Covid-19 : Macron ouvre les vannes de la vaccination

Le grand centre de vaccination Paris La Défense Arena, le 3 mai 2021 (Photo, AFP)
Le grand centre de vaccination Paris La Défense Arena, le 3 mai 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 06 mai 2021

Covid-19 : Macron ouvre les vannes de la vaccination

  • Le président de la République a assuré qu'à compter du 12 mai, les injections seront ouvertes aux plus de 18 ans
  • Cette ouverture à toute la population adulte volontaire anticipe des arrivées plus importantes de doses des quatre vaccins autorisés au niveau européen en mai et en juin

PARIS: Des piqûres pour tous les 50 ans et même sans limite d'âge quand il reste des doses disponibles: Emmanuel Macron a ouvert jeudi les vannes de la vaccination contre la Covid-19, dans l'espoir d'accélérer la campagne avant les prochaines étapes de réouverture du pays.  

Prévue le 15 mai, l'ouverture aux 50 ans sans comorbidités sera avancée de cinq jours et débutera lundi 10 mai, a annoncé le chef de l'Etat, en inaugurant le premier grand vaccinodrome parisien, Porte de Versailles, qui fonctionnera 7 jours sur 7 et où l'objectif est de monter à 2 500 à 3 000 injections par jour.  

Le président de la République a aussi assuré qu'à compter du 12 mai, les injections seront ouvertes aux plus de 18 ans lorsqu'un créneau est disponible la veille pour le lendemain sur les plateformes de prises de rendez-vous.  

Pour « ne pas qu'on gâche quelque dose que ce soit », « vous pourrez regarder la veille les doses disponibles (...) et s'il y a, à l'endroit où vous êtes, des doses disponibles le lendemain, et donc des rendez-vous pas pris, ils seront ouverts sans limite d'âge », pour tous les majeurs, a expliqué le chef de l'Etat.  

Au même moment, le compte Twitter du chef de l'Etat renvoyait sur « vitemadose », le site internet qui permet de trouver des rendez-vous disponibles. Un outil développé hors de tout cadre institutionnel par un ingénieur informatique de 25 ans, Guillaume Rozier.  

« L'objectif, évidemment, c'est de continuer à marche forcée d'avancer », a insisté Emmanuel Macron, en réaffirmant le cap de 30 millions de premières injections mi-juin.   

Alors que l'accès à la vaccination demeure le privilège des pays les plus développés, Emmanuel Macron s'est dit « tout à fait favorable » à la levée des brevets sur les vaccins anti-Covid, après une demande en ce sens du président américain Joe Biden.  

 

QUI PEUT SE FAIRE VACCINER ET OÙ ?

Tranches d'âge successives, maladies chroniques, professions prioritaires: alors que le calendrier s'accélère, qui peut se faire vacciner contre la Covid-19? En centre de vaccination ou en ville? Et à quelles dates les autres publics y auront-ils accès? 

Les 60 ans et plus 

Toutes les personnes de cette tranche d'âge peuvent se faire vacciner, en centre de vaccination ou en ville, quel que soit leur lieu de vie et leur état de santé, avec n'importe lequel des vaccins en circulation. 

Chez les plus de 80 ans, sept sur dix ont déjà reçu au moins une dose, et même huit sur dix chez les 75-79 ans, mais ce n'est encore le cas que pour la moitié des 60-64 ans. 

Les 55-59 ans 

Ils peuvent tous se faire vacciner par un médecin, un pharmacien ou un infirmier avec les vaccins AstraZeneca ou Janssen. 

En centre de vaccination, sont éligibles ceux à risque très élevé de faire une forme grave de Covid, avec les Pfizer/BioNTech et Moderna. Il s'agit principalement des malades de cancer en cours de traitement, des patients dialysés, des transplantés d'organes ou de cellules souches et des personnes porteuses de trisomie 21. 

Des créneaux en centres de vaccination sont également réservés aux 55-59 ans très exposés à la Covid-19 par leur profession: enseignants, professionnels de la petite enfance, policiers, gendarmes et surveillants pénitentiaires depuis le 17 avril, conducteurs de bus, routiers, caissières, employés des pompes funèbres et des abattoirs, agents d'entretien, salariés des centres de tri de déchets, éboueurs et agents de sécurité des transports et des commerces depuis le 24 avril.   

Quelques professions oubliées dans la liste ont été ajoutées depuis, comme les personnels navigants du transport aérien. 

Les 50-55 ans 

En dessous de 55 ans, seuls les vaccins Pfizer et Moderna peuvent être utilisés, AstraZeneca et Janssen n'étant pas recommandés en raison d'un risque rare d'effets indésirables graves. La Haute autorité de Santé (HAS) doit se prononcer prochainement sur la possibilité d'assouplir cette restriction. 

Entre 50 et 55 ans, la vaccination est ouverte aux personnes concernées par les pathologies à haut risque ainsi que par certaines maladies chroniques (ou comorbidités).  

Il s'agit principalement des maladies cardio-vasculaires (hypertension artérielle compliquée, antécédent d'AVC ou de chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque), du diabète, de maladies respiratoires (insuffisance respiratoire, asthme sévère, fibrose pulmonaire, apnée du sommeil, broncho-pneumopathie obstructive) et des cancers. 

En font également partie les malades chroniques des reins et du foie, les personnes immuno-déprimées, obèses ou atteintes de troubles psychiatriques, de démence et de pathologies neurologiques (sclérose en plaques, maladie de Parkinson...). 

