A Paris, des pâtissiers orientaux font voyager en toute légèreté

Pâtisseries algériennes à la Bague de Kenza, à Paris (Photo, AFP).
Pâtisseries algériennes à la Bague de Kenza, à Paris (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 12 mai 2021

A Paris, des pâtissiers orientaux font voyager en toute légèreté

  • A Paris, des pâtissiers d'origines syrienne, marocaine ou algérienne combattent avec leur créativité «le sacré sac à dos de stéréotypes» autour des desserts orientaux
  • Les Parisiens, gâtés par l'abondance de l'offre des gâteaux parmi les meilleurs au monde, viennent y chercher des saveurs et des textures qui les font voyager

PARIS: Moins de sucre, plus d'audace et des produits des terroirs conjugués aux techniques françaises : à Paris, des pâtissiers d'origines syrienne, marocaine ou algérienne combattent avec leur créativité « le sacré sac à dos de stéréotypes » autour des desserts orientaux. 

Le ramadan fait grimper leur chiffre d'affaires, mais ne représente pas le seul pic d'activité. Les Parisiens, gâtés par l'abondance de l'offre des gâteaux parmi les meilleurs au monde, viennent y chercher des saveurs et des textures qui les font voyager. 

Dans sa boutique Maison Aleph, Myriam Sabet, native de la ville syrienne d'Alep veut faire découvrir à ses clients les goûts qu'elle a connus dans son enfance et le « croustillant » qu'on retrouve peu dans les pâtisseries françaises.

Elle y fait des créations « intimes » comme le cake aux sept épices que faisait sa grand-mère. 

Le sien est réalisé avec du beurre de Normandie clarifié et la texture n'a rien à voir avec le gâteau sec de son enfance. « J'ai dû réunir au même endroit ma mère, ma tante et la cousine de sa mère pour essayer de reconstituer les dosages qui n'étaient écrits nulle part ». 

Rose de Damas, citron-cardamome

Citée parmi les meilleures de la capitale - tout comme ses bûches et ses galettes des rois - sa tarte aux fraises sur une pâte filo croustillante avec de la fleur d'oranger et de la pistache est la quintessence de sa démarche : « la surprise et la qualité de l'exécution ». 

Les parfums levantins de rose de Damas ou fleur d'oranger embaument les « nids » en cheveux d'ange. D'autres mélanges surprennent comme le caramel au beurre salé ou le mélange citron-cardamome.

Venant de la finance, Myriam Sabet s'est reconvertie en pâtissière parce qu'elle jugeait qu'elle ne trouvait pas de pâtisseries orientales de bonne qualité pour offrir à ses amis. 

Depuis l'ouverture de sa boutique en 2017, elle cherche à faire redécouvrir des goûts qui ont été selon elle « galvaudés » par le sucre, « la moins chère des matières premières ». 

« On a un sacré sac à dos de stéréotypes sur la pâtisserie orientale : trop sucré, trop gras, trop sec. Parfois cela prive même des gens de déguster », soutient Sara Boukhaled, fondatrice de Maison Gazelle, pâtisserie franco-marocaine spécialisée dans la corne de gazelle.

« On a divisé le sucre par deux, on n'utilise aucun arôme, ni colorants. L'amande est l'ingrédient qui constitue 80% des cornes de gazelles, on presse le jus de citron, on essaie d'être sincères dans notre démarche », explique la pâtissière qui veut promouvoir « le terroir marocain, qui n'a rien à envier aux terroirs français ou italiens ». 

Contrairement à la pâtisserie Maison Aleph, « le ramadan est clairement une période importante pour nous, on double, on triple notre chiffre d'affaires », souligne Sara Boukhaled. 

Soupe-pâtisserie pour rompre le jeûne

C'est la chebakia, pâtisserie d'origine marocaine phare du ramadan, qui se vend le mieux. « On la fait en forme de corne de gazelle, avec du safran infusé dans du beurre, de l'anis, de la cannelle et de la pâte de sésame ».

A la rupture du jeûne le soir, on déguste cette pâtisserie avec de la soupe - chorba ou harira faites à base d'agneau, légumes et légumineuses. « L'accord est dingue », assure-t-elle.  

