Les Houthis défient les États-Unis, l'ONU appelle à mettre un terme à l'offensive sur Marib

Un combattant fidèle au gouvernement yéménite à l'approche de Marib, Yémen, le 5 mai 2021 (AFP)
Un combattant fidèle au gouvernement yéménite à l'approche de Marib, Yémen, le 5 mai 2021 (AFP)
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Publié le Dimanche 09 mai 2021

Les Houthis défient les États-Unis, l'ONU appelle à mettre un terme à l'offensive sur Marib

  • Mohammed Ali Al-Houthis, président du comité révolutionnaire suprême de la milice, déclare sur Twitter que le mouvement continuera à dépêcher sur les champs de bataille de nouveaux combattants
  • Des milliers de combattants rebelles et de troupes gouvernementales ont été tués dans de violents combats depuis février, lorsque les Houthis ont renouvelé une offensive majeure pour prendre le contrôle de Marib

AL-MUKALLA: Les Houthis soutenus par l’Iran ont défié les appels des États-Unis et de l’ONU à mettre fin à leur offensive meurtrière contre la ville centrale de Marib au Yémen en poussant leurs partisans à rejoindre les champs de bataille.

Un jour après que les États-Unis aient critiqué la milice pour avoir ignoré l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen Martin Griffiths à Mascate et refusé de mettre fin à leurs opérations militaires, Mohammed Ali Al-Houthis, le président du comité révolutionnaire suprême de la milice, déclare sur Twitter que le mouvement continuera à renforcer les champs de bataille avec de nouveaux combattants et de nouveaux équipements et à se battre jusqu'à la défaite de leurs adversaires.

Des milliers de combattants rebelles et de soldats gouvernementaux ont été tués dans des combats acharnés depuis février, lorsque les Houthis ont renouvelé une offensive majeure pour prendre le contrôle de Marib, le dernier bastion du gouvernement dans le nord du pays.

Les organisations d'aide et les responsables locaux et internationaux avertissent que l'invasion de Marib par les Houthis provoquera un déplacement qui alimentera la crise humanitaire, car la ville accueille plus de 2 millions de personnes qui ont déjà fui les combats et la répression des Houthis.

Lors d'une réunion en ligne samedi, le ministre de la Défense Mohammed Al-Maqdishi a informé le Cabinet yéménite que les Houthis avaient subi de «grosses» pertes en combattants et en équipements et que l'armée yéménite et les tribus alliées avaient pris le dessus sur les champs de bataille et déjoué de nombreuses agressions «suicidaires» contre Marib, rapporte l'agence de presse officielle SABA.

Le cabinet exhorte la communauté internationale à adopter une position «ferme et claire» contre le rejet répété par les Houthis des initiatives de paix et leur détermination à aggraver la crise humanitaire.

«Des positions floues pousseraient cette milice et ses partisans à Téhéran à accroître les souffrances (des Yéménites) et la catastrophe humanitaire au Yémen», indique le Cabinet dans un communiqué.

 

La semaine dernière, le président Abed Rabbo Mansour Hadi a dépêché le Premier ministre Maeen Abdul Malik Saeed à Marib pour manifester son soutien aux forces gouvernementales.

Saeed a reçu l'ordre de renforcer le soutien militaire à l'armée et aux membres de la tribu qui combattent les Houthis près de la ville.

Par ailleurs, des responsables gouvernementaux et des militants ont lancé dimanche une campagne en ligne pour soutenir les troupes gouvernementales combattant les Houthis à Marib.

«Nous appelons tous les Yéménites de tous horizons et groupes politiques et sociaux à participer à la campagne médiatique pour soutenir inconditionnellement les héros de l'Armée nationale et de la Résistance populaire et des tribus sur différents fronts dans la province de Marib,» déclare Muammar Al -Eryani, ministre de l'Information, de la Culture et du Tourisme, dans un message sur Twitter.

 

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Hôpitaux de Gaza: l'UE veut une enquête indépendante sur des fosses communes

Des ambulances du Croissant-Rouge palestinien transfèrent des bébés prématurés évacués de l'hôpital Al Shifa de la ville de Gaza, d'un hôpital de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers l'Égypte, le 20 novembre 2023. (AFP)
Des ambulances du Croissant-Rouge palestinien transfèrent des bébés prématurés évacués de l'hôpital Al Shifa de la ville de Gaza, d'un hôpital de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers l'Égypte, le 20 novembre 2023. (AFP)
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  • L'ONU avait déjà réclamé mardi une enquête internationale sur des fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza
  • L'armée israélienne a démenti toute responsabilité. L'affirmation selon laquelle elle "aurait enterré les corps palestiniens est sans fondement", a-t-elle indiqué

BRUXELLES: L'Union européenne a annoncé mercredi par la voix d'un porte-parole vouloir une enquête "indépendante" après la découverte de fosses communes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza.

