contrastées selon les pays, avec un bond des ventes au détail en ligne de 59% en Australie, de 46,7% au Royaume-Uni et de 32,4% aux Etats-Unis, contre +14,6% en Chine.

La Cnuced ne dispose pas encore de données mondiales pour 2020, mais des études suggèrent une forte croissance du commerce en ligne d'autres régions, a expliqué M. Fredriksson.

Ainsi, a-t-il dit, le géant latino-américain du commerce en ligne Mercado Libre "a enregistré une augmentation de 40% en moyenne des recherches effectuées par chaque utilisateur sur l'ensemble de ses activités de l'Amérique latine entre fin février et fin mai" 2020.

Et Jumia, géant du secteur en Afrique, a enregistré une augmentation de plus de 50% du volume des transactions au cours des six premiers mois de 2020, par rapport à la même période en 2019, a cité l'expert.

Alibaba toujours en tête

En 2019, les statistiques mondiales montrent que les ventes mondiales de commerce électronique ont bondi à près de 26.700 milliards de dollars, en hausse de 4% par rapport à 2018.

Ce chiffre comprend les ventes d'entreprise à entreprise (B2B), qui représentent la très grande majorité (82%) du commerce électronique, et d'entreprise à consommateur (B2C), et équivaut à 30% du produit intérieur brut (PIB) mondial cette année-là, selon le rapport.

"Ces statistiques montrent l'importance croissante des activités en ligne. Elles soulignent également la nécessité pour les pays, en particulier pour les pays en développement, de disposer de telles informations alors qu'ils reconstruisent leurs économies à la suite de la pandémie de Covid-19", a souligné Shamika Sirimanne, directrice de la technologie et de la logistique à la Cnuced, dans un communiqué.

Mais les données relatives aux 13 principales entreprises de commerce en ligne, dont 10 sont originaires de Chine et des Etats-Unis, révèlent que la pandémie a provoqué "un renversement notable de la situation pour les plateformes offrant des services tels que le covoiturage et les voyages", constate aussi la Cnuced.

Les entreprises opérant dans ces secteurs ont connu une forte baisse du volume brut des marchandises et une chute correspondante dans le classement mondial des entreprises B2C.

Par exemple, Expedia est passé de la 5e place en 2019 à la 11e en 2020, Booking Holdings de la 6e à la 12e et Airbnb, qui a été introduit en Bourse en 2020, de la 11e à la 13e place. 

Les quatre premiers du classement sont en revanche restés inchangés, avec dans l'ordre Alibaba, Amazon, JD.com et Pinduoduo.

Malgré la réduction du volume brut des marchandises (VGM) des sociétés de services, la VGM totale des 13 premières sociétés de commerce électronique B2C a augmenté de 20,5 % en 2020, soit plus qu'en 2019 (17,9 %). Les gains ont été particulièrement importants pour Shopify et Walmart, relève la Cnuced.


La Bourse de Paris prudente, entre budget et Nvidia

"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank. (AFP)
"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank. (AFP)
Short Url
  • La Bourse de Paris évolue sans entrain mercredi, dans l'attente des résultats trimestriels du géant américain des semi-conducteurs Nvidia
  • Il reprend des couleurs, après avoir cédé 1,70% la veille, deuxième chute consécutive, plombée par les perspectives d'instabilité politique et budgétaire en France, après l'intervention de François Bayrou en début de semaine

PARIS: La Bourse de Paris évolue sans entrain mercredi, dans l'attente des résultats trimestriels du géant américain des semi-conducteurs Nvidia, fer de lance de l'intelligence artificielle sur les marchés, tout en surveillant la situation politique en France.

Vers 09H40 (heure de Paris), le CAC 40 gagnait 0,30% à 7.732,59 points.

Il reprend des couleurs, après avoir cédé 1,70% la veille, deuxième chute consécutive, plombée par les perspectives d'instabilité politique et budgétaire en France, après l'intervention de François Bayrou en début de semaine.

