Israël et le Liban reprennent les négociations sur leur frontière maritime

Vue du dernier point de contrôle de l'armée libanaise (en bas à droite) dans la zone la plus au sud de Naqoura / AFP
Vue du dernier point de contrôle de l'armée libanaise (en bas à droite) dans la zone la plus au sud de Naqoura / AFP
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Publié le Mardi 04 mai 2021

Israël et le Liban reprennent les négociations sur leur frontière maritime

  • Washington avait récemment annoncé l'envoi d'un médiateur, le diplomate John Desrocher, qualifiant la reprise des négociations d'« étape positive »
  • Le Liban réclame désormais une zone supplémentaire de 1.430 km2, englobant une partie du champ gazier de Karish, déjà confié par Israël à une société grecque

BEYROUTH: Le Liban et Israël ont repris mardi des pourparlers indirects parrainés par Washington sur la démarcation de leur frontière maritime, maintenant le flou après des mois d'interruption en raison de divergences sur la zone contestée, selon l'agence officielle libanaise. 

Mardi soir, à l'issue d'une réunion de cinq heures entre les délégations libanaise et israélienne, Beyrouth a toutefois semblé hausser le ton, refusant que Washington impose des "conditions préalables" concernant la superficie de la zone contestée. 

En présence d'un médiateur américain, les négociations avaient débuté "à 10 heures (07H00 GMT) à Ras al-Naqoura", selon l'agence nationale de l'information (ANI), qui fait allusion aux locaux de l'ONU dans cette localité du sud du Liban frontalière d'Israël où s'étaient tenues les réunions précédentes. 

En fin d'après-midi l'agence ANI a rapporté la fin de la rencontre qui s'est tenue "dans le secret total et loin des médias". 

"La partie libanaise a insisté sur son droit à ses frontières maritimes", a précisé l'agence. 

Techniquement en état de guerre, les deux voisins avaient entamé en octobre des pourparlers indirects par l'intermédiaire de l'ONU et des Etats-Unis, mais le processus a déraillé fin novembre. 

Les discussions portaient initialement sur une zone de 860 km2, selon une carte enregistrée auprès de l'ONU par le Liban en 2011, jugée aujourd'hui erronée par Beyrouth. 

Le Liban réclame désormais une zone supplémentaire de 1.430 km2, englobant une partie du champ gazier de Karish, déjà confié par Israël à une société grecque. 

"Conditions préalables" 

Dans un communiqué, la présidence libanaise a assuré que la médiation américaine souhaitait que les négociations portent sur les cartes israélienne et libanaise "enregistrées auprès de l'ONU, soit la zone de 860 km2". 

"Cela contrevient à la proposition libanaise et au principe de négociation sans conditions préalables", a estimé la présidence. 

Le président Michel Aoun "a donné ses instructions à la délégation (libanaise) pour que la poursuite des négociations ne se fasse pas selon des conditions préalables", est-il encore indiqué. 

Le chef de l'Etat a estimé que le "droit international restait la base pour garantir la poursuite des négociations et parvenir à une solution juste et équitable souhaitée par le Liban". 

Pour modifier la carte de 2011, les autorités libanaises doivent notifier l'ONU des nouvelles coordonnées qu'elles ont définies. Mais le décret officiel modifiant les frontières n'a toujours pas été signé par le président. 

"Nous n'accepterons pas la ligne qu'ils proposent et ils n'accepteront pas la nôtre. Nous verrons donc ce que le médiateur va proposer", avait indiqué plus tôt mardi matin une source à la présidence libanaise, sous couvert d'anonymat. 

Le Liban insiste sur le caractère "technique" et non politique des discussions avec Israël, martelant qu'il s'agit de négociations "indirectes", c'est-à-dire que les deux délégations communiquent seulement par l'entremise du médiateur américain même si elles se trouvent dans la même pièce. 

Le processus est crucial pour le Liban en faillite: il faciliterait la prospection d'hydrocarbures en Méditerranée, au moment où les autorités misent sur de potentielles réserves d'hydrocarbures pour enrayer l'effondrement économique. 

Le Liban a signé en 2018 son premier contrat de prospection avec un consortium international formé par le groupe français Total, l'italien ENI et le russe Novatek. 

Les opérations d'exploration dans un premier bloc maritime ont toutefois révélé des quantités de gaz insuffisantes pour une exploitation commerciale. 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com