EDF aide l’Arabie saoudite à atteindre ses objectifs en matière d’énergies renouvelables

L’autre grand projet d’EDF Renouvelables dans le Royaume est le parc éolien de 400 mégawatts de Dumat al-Jandal, situé à 900 kilomètres au nord de Riyad dans la région d’Al-Jouf (Photo, AN)
L’autre grand projet d’EDF Renouvelables dans le Royaume est le parc éolien de 400 mégawatts de Dumat al-Jandal, situé à 900 kilomètres au nord de Riyad dans la région d’Al-Jouf (Photo, AN)
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Publié le Mardi 18 mai 2021

EDF aide l’Arabie saoudite à atteindre ses objectifs en matière d’énergies renouvelables

  • Malgré les retards dus à la pandémie, le plus grand parc éolien du Royaume devrait entrer en service cette année
  • Le groupe EDF est actif au Moyen-Orient depuis vingt ans et possède des bureaux à Riyad, Abu Dhabi, Dubaï, Bahreïn et Doha

DUBAÏ: Comme beaucoup de responsables dans le monde, Bruno Bensasson n’a pas beaucoup pris l'avion l'année dernière. Cependant, l'un de ses rares vols voyages avait pour destination Riyad où il est allé pour vérifier le développement de deux projets d’énergies renouvelables de grande envergure, montrant ainsi le dévouement du groupe français à la fois envers le Royaume mais aussi envers le secteur des énergies renouvelables. 

L’Arabie saoudite vise en effet à produire 50 % de son énergie à partir d'énergies renouvelables d'ici à 2030, le reste étant fourni par le gaz. M. Bensasson est PDG d’EDF Renouvelables, filiale du groupe du secteur de l’énergie français, EDF.  

Bruno Bensasson s'est rendu au Royaume pour l'inauguration d'une centrale solaire à Djeddah, toujours en cours de construction en partenariat avec la société d'énergie renouvelable d'Abu Dhabi, Masdar, et la société privée saoudienne, Nesma Co. 

Le ministère saoudien de l'Énergie a attribué au consortium la construction de la centrale solaire photovoltaïque de 300 mégawatts, après avoir soumis une offre de 60 riyals saoudiens, ou 16,24 dollars (1 dollar = 0,82 euro) par mégawattheure. Le groupe a signé un accord d'achat d'électricité d’une durée de vingt-cinq ans et la centrale devrait être opérationnelle d’ici à 2022. 

«Ces installations renouvelables à grande échelle s'inscrivent parfaitement dans la stratégie Cap 2030 du groupe EDF, qui vise à doubler sa capacité nette d'énergie renouvelable en exploitation dans le monde, entre 2015 et 2030, de 28 à 60 gigawatts net», avait alors déclaré M. Bensasson.  

À la fin de 2020, 13,7 % de la production d’électricité d’EDF provenait des énergies renouvelables, 76,5 % du nucléaire, 9,3 % des énergies fossiles (hors charbon) et 0,4 % du charbon. 

L’autre grand projet d’EDF Renouvelables en Arabie saoudite est le parc éolien de 400 mégawatts de Dumat Al-Jandal, situé à 900 kilomètres au nord de Riyad dans la région d’Al-Jouf. La construction du plus grand parc éolien du Moyen-Orient a commencé en août 2020 et a atteint la moitié de sa réalisation en avril de cette année. 

«Nous visons maintenant à faire fonctionner toutes les turbines. D'ici à l'automne 2021, dirais-je», indique M. Bensasson à Arab News. De la même façon que la centrale solaire, le parc éolien a été construit dans le cadre d'un consortium composé d’EDF Renouvelables et de Masdar. 

D’une valeur de 500 millions de dollars, le parc éolien comptera 99 éoliennes, chacune d'une puissance de 4,2 mégawatts. La première turbine devrait commencer à produire de l'électricité dans les semaines à venir et, une fois achevée, elle alimentera 70 000 foyers saoudiens par an et permettra d’économiser 988 000 tonnes de dioxyde de carbone, aidant l’Arabie saoudite à atteindre sa Vision 2030 et ses objectifs écologiques.  

Comme c’est le cas pour de nombreux projets dans le monde, la pandémie du coronavirus a légèrement retardé l’avancement du chantier. «Le personnel et les ouvriers du bâtiment ont eu des difficultés à accéder au site l'année dernière. Nous comprenons parfaitement cela, il a donc fallu quelques mois – plusieurs mois – afin d’avoir la possibilité d'accéder au site», explique M. Bensasson. 

Le parc éolien n'est pas le seul à avoir été impacté. La pandémie de Covid-19 a affecté toute la région. Selon l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena) des Émirats arabes unis (EAU), le Moyen-Orient n’a connu qu’une augmentation de 5 % quant à sa capacité d'énergie renouvelable l'année dernière, à l’instar des 13 % de croissance en 2019.  

L'Irena a toutefois déclaré qu’en dépit du ralentissement de la croissance en 2020 la capacité de l'Arabie saoudite a considérablement augmenté au cours des neuf dernières années, passant de seulement 3 mégawatts à 413 mégawatts en 2020. 

Bruno Bensasson travaille dans l'industrie des énergies renouvelables depuis près de vingt ans, mais il estime que cette technologie ne commence à devenir une réalité viable qu’aujourd’hui. 

Il déclare: «C’est ma réalité quotidienne, une réalité en plein essor. Je considère que cela a vraiment changé depuis 2010. Pour vous donner un chiffre, en 2000, 70 % de l’énergie solaire était développée en Europe, notamment en Allemagne, en Italie et en Espagne. Et vous conviendrez d’ailleurs que ces pays ne sont pas les pays les plus grands ou les plus ensoleillés. Il en est de même pour l’éolien. Près de 60 % de la croissance se produit actuellement en Chine et en Inde.» 

«De nombreux pays ont opté pour cette solution. Et je dirais que la raison de ce changement est double: l'une est économique et l'autre est écologique.» 

M. Bensasson ajoute que l’autre facteur qui explique le succès croissant des énergies renouvelables est son coût de production; celui de l’éolien baisse de 8 % par an tandis que celui de la production solaire chute de quelque 15 % par an, ce qui en font «des solutions incontournables pour de nombreux pays». 

Le groupe EDF est actif au Moyen-Orient depuis vingt ans et possède des bureaux à Riyad, Abu Dhabi, Dubaï, Bahreïn et Doha, avec 199 employés. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.