Riyad et Le Caire condamnent Israël pour atteinte aux droits des Palestiniens

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, rencontre son homologue égyptien Sameh Shoukry (Fichier/SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, rencontre son homologue égyptien Sameh Shoukry (Fichier/SPA)
Short Url
Publié le Mardi 11 mai 2021

Riyad et Le Caire condamnent Israël pour atteinte aux droits des Palestiniens

  • L'Égypte condamne les forces israéliennes pour avoir pris d'assaut la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem
  • Les deux ministres ont passé en revue les relations entre leurs pays et les moyens de renforcer leur coopération, a déclaré le ministère des Affaires étrangères du Royaume

RIYAD: L'Arabie saoudite et l'Égypte ont condamné lundi Israël pour avoir porté atteinte aux droits des Palestiniens, alors que les affrontements à Jérusalem ont dégénéré en un échange de tirs entre Israël et Gaza. 

Les commentaires ont été exprimés après des entretiens entre le ministre des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane et son homologue égyptien Sameh Shoukry sur les derniers développements de la situation à Jérusalem. 

Les ministres ont discuté «des développements survenus sur la scène palestinienne et des récentes incursions israéliennes dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa», a déclaré Ahmed Hafez, porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères. 

Shoukry a informé le prince Faisal au sujet d'une déclaration égyptienne appelant Israël à «assumer ses responsabilités et à mettre fin à ses violations conformément aux règles du droit international, et de fournir la protection nécessaire aux civils palestiniens.» 

Les deux ministres ont par ailleurs affirmé leur rejet de toutes les actions illégales  portant  atteinte aux droits légitimes des Palestiniens. 

Ils ont également passé en revue les relations entre leurs pays et les moyens de renforcer leur coopération, a déclaré le ministère des Affaires étrangères du Royaume. 

Au cours de la journée de lundi, l'Égypte a fermement condamné les forces israéliennes pour avoir pris d'assaut la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, expulsant des fidèles palestiniens de l'intérieur de l'enceinte, et leur en refusant l'accès. 

Le ministère des Affaires étrangères a appelé Israël à assumer ses responsabilités face à ces derniers développements dangereux « conduisant à davantage de tension et d'escalade.» 

Plus de 300 personnes ont été blessées lundi lors de nouveaux affrontements entre les Palestiniens et la police israélienne dans l'enceinte de la mosquée, avant la célébration par Israël de sa prise de contrôle de Jérusalem en 1967. 

L'Égypte a également souligné la nécessité d'arrêter toutes les actions qui violent le caractère sacré d'Al-Aqsa, en particulier pendant le Ramadan. 

«Ceci est conforme aux règles du droit international et vise à fournir tous les types de protection aux civils palestiniens dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa et dans le reste de Jérusalem-Est, sans viser l'identité arabe, islamique et chrétienne de Jérusalem et de ses lieux saints. 

La violence depuis vendredi, la pire à Jérusalem depuis 2017 et alimentée par les tentatives répétées des colons juifs d'expulser plusieurs familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est. 

Une audience de la Cour suprême sur base d’une requête palestinienne dans cette affaire, initialement prévue pour lundi, a été reportée par le ministère de la Justice en raison des tensions. 

Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu lundi une réunion informelle à propos de ces troubles à la demande de la Tunisie, alors que les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique déclaraient qu’ils organiseraient des sessions en urgence mardi. 

(Avec AFP) 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Jordanie: 4 condamnations à 20 ans de prison dans une affaire liée aux Frères musulmans

La police jordanienne se tient devant le bureau du Front d'action islamique à Amman, en Jordanie, le 23 avril 2025. (Reuters)
La police jordanienne se tient devant le bureau du Front d'action islamique à Amman, en Jordanie, le 23 avril 2025. (Reuters)
Short Url
  • La Cour de sûreté de l'Etat en Jordanie a condamné mercredi à 20 ans de prison quatre personnes reconnues coupables de détention d'armes et d'actes "mettant en danger la sécurité nationale"
  • Le 15 avril, les autorités ont annoncé l'arrestation de 16 personnes, dont des membres des Frères musulmans, soupçonnées de plans "visant à nuire à la sécurité nationale, à semer le chaos et à commettre des actes de sabotage en Jordanie"

AMMAN: La Cour de sûreté de l'Etat en Jordanie a condamné mercredi à 20 ans de prison quatre personnes reconnues coupables de détention d'armes et d'actes "mettant en danger la sécurité nationale", dans une affaire liée aux Frères musulmans récemment interdits.