Fayçal Boucherit, gérant de la pâtisserie algérienne Diamande mise surtout sur les « valeurs sûres » comme le kalb el louz, gâteau de semoule lui aussi très prisé du ramadan. 

Ce qui ne l'empêche pas de travailler le pavot, les noix de Pécan, citron vert ou framboise, des ingrédients « qui n'existent pas dans la pâtisserie traditionnelle », voire faire des mariages encore plus audacieux comme amande-noisette-piment ou mûre-gruau de cacao. 

Pendant le ramadan, il a connu une affluence qui « permet de rattraper le chiffre d'affaires qu'on a perdu sur l'année catastrophique » mais son objectif est de « dépoussiérer » et apporter plus de « fraîcheur » pour attirer de nouveaux clients.  

« J'adore les pâtisseries orientales, c'est la première fois que je trouve des gâteaux originaux et très peu de sucre, on ressent vraiment les ingrédients. Maintenant je ne reviens plus en arrière », témoigne un client, Jean-Marc Gaudet, retraité de 69 ans.


France 2 dupé par un humoriste dans son JT

France 2 a annoncé mardi soir avoir été trompé par un "humoriste adepte de canulars", qui s'était fait passer pour un consommateur adepte de coupons de réduction dans le journal de 20H de la chaîne publique diffusé lundi. (AFP)
France 2 a annoncé mardi soir avoir été trompé par un "humoriste adepte de canulars", qui s'était fait passer pour un consommateur adepte de coupons de réduction dans le journal de 20H de la chaîne publique diffusé lundi. (AFP)
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  • "Nous tenions à vous signaler qu'hier, lors de notre reportage sur les bons plans et les promotions dans les supermarchés, l'une des personnes interviewées a trompé une de nos journalistes en falsifiant son identité"
  • "Il s'agissait en fait d'un humoriste adepte de canulars", a-t-elle ajouté. Le 20H de France 2 a posté un message similaire sur le réseau social X

PARIS: France 2 a annoncé mardi soir avoir été trompé par un "humoriste adepte de canulars", qui s'était fait passer pour un consommateur adepte de coupons de réduction dans le journal de 20H de la chaîne publique diffusé lundi.

"Nous tenions à vous signaler qu'hier, lors de notre reportage sur les bons plans et les promotions dans les supermarchés, l'une des personnes interviewées a trompé une de nos journalistes en falsifiant son identité", a déclaré la présentatrice Léa Salamé lors du journal de 20H mardi.

"Il s'agissait en fait d'un humoriste adepte de canulars", a-t-elle ajouté. Le 20H de France 2 a posté un message similaire sur le réseau social X.

Le sujet en question du journal télévisé, intitulé "Les champions des promos", n'était plus visible en streaming sur le site de Franceinfo mardi soir mais faisait la part belle à un certain "Arnaud Rolland".

Filmé dans les rayons d'un supermarché, classeur de coupons de réduction à la main, ce trentenaire se félicitait en caisse d'avoir économisé trois euros, sous le regard envieux d'une autre cliente. La séquence se clôturait dans son appartement: "A la fin du mois quand je fais mes comptes, je sais que je suis gagnant".

Il s'agissait en fait de l'humoriste "Mehdi tu connais", adepte de canulars en tous genres sur les réseaux sociaux, qui a posté des extraits de la vidéo sur Instagram et TikTok sous l'intitulé "Je prank le JT de 20h00".

Dans un tout autre registre, France Télévisions avait présenté des excuses en octobre pour une fausse affirmation répétée dans deux de ses JT sur France 2, où il avait été dit par erreur que le professeur de lettres Dominique Bernard avait été tué en 2023 après avoir "montré des caricatures de Charlie Hebdo". Il s'agissait d'une confusion avec la mort du professeur Samuel Paty.


Le Red Sea International Film Festival : les prétendants aux prix — Partie 1

Une image tirée du film « Yunan », en compétition au festival. (Fourni)
Une image tirée du film « Yunan », en compétition au festival. (Fourni)
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  • Une première sélection de films internationaux explore l’exil, la mémoire, les liens familiaux et les traumatismes, du réalisme poétique à l’horreur
  • Cette première partie met en avant des auteurs du Moyen-Orient, d’Asie et d’Afrique, illustrant la diversité créative du RSIFF 2024

DUBAÏ : Voici la première partie de notre aperçu des films en compétition lors de l’édition de cette année du Red Sea International Film Festival à Djeddah, qui se tient du 4 au 13 décembre.

