Biden annonce l'envoi de vaccins à travers le monde et tacle Moscou et Pékin

Cette annonce de Joe Biden porte à 80 millions le nombre total de doses de vaccins promises par la première puissance mondiale depuis le début de la pandémie (Photo, AFP).
Cette annonce de Joe Biden porte à 80 millions le nombre total de doses de vaccins promises par la première puissance mondiale depuis le début de la pandémie (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 18 mai 2021

Biden annonce l'envoi de vaccins à travers le monde et tacle Moscou et Pékin

  • Critiqués pour avoir tardé à partager leurs vaccins, les Etats-Unis ont assuré que le rythme allait désormais s'accélérer de manière significative
  • Les USA et l'UE avaient dénoncé la « diplomatie du vaccin » menée par la Chine et la Russie qui «s'accompagne d'efforts de désinformation et de manipulation contre l'Occident»

WASHINGTON: Le président américain Joe Biden a annoncé lundi l'envoi de 20 millions de doses supplémentaires de vaccins contre la Covid-19 vers des pays tiers, martelant que l'approche des Etats-Unis était différente de celle de la Chine et de la Russie.

Critiqués pour avoir tardé à partager leurs vaccins, les Etats-Unis ont assuré que le rythme allait désormais s'accélérer de manière significative.

« Aujourd'hui, j'annonce que nous allons partager des doses Moderna, Pfizer et Johnson & Johnson avec le reste du monde », a annoncé le locataire de la Maison Blanche, évoquant les trois vaccins auxquels les autorités sanitaires américaines ont, à ce jour, donné leur feu vert.

Cette annonce porte à 80 millions le nombre total de doses de vaccins promises par la première puissance mondiale depuis le début de la pandémie.

« Cela fera plus de vaccins qu'aucun pays n'a jamais partagé, cinq fois plus qu'aucun pays », a martelé Joe Biden, tout en assurant qu'il entendait se tenir à l'écart d'une « diplomatie du vaccin » utilisée selon lui par Pékin et Moscou.

« On parle beaucoup de la Russie et la Chine qui utilisent les vaccins comme un moyen d'accroître leur influence à travers le monde », a-t-il poursuivi. « Nous voulons donner l’exemple avec nos valeurs (...) Nous n'utiliserons pas nos vaccins pour obtenir des concessions de la part d'autres pays ».

S'il a martelé que c'était « la bonne chose » à faire, le 46e président américain a aussi mis en avant l'intérêt bien compris des Etats-Unis. « Nous savons que l'Amérique ne sera jamais complètement en sécurité tant que la pandémie ne sera pas sous contrôle au niveau mondial », a-t-il dit, évoquant notamment la possibilité d'apparition de nouveaux variants.

Joe Biden a en particulier affiché sa volonté de travailler au sein du système international Covax, qui doit permettre aux pays les moins développés d'avoir accès aux précieuses doses.

« Désinformation » et « manipulation »

Pour Tom Hart, patron de l'ONG ONE, l'annonce de Maison Blanche est « un pas bienvenu » dans la bonne direction, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir

« Si la vaccination dans les pays riches s'accélère, moins de 1% des doses de vaccins anti-Covid-19 ont été administrées à des personnes vivant dans des pays à faibles revenus », a-t-il souligné.

Interrogée sur les pays qui bénéficieraient de ces vaccins américains, Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche, est restée évasive, promettant simplement des précisions sur les critères d'attribution « dans les prochains jours ».

Washington s'est engagé à fournir à d'autres pays 60 millions de doses du vaccin d'AstraZeneca mais ce dernier n'a pas, à ce jour, reçu le feu vert des autorités sanitaires américaines et les envois n'ont donc pas commencé.

Fin avril, l'Union européenne avait vivement dénoncé l'attitude de Moscou et Pékin sur ce dossier.

La « diplomatie du vaccin » menée par les deux pays « s'accompagne d'efforts de désinformation et de manipulation visant à saper la confiance dans les vaccins fabriqués en Occident », avait-elle accusé dans un rapport.

Faisant le point sur la situation aux Etats-Unis, Joe Biden s'est par ailleurs félicité de la spectaculaire amélioration enregistrée ces dernières semaines. 

« La lutte contre ce virus n'est pas terminée (...) mais chaque jour la lumière au bout du tunnel est plus vive », a-t-il souligné.

« Pour la première fois depuis le début de la pandémie, les cas de Covid sont en baisse dans les 50 Etats », a-t-il ajouté, précisant que 60% des adultes américains avaient désormais reçu au moins une injection.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.