L'UE rouvre ses portes aux touristes mais peine à finaliser son certificat sanitaire

La Cathédrale Notre-Dame de Paris (Photo, AFP).
La Cathédrale Notre-Dame de Paris (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 20 mai 2021

L'UE rouvre ses portes aux touristes mais peine à finaliser son certificat sanitaire

  • Les ambassadeurs des Vingt-Sept se sont mis d'accord mercredi pour permettre l'entrée dans l'UE aux voyageurs de pays tiers ayant reçu les doses nécessaires de vaccins contre la Covid
  • Les voyageurs devront avoir été entièrement vaccinés depuis au moins 14 jours avec les deux doses de Moderna, Pfizer-BioNTech, AstraZeneca ou la dose unique de Johnson & Johnson

BRUXELLES: A l'approche d'une saison estivale cruciale pour son industrie du tourisme, l'Union européenne se prépare à ouvrir plus grandes ses portes aux visiteurs étrangers, mais peine à finaliser le certificat sanitaire très attendu pour faciliter les voyages en son sein.

Les ambassadeurs des Vingt-Sept se sont mis d'accord mercredi pour permettre l'entrée dans l'UE aux voyageurs de pays tiers ayant reçu les doses nécessaires de vaccins contre la Covid autorisés au niveau européen. 

Ce qui ouvre la voie au retour de touristes américains et asiatiques, habituellement très nombreux en Europe. 

Les voyageurs devront avoir été entièrement vaccinés depuis au moins 14 jours. Avec les deux doses de Moderna, Pfizer-BioNTech, AstraZeneca ou la dose unique de Johnson & Johnson. Les Etats membres peuvent aussi décider d'accepter les touristes ayant reçu un sérum bénéficiant d'une homologation d'urgence par l'OMS, comme celui du chinois Sinopharm.

Les Vingt-Sept sont aussi convenus d'élargir la liste des pays jugés suffisamment sûrs du point de vue sanitaire pour que leurs ressortissants, vaccinés ou non, soient admis sur le sol européen. Ce qui n'empêche pas qu'ils puissent être soumis à un test et/ou une quarantaine.

Cette recommandation, proposée par la Commission européenne, doit être officiellement adoptée jeudi avant d'entrer en vigueur. Elle n'est pas contraignante pour les Etats, qui restent souverains sur leurs frontières.

L'UE, dans un effort de coordination, a fermé ses frontières extérieures en mars 2020 pour les voyages « non essentiels ». Et établi depuis juin dernier une liste restreinte, régulièrement révisée, de pays tiers dont les résidents sont autorisés à se rendre en Europe.

« Besoin d'un accord »

Les représentants des Etats membres ont accepté mercredi d'assouplir le critère du taux d'incidence du virus pris en compte pour préparer cette liste. Le taux est relevé de 25 à 75 cas (pour 100 000 habitants sur les 14 derniers jours).

La liste, qui compte actuellement sept pays (Australie, Israël, Nouvelle-Zélande, Rwanda, Singapour, Corée du Sud, Thaïlande, plus la Chine en attente de réciprocité), va être revue dans les prochains jours et devrait significativement s'allonger.

Parallèlement, les Etats membres se sont mis d'accord pour mettre en place un mécanisme d'urgence coordonné pour suspendre rapidement les arrivées d'un pays tiers en cas de détérioration de la situation sanitaire due à l'apparition de variants.

Si elle avance dans son ouverture vis-à-vis de l'extérieur, l'UE peine à progresser dans la mise en place du certificat sanitaire commun, censé être opérationnel avant la fin juin, pour faciliter les déplacements intra-européens cet été.

Ce document doit permettre à son détenteur d'attester qu'il a été vacciné contre la Covid-19, qu'il a passé un test négatif ou qu'il est immunisé après avoir été contaminé.

Une troisième séance de négociations entre les eurodéputés et les Etats membres s'est achevée mardi soir sans accord, malgré une proposition de compromis du Parlement européen, et de nouvelles discussions sont prévues pour jeudi.

Les discussions achoppent notamment sur la gratuité ou le plafonnement du prix des tests, que réclament les eurodéputés mais auxquels s'opposent les Etats membres en raison du coût que cela représente pour leurs finances publiques.

Les eurodéputés ont aussi proposé de recourir à un financement européen, « l'instrument d'aide d'urgence », pour permettre de fournir des tests accessibles gratuitement aux citoyens, selon un communiqué du Parlement européen.

Autre pomme de discorde : les Etats membres veulent se réserver la possibilité d'imposer aux détenteurs de certificats sanitaires des mesures restrictives supplémentaires, comme une quarantaine, s'ils le jugent nécessaire. Tandis que les eurodéputés jugent « inacceptables » ces restrictions à la libre circulation. 

La situation devient urgente. Plusieurs pays, qui comptent sur la manne touristique pour redresser leurs économies mises à mal par le virus, ont déjà commencé à mettre en place leurs propres pass sanitaires.

« Nous avons besoin d'un accord cette semaine », a souligné l'eurodéputée néerlandaise Sophie in't Veld (Renew Europe) sur Twitter.

Le pass sanitaire figure au menu du sommet des dirigeants programmé pour lundi et mardi prochains à Bruxelles. Un éventuel accord devra être approuvé par le Parlement, dont la plénière est prévue pour se dérouler du 7 au 10 juin à Strasbourg.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.