‘Yunan’

Réalisateur : Ameer Fakher Eldin
Avec : George Khabbaz, Hanna Schygulla, Ali Suliman

Deuxième volet de la trilogie sur l’exil imaginée par le cinéaste syrien Ameer Fakher Eldin, le film suit Munir, un écrivain syrien installé en Allemagne, accablé par le poids mental de son déracinement. Il se rend sur de petites îles isolées, où il envisage le suicide. « Le personnage est né d’une exploration profonde de la condition humaine », confiait Fakher Eldin à Arab News en avril. « Je voulais sonder cette bataille silencieuse que nous menons en nous. Je viens du Golan occupé. Je ne suis pas parti à cause de la guerre — la frontière a été déplacée, me laissant déplacé. J’ai donc grandi en exil sans avoir été forcé de partir… Mon approche consistait à anatomiser l’esprit de l’exilé, en me connectant aux aspects universels de la perte, de la désillusion et de la quête de sens. »

‘Two Seasons, Two Strangers’

Réalisateur : Sho Miyake
Avec : Shim Eun-Kyung, Yuumi Kawai, Shinichi Tsutsumi

Le réalisateur japonais, lauréat du premier prix au Festival de Locarno, signe un délicat drame inspiré de deux œuvres du mangaka culte Yoshiharu Tsuge : Mr. Ben and His Igloo et A View of the Seaside. Miyake présente son histoire comme un film dans le film. Le premier récit suit Natsuo et Nagisa, deux solitaires en quête de lien dans une petite ville côtière. Ce film est écrit par Li, une cinéaste coréenne installée au Japon qui projette dans ses personnages ses propres sentiments d’errance. Pour « s’éloigner des mots », elle part dans une auberge de montagne reculée, où elle rencontre Benzo, un divorcé cynique.

‘Truck Mama’

Réalisatrice : Zippy Nyaruri
Avec : Evaline Wambua Mutuku

La cinéaste kényane Zippy Nyaruri a mis plusieurs années à réunir les fonds nécessaires pour achever ce documentaire consacré à Eva, mère célibataire et conductrice de poids lourds sur de longues distances. Elle doit affronter non seulement un métier dominé par les hommes, mais aussi les routes dangereuses d’Afrique de l’Est. Quand son camion tombe en panne entre le Kenya et le Soudan, « Eva doit puiser en elle toutes ses forces et est même contrainte de repenser son avenir », indique le synopsis.

‘Roqia’

Réalisateur : Yanis Koussim
Avec : Ali Namous, Akram Djeghim, Mostefa Djadjam

Dans Roqia, le réalisateur algérien affronte les traumatismes de sa jeunesse durant la Décennie noire — la guerre civile qui a duré de 1992 à 2002. Sans surprise, c’est un film d’horreur. L’histoire s’ouvre en 1993. Ahmed se remet d’un accident de voiture qui l’a laissé amnésique. Son village natal et même sa famille lui paraissent étrangers. Et il ignore pourquoi son index droit manque. Dans la temporalité contemporaine du film, on découvre un vieil exorciste musulman… lui aussi privé de son index droit. « Quand on ne traite pas les traumatismes vécus par les Algériens, peut-être que ce qui les a causés revient — non pas comme une menace, mais en arrière-plan », expliquait Koussim à GQ Middle East. « Il faut travailler sur ce traumatisme. Roqia n’apporte pas une solution, mais expose le problème. »

‘The World of Love’

Réalisatrice : Yoon Ga-Eun
Avec : Seo Su-Bin, Chang Hyae-Jin, Kim Jeong-Sik

Le drame de la cinéaste coréenne suit Lee Jooin, lycéenne de 17 ans dont un accès de colère provoque des répercussions inattendues sur son entourage — et sur elle-même. Après avoir réalisé deux films « en première personne » où le protagoniste apparaissait dans chaque scène, Yoon a expliqué à Variety que son nouveau projet « tentait une méthode d’observation à distance, une perspective en troisième personne », donnant à voir ce que font les autres personnages quand la protagoniste agit, et comment ces actions se répondent.