"C'est quelque chose qui nous contraint à réclamer une enquête indépendante sur tous les soupçons et circonstances" de cette découverte, "parce que cela crée l'impression qu'il pourrait y avoir des violations des droits humains", a déclaré un porte-parole du service diplomatique de l'UE, Peter Stano.

L'ONU avait déjà réclamé mardi une enquête internationale sur des fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza.

Dans un communiqué, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, s'est dit "horrifié" par la destruction du plus grand hôpital de Gaza, al-Chifa, et du deuxième plus grand établissement hospitalier du territoire palestinien, le complexe médical Nasser de Khan Younès, "et par la découverte de fosses communes à proximité de ces lieux".

L'armée israélienne a démenti toute responsabilité. L'affirmation selon laquelle elle "aurait enterré les corps palestiniens est sans fondement", a-t-elle indiqué.

Un responsable de la Défense civile de la bande de Gaza a affirmé mardi à l'AFP que ses équipes avaient découvert depuis samedi les corps d'environ 340 personnes dans des fosses communes dans l'enceinte de l'hôpital Nasser.

Quant à l'hôpital d'al-Chifa, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait indiqué début avril qu'il avait été réduit à une "coquille vide" jonchée de dépouilles humaines par la dernière opération israélienne contre lui.

Les hôpitaux de la bande de Gaza ont été durement visés durant l'opération militaire que mène l'armée israélienne dans le territoire palestinien depuis l'attaque meurtrière perpétrée en Israël le 7 octobre par des combattants du Hamas venus de Gaza.

Selon Israël, le mouvement islamiste palestinien a utilisé les hôpitaux afin de mener des attaques, cacher des tunnels et des armes. Le Hamas a démenti ces accusations.


L'Iran dénonce de nouvelles sanctions américaines «sans fondement»

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, s'exprime lors d'une conférence de presse dans la capitale Téhéran, le 5 décembre 2022. (Photo d'ATTA KENARE / AFP)
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, s'exprime lors d'une conférence de presse dans la capitale Téhéran, le 5 décembre 2022. (Photo d'ATTA KENARE / AFP)
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  • Pour le Trésor, le grand public iranien "doit être conscient" que ce commandement "utilise des entreprises privées et leurs employés pour atteindre des objectifs illégaux"
  • Jeudi, les Etats-Unis, en coordination avec le Royaume-Uni, avaient été les premiers à renforcer leurs sanctions contre l'Iran après l'attaque du week-end précédent contre Israël

TEHERAN: L'Iran a qualifié mercredi de "sans fondement" une nouvelle série de sanctions américaines visant deux entreprises et quatre individus impliqués, selon Washington, dans des "cyberattaques malveillantes".

Ces attaques ont été réalisées "au nom du commandement cyber-électronique du Corps des Gardiens de la Révolution", l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, avait annoncé mardi le département américain du Trésor.

Elles avaient été menées "à l'encontre d'entreprises et entités gouvernementales américaines", selon Washington.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a "fermement rejeté et condamné les allégations sans fondement du gouvernement américain à l'encontre d'individus et d'entreprises iraniens".

Selon M. Kanani, les Etats-Unis "accusent des personnes et des institutions iraniennes sans aucun fondement" afin de détourner l'attention selon lui, de la "vague de critiques dans le monde contre les politiques de soutien illimité des Etats-Unis aux crimes de guerre et au génocide du régime sioniste (Israël) dans sa guerre contre la bande de Gaza".

Le commandement cyber-électronique du Corps des Gardiens de la révolution islamique iranienne, "l'une des organisations gouvernementales iraniennes à l'origine de piratages, travaille par l'intermédiaire d'une série de sociétés écrans pour cibler les Etats-Unis et plusieurs autres pays", détaille le Trésor américain.

Pour le Trésor, le grand public iranien "doit être conscient" que ce commandement "utilise des entreprises privées et leurs employés pour atteindre des objectifs illégaux".

Jeudi, les Etats-Unis, en coordination avec le Royaume-Uni, avaient été les premiers à renforcer leurs sanctions contre l'Iran après l'attaque du week-end précédent contre Israël, en ciblant "le programme iranien de drones, l'industrie sidérurgique et les constructeurs automobiles".

L'attaque lancée par l'Iran faisait suite à une frappe aérienne attribuée par Téhéran à Israël, qui avait tué à Damas sept membres des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, dont deux généraux.

L'Union européenne a également prévu d'élargir ses sanctions existantes contre l'Iran.