Royaume-Uni: confusion autour des consignes sur les voyages à l'étranger

Le Premier ministre britannique Boris Johnson déclare que les vaccins contre la Covid-19 sont efficaces contre le très contagieux variant indien, alors qu'il est accusé de semer la confusion autour des consignes concernant les voyages à l'étranger, le 19 mai 2021 (Photo, AFP)
Le Premier ministre britannique Boris Johnson déclare que les vaccins contre la Covid-19 sont efficaces contre le très contagieux variant indien, alors qu'il est accusé de semer la confusion autour des consignes concernant les voyages à l'étranger, le 19 mai 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 19 mai 2021

Royaume-Uni: confusion autour des consignes sur les voyages à l'étranger

  • Depuis lundi, les restrictions liées aux déplacements à l'étranger, mises en place pour éviter l'importation de cas et de variants du coronavirus, sont assouplies
  • Les personnes revenant de pays placés sur «liste rouge» comme l'Inde, doivent séjourner 11 nuits en quarantaine à l'hôtel à leurs frais

LONDRES: Le Premier ministre britannique Boris Johnson a été contraint mercredi de défendre les restrictions liées à la pandémie qu'a fixées son gouvernement en matière de voyages internationaux, après avoir été accusé de semer la confusion. 
Le chef de l'opposition travailliste, Keir Starmer, a en effet accusé le gouvernement de donner des instructions contradictoires en ouvrant de nouveau les frontières, tout en déconseillant à la population de partir en vacances à l'étranger à l'exception de quelques rares destinations. 
« Nous essayons de cesser de légiférer sans fin pour tout et de nous appuyer sur des recommandations en demandant aux gens de faire ce qui est juste », lui a rétorqué le dirigeant conservateur au Parlement, à l'occasion de la session hebdomadaire de questions au gouvernement. 
Depuis lundi, les restrictions liées aux déplacements à l'étranger, mises en place pour éviter l'importation de cas et de variants du coronavirus, sont assouplies. 
Le gouvernement a mis en place un système classant les pays en trois listes (verte, orange et rouge) en fonction de la situation sanitaire sur place. 
Seuls quelques-uns d'entre eux, comme le Portugal, sont placés sur « liste verte », ce qui permet aux vacanciers de ne pas observer de quarantaine et de n'effectuer qu'un seul dépistage de la Covid-19 à leur retour. 
La plupart des destinations prisées des vacanciers britanniques, comme l'Espagne, l'Italie, la France et la Grèce, se trouvent sur liste orange, obligeant les voyageurs en provenance de ces pays à passer dix jours en quarantaine chez eux et à subir deux dépistages payants. 
Les personnes revenant de pays placés sur « liste rouge » comme l'Inde, doivent quant à elles séjourner 11 nuits en quarantaine à l'hôtel à leurs frais, pour un coût de 1 750 livres (environ 2 000 euros). 
Mais, interrogés par différents médias ces derniers jours, des ministres ont exprimé des avis différents sur la possibilité de se rendre ou non dans des destinations sur liste orange, semant la confusion. 
Boris Johnson a assuré mercredi que les consignes étaient « très claires ». Selon lui, « vous ne devriez pas vous rendre dans un pays figurant sur la liste orange, sauf dans des circonstances extrêmes, comme la maladie grave d'un membre de votre famille ».  

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Bilan mondial de la pandémie de nouveau coronavirus, au 19 mai à 10h00 GMT (Grphique, AFP)

Pays le plus meurtri d'Europe avec près de 128 000 morts, le Royaume-Uni a vu sa situation sanitaire nettement s'améliorer après un long et strict confinement hivernal et une campagne de vaccination (70% des adultes ont reçu une première dose). 
Cela a poussé le gouvernement à maintenir sa feuille de route en matière de déconfinement, malgré des récentes poussées du variant initialement détecté en Inde, dans le Nord-Ouest de l'Angleterre et dans certains quartiers de Londres. 
« Nous sommes de plus en plus convaincus que les vaccins sont efficaces contre tous les variants, y compris le variant indien », a assuré M. Johnson au Parlement, justifiant la poursuite du déconfinement. 
Le chef du gouvernement a été critiqué ces derniers jours, accusé d'avoir tardé à durcir les restrictions sur les voyages à destination et en provenance de l'Inde le mois dernier, à un moment où il prévoyait un déplacement à New Delhi.  
Ce voyage avait finalement été annulé face à la nouvelle vague de contaminations subie par l'Inde, qui a finalement été ajoutée à la « liste rouge » du Royaume-Uni. Mais depuis, plus d'une centaine de vols sont arrivés d'Inde et le variant indien a atteint l'Angleterre, risquant de repousser la réouverture totale de l'économie prévue à partir du 21 juin. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.