Le 15 avril, les autorités ont annoncé l'arrestation de 16 personnes, dont des membres des Frères musulmans, soupçonnées de plans "visant à nuire à la sécurité nationale, à semer le chaos et à commettre des actes de sabotage en Jordanie".

Quelques jours plus tard, elles ont interdit toutes les activités des Frères musulmans et fermé leurs bureaux, imputant à cette confrérie islamiste des "activités de nature à déstabiliser le pays", notamment la fabrication et le stockage de roquettes et explosifs.

Selon un communiqué, la Cour de sûreté de l'Etat a prononcé des peines de 20 ans de prison contre quatre des 16 accusés et les a condamnés à une amende non précisée.

Ils ont été reconnus coupables de "détention d'explosifs, d'armes et de munitions avec l'intention de les utiliser illégalement, et d'avoir commis des actes susceptibles de perturber l'ordre public et de mettre en danger la sécurité" nationale.

Le communiqué n'a pas précisé si parmi les personnes condamnées figuraient des membres des Frères musulmans.


Déploiement des forces de sécurité près de Damas après des violences meurtrières

Des membres des forces de sécurité syriennes se déploient dans une zone proche de la capitale syrienne Damas, le 30 avril 2025, au milieu d'affrontements sectaires meurtriers. (AFP)
Des membres des forces de sécurité syriennes se déploient dans une zone proche de la capitale syrienne Damas, le 30 avril 2025, au milieu d'affrontements sectaires meurtriers. (AFP)
Short Url
  •  Les forces de sécurité se sont déployées mercredi près de Damas après des heurts meurtriers entre combattants druzes et islamistes liés au pouvoir
  • Affirmant vouloir défendre les druzes, Israël, pays voisin de la Syrie avec laquelle il est techniquement en guerre, a mené des frappes sur la région de Sahnaya près de Damas et menacé de frapper le pouvoir syrien en cas de nouvelles violences

DAMAS: Les forces de sécurité se sont déployées mercredi près de Damas après des heurts meurtriers entre combattants druzes et islamistes liés au pouvoir, l'ONU dénonçant ces violences "inacceptables" mais aussi l'intervention militaire d'Israël.

Affirmant vouloir défendre les druzes, Israël, pays voisin de la Syrie avec laquelle il est techniquement en guerre, a mené des frappes sur la région de Sahnaya près de Damas et menacé de frapper le pouvoir syrien en cas de nouvelles violences contre cette minorité.

Ces affrontements ont réveillé le spectre des massacres qui ont fait plus de 1.700 morts, en grande majorité parmi la minorité alaouite dont était issu le président déchu Bachar al-Assad, renversé en décembre par la coalition islamiste au pouvoir.

Déclenchés lundi soir dans la localité à majorité druze de Jaramana, les heurts entre groupes armés liés au pouvoir islamiste sunnite et combattants druzes se sont étendus mercredi à Sahnaya, faisant 22 morts -tous des combattants- selon les autorités et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les combats à Jaramana ont fait 17 morts d'après l'OSDH.

Les forces de sécurité ont annoncé leur déploiement à Sahnaya pour "rétablir l'ordre" après les violences impliquant les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam chiite dont les membres sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Les autorités syriennes ont averti qu'elles "frapperaient d’une main de fer tous ceux qui cherchent à saper la stabilité de la Syrie". Elles ont accusé des "groupes hors-la-loi" d'avoir attaqué "des postes et barrages" des forces de sécurité aux abords de Sahnaya, une localité située à 15 km au sud-ouest de Damas et où vivent des druzes.

