Saad Hariri: Je ne suis pas candidat au poste de Premier ministre

L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri. (Kenzo TRIBOUILLARD/AFP)
L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri. (Kenzo TRIBOUILLARD/AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 26 août 2020

Saad Hariri: Je ne suis pas candidat au poste de Premier ministre

  • Saad Hariri a estimé que le regain d'intérêt international pour le pays, « et surtout l'initiative du président Macron et les visites d'un certain nombre de responsables internationaux et arabes représentent une opportunité qui pourrait être la dernière »
  • Il a appelé le Président Aoun à « respecter la Constitution » et à « appeler immédiatement à des consultations parlementaires contraignantes »

BEYROUTH: L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri a déclaré hier ne pas être candidat pour le poste de Premier ministre, après la démission du gouvernement de Hassan Diab, suite aux explosions du 4 août.

« Sur la base de ma ferme conviction que le plus important à ce stade est de préserver l'opportunité pour le Liban et les Libanais de reconstruire leur capitale et de mettre en œuvre les réformes bien connues qui se font attendre depuis longtemps, et pour ouvrir la voie à l'engagement des amis de la communauté internationale à aider à faire face à la crise (…), je déclare que je ne suis pas candidat à présider le nouveau gouvernement et j'appelle tout le monde à retirer mon nom des délibérations à cet égard », a affirmé le chef du Courant du Futur dans un communiqué.

Et de poursuivre : « Avec mes sincères remerciements à tous ceux qui ont proposé mon nom en tant que candidat pour former un gouvernement qui entreprendrait cette tâche nationale, noble et difficile à la fois, j'ai remarqué, comme tous les autres Libanais, que certaines forces politiques sont toujours dans un état de déni sévère de la réalité du Liban et des Libanais, et y voient une nouvelle opportunité de chantage, avec pour seul but de conserver de faibles gains au niveau du pouvoir ou même de réaliser des rêves personnels de pouvoir ultérieur. Malheureusement, c'est un chantage qui va au-delà de leurs partenaires politiques, pour devenir un chantage fait au pays tout entier, à l'opportunité d'une attention internationale renouvelée et aux moyens de subsistance et à la dignité des Libanais ».

Saad Hariri a estimé que le regain d'intérêt international pour le pays, « et surtout l'initiative du président Macron et les visites d'un certain nombre de responsables internationaux et arabes, représentent une opportunité qui pourrait être la dernière et ne peut être manquée, de reconstruire notre capitale bien-aimée Beyrouth, et de réaliser une série de réformes que les Libanais exigent et que nous essayons de mettre en œuvre depuis de nombreuses années ».

« C’est une opportunité pour briser l'isolement économique et financier dont souffre le Liban, avec des ressources extérieures qui permettraient d'arrêter l'effondrement effrayant dans un premier temps puis de passer progressivement à la reprise de la croissance dans un second temps », a-t-il ajouté, appelant le Président de la République Michel Aoun à « respecter la Constitution » et à « appeler immédiatement à des consultations parlementaires contraignantes, et que cesse définitivement l'hérésie de la composition du gouvernement avant la désignation du premier ministre ».

Le gouvernement libanais a démissionné. Et alors?
Par David Romano -
Liban: La démission du gouvernement ne calme pas la rue
Par AFP/Arab News en français -

Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Short Url
  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

Short Url
  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.