‘The Stories’

Réalisateur : Abu Bakr Shawky
Avec : Amir El-Masry, Nelly Karim, Valerie Pachner

Décrit par le RSIFF comme « un hommage vif et authentique à l’Égypte », le film s’inspire de la relation entre le père égyptien et la mère autrichienne du réalisateur — relation née d’un échange de correspondance dans les années 1960 (les parents apparaissent d’ailleurs dans le film). « C’est l’histoire de mondes qui se percutent, de mondes qui se rencontrent », expliquait Shawky au Hollywood Reporter. « C’est l’histoire de petites victoires et de petites gens qui tentent de faire de grandes choses. »

‘Sink’

Réalisatrice : Zain Duraie
Avec : Clara Khoury, Mohammad Nizar, Wissam Tobeileh

Le premier long-métrage de la réalisatrice jordanienne a été décrit par le Festival international du film de Toronto comme « un portrait magnifique d’une mère aux prises avec l’effondrement mental de son fils adolescent ». Tandis que le comportement de Basil lui vaut d’être expulsé de l’école et isolé socialement, sa mère Nadia refuse d’abandonner.

‘Nighttime Sounds’

Réalisateur : Zhang Zhongchen
Avec : Aline Chen, Gu Hanru, Li Yanxi

Le cinéaste autodidacte chinois a été salué dans son pays pour son mélange de surréalisme, de réalisme magique et de poésie. Qing, huit ans, vit avec sa mère dans un village rural paisible, tandis que son père travaille dans une ville lointaine. Un matin, elle rencontre un « enfant fantôme » à la recherche de sa mère disparue. « À travers des images oniriques et une bande-son envoûtante… Zhongchen tisse un puissant récit sur la mémoire, le manque, et les silences transmis d’une génération de femmes à l’autre », indique le synopsis du festival.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Monte Carlo Doualiya sort des sentiers battus: une semaine de programmation spéciale sur le royaume d’Arabie

Pour la rédaction, cette « semaine saoudienne » n’était pas seulement une opération médiatique : elle répondait à un besoin concret de sortir des clichés, dépasser les préjugés et offrir au public de la radio arabophone un contenu à la fois informatif, vivant et nuancé. (AFP)
Pour la rédaction, cette « semaine saoudienne » n’était pas seulement une opération médiatique : elle répondait à un besoin concret de sortir des clichés, dépasser les préjugés et offrir au public de la radio arabophone un contenu à la fois informatif, vivant et nuancé. (AFP)
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  • Pour la direction de Monte Carlo Doualiya, le pari était simple : aller au plus près, voir, écouter, comprendre, et surtout raconter
  • La radio ne s’est pas contentée de commenter à distance : elle a dépêché une mission sur le terrain pour enquêter, sentir l’atmosphère, rencontrer ceux qui incarnent le nouveau visage du pays

PARIS: Il arrive qu’une initiative médiatique crée une véritable brèche dans les habitudes ou ouvre une fenêtre sur un monde encore méconnu ou mal compris.
Cela pourrait être le cas de la radio Monte Carlo Doualiya (MCD), un média public français arabophone qui a choisi de consacrer, pendant une semaine, une programmation spéciale à l’Arabie saoudite.
Cette décision audacieuse est presque inédite dans le paysage audiovisuel français, où le royaume reste souvent perçu à travers des prismes partiels ou des récits convenus.

« De Riyad à AlUla, Monte Carlo Doualiya révèle une Arabie saoudite en pleine métamorphose.»

Pour la direction de Monte Carlo Doualiya, le pari était simple : aller au plus près, voir, écouter, comprendre, et surtout raconter.
Les transformations du royaume depuis le lancement de la Vision 2030 sont considérables, mais elles restent souvent mal connues, d’où l’idée d’une immersion totale.
La radio ne s’est pas contentée de commenter à distance : elle a dépêché une mission sur le terrain pour enquêter, sentir l’atmosphère, rencontrer ceux qui incarnent le nouveau visage du pays.

