Au Liban, le tourisme appelle à un allègement des restrictions pour survivre au confinement

Cette photo montre un bus touristique stationné devant la mosquée emblématique Mohammed al-Amine de Beyrouth, le 20 mai 2019 (Photo, AFP).
Cette photo montre un bus touristique stationné devant la mosquée emblématique Mohammed al-Amine de Beyrouth, le 20 mai 2019 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 04 mai 2021

Au Liban, le tourisme appelle à un allègement des restrictions pour survivre au confinement

  • Selon Jean Beiruti, secrétaire général de la Fédération du tourisme et des syndicats, le nombre des cas infectés par la Covid-19 baisse progressivement au Liban
  • Le ministre de la Santé, Hamad Hassan, a fait savoir dimanche dernier que le Liban avait adopté des mesures pour contenir la propagation de la souche indienne

BEYROUTH: Au Liban, le secteur du tourisme sollicite un assouplissement des restrictions liées au confinement pour assurer la survie des entreprises. Toutefois, le corps médical et les autorités sanitaires appellent à tirer les leçons du drame du coronavirus survenu en Inde afin de prévenir une crise plus grave.

Selon Jean Beiruti, secrétaire général de la Fédération du tourisme et des syndicats, le nombre des cas infectés par la Covid-19 baisse progressivement au Liban, ce qui encourage les entreprises touristiques à relancer prochainement leurs activités.

«Nous exhortons les autorités à assouplir les mesures de restrictions dans les lieux ouverts tels que les piscines, les restaurants et les cafés en plein air, et à prolonger les horaires d'ouverture de 21h30 jusqu'après minuit», confie-t-il à Arab News.

Si le tourisme intérieur ne parvient pas à compenser l'ensemble des pertes enregistrées au Liban, il est néanmoins capable de faire vivre le secteur, fait-il savoir.

Pour Beiruti, la pandémie et la «crise économique suffocante» que traverse le pays le plongent dans une période difficile.

En raison de la crise, 50% des établissements touristiques ont dû fermer boutique ou subir de lourdes pertes, ajoute-t-il, compte tenu du fait que le tourisme représente 20% du revenu national.

«Le problème est politique. Si les difficultés se résorbent, l'économie du pays se redressera. Mais, en attendant, nous comptons sur le tourisme intérieur», précise-t-il.

Ces observations coïncident avec la baisse du nombre de décès et de nouvelles infections constatée avec les statistiques quotidiennes communiquées par le ministère de la Santé. Un confinement total et un couvre-feu seront de nouveau imposés pour la prochaine fête de l'Aïd al-Fitr.

En effet, le Liban compte plus de 500 000 cas de coronavirus et le nombre total de décès s'élève à 7 278.

«En dépit des progrès enregistrés au niveau de la pandémie au Liban, nous sommes encore classés en quatrième catégorie; cette classification est critique», explique le Dr Abdel Rahman Bizri, président du Comité national en charge de la campagne de vaccination.

Toutefois, le pays peut évoluer vers une meilleure classification si le nombre d'infections continue de baisser, indique-t-il.

Le problème est politique. Si les difficultés se résorbent, l'économie du pays se redressera. Mais, en attendant, nous comptons sur le tourisme intérieur.

Jean Beiruti

«Dans ce cas, nous intégrerons probablement à la troisième catégorie. Les rassemblements de dix personnes seront donc autorisés, davantage de clients auront la possibilité de se rendre dans les restaurants, et les horaires d'ouverture des établissements touristiques et commerciaux seront prolongés», confie-t-il à Arab News.

«Dans un mois ou deux, il est possible que nous accédions à la deuxième catégorie. Mais cela dépend du fait que la mise en œuvre des mesures soit systématique dans toutes les régions; c'est ce qui a été observé à ce jour au cours du confinement total.»

Pour lui, les citoyens doivent être conscients qu'ils constituent «la base de la lutte contre le coronavirus».

Le taux de vaccination au Liban plafonne à 6,3% grâce à la campagne menée par le ministère de la Santé, à laquelle s’ajoutent les moyens que déploie le secteur privé, à ses propres frais, auprès de ses employés.

Ces initiatives portent le taux de vaccination à près de 10% pour la première dose et à 3,5% pour la seconde.

Ces pourcentages, plutôt faibles, n’en sont pas moins «impressionnants» aux yeux de Bizri, qui attribue la lenteur du processus d’inoculation au retard dans la livraison des doses de vaccin.

Un million de doses sont attendues pour le mois de juin, explique le docteur, qui insiste toutefois sur le fait que les citoyens devaient continuer à respecter les mesures préventives le temps que l'immunité se renforce.

Le ministre de la Santé, Hamad Hassan, a fait savoir dimanche dernier que le Liban avait adopté des mesures pour contenir la propagation de la souche indienne. Ainsi, les personnes en provenance de l'Inde doivent se soumettre à une quarantaine de quatorze jours dans un pays tiers avant de pouvoir entrer sur le territoire libanais.

Selon le ministre, la souche indienne du virus présente les mêmes symptômes et les vaccins actuels permettent de s’en protéger, même si elle se propage rapidement.

Le Dr Firas al-Abyad est le directeur de l'hôpital universitaire public Hariri, qui soigne les personnes contaminées par le coronavirus. Il met en garde contre «la négligence» face aux mesures préventives et contre «l'insouciance des individus». Il affirme qu'il est nécessaire de tirer les leçons du drame de la Covid-19 en Inde afin de prévenir une crise plus aiguë au Liban.

«Si le virus surgit comme une vague, il peut parfois déferler comme un tsunami. Voilà ce qui s'est passé en Inde. L'immunité acquise des infections précédentes est de courte durée et les taux de vaccination sont faibles, ce qui ne favorise pas l'immunité collective requise. Notre situation n'est guère plus réjouissante que celle de l'Inde, qui dispose d'un système de soins solide, mais c'est le raz-de-marée du coronavirus qui a fait chuter ce système», affirme-t-il.

Le Liban était sur le point de vivre le même scénario, ajoute-t-il, précisant qu’il se trouvait «au bord du gouffre».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Short Url
  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Short Url
  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Short Url
  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com