Soudan du Sud: le parlement dissous, étape attendue de l'accord de paix de 2018

Un membre de la police du SSNPS (Service de police nationale du Soudan du Sud) fait des gestes alors qu'ils se rassemblent avant de patrouiller dans les rues de Juba. (AFP)
Un membre de la police du SSNPS (Service de police nationale du Soudan du Sud) fait des gestes alors qu'ils se rassemblent avant de patrouiller dans les rues de Juba. (AFP)
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Publié le Dimanche 09 mai 2021

Soudan du Sud: le parlement dissous, étape attendue de l'accord de paix de 2018

  • Le décret lu samedi soir à la télévision d'État annonçant la dissolution des deux chambres, l'Assemblée législative   nationale de transition et le Conseil des États, ne fixe toutefois pas de date pour l'entrée en fonction des nouvelles assemblées
  • Cette «reconstitution» du parlement était prévue dans l'accord de paix revitalisé signé en septembre 2018 par les ennemis jurés Salva Kiir et Riek Machar, qui a mis fin officiellement à une guerre civile ayant fait plus de 380 000 morts

JURA : Le parlement du Soudan du Sud a été dissous samedi soir par le président Salva Kiir, ouvrant la voie à l'installation d'un nouveau parlement, plus large, dont la composition avait été négociée dans l'accord de paix de 2018, qui a mis fin à cinq années d'une sanglante guerre civile.

Le décret lu samedi soir à la télévision d'État annonçant la dissolution des deux chambres, l'Assemblée législative   nationale de transition et le Conseil des États, ne fixe toutefois pas de date pour l'entrée en fonction des nouvelles assemblées.

Cette "reconstitution" du parlement était prévue dans l'accord de paix revitalisé signé en septembre 2018 par les ennemis jurés Salva Kiir et Riek Machar, qui a mis fin officiellement à une guerre civile ayant fait plus de 380 000 morts et 4 millions de déplacés.

Elle était attendue en février 2020, en même temps que la formation du gouvernement d'union nationale, mais n'avait jusqu'à présent pas eu lieu, malgré les demandes répétées de l'opposition.

Selon l'accord de 2018, la nouvelle assemblée nationale passera de 400 à 550 législateurs, dont 332 seront nommés par le président Salva Kiir, 128 par le vice-président Riek Machar et 90 par les autres parties signataires.

Le Conseil des États (Chambre haute) passera, lui, de 50 à 100 membres.

Société civile "frustrée" 

L'absence de ce parlement "reconstitué" a été la source de dysfonctionnements dans ce pays en proie aux violences et à la faim.

Le budget de l'exercice 2020-2021 n'a pas pu être voté, plusieurs lois n'ont pas pu être promulguées et certains ministres, comme la ministre de la Défense Angelina Teny, ont refusé des convocations devant l'Assemblée nationale, la jugeant illégitime.

Bien qu'attendue de longue date, cette annonce est accueillie avec une certaine prudence.

"C'est un développement bienvenu mais nous espérons que la dissolution n'ouvrira pas la voie à un long processus de reconstitution du parlement", a déclaré à l'AFP Jame David Kolok, président du Forum de la société civile du Soudan du Sud, en rappelant que ce "processus aurait dû être mené depuis longtemps".

"La société civile est frustrée et ne croit plus que, même s'il est reconstitué, ce sera un parlement viable", a-t-il ajouté.

L'émissaire spécial américain pour le Soudan du Sud, Donald Booth, devait arriver dimanche dans la capitale Juba pour une visite de cinq jours, a annoncé le Département d'État dans un communiqué.

"Lenteur" de l'application de l'accord

Les Etats-Unis ont été le premier soutien de l'indépendance du pays.

"Les États-Unis sont préoccupés par la lenteur de la mise en œuvre de l'accord revitalisé (...), la poursuite de la violence et la détérioration des conditions économiques et humanitaires", explique le Département d'État.

De nombreux points de l'accord de 2018, comme l'élaboration d'une constitution ou la formation d'une armée nationale unifiant les forces des deux camps autrefois ennemis, restent inachevés.

Un rapport de l'ONU estimait fin avril que la lenteur des réformes et de l'application de cet accord faisait courir le risque d'un nouveau "conflit de vaste ampleur" dans le pays, le plus jeune du monde qui fêtera en juillet les dix ans de son indépendance du Soudan, après un conflit muertrier avec Khartoum.

Ce rapport demandait notamment le maintien de l'embargo sur les armes qui expire le 31 mai, et de nouvelles sanctions contre ceux qui s'opposent à l'application de l'accord de paix et entravent l'acheminement de l'aide humanitaire.

Si les violences au niveau national ont reculé, les affrontements intercommunautaires se sont multipliés dans plusieurs États.

Ces violences, auxquelles sont venues s'ajouter sécheresse, inondations et invasion de criquets pèlerins, ont plongé la population dans la famine et la misère. 

Fin avril, l'ONU estimait à 8,5 millions le nombre de personnes nécessitant une aide humanitaire.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com