Tunisie: rassemblement en soutien à deux journalistes marocains

Plusieurs dizaines de journalistes tunisiens se rassemblent devant le siège de leur syndicat à Tunis, en soutien à leurs confrères marocains emprisonnés. (Photo, AFP)
Plusieurs dizaines de journalistes tunisiens se rassemblent devant le siège de leur syndicat à Tunis, en soutien à leurs confrères marocains emprisonnés. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 04 mai 2021

Tunisie: rassemblement en soutien à deux journalistes marocains

  • A Tunis, le Syndicat national des journalistes tunisiens a affiché sur son siège une grande banderole de soutien à Omar Radi et Souleimane Raïssouni
  • Pour Souhaieb Khayati, directeur du bureau régional de RSF, «la situation s'est dégradée dans les quatre pays du Maghreb»

TUNIS: Des journalistes et militants se sont rassemblés lundi à Tunis pour réclamer la libération de deux journalistes marocains emprisonnés depuis des mois, Omar Radi et Soulaimane Raissouni, à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse.

Leur comité de soutien à Rabat a de nouveau réclamé leur libération lundi en s'inquiétant pour leur état de santé. Une pétition de soutien publiée dimanche a réuni 320 personnalités dont quatre anciens ministres.

A Tunis, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a affiché sur son siège une grande banderole de soutien à leurs collègues marocains.

«Il est de notre devoir de se mobiliser pour la liberté où qu'elle soit», a déclaré Mohamed Yassine Jelassi, président du SNJT. «La mobilisation pour nos collègues est une sécurité pour nous».

Omar Radi, journaliste marocain engagé dans la défense des droits humains, en détention préventive depuis neuf mois, a mené 21 jours de grève de la faim dans l'espoir d'obtenir une libération provisoire, avant de la suspendre vendredi en raison de la détérioration de sa santé.

Soulaimane Raissouni, rédacteur en chef du journal Akhbar Al-Yaoum, en détention depuis onze mois, est en grève de la faim depuis 26 jours pour les mêmes raisons.

Ils sont poursuivis notamment pour des agressions sexuelles. Selon leurs soutiens, la justice, instrumentalisée, les poursuit en raison de leurs publications critiques, ce que démentent les autorités marocaines.

La Tunisie, où la révolution de 2011 a permis une liberté d'expression sans précédent, est le pays le mieux classé de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord dans le classement Reporters Sans Frontière (RSF) de la liberté de la presse publié fin avril. Au 73e rang, elle devance le Maroc (136) et l'Algérie (146).

Lundi à Alger une trentaine de journalistes ont manifesté, stylo à la main, pour une «presse libre et démocratique», dans un climat de répression accrue à l'encontre de toute voix dissidente. Ils ont réclamé notamment la libération d'un journaliste du sud du pays, Rabah Karèche, arrêté en avril après avoir écrit sur un mouvement de protestation des Touaregs.

Pour Souhaieb Khayati, directeur du bureau régional de RSF, «la situation s'est dégradée dans les quatre pays du Maghreb».

«Il y a une instrumentalisation de la justice en Algérie et au Maroc pour poursuivre les journalistes qui s'opposent aux versions officielles des régimes», a-t-il déploré. Les journalistes tunisiens sont touchés par «un discours de haine qui se développe dans la classe politique» tandis que «la Libye reste un trou noir de l'information».


Gaza: le Hamas rencontre les médiateurs au Caire

L'Egypte et le Qatar sont des médiateurs de longue date dans les pourparlers indirects avec Israël et le Hamas pour mettre un terme à la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023. (AFP)
L'Egypte et le Qatar sont des médiateurs de longue date dans les pourparlers indirects avec Israël et le Hamas pour mettre un terme à la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023. (AFP)
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  • Cette rencontre intervient au lendemain de frappes israéliennes sur Gaza, Israël ayant accusé le Hamas de violations du cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre, ce que le mouvement islamiste a réfuté
  • La source a précisé que la rencontre avec les médiateurs au Caire devrait porter notamment sur "les dizaines de frappes aériennes israéliennes" ayant fait la veille "des dizaines de morts dans la bande de Gaza"

LE CAIRE: Une délégation du Hamas, conduite par Khalil al-Hayya, rencontre lundi au Caire des responsables égyptiens et qataris pour évoquer le cessez-le-feu fragile et l'après-guerre à Gaza, a indiqué à l'AFP une source proche des négociations.

Cette rencontre intervient au lendemain de frappes israéliennes sur Gaza, Israël ayant accusé le Hamas de violations du cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre, ce que le mouvement islamiste a réfuté.

La source a précisé que la rencontre avec les médiateurs au Caire devrait porter notamment sur "les dizaines de frappes aériennes israéliennes" ayant fait la veille "des dizaines de morts dans la bande de Gaza".

L'Egypte et le Qatar sont des médiateurs de longue date dans les pourparlers indirects avec Israël et le Hamas pour mettre un terme à la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023.

"Unifier" les mouvements 

Par ailleurs, "la délégation, aux côtés de plusieurs dirigeants du mouvement, tiendra des réunions avec des responsables égyptiens au sujet du dialogue interpalestinien que l'Egypte doit prochainement parrainer", a précisé la source familière des négociations.

L'Egypte a déjà accueilli plusieurs rencontres entre les mouvements politiques palestiniens, notamment les deux principaux groupes politiques palestiniens, le Hamas et le Fatah de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne.

