Syrie: sept combattants prorégime tués dans l'explosion de mines de l'EI

Au moins sept combattants du régime syrien et de milices alliées ont péri lundi dans l'explosion (Photo, AFP).
Au moins sept combattants du régime syrien et de milices alliées ont péri lundi dans l'explosion (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 10 mai 2021

Syrie: sept combattants prorégime tués dans l'explosion de mines de l'EI

  • L'explosion «d'au moins deux mines» a eu lieu au passage d'une patrouille militaire à Jabal al-Aamour, dans la province de Homs
  • Après une succession de défaites militaires et la chute en mars 2019 de son « califat » autoproclamé, l'EI a renoué avec la clandestinité

BEYROUTH: Au moins sept combattants du régime syrien et de milices alliées ont péri lundi dans l'explosion de mines plantées par le groupe Etat islamique (EI) dans le désert du centre de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Selon l'Observatoire, l'explosion « d'au moins deux mines » au passage d'une patrouille militaire à Jabal al-Aamour, dans la province de Homs, a tué « cinq soldats du régime et deux combattants alliés », faisant également 18 blessés.

« Il s'agit de mines plantées récemment par l'EI dans la Badiya syrienne », une zone désertique s'étendant du centre du pays jusqu'à la frontière irakienne, a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Après une succession de défaites militaires et la chute en mars 2019 de son « califat » autoproclamé, l'EI a renoué avec la clandestinité et continue de mener des attaques meurtrières en Syrie contre l'armée du régime mais aussi les forces kurdes.

En février, 26 combattants prorégime ont péri dans une embuscade dans la province de Deir Ezzor (est).

Déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie a fait plus de 388 000 morts et provoqué le déplacement de millions de personnes.


Syrie: appel à l'aide de secouristes pour obtenir les plans de "prisons secrètes"

Des hommes circulent à vélo dans une rue d'Alep, au nord de la Syrie, le 11 décembre 2024. (AFP)
Des hommes circulent à vélo dans une rue d'Alep, au nord de la Syrie, le 11 décembre 2024. (AFP)
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  • Les Casques blancs, une organisation de secouristes syriens, ont annoncé mardi avoir demandé l'aide de l'ONU pour obtenir du président déchu Bachar al-Assad qui a fui la Syrie, les plans des "prisons secrètes" dans le pays
  • Chassé du pouvoir par une coalition de rebelles islamistes, M. Assad s'est réfugié avec sa famille chez l'allié russe, selon les agences russes dimanche

BEYROUTH: Les Casques blancs, une organisation de secouristes syriens, ont annoncé mardi avoir demandé l'aide de l'ONU pour obtenir du président déchu Bachar al-Assad qui a fui la Syrie, les plans des "prisons secrètes" dans le pays.

Chassé du pouvoir par une coalition de rebelles islamistes, M. Assad s'est réfugié avec sa famille chez l'allié russe, selon les agences russes dimanche.

"Nous avons adressé une demande à l'ONU par l'intermédiaire d'un médiateur international pour exhorter la Russie à faire pression sur le criminel (...) Bachar al-Assad", a déclaré le chef des Casques Blancs, Raed al-Saleh, sur le réseau social X.

Il a expliqué vouloir obtenir "les cartes des emplacements des prisons secrètes et les listes nominatives des détenus, afin que nous puissions y accéder le plus rapidement possible".

Depuis le début en 2011 de la guerre en Syrie déclenchée par la répression brutale de manifestations prodémocratie, plus de 100.000 personnes ont péri dans les prisons syriennes, notamment sous la torture, estimait en 2022 l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

A la même époque, l'OSDH rapportait qu'environ 30.000 personnes avaient été détenues dans la prison tristement célèbre de Saydnaya, à une trentaine de kilomètres de Damas, dont seulement 6.000 avaient été relâchées.

Amnesty International, de son côté, a recensé des milliers d'exécutions et dénonce "une véritable politique d'extermination" à Saydnaya, un "abattoir humain".

Dès qu'ils sont entrés à Damas dimanche, les rebelles syriens ont annoncé avoir pris le contrôle de la prison de Saydnaya et libéré les détenus de cet établissement pénitentiaire symbole des pires exactions du pouvoir.

Les Casques blancs ont annoncé mardi la fin des opérations de recherche dans cette prison, où ils soupçonnaient l'existence de cachots souterrains.

Mais les familles restent convaincues qu'un grand nombre de leurs proches se trouve encore dans les sous-sols de la prison.

"La sauvagerie et les crimes indescriptibles perpétrés par l'ancien régime d’Assad sont inqualifiables", a ajouté Raed al-Saleh.


