Iran: Les inspecteurs internationaux privés d'accès aux images des sites nucléaires

La centrale nucléaire de Bushehr lors de la cérémonie officielle de lancement d'un deuxième réacteur le 10 novembre 2019 (AFP)
La centrale nucléaire de Bushehr lors de la cérémonie officielle de lancement d'un deuxième réacteur le 10 novembre 2019 (AFP)
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Publié le Dimanche 23 mai 2021

Iran: Les inspecteurs internationaux privés d'accès aux images des sites nucléaires

  • Vu que le délai de trois mois est écoulé, l'Agence internationale de l'énergie atomique n'aura pas le droit d'accéder aux images à compter du 22 mai », a déclaré M. Qalibaf
  • Les propos du président de l'Assemblée iranienne, Mohammad Bagher Qalibaf, ont été diffusés dimanche par la télévision d'État

TEHERAN : Dimanche, le président de l’assemblée iranienne a annoncé que les inspecteurs internationaux ne pourraient plus accéder aux images de surveillance prises sur les sites nucléaires de la République islamique. Cette annonce vient attiser les tensions, au moment où des efforts diplomatiques sont déployés à Vienne pour maintenir l'accord sur le nucléaire, conclu entre Téhéran et les puissances mondiales.

En effet, les propos du président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Qalibaf, transmis par la télévision officielle, montrent que les États-Unis, ainsi que les autres pays, ont de moins en moins de chances de parvenir à un accord avec l'Iran. Ainsi, la République islamique enrichit et conserve déjà l'uranium à un niveau qui dépasse largement celui autorisé par l'accord sur le nucléaire de 2015.

« Dans ce contexte, et vu que le délai de trois mois est écoulé, l'Agence internationale de l'énergie atomique n'aura pas le droit d'accéder aux images à compter du 22 mai », a déclaré M. Qalibaf. Le 22 mai correspond à samedi.

De son côté, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déclaré que son directeur général informerait les journalistes de la position de l'agence plus tard dans la journée de dimanche à Vienne. Les Nations unies n'ont pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire.

En vertu du protocole dit « protocole additionnel » conclu avec l'Iran, l’AIEA  « rassemble et analyse des centaines de milliers d’images prises au quotidien par ses caméras de surveillance sophistiquées », a indiqué l'agence en 2017. À la même époque, l'agence a dit avoir placé « 2 000 sceaux infalsifiables sur des produits et des équipements nucléaires ».

Le Parlement iranien, partisan de la ligne dure, a validé en décembre un projet de loi qui prévoit de suspendre une partie des inspections menées par les Nations unies dans ses installations nucléaires si les signataires européens ne consentent pas un allègement des sanctions relatives au pétrole et aux banques d'ici février. L'AIEA a conclu avec l'Iran un accord de trois mois qui autorise  l'agence à recueillir les images de surveillance. Cependant, Téhéran a menacé de supprimer ces images si un accord n'est pas obtenu.

Il n'a pas été clairement précisé si les images de février avaient été supprimées.

Selon Qalibaf, cette décision a été approuvée par l'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême de l'Iran, qui détient le dernier mot sur toutes les affaires d'État.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.