"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

Le géant américain publiera ses résultats après la fermeture de Wall Street (22H00).

Les places boursières sont portées ces dernières années par un engouement  autour de l'intelligence artificielle. Nvidia, qui fournit les semi-conducteurs à cette industrie investissant des milliards tous azimuts pour se développer, en est la figure de proue.

Il "représente désormais environ 8% du S&P 500. Ses résultats, ou la réaction du marché à ceux-ci, pourraient donc fortement influencer le marché", résume Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.

D'ici là, "les investisseurs continueront à faire preuve de prudence", estime Andreas Lipkow, analyste indépendant.

La dette française sur le grill

La situation politique et budgétaire en France inquiète les investisseurs, depuis que François Bayrou a annoncé lundi qu'il solliciterait la confiance de l'Assemblée nationale le 8 septembre prochain, avec peu de chances de l'obtenir.

Le chef du gouvernement a promis mardi de se battre et demandé aux oppositions de "réfléchir" et de renoncer à leurs "réflexes spontanés", les appelant à choisir entre le "chaos" et "la responsabilité".

Après avoir été sous pression ces deux derniers jours, le taux d'intérêt à dix ans de la dette française se stabilisait mercredi, à 3,50% vers 09H40, au même niveau que la veille.

Mais il reste proche de celui imposé à l'Italie (3,56%), longtemps vue comme la lanterne rouge, mais qui bénéficie depuis plusieurs mois d'une meilleure perception des investisseurs en termes de croissance  et de limitation des dépenses.

Et l'écart entre le taux d'intérêt français et son équivalent allemand référence en Europe, baptisé le "spread", atteignait lui 0,78 point, contre 0,70 point en début de semaine avant l'intervention de M. Bayrou.

Nouvelle commande pour Alstom

Le géant français Alstom (-0,38% à 20,75 euros) ne profitait pas de la commande annoncée mardi de "quelques centaines de millions d'euros" pour fournir une ligne de métro à Mumbai en Inde.

 


Lancement de l'application d'IA saoudienne Humain Chat dans le Royaume

Short Url
  • L’Arabie saoudite a lancé ce mardi Humain Chat, une application d’intelligence artificielle en arabe
  • Cette application constitue la première solution de la suite IA développée par Humain, et repose sur un modèle de langue arabe appelé ALLAM 34B, conçu et développé en Arabie saoudite par des Saoudiens

RIYAD: L’Arabie saoudite a lancé ce mardi Humain Chat, une application d’intelligence artificielle en arabe, désormais accessible aux utilisateurs du Royaume.

Cette application constitue la première solution de la suite IA développée par Humain, et repose sur un modèle de langue arabe appelé ALLAM 34B, conçu et développé en Arabie saoudite par des Saoudiens.

Humain, une entreprise d’intelligence artificielle entièrement détenue par le Fonds d’investissement public (PIF), a été lancée en mai dernier par le prince héritier Mohammed ben Salmane. L’objectif est de développer des modèles linguistiques arabes de grande envergure et de positionner le Royaume comme un pôle mondial de l’innovation en IA.

L’application est disponible sur iOS, Android, ainsi que via navigateur web, et devrait prochainement être déployée dans d’autres pays arabophones.

« Le lancement de HUMAIN Chat est une source de fierté pour l’Arabie saoudite, marquant une étape historique dans notre mission de construire une IA souveraine, à la fois techniquement avancée et culturellement authentique, » explique Tareq Amin, PDG de HUMAIN.

ALLAM, développé entièrement par une équipe de plus de 120 spécialistes de l’IA, dont 35 chercheurs titulaires d’un doctorat en Arabie saoudite, a été conçu pour servir les 350 millions de locuteurs arabes à travers le monde.

Le modèle est sensible aux aspects culturels, comprend les différents dialectes arabes, et maîtrise l’ensemble des formes de la langue, de l’arabe classique aux variantes locales.

