Le président de la RDC discute au Soudan du mégabarrage sur le Nil

Khartoum et Addis Abeba se disputent le territoire frontalier d'Al-Fashaga connu pour ses terres fertiles, où des milliers de cultivateurs éthiopiens se sont installés alors qu'il est revendiqué par Khartoum. (Photo, AFP)
Khartoum et Addis Abeba se disputent le territoire frontalier d'Al-Fashaga connu pour ses terres fertiles, où des milliers de cultivateurs éthiopiens se sont installés alors qu'il est revendiqué par Khartoum. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 09 mai 2021

Le président de la RDC discute au Soudan du mégabarrage sur le Nil

  • Le GERD est une source de tensions entre Addis Abeba, Khartoum et Le Caire depuis la pose de la première pierre en 2011
  • Addis Abeba affirme que ce barrage est vital pour répondre aux besoins en énergie de ses 110 millions d'habitants

KHARTOUM: Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, à la tête de l'Union africaine, a discuté samedi à Khartoum avec les dirigeants soudanais du mégabarrage controversé construit par l'Ethiopie sur le Nil.

Le Grand barrage de la Renaissance (GERD), construit dans le nord-ouest de l'Ethiopie, est une source de tensions entre Addis Abeba, Khartoum et Le Caire depuis la pose de la première pierre en 2011.

Le Soudan et surtout l'Egypte en aval du fleuve voient ce barrage comme une menace pour leurs ressources en eau et cherchent à faire pression sur l'Ethiopie pour arriver à un accord légalement contraignant sur le remplissage et la gestion de l'installation.

En avril, Kinshasa a accueilli le dernier cycle de négociations entre les trois pays qui n'ont pas abouti.

A Khartoum, M. Tshisekedi a rencontré le président du Conseil souverain en charge de la transition politique, Abdel Fattah al-Burhane, le Premier ministre Abdallah Hamdok et la cheffe de la diplomatie, Mariam al-Mahdi, a indiqué l'agence officielle Suna.

Les discussions ont principalement porté sur «les différends concernant le barrage de la Renaissance» entre les trois pays, selon Suna. 

Mme Mahdi a réaffirmé que le Soudan rejetait «fermement toute action unilatérale» de la part de l'Ethiopie, qui a prévu de poursuivre le remplissage de son barrage en juillet 2021, quoi qu'il arrive.

Addis Abeba affirme que ce barrage est vital pour répondre aux besoins en énergie de ses 110 millions d'habitants. En 2020, il avait annoncé avoir atteint son premier objectif annuel de remplissage.

L'émissaire américain pour la Corne de l'Afrique, Jeffrey Feltman, également en visite à Khartoum, a abordé cette question avec les dirigeants soudanais, de même que les tensions frontalières entre le Soudan et l'Ethiopie.

Khartoum et Addis Abeba se disputent le territoire frontalier d'Al-Fashaga connu pour ses terres fertiles, où des milliers de cultivateurs éthiopiens se sont installés alors qu'il est revendiqué par Khartoum.

Les deux pays s'accusent mutuellement de violences et de violations territoriales.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.


Turquie: le principal parti d'opposition dans l'attente d'une décision judiciaire cruciale

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  • "Ecoute cette place Erdogan", a lancé dimanche soir le président de ce parti, Özgür Özel, devant les manifestants qui scandaient "Erdogan, démission !"
  • "Aujourd'hui, nous sommes confrontés aux graves conséquences de l'abandon du train de la démocratie par le gouvernement démocratiquement élu en Turquie, qui a choisi de gouverner le pays par l'oppression plutôt que par les urnes"

ANKARA: Le principal parti d'opposition au président turc Recep Tayyip Erdogan, le CHP, attend lundi une décision judiciaire cruciale qui pourrait chambouler sa direction en raison d'une accusation de fraudes.

Des dizaines de milliers de personnes ont défilé dimanche à Ankara à la veille de cette audience pour soutenir le CHP (Parti républicain du peuple, social démocrate) qui rejette les accusations et estime que les autorités tentent de l'affaiblir par un "procès politique".

"Ecoute cette place Erdogan", a lancé dimanche soir le président de ce parti, Özgür Özel, devant les manifestants qui scandaient "Erdogan, démission !".

"Aujourd'hui, nous sommes confrontés aux graves conséquences de l'abandon du train de la démocratie par le gouvernement démocratiquement élu en Turquie, qui a choisi de gouverner le pays par l'oppression plutôt que par les urnes. Quiconque représente une menace démocratique pour lui est désormais sa cible", a affirmé M. Özel.

"Ce procès est politique, les allégations sont calomnieuses. C'est un coup d'État et nous résisterons", a-t-il martelé.

"Il ne s'agit pas du CHP mais de l'existence ou de l'absence de démocratie en Turquie", a déclaré pour sa part Ekrem Imamoglu aux journalistes vendredi, après avoir comparu devant un tribunal pour des accusations sans lien avec cette affaire.

Lorsque Özgür Özel a pris sa direction en novembre 2023, le CHP était en crise mais, en mars 2024, il a conduit le parti à une éclatante victoire aux élections locales.

Depuis l'arrestation du maire d'Istanbul en mars dernier, M. Özel a su galvaniser les foules, s'attirant les foudres du pouvoir en organisant chaque semaine des rassemblements, jusque dans des villes longtemps considérées comme des bastions du président Erdogan.

