Les entreprises libanaises se rebellent contre le confinement

Vue de l’hôtel Le Gray, situé au centre de la capitale libanaise, Beyrouth, sur la place des Martyrs, alors qu’une bannière est accrochée sur sa façade. (AFP)
Vue de l’hôtel Le Gray, situé au centre de la capitale libanaise, Beyrouth, sur la place des Martyrs, alors qu’une bannière est accrochée sur sa façade. (AFP)
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Publié le Mardi 25 août 2020

Les entreprises libanaises se rebellent contre le confinement

  • le président de l'Association des commerçants de Beyrouth a annoncé un « rejet total du confinement à la lumière de l'échec de l'État à fournir un revenu alternatif à la population, et des restrictions d'accès à l'argent déposé dans les banques »
  • « Une série de mesures aurait pu être prise pour remédier à l'effondrement économique auquel le pays est confronté… mais le problème est que personne au pouvoir ne veut faire de concessions »

BEYROUTH: Les propriétaires de magasins, de restaurants et d’entreprises de Beyrouth et d'autres villes du Liban se sont rebellés lundi contre le confinement imposé par le gouvernement, destiné à ralentir la propagation du coronavirus. Ils ont annoncé qu'ils rouvriraient à partir de mercredi.

Cette décision provocante prouve l’inquiétude croissante des Libanais face à l’impasse politique dans laquelle se trouve leur pays – qui peine à former un nouveau gouvernement – et face à l’aggravation de la crise financière.

Riad Salamé, gouverneur de la Banque centrale du Liban, a déclaré la semaine dernière au président, Michel Aoun, au Premier ministre par intérim, Hassan Diab et au ministre des Finances par intérim, Ghazi Wazni qu'il y avait suffisamment de liquidités en réserve pour financer pendant trois mois les subventions de biens essentiels tels que le pain, le carburant et les médicaments. Il dispose de 19,6 milliards de dollars, dont 17,5 milliards doivent être conservés pour couvrir une partie des dépôts des clients bancaires. Ce qui laisse 2,1 milliards de dollars pour les subventions, qui coûtent 700 millions de dollars par mois.

Cette crise financière a été causée par la baisse des transferts financiers des expatriés, qui ont atteint 7,5 milliards de dollars en 2019, par l'effondrement du tourisme, d'une valeur allant jusqu'à 7 milliards de dollars par an, et par un manque d'investissement.

Nicolas Chammas, le président de l'Association des commerçants de Beyrouth, a annoncé un « rejet total du confinement à la lumière de l'échec de l'État à fournir un revenu alternatif à la population, et des restrictions d'accès à l'argent déposé dans les banques ».

Il a également critiqué le manque d'action du gouvernement pour aider les entreprises et a ajouté : « Nous avions l'habitude de dire que 25 % des magasins fermeraient d'ici à la fin de cette année alors que maintenant nous serions chanceux si 25 % des établissements commerciaux survivaient jusqu'à la fin de l'année. »

Chamas a appelé à la formation rapide d'un « gouvernement de salut national » et a affirmé: « Nous refusons de nous transformer en une économie de secours parce que nous ne sommes pas des mendiants ; nous exigeons une économie productive. »

Le gouvernement précédent a démissionné ce mois-ci au milieu de la colère du public face à l'explosion qui a détruit le port de Beyrouth le 4 août. De nombreux analystes prévoient que la situation financière s’aggravera avant de connaître une amélioration. La monnaie libanaise a perdu 85 % de sa valeur, l'inflation a atteint 90 % et une deuxième vague de coronavirus accentue les difficultés. Alors que de plus en plus de gens perdent leur emploi, le Liban ne dispose pas du filet de la sécurité sociale pour les aider.

« Je ne comprends pas comment les politiciens n'ont pas encore été alertés par le fait que les réserves de devises fortes de la banque centrale sont désormais épuisées ni pourquoi ils n'évoluent pas dans le sens de solutions immédiates », a déclaré Béchara Asmar, le président de la Confédération générale des travailleurs libanais. « Ils doivent former un gouvernement de personnes compétentes qui peuvent décider du début d'une stratégie. »

« La première façon d'aborder le problème est de former un gouvernement avec un niveau minimum de compréhension de la politique économique. Il est inacceptable que les dirigeants élus par le peuple ne se parlent pas », a ajouté Asmar.

Une source du ministère des Finances a déclaré: « Une série de mesures aurait pu être prise pour remédier à l'effondrement économique auquel le pays est confronté… mais le problème est que personne au pouvoir ne veut faire de concessions. »

Pour se redresser, le Liban devra emprunter des milliards de dollars à la communauté internationale, et la principale condition pour un tel prêt est d’engager des réformes économiques radicales.

Lundi, Wazni a remis à Aoun un contrat avec le cabinet de conseil en management Alvarez & Marsal, qui effectuera une vérification judiciaire des comptes à la banque centrale. Wazni a déclaré qu'il s'attendait à ce que le contrat soit signé d’ici à quelques jours, que la vérification comptable débuterait quatre ou cinq jours plus tard et qu’un rapport d'audit initial serait publié dans les dix semaines à venir.

« Le président tient à s'assurer que l'audit inclut toutes les institutions publiques et ne se limite pas aux comptes de la banque centrale », a ajouté le ministre des Finances par intérim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.