Disponible également en anglais, ce modèle a été entraîné sur l’un des plus grands ensembles de données arabes jamais réunis, puis affiné grâce aux retours de plus de 600 experts sectoriels et 250 évaluateurs. Le résultat : une maîtrise inégalée de l’arabe, alignée sur les nuances culturelles, religieuses et sociales du monde islamique et du Moyen-Orient, selon l’agence de presse saoudienne (SPA).

« Nous prouvons que des technologies compétitives à l’échelle mondiale peuvent naître de notre propre langue, notre infrastructure et nos valeurs — construites en Arabie saoudite par des talents saoudiens, » ajoute Tareq Amin.

« Ce n’est pas une fin en soi, mais le début d’un voyage pour servir le Royaume, le monde arabophone, et au-delà. Le potentiel est illimité, accélérant l’innovation et le progrès dans tous les domaines de la vie économique et sociale. »

Les utilisateurs en Arabie saoudite peuvent accéder à Humain Chat ici : https://chat.humain.ai/

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


France: la confiance des ménages se replie légèrement en août

La confiance des ménages en France s'est légèrement repliée en août, après trois mois consécutifs de stabilité, a indiqué l'Insee mardi.  L'indicateur qui synthétise la confiance des ménages a diminué d'un point pour s'établir à 87, son plus bas niveau depuis octobre 2023, et la part des ménages qui jugent opportun d'épargner dans la période actuelle est en net repli. (AFP)
La confiance des ménages en France s'est légèrement repliée en août, après trois mois consécutifs de stabilité, a indiqué l'Insee mardi. L'indicateur qui synthétise la confiance des ménages a diminué d'un point pour s'établir à 87, son plus bas niveau depuis octobre 2023, et la part des ménages qui jugent opportun d'épargner dans la période actuelle est en net repli. (AFP)
Short Url
  • Le solde d'opinion correspondant perd sept points mais demeure au-dessus de sa moyenne de longue période. L'opinion des ménages concernant leur capacité à épargner reste quasi-stable en août
  • La perception du niveau de vie futur par les ménages est marquée par une nouvelle dégradation et les craintes relatives à l'évolution du chômage ont été en léger rebond en août

PARIS: La confiance des ménages en France s'est légèrement repliée en août, après trois mois consécutifs de stabilité, a indiqué l'Insee mardi.

L'indicateur qui synthétise la confiance des ménages a diminué d'un point pour s'établir à 87, son plus bas niveau depuis octobre 2023, et la part des ménages qui jugent opportun d'épargner dans la période actuelle est en net repli.

Le solde d'opinion correspondant perd sept points mais demeure au-dessus de sa moyenne de longue période. L'opinion des ménages concernant leur capacité à épargner reste quasi-stable en août.

En revanche, les craintes concernant la situation financière personnelle future des ménages se dégrade légèrement. Après trois mois de stabilité, le solde d'opinion associé perd deux points, atteignant son plus bas niveau depuis septembre 2023. La proportion de ménages qui estiment pertinent d'effectuer des achats importants demeure quant à elle quasi-stable.

La perception du niveau de vie futur par les ménages est marquée par une nouvelle dégradation et les craintes relatives à l'évolution du chômage ont été en léger rebond en août.

Le solde d'opinion relatif au niveau de vie futur perd deux points, atteignant son plus bas niveau depuis mars 2023, le solde correspondant aux craintes liées au chômage gagne de son côté deux points.

L'indicateur traduit également une crainte de l'inflation.

La part de ménages qui estiment que les prix vont augmenter dans les douze prochains mois augmente de nouveau et le solde d'opinion atteint son plus haut niveau depuis mars 2023, au-dessus de sa moyenne de longue période.

L'indice synthétique de confiance des ménages de juillet 2025 a été révisé par l'Institut national de la statistique à la baisse d'un point (après arrondi), à 88 au lieu de 89, finalement stable par rapport à juin.