Le Qatar annonce la réouverture « prochaine » de son ambassade en Syrie

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani (WANA via Reuters)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani (WANA via Reuters)
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  • Dans un communiqué, le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed al-Ansari, a indiqué que le pays du Golfe « allait rouvrir son ambassade dans la République arabe syrienne après avoir pris les dispositions nécessaires ».
  • Dans un communiqué, le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed al-Ansari, a indiqué que le pays du Golfe « allait rouvrir son ambassade dans la République arabe syrienne après avoir pris les dispositions nécessaires ».

DOHA : Mercredi, le Qatar a annoncé qu'il allait rouvrir « bientôt » son ambassade à Damas, après le renversement de l'ancien président syrien Bachar al-Assad.

Dans un communiqué, le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed al-Ansari, a indiqué que le pays du Golfe « allait rouvrir son ambassade dans la République arabe syrienne après avoir pris les dispositions nécessaires ».

Cette mesure vise à renforcer les relations fraternelles entre les deux pays et à assurer la coordination avec les autorités compétentes pour faciliter l'aide humanitaire fournie actuellement au peuple syrien par pont aérien.

Doha avait retiré son ambassadeur à Damas en juillet 2011 et fermé sa représentation dans le pays après le soulèvement contre le gouvernement syrien, qui est devenu une guerre civile.

Contrairement à d'autres pays arabes, il n'a jamais renoué avec Bachar al-Assad, qui a été renversé dimanche par une offensive fulgurante des rebelles menés par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS).


Les Palestiniens "se sentent abandonnés", dit une responsable de l'ONU au Conseil de sécurité

Les Palestiniens qui sont revenus brièvement au camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, pour vérifier leurs maisons, courent se mettre à l'abri après qu'une école a été touchée par une frappe israélienne, le 30 mai 2024, dans le cadre du conflit actuel entre Israël et le groupe militant du Hamas. (AFP)
Les Palestiniens qui sont revenus brièvement au camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, pour vérifier leurs maisons, courent se mettre à l'abri après qu'une école a été touchée par une frappe israélienne, le 30 mai 2024, dans le cadre du conflit actuel entre Israël et le groupe militant du Hamas. (AFP)
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  • La coordinatrice humanitaire de l'ONU pour Gaza a transmis mardi aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU le sentiment d'abandon des Palestiniens de ce territoire qui vivent dans des "conditions inhumaines"
  • La diplomate néerlandaise a été nommée il y a un an à la demande du Conseil de sécurité pour coordonner l'aide humanitaire à Gaza

Nations unies, États-Unis: La coordinatrice humanitaire de l'ONU pour Gaza a transmis mardi aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU le sentiment d'abandon des Palestiniens de ce territoire qui vivent dans des "conditions inhumaines" en l'absence de "volonté politique" pour améliorer l'aide.

"J'ai parlé des conditions inhumaines dans lesquelles survivent des êtres humains comme nous, des civils, des jeunes et des vieux", a déclaré Sigrid Kaag à la presse après avoir fait son rapport régulier au Conseil lors d'une réunion à huis clos.

"J'ai peint un tableau très très lugubre, alors que les civils à Gaza continuent à souffrir", a-t-elle ajouté. "Comme je l'ai dit au Conseil, je me suis rendue à Gaza dans différents rôles au cours de ma carrière depuis les années 1980 (...) mais rien ne vous prépare à ce que vous voyez, à ce que vous entendez".

"Les gens se sentent abandonnés par nous tous, et je l'ai dit au Conseil", ils demandent "où est la communauté internationale", a-t-elle insisté.

Et "en réponse au cessez-le-feu au Liban, les Palestiniens s'inquiètent: +serons-nous oubliés ou est-ce que ce sera notre tour ensuite ?", a-t-elle ajouté, décrivant des habitants qui vivent entre "un peu d'espoir et un désespoir extrême".

La diplomate néerlandaise a été nommée il y a un an à la demande du Conseil de sécurité pour coordonner l'aide humanitaire à Gaza.

Mais l'ampleur de cette aide reste largement insuffisante pour faire face à une situation catastrophique, répète inlassablement l'ONU, déplorant notamment le nombre important de mouvements de convois humanitaires refusés par les autorités israéliennes.

"Aucun système ne peut se substituer ou compenser l'absence ou le manque de volonté politique. C'est politique, il s'agit d'une volonté politique et d'un choix politique", a insisté Sigrid Kaag.

Le 7 octobre 2023, une attaque sans précédent du Hamas palestinien a entraîné la mort de 1.208 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

La campagne militaire de représailles lancée par Israël a fait au moins 44.786 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.