Ces deux mouvements sont opposés depuis des décennies.

"Ce dialogue vise à unifier le corps politique palestinien et à aborder les grandes questions, notamment l'avenir de la bande de Gaza et la formation d'un comité d'experts indépendants chargé de la gestion du territoire", a déclaré la source, faisant écho à la mise en place d'une autorité de transition formée de technocrates chapeautée par un comité dirigé par le président américain Donald Trump, et proposée par ce dernier.

Le Hamas a déjà fait savoir qu'il ne tenait pas à gouverner la bande de Gaza, ravagée par deux ans de guerre.

Plusieurs responsables politiques palestiniens ont également évoqué ces derniers mois la création d'un groupe de gestionnaires palestiniens, non affiliés, en charge d'administrer le territoire où le Hamas avait pris le pouvoir par la force en 2007.

Une autre source informée a affirmé que "les contacts et efforts des médiateurs ont permis hier soir de rétablir le calme et de réactiver le cessez-le-feu à Gaza", ajoutant que "les médiateurs continueront de suivre et de surveiller les violations israéliennes".


Gaza: la Défense civile annonce un nouveau bilan de 45 morts dans des frappes israéliennes dimanche

La Défense civile de la bande de Gaza a fait état d'au moins 45 personnes tuées dimanche au cours de frappes aériennes israéliennes dans le territoire palestinien, révisant à la hausse un précédent bilan de 33 morts. (AFP)
La Défense civile de la bande de Gaza a fait état d'au moins 45 personnes tuées dimanche au cours de frappes aériennes israéliennes dans le territoire palestinien, révisant à la hausse un précédent bilan de 33 morts. (AFP)
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  • Quatre hôpitaux du territoire palestinien ont confirmé ce bilan de 45 décès à l'AFP, disant avoir reçu morts et blessés
  • L'armée israélienne a déclaré avoir frappé dans la journée des dizaines de cibles du Hamas à travers le territoire palestinien, Israël et le Hamas s'accusant mutuellement de violer un cessez-le-feu parrainé par le président américain Donald Trump

GAZA: La Défense civile de la bande de Gaza a fait état d'au moins 45 personnes tuées dimanche au cours de frappes aériennes israéliennes dans le territoire palestinien, révisant à la hausse un précédent bilan de 33 morts.

L'armée israélienne a déclaré avoir frappé dans la journée des dizaines de cibles du Hamas à travers le territoire palestinien, Israël et le Hamas s'accusant mutuellement de violer un cessez-le-feu parrainé par le président américain Donald Trump, en vigueur depuis le 10 octobre.

"Au moins 45 personnes ont été tuées du fait de frappes aériennes israéliennes sur plusieurs endroits de la bande de Gaza", a indiqué Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, service de secours opérant sous l'autorité du Hamas.

Quatre hôpitaux du territoire palestinien ont confirmé ce bilan de 45 décès à l'AFP, disant avoir reçu morts et blessés.

L'hôpital Al-Awda à Nuseirat a recensé 24 morts, l'hôpital Al-Aqsa à Deir al-Balah 12, l'hôpital Nasser à Khan Younès cinq et celui d'Al-Shifa à Gaza-ville  quatre.

Des dizaines de blessés ont également été pris en charge par ces hôpitaux. L'armée israélienne a déclaré à l'AFP qu'elle vérifiait les informations concernant les frappes.

Parmi les victimes figure, selon M. Bassal, six personnes tuées quand une frappe israélienne a ciblé "un groupe de civils" dans la ville de Zuwaida (centre).

Il a également fait état de deux autres Gazaouis, dont un journaliste, tués dans la partie ouest de cette ville.

Deux frappes distinctes ont par ailleurs tué six personnes, dont des enfants, près de Nuseirat (centre) et blessé 13 autres, a-t-il indiqué.

Il a aussi fait état d'une femme et deux enfants tués dans une frappe de drone sur une tente abritant des personnes déplacées au nord de Khan Younès (sud).

Dans la soirée, l'armée israélienne a annoncé cesser ses frappes et reprendre l'application du cessez-le-feu.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

 


Mohammed ben Salmane et Emmanuel Macron discutent de l'évolution de la situation à Gaza

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  • Les entretiens ont porté sur la situation dans la bande de Gaza et sur les efforts en cours pour mettre fin au conflit et rétablir la stabilité au Moyen-Orient
  • Le prince Mohammed et M. Macron ont souligné l'importance d'alléger immédiatement les souffrances humanitaires du peuple palestinien et de parvenir à un retrait israélien complet

RIYADH : Le prince héritier Mohammed bin Salman a reçu dimanche un appel téléphonique du président français Emmanuel Macron, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Les deux dirigeants ont passé en revue la coopération dans divers domaines et ont discuté des développements régionaux et internationaux d'intérêt commun.

Les entretiens ont porté sur la situation dans la bande de Gaza et sur les efforts en cours pour mettre fin au conflit et rétablir la stabilité au Moyen-Orient.

Le prince Mohammed et M. Macron ont souligné l'importance d'alléger immédiatement les souffrances humanitaires du peuple palestinien et de parvenir à un retrait israélien complet.

Ils ont également souligné la nécessité de prendre des mesures concrètes en vue d'une paix juste et durable fondée sur la solution des deux États.