Un retour hybride au bureau se précise à New York

La vue depuis le sommet du Rockefeller Center alors que les immeubles de bureaux sont largement vides le 4 mars 2021 à New York (Photo, AFP)
La vue depuis le sommet du Rockefeller Center alors que les immeubles de bureaux sont largement vides le 4 mars 2021 à New York (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 10 mai 2021

Un retour hybride au bureau se précise à New York

  • Plusieurs firmes emblématiques de la capitale économique américaine se préparent à un retour en présentiel massif de leurs employés
  • De nombreux employés restent réticents, surtout lorsqu'ils dépendent de longs trajets en transports en commun

NEW YORK: La vie reprend dans les quartiers d'affaires, les files s'allongent de nouveau le midi dans les bars à salades et de grandes entreprises appellent leurs employés à revenir dans les gratte-ciel: les signes d'un retour au bureau se multiplient à New York, de façon hybride pour l'instant. 

Après 14 mois de télétravail généralisé pour cause de pandémie et une campagne de vaccination menée tambour battant, plusieurs firmes emblématiques de la capitale économique américaine se préparent à un retour en présentiel massif de leurs employés: la banque JPMorgan Chase a ouvert la marche fin avril en appelant ses salariés américains à revenir au bureau, selon un système de rotation, d'ici début juillet. 

Autre géant financier new-yorkais, Goldman Sachs a prié mardi dernier ses salariés de se préparer à retourner au bureau à partir du 14 juin. Des annonces qui s'ajoutent à celle de la levée de la plupart des restrictions à New York le 19 mai, sur fond de recul continu du taux de positivité a la Covid-19, désormais autour de 2%. 

Les fonctionnaires sont aussi concernés: la mairie de New York a commencé à faire revenir 80 000 employés lundi dernier. 

« Optimisme »  

Ces requêtes aux employés semblent vouloir accélérer un mouvement de retour qui s'amorçait tout juste dans une métropole frappée de plein fouet par la pandémie au printemps 2020, avant de devenir un modèle de prudence face au coronavirus: la proportion d'employés retournant au bureau, qui plafonnait autour de 13% depuis janvier, a dépassé 16% fin avril, selon la société Kastle. 

« Il y a clairement une tendance à la hausse mais très progressive », a indiqué le président de cette entreprise spécialisée dans la sécurité des immeubles de bureaux, Mark Ein. « C'est une vague qui monte lentement. » 

Si les taux d'occupation new-yorkais restent inférieurs à la moyenne américaine, certains prévoient une forte augmentation dans les deux mois à venir. 

« On assiste à un changement radical », dit Craig Deitelzweig, président de Marx Realty, société gestionnaire de sept immeubles dans les quartiers d'affaires de Midtown et Wall Street, à Manhattan, dont le taux d'occupation, de 20% dernièrement, est repassé la semaine dernière au-dessus de la barre des 30%. 

« Avant, quand on demandait à nos locataires quand ils reviendraient, ils disaient septembre. Maintenant, on entend juin ou juillet, même parfois mai », dit-il. 

Corollaire de cette reprise, une forte demande pour des espaces extérieurs et des fenêtres ouvrables, explique-t-il, ce qui n'est pas toujours le cas dans les gratte-ciel de Manhattan. 

« En regardant par la fenêtre, avant, je ne voyais personne sur les trottoirs », dit aussi Robert Byrnes, président de la East Midtown Partnership, une association d'entreprises de Midtown, depuis ses bureaux de la 3e Avenue. « Maintenant, ce n'est pas bondé mais je vois des dizaines de personnes. (...) Il y a clairement un sentiment d'optimisme. » 

Salariés méfiants 

Pourtant, de nombreux employés restent réticents, surtout lorsqu'ils dépendent de longs trajets en transports en commun. 

Nadjeda Estriplet, responsable relations humaines d'une société de technologie financière, a quitté la semaine dernière son domicile de Brooklyn afin de se rendre à son bureau de Manhattan, à une heure de là, pour la première fois depuis le passage au télétravail. Pour elle, pas question de précipiter les choses. D'autant qu'elle préfère observer encore les réactions aux nouveaux vaccins et attendre l'été pour se faire immuniser. 

