Maroc: assouplissement partiel des restrictions anticoronavirus

Des personnes portant des masques faciaux assis dans un café de la capitale Rabat le 25 juin 2020 / AFP
Des personnes portant des masques faciaux assis dans un café de la capitale Rabat le 25 juin 2020 / AFP
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Publié le Jeudi 20 mai 2021

Maroc: assouplissement partiel des restrictions anticoronavirus

  • Les commerces, restaurants et cafés vont pouvoir rester ouverts jusqu'à 23H00, contre 20H00 auparavant
  • Cet allègement intervient alors que l'état d'urgence sanitaire, en vigueur depuis plus d'un an, a été prolongé il y a quelques jours jusqu'au 10 juin

RABAT : Le Maroc a annoncé l'assouplissement à partir de vendredi des restrictions liées à la pandémie de coronavirus, dont le couvre-feu nocturne, à la suite d'une baisse des cas de contamination, a indiqué jeudi l'exécutif dans un communiqué.

Cet assouplissement "tient compte des conclusions du suivi quotidien et continu de la situation épidémiologique dans le royaume, surtout la baisse des cas de contamination au Covid-19", souligne le communiqué.

Le couvre-feu nocturne, imposé depuis fin décembre et renforcé durant le mois de ramadan, sera en vigueur de 23H00 et 04H30 à partir de vendredi, contre de 20H00 à 6H00 auparavant.

Les commerces, restaurants et cafés vont pouvoir rester ouverts jusqu'à 23H00, contre 20H00 auparavant.

Mais les fêtes, rassemblements, manifestations et funérailles demeurent interdites et les salles de cinéma restent fermées, selon la même source.

Cet allègement intervient alors que l'état d'urgence sanitaire, en vigueur depuis plus d'un an, a été prolongé il y a quelques jours jusqu'au 10 juin.

Par ailleurs, les liaisons aériennes -- autorisées uniquement par dérogation -- sont suspendues jusqu'au 10 juin avec une cinquantaine de pays.

L'épidémie est en net recul dans le royaume où plus de 516.000 cas ont été officiellement enregistrés, dont 9.109 décès.

La campagne nationale de vaccination, lancée fin janvier, a permis à 7,2 millions de Marocains de recevoir la première dose du vaccin contre le Covid-19, et 4,7 millions d'entre eux ont reçu la seconde dose, selon les autorités.

Plus de 1,5 million de personnes ont été interpellées entre juillet 2020 et avril 2021 pour  violation de l'état d'urgence sanitaire, dont quelque 280.000 ont été déférées devant la justice, selon des données officielles.


Gaza: Le Conseil de sécurité se prononce sur un cessez-le feu, l’issue du vote incertaine

Des membres de la 6e brigade d’infanterie israélienne lors d’un exercice, dans les environs de Moshav Kidmat Tsvi, sur le plateau du Golan occupé (Photo, AFP).
Des membres de la 6e brigade d’infanterie israélienne lors d’un exercice, dans les environs de Moshav Kidmat Tsvi, sur le plateau du Golan occupé (Photo, AFP).
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  • Dans une lettre adressée mercredi aux membres du Conseil, Antonio Guterres a invoqué explicitement l'article 99 de la Charte des Nations unies
  • Nourriture, eau, carburant et médicaments n'entrent qu'au compte-gouttes à Gaza, alors qu'environ 1,9 million de personnes ont dû quitter leur logement

NATIONS UNIES: Sous pression du secrétaire général, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer vendredi sur un appel à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" dans la bande de Gaza, un vote à l'issue incertaine dans un contexte diplomatique tendu.

Dans une lettre adressée mercredi aux membres du Conseil, Antonio Guterres a invoqué explicitement l'article 99 de la Charte des Nations unies qui permet au secrétaire général d'"attirer l'attention du Conseil" sur un dossier qui "pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationale". Une première depuis des décennies.

"Avec les bombardements constants des forces armées israéliennes, et en l'absence d'abris ou du minimum pour survivre, je m'attends à un effondrement total de l'ordre public bientôt en raison des conditions désespérées, ce qui rendrait impossible une aide humanitaire même limitée" à Gaza, écrivait-il dans cette lettre, réclamant à nouveau un "cessez-le-feu humanitaire" pour éviter des conséquences "irréversibles" pour les Palestiniens et la région.

"Nous espérons que le Conseil de sécurité tiendra compte de son appel", a commenté son porte-parole Stéphane Dujarric, notant que depuis mercredi, le secrétaire général avait parlé avec les chefs de la diplomatie américaine Antony Blinken et britannique David Cameron ainsi que de plusieurs pays arabes.

Depuis l'attaque sans précédent contre Israël menée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a fait environ 1.200 morts, majoritairement civils, Israël impose un "siège complet" et pilonne massivement la bande de Gaza, réduisant en ruines de vastes zones.

Nourriture, eau, carburant et médicaments n'y entrent qu'au compte-gouttes, alors qu'environ 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, ont dû quitter leur logement depuis le début des hostilités qui ont fait plus de 17.000 morts selon le ministère de la Santé du Hamas.

Suite à la lettre inédite d'Antonio Guterres, les Emirats arabes unis ont préparé un projet de résolution, qui sera soumis au vote du Conseil vendredi, a indiqué la présidence équatorienne du Conseil de sécurité.

«Obligation d'empêcher les atrocités»

La dernière version vue par l'AFP, s’inquiétant de la "situation catastrophique dans la bande de Gaza", "exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat".

Le texte très court appelle également à la protection des civils, à la libération "immédiate et inconditionnelle" de tous les otages et à "assurer l'accès humanitaire".

Mais l'issue d'un vote est incertaine, quatre projets de résolution ayant été rejetés par le Conseil dans les semaines suivant le début de la guerre.