Sans critère d'âge, s'ajoutent à cette liste les professionnels de la santé et du médico-social, les personnes handicapées en hébergement spécialisé et, depuis le 26 avril, les proches de personnes immunodéprimées, dès 16 ans. 

Sont aussi concernés depuis quelques jours les personnels navigants susceptibles de voler vers des pays à variants préoccupants et les membres des bureaux de vote et fonctionnaires communaux mobilisés pour les élections régionales des 20 et 27 juin. 

L'élargissement à tous les autres Français de plus de 50 ans, sans condition, se fera dès lundi 10 mai, a annoncé jeudi Emmanuel Macron, et non le 15 mai comme prévu initialement. 

Les 18-49 ans 

Dans cette tranche d'âge, ont accès à la vaccination les pathologies à haut risque, les femmes enceintes à partir du deuxième trimestre de grossesse et, depuis le 1er mai, tous les adultes atteints des comorbidités qui permettaient jusque-là la vaccination aux 50-54 ans. Soit « quelque 4 millions de Français », selon le ministre de la Santé. 

Tous les plus de 18 ans peuvent également se faire vacciner dans certains territoires d'Outremer (dont la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane) et même à partir de 16 ans à Mayotte, département le plus jeune de France. 

Les autres doivent en théorie attendre le 15 juin mais Emmanuel Macron a annoncé jeudi qu'« à partir de mercredi 12 » mai, tous les plus de 18 ans pourraient réserver un créneau pour le lendemain dans les centres qui ont »des rendez-vous qui ne sont pas pris ». 

Les moins de 18 ans 

La porte s'est entrouverte pour la vaccination de certains adolescents de 16 à 18 ans: en plus des proches de personnes immunodéprimées, déjà concernés, ceux qui relèvent des pathologies à haut risque de forme grave peuvent désormais recevoir le vaccin de Pfizer/BioNTech, le seul autorisé à ce stade pour les 16-17 ans, selon des instructions du ministère de la Santé publiées jeudi. 

Cela représente environ 10 000 à 20 000 personnes, selon les autorités. 

Pour les autres, aucune annonce officielle n'a encore été faite. 

Le président du conseil d'orientation stratégique de la vaccination, Alain Fischer, a estimé à plusieurs reprises qu'il faudrait sans doute vacciner les mineurs pour atteindre une couverture vaccinale suffisante pour espérer une immunité de groupe. 

Des essais cliniques sont en cours pour vérifier la sécurité et l'efficacité des vaccins sur les enfants et les adolescents. 

Moderna bénéficie d'une autorisation à partir de 18 ans dans l'Union européenne, contre 16 ans pour Pfizer et BioNTech, et le régulateur européen a commencé lundi l'évaluation de leur demande d'extension aux 12-15 ans. 

« Plateau »  

Ces annonces interviennent moins d'une semaine après l'élargissement de la vaccination à tous les adultes souffrant d'une comorbidité qui les expose à une forme grave de Covid-19. Mais les autorités sanitaires avaient précisé qu'aucune prescription médicale ne serait exigée, et les récits d'adultes en pleine santé prenant rendez-vous dans les centres se sont multipliés.  

Cette ouverture à toute la population adulte volontaire anticipe des arrivées plus importantes de doses des quatre vaccins autorisés au niveau européen en mai et en juin.   

Selon un tableau de la Direction générale de la santé mis à jour lundi, la France avait reçu 28,3 millions de doses fin avril. Or, selon le dernier bilan mercredi, près de 24 millions de doses ont été injectées, dont 16,7 millions de premières injections et 7,1 millions de rappels, à un rythme de plus de 500 000 les jours de semaine.  

D'après les projections le total de doses reçues doit s'élever à 44,5 millions fin mai, puis 76,7 millions fin juin.  

Au-delà des Ehpad, où le taux de vaccination complète avec deux doses atteint 75%, ce qui a fait chuter drastiquement le nombre de morts de la Covid dans cette population, 71% des plus de 80 ans ont reçu au moins une dose, un chiffre qui s'élève à 80% des 75-79 ans, 74% des 70-74 ans, puis 57% des 65-69 ans et 50% des 50-59 ans.  

« On est très proche du moment où la stratégie de vaccination fondée sur la protection des plus fragiles (contre les décès, contre l'hospitalisation, contre les comorbidités associées à cette maladie) sera (...) largement avancée », a commenté jeudi le président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, Alain Fischer. Néanmoins, il s'est inquiété du fait qu'on atteigne « un plateau » pour la vaccination des plus de 80 ans hors Ehpad.  

La cadence de la vaccination est un enjeu crucial pour le gouvernement, qui a engagé un plan de déconfinement en plusieurs étapes pour alléger les contraintes sanitaires, jugé trop prématuré par certains épidémiologistes et médecins.  

Car si la circulation de l'épidémie a freiné en avril, permettant de diminuer les arrivées de malades dans les hôpitaux, ces derniers restent pour l'instant surchargés, avec 5 400 patients soignés dans les services de réanimation, au-dessus des capacités initiales au niveau national.  

La prochaine étape du déconfinement aura lieu le 19 mai, avec la réouverture des terrasses, des commerces et de lieux culturels, avec des jauges. Puis, le 9 juin, ce sera le tour notamment des cafés et restaurants, avec des tables de 6 maximum, avant la fin du couvre-feu le 30 juin.  

« Je pense que le calendrier de déconfinement est très, très optimiste », a jugé jeudi matin sur BFMTV Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine à Paris. 


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.