Comme beaucoup, sa société a sondé ses salariés et « penche pour un fonctionnement hybride » à partir de septembre, avec deux ou trois jours maximum de présence obligatoire au bureau, dit-elle. 

Jordan, 34 ans, chargé de clientèle dans une grande entreprise financière, espère lui aussi pouvoir continuer à travailler chez lui au moins deux ou trois jours par semaine, et ainsi s'éviter deux heures de trajet quotidien.  

Travailler essentiellement à domicile lui a permis de « mieux dormir et manger plus sainement », dit-il. 

Jusqu'ici, son employeur « n'a mis aucune pression » mais il s'attend, avec appréhension, à de nouvelles consignes prochainement. 

Les entreprises semblent conscientes des hésitations de leurs salariés: dans sa note au personnel, Goldman Sachs -- où de jeunes cadres ont récemment dénoncé un surmenage endémique -- laisse aux employés la possibilité de discuter de leur situation avec leur hiérarchie. 

Près des trois-quarts (72%) des employeurs américains -- qui font désormais de la « santé mentale » de leurs employés une priorité -- se disent ouverts à un fonctionnement hybride mais émettent généralement la condition que les salariés soient au bureau au moins 20 heures par semaine, selon une étude publiée fin avril par l'université Arizona State et la fondation Rockefeller. 

Une souplesse qui pourrait s'expliquer par leurs hésitations à exiger la vaccination: moins de la moitié (44%) des entreprises veulent l'imposer à tous leurs employés et 32% préfèrent « l'encourager », selon cette étude. 


Un nouvel organe de protection de la propriété intellectuelle permettra d’attirer davantage d’investissements

L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
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  • Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février
  • Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle

RIYAD: Des experts en innovation et en économie ont déclaré à Arab News que la mise en place par l’Arabie saoudite d’un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle permettra de favoriser la réalisation de projets innovants et d’attirer des investissements étrangers dans le pays.

Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février.

Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, «qui consiste à mettre en place un environnement distingué pour l’organisation et le développement de services judiciaires dans les domaines de la propriété intellectuelle».

Le communiqué décrit le ministère public de la propriété intellectuelle comme «l’un des principaux facteurs permettant d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 du Royaume».

Cet organe est chargé d’enquêter et d’engager des actions pénales dans les cas de violation des droits de propriété intellectuelle stipulés dans le système du droit des marques et le système de protection des droits d’auteur, déférés par l’Autorité saoudienne de la propriété intellectuelle, ainsi que dans le système des brevets et de la topographie pour les circuits intégrés, les variétés végétales et les modèles industriels.

Selon le ministère, «ces poursuites favoriseront le développement du Parlement dans le domaine de la protection judiciaire globale de la propriété intellectuelle. Elles disposeront d’un cadre de procureurs qualifiés qui ont été formés et ont acquis les compétences nécessaires conformément aux normes de compétence juridique pour la protection pénale des cas de violation des droits de propriété intellectuelle, ce qui conduira à la croissance (de ce secteur).»

«La mise en place d’un ministère public de la propriété intellectuelle contribue à créer “un environnement qui attire les technologies internationales, les innovateurs et les inventeurs aux niveaux local et mondial», a affirmé Abdallah Alakeel, président de l’Association saoudienne pour la recherche scientifique et l’innovation.

«L’inventeur, l’innovateur ou le propriétaire d’une entreprise créative ou technique aura la garantie que ses droits dans le Royaume seront protégés et sécurisés grâce à la présence de lois et de règlements clairs», a-t-il souligné.

Abdallah al-Hamed, responsable du conseil en investissement chez GIB Capital, espère que la création de cet organe préservera positivement les droits et confirmera la capacité du détenteur de ces droits à en bénéficier financièrement et intellectuellement de manière claire et authentique. Cela donnera lieu à une nouvelle réflexion sur l’environnement de la propriété intellectuelle et sa capacité en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com