Peines de prison 

L'audience doit débuter à 10H00 (07H00 GMT), devant le 42e tribunal civil de première instance de la capitale turque. Elle doit statuer sur la possible annulation des résultats du congrès du CHP en novembre 2023.

Pendant ce congrès, les délégués avaient évincé le président de longue date du parti, Kemal Kilicdaroglu, tombé en disgrâce, et élu Özgür Özel.

L'acte d'accusation désigne M. Kilicdaroglu comme étant la partie lésée et réclame des peines de prison pouvant aller jusqu'à trois ans pour M. Imamoglu et dix autres maires et responsables du CHP, accusés de "fraude électorale".

Si la justice le décidait, M. Özel pourrait donc se voir démettre de ses fonctions à la tête de cette formation.

Le 2 septembre, un tribunal a destitué la direction de la branche d'Istanbul du CHP en raison d'accusations d'achats de votes au cours de son congrès provincial et nommé un administrateur pour prendre le relais.

Cette décision, qui a été largement perçue comme pouvant faire jurisprudence, a déclenché de vives protestations et entraîné une chute de 5,5% de la Bourse, faisant craindre que le résultat de lundi ne nuise également à la fragile économie de la Turquie.

Si le tribunal d'Ankara déclarait les résultats du congrès du CHP nuls et non avenus, cela pourrait annoncer le retour de son ancien leader Kemal Kilicdaroglu, qui a accumulé une série de défaites électorales ayant plongé le parti dans une crise.

Selon certains observateurs, l'affaire s'apparente à une tentative des autorités de saper le plus ancien parti politique de Turquie, qui a remporté une énorme victoire contre l'AKP (Parti de la justice et du développement, conservateur) du président Erdogan aux élections locales de 2024 et gagne en popularité dans les sondages.

Sa popularité a augmenté depuis qu'il a organisé les plus grandes manifestations de rue de Turquie en une décennie, déclenchées par l'emprisonnement en mars de son candidat à la présidence de la République, le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu.

Dans une tentative de protéger sa direction, le CHP a convoqué un congrès extraordinaire le 21 septembre. Si le tribunal destituait M. Özel et rétablissait M. Kilicdaroglu, les membres du parti pourraient donc tout simplement réélire Özgür Özel six jours plus tard.


Le Premier ministre du Qatar exhorte le monde à «cesser de faire deux poids deux mesures» et à punir Israël

Le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, a exhorté dimanche la communauté internationale à punir Israël pour ce qu'il a qualifié de "crimes". (AP)
Le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, a exhorté dimanche la communauté internationale à punir Israël pour ce qu'il a qualifié de "crimes". (AP)
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  • Les frappes aériennes israéliennes sont largement condamnées dans le monde arabe et islamique comme une violation de la souveraineté du Qatar
  • Le prince Faisal ben Farhane dirige la délégation du Royaume au sommet d'urgence de Doha

RIYADH : Le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, a exhorté dimanche la communauté internationale à "cesser de faire deux poids deux mesures" et à punir Israël pour ce qu'il a décrit comme ses "crimes".

Il s'exprimait lors d'une réunion préparatoire à la veille d'un sommet d'urgence des dirigeants arabes et islamiques organisé par le Qatar après qu'Israël a mené une attaque aérienne sans précédent contre des dirigeants du Hamas à Doha.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser de faire deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis, et Israël doit savoir que la guerre d'extermination en cours à laquelle est soumis notre peuple palestinien frère, et dont l'objectif est de l'expulser de sa terre, ne fonctionnera pas", a déclaré le premier ministre.

Cheikh Mohammed a déclaré que Doha restait déterminé à travailler avec l'Égypte et les États-Unis pour parvenir à un cessez-le-feu dans la guerre qui a dévasté la bande de Gaza. Toutefois, il a déclaré que la frappe israélienne qui a tué six personnes - cinq membres du Hamas et un membre local des forces de sécurité qataries - représentait "une attaque contre le principe même de la médiation".

"Cette attaque ne peut être qualifiée que de terrorisme d'État, une approche poursuivie par le gouvernement israélien extrémiste actuel, qui bafoue le droit international", a déclaré le ministre. "L'agression israélienne imprudente et perfide a été commise alors que l'État du Qatar accueillait des négociations officielles et publiques, au vu et au su de la partie israélienne elle-même, et dans le but de parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

La réunion préparatoire des ministres des affaires étrangères en vue du sommet conjoint arabo-islamique d'urgence s'est ouverte dimanche à Doha sous la direction du cheikh Mohammed.

qatar

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à la réunion préparatoire à Doha, dimanche. (SPA)


Le sommet doit discuter d'un projet de déclaration concernant l'attaque israélienne contre le Qatar le 9 septembre, qui a visé les résidences de plusieurs responsables du Hamas à Doha, selon l'agence de presse du Qatar.

Les frappes aériennes ont été largement condamnées dans le monde arabe et islamique comme une violation de la souveraineté du Qatar et du droit international.

Les ministres des affaires étrangères des États membres de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique, dont le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participent au sommet de dimanche.

Le ministère saoudien des affaires étrangères a dénoncé l'attaque israélienne comme un "acte agressif" et a réitéré la solidarité du Royaume avec Doha, soulignant la nécessité pour la communauté internationale de tenir Israël pour responsable de ses actes, a rapporté l'agence de presse saoudienne.