Le pouvoir du président Ahmad al-Chareh a dans ce contexte réaffirmé son "engagement ferme à protéger toutes les composantes du peuple syrien, y compris la communauté druze". Il a aussi exprimé "son rejet catégorique de toute ingérence étrangère" après l'intervention militaire israélienne.

- Sécurité rétablie -

"Nous n'avons pas dormi de la nuit (...) les obus tombent sur nos maisons", a raconté à l'AFP Samer Rafaa, un habitant de Sahnaya, durant les violences. "Où sont les autorités? Nous les implorons d'assumer leur rôle. Les gens meurent."

Un accord mardi soir entre des représentants du gouvernement et les responsables druzes de Jaramana a mis fin aux affrontements dans cette localité.

Mercredi, un responsable de la région de Damas, Amer al-Cheikh, a affirmé que la plupart des membres des "groupes hors-la-loi avaient été neutralisés" à Sahnaya et que la sécurité y avait été rétablie. Il a en outre fait état de deux morts dans la frappe israélienne menée dans la région de Sahnaya.

L'attaque contre Jaramana, une banlieue de Damas, a été menée par des groupes affiliés au pouvoir après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l'égard du prophète Mahomet. L'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité du message.

L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Geir O. Pedersen, s'est dit "alarmé" par le "potentiel d'escalade" après les violences et exigé que cessent les attaques israéliennes.

Les druzes d'Israël forment une minorité arabophone d'environ 150.000 personnes réputée pour son patriotisme, et sont surreprésentés dans l'armée et la police par rapport à leur nombre.

- "Alliés locaux" -

Mercredi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Israël Katz ont annoncé conjointement que l'armée avait mené "une action d'avertissement" contre un "groupe extrémiste qui se préparait à attaquer la population druze de Sahnaya".

L'armée israélienne a annoncé que ses forces étaient prêtes à frapper des cibles du pouvoir syrien si "la violence contre la communauté druze persistait".

Elle a en outre affirmé avoir évacué trois druzes syriens, blessés dans les heurts près de Damas, vers Israël.

"En se plaçant en protecteur de la communauté druze, Israël espère à la fois se trouver des alliés locaux, particulièrement dans le sud syrien, mais aussi peser dans la balance à un moment où le futur de la Syrie reste incertain (...)", estime Michael Horowitz, un analyste indépendant.

Au Liban voisin, le chef druze libanais, Walid Joumblatt a appelé les druzes à "rejeter toute ingérence israélienne".

Dès la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, renversé par une coalition de factions rebelles islamistes dirigée par M. Chareh après plus de 13 ans de guerre civile, Israël a multiplié les gestes d'ouverture envers les druzes.

Début mars, après des escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Les dignitaires druzes avaient rejeté les menaces israéliennes.


Hajj: arrivée des premiers pèlerins turcs en Arabie saoudite

L’an dernier, environ 1,8 million de fidèles ont participé au Hajj. (SPA)
L’an dernier, environ 1,8 million de fidèles ont participé au Hajj. (SPA)
Short Url
  • Les autorités ont mobilisé un personnel qualifié, multilingue et équipé des technologies les plus récentes pour faciliter les procédures d’entrée
  • Elles sont également prêtes à accueillir les pèlerins arrivant par voie terrestre, maritime ou aérienne

Médine: Les premiers vols transportant des pèlerins du Hajj en provenance de Turquie ont atterri mercredi à l’aéroport international Prince Mohammed ben Abdelaziz de Médine. Le grand pèlerinage islamique se déroulera cette année du 4 au 9 juin.

Selon l’Agence de presse saoudienne (SPA), les autorités ont mobilisé un personnel qualifié, multilingue et équipé des technologies les plus récentes pour faciliter les procédures d’entrée. Elles sont également prêtes à accueillir les pèlerins arrivant par voie terrestre, maritime ou aérienne.

L’an dernier, environ 1,8 million de fidèles ont participé au Hajj.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com