Le résultat ? Un enthousiasme communicatif, porté par la surprise d’une Arabie saoudite qui change à une vitesse vertigineuse, dynamisée par une jeunesse que personne ne peut plus ignorer.
Pendant sept jours, émissions spéciales, reportages, débats, chroniques culturelles et entretiens exclusifs depuis Riyad, Djeddah, AlUla et Dhahran se sont succédé (du 24 au 30 novembre).

Pour la rédaction, cette « semaine saoudienne » n’était pas seulement une opération médiatique : elle répondait à un besoin concret de sortir des clichés, dépasser les préjugés et offrir au public de la radio arabophone un contenu à la fois informatif, vivant et nuancé.
L’équipe a voulu montrer l’Arabie saoudite telle qu’elle est aujourd’hui, et non telle qu’elle était hier.

Pour cela, le journaliste Atif Ali Salih a arpenté Riyad, ses quartiers futuristes, ses centres culturels, ses universités, ses cafés fréquentés par des jeunes qui débattent d’art, de cinéma, d’intelligence artificielle ou d’entrepreneuriat.
Ce qu’il en a rapporté : une série d’entretiens et de récits où dominent l’énergie, l’appétit de modernité et l’émergence de nouveaux visages, surtout féminins.

Répondant à Arab News en français, Ali Salih reconnaît avoir été surpris par ce qu’il a découvert : « Riyad donne le tournis », confie-t-il. « Tout va vite. Très vite. On sent un pays qui ne veut surtout pas rater sa décennie. »
Ce qui l’a surtout frappé, ce n’est pas tant la verticalité des nouveaux quartiers que la vitalité de ceux qui les habitent.

« Loin des clichés, un pays jeune, dynamique et résolument tourné vers l’avenir se dévoile. »

Il raconte ses rencontres avec de jeunes Saoudiennes dirigeant des start-up technologiques, des studios de design, des associations culturelles ou des projets artistiques. Beaucoup n’ont pas encore trente ans, parlent anglais couramment, et surtout, veulent participer au mouvement qui redéfinit leur pays.
Dans les cafés modernes de Riyadh Boulevard et les espaces de coworking, il dit avoir été impressionné par la liberté de ton, l’assurance et la soif d’apprendre.
« On a souvent une image figée des femmes saoudiennes, mais j’ai rencontré des ingénieures, des productrices, des développeuses, des conservatrices de musée… Elles se projettent loin, très loin, et regardent l’avenir droit dans les yeux. »

L’un des aspects les plus marquants de la semaine saoudienne a été la mise en lumière de l’effervescence culturelle : concerts gigantesques, expositions internationales, festivals de cinéma, bibliothèques ouvertes jusqu’à minuit… Le pays connaît un véritable renouveau artistique et culturel.
Cette métamorphose a été au cœur des émissions, avec des interviews de jeunes acteurs culturels saoudiens et des reportages réalisés dans les nouveaux musées de Riyad.

Ce qui ressort, c’est l’idée d’une génération — surtout féminine — impatiente de rattraper le temps perdu, une génération qui ne demande pas la permission d’exister, mais qui agit. Et cela, selon Ali Salih, « se voit, s’entend, se ressent ».

Cette semaine spéciale, au ton équilibré, curieux mais jamais condescendant, constitue une passerelle entre deux rives, en offrant aux Franco-Arabes et à tous ceux qui s’intéressent au Moyen-Orient un regard neuf et vivant sur l’Arabie saoudite d’aujourd’hui.
Ce type d’initiative, rare dans le paysage médiatique français, montre que la curiosité n’est jamais un luxe, mais une nécessité.

À l’issue de cette plongée saoudienne, la directrice de Monte Carlo Doualiya, Souad El Tayeb, assure à Arab News : « On reviendra. » Les portes se sont ouvertes, les liens se sont tissés, les idées ont fusé.
Au fond, dit-elle, c’est cela, la réussite de cette initiative inédite : « transformer la découverte en dialogue, et la curiosité en pont durable entre les sociétés ».

Seul bémol pour El Tayeb : MCD, qui diffuse sur FM, n’est pas écoutée en Arabie saoudite. Mais, se réjouit-elle, elle est largement suivie par les jeunes Saoudiens sur les réseaux sociaux.