Le Conseil était finalement sorti de son silence mi-novembre, réussissant à adopter une résolution qui appelait à des "pauses et couloirs humanitaires" dans la bande de Gaza, pas à un "cessez-le-feu" ni même une "trêve".

Les Etats-Unis, alliés d'Israël qui ont mis leur veto à un des projets précédents et qui ont rejeté l'idée d'un cessez-le-feu, répètent qu'un nouveau texte du Conseil ne serait "pas utile à ce stade".

"Notre position n'a pas changé", a insisté jeudi l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood. "Nous pensons que la meilleure chose à faire, pour nous tous, (...) est de laisser la diplomatie discrète en coulisses se poursuivre et nous pensons que c'est le meilleur espoir pour essayer d'améliorer la situation sur le terrain, pour l'aide humanitaire, la libération des otages", a-t-il expliqué à quelques journalistes.

"Les Etats-Unis et tous les autres Etats membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont l'obligation claire, en vertu du droit international, d'empêcher les atrocités", a commenté dans un communiqué la secrétaire générale d'Amnesty international, Agnès Callamard.

"Il ne peut y avoir aucune justification pour continuer à bloquer une action significative du Conseil pour stopper l'effusion de sang des civils, l'effondrement total du système humanitaire et des horreurs encore pires qui résulteraient de la désagrégation de l'ordre public et de déplacements de masse", a-t-elle ajouté.

"Nous espérons sincèrement que le Conseil de sécurité adoptera cette résolution et écoutera la position brave, courageuse et de principe du secrétaire général", a déclaré de son côté l'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour.

Une position fustigée en revanche par le ministre israélien des Affaires étrangères Eli Cohen qui a accusé mercredi Antonio Guterres d'être un "danger pour la paix mondiale".


Les ministres de la Défense saoudien et américain discutent des relations bilatérales

Le ministre saoudien de la Défense, le prince Khaled ben Salmane, a reçu un appel téléphonique du secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin (Photo, SPA/Reuters).
Le ministre saoudien de la Défense, le prince Khaled ben Salmane, a reçu un appel téléphonique du secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin (Photo, SPA/Reuters).
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  • Au cours de l'appel, les deux ministres ont discuté des moyens de renforcer les relations bilatérales dans le domaine de la défense
  • Le prince Khaled s'est rendu à Washington le mois dernier pour rencontrer les hauts responsables de l'administration Biden et discuter de la guerre à Gaza et de la situation sécuritaire au Yémen

RIYAD: Le ministre saoudien de la Défense, le prince Khaled ben Salmane, a reçu un appel téléphonique du secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a rapporté jeudi l'agence de presse saoudienne, la SPA.

Les deux ministres ont discuté des moyens de renforcer les relations bilatérales dans le domaine de la défense.

Le prince Khaled a ensuite déclaré dans un poste sur X: «Nous avons passé en revue les relations de défense entre nos deux pays et discuté des derniers développements régionaux et internationaux.»

Le prince Khaled s'est rendu à Washington le mois dernier pour rencontrer les hauts responsables de l'administration Biden et discuter de la guerre à Gaza et de la situation sécuritaire au Yémen.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Riyad et Paris discutent de la coopération économique et de l'aide mondiale

KSrelief, des représentants des entreprises et du commerce s'entretiennent avec des parlementaires et des chefs d'entreprise français en visite dans le pays (Photo fournie).
KSrelief, des représentants des entreprises et du commerce s'entretiennent avec des parlementaires et des chefs d'entreprise français en visite dans le pays (Photo fournie).
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  • KSrelief, des représentants des entreprises et du commerce s'entretiennent avec des parlementaires et des chefs d'entreprise français en visite dans le pays
  • 40 entreprises françaises et 90 entreprises saoudiennes participent à la conférence de Riyad

RIYAD: D'éminents représentants de gouvernements et d'entreprises d'Arabie saoudite et de France ont discuté de la coopération économique, des initiatives d'aide mondiale et des droits de l'homme lors d'une conférence qui s'est tenue à Riyad mercredi.

Le Dr Abdallah al-Rabeeah, superviseur général de l'organisme saoudien d'aide KSrelief, a informé Amelia Lakrafi, présidente du Comité d'amitié parlementaire franco-saoudien, des efforts déployés par le pays dans le monde entier.

Al-Rabeeah, qui est également conseiller à la cour royale, a déclaré que KSrelief avait mis en œuvre 2 625 projets dans 94 pays, d'une valeur de plus de 6 milliards de dollars (1 dollar américain = 0,93 euro), et dépensé 483 millions de dollars supplémentaires dans divers secteurs, en coopération avec 175 partenaires internationaux, régionaux et locaux, a rapporté l'agence de presse saoudienne, la SPA.

Collaboration élargie

La Dr Hala bent Mazyad al-Tuwaijri, présidente de la Commission des droits de l'homme du Royaume, s'est entretenue avec Lakrafi et sa délégation sur les moyens d'améliorer la coopération bilatérale.

Des responsables du programme national de développement industriel et logistique d'Arabie saoudite ont également discuté avec des représentants français lors de la conférence intitulée «France 2030 et Vision 2030: vers une transformation énergétique et industrielle».

La conférence, à laquelle ont participé le ministre de l'Industrie et des Ressources minérales, Bandar AlKhorayef, et l'ambassadeur de France, Ludovic Pouille, a permis de présenter plus de 40 entreprises françaises, 16 entités gouvernementales des deux pays et 90 entreprises d'Arabie saoudite.

La collaboration élargie entre l'Arabie saoudite et la France portera notamment sur la formation des compétences et le soutien aux startups.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com