La police israélienne autorise des Juifs dans l’esplanade des Mosquées

Les forces de sécurité israéliennes et les fidèles musulmans palestiniens s'affrontent dans l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, le 21 mai 2021 (Photo, AFP)
Les forces de sécurité israéliennes et les fidèles musulmans palestiniens s'affrontent dans l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, le 21 mai 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 24 mai 2021

La police israélienne autorise des Juifs dans l’esplanade des Mosquées

  • Les musulmans qui tentent d’entrer sont tenus de laisser leur carte d'identité à l'entrée avec la police
  • Le gouvernement israélien a déclaré à plusieurs reprises qu'il ne compte pas changer le statu quo. Le site, sous tutelle jordanienne, est aujourd’hui géré par le Waqf

JÉRUSALEM: la police israélienne a escorté dimanche une cinquantaine de visiteurs juifs lors d’une visite dans un lieu saint à Jérusalem. Poudrière fumante, les actions de la police des dernières semaines dans l’esplanade des Mosquées ont provoqué les manifestations et les violences qui ont déclenché la guerre à Gaza, selon l'autorité islamique qui gère le site.

Le Waqf a déclaré que la police a expulsé les jeunes Palestiniens de l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa, et interdit l'entrée aux musulmans de moins de 45 ans.

Les musulmans qui tentent d’entrer sont tenus de laisser leur carte d'identité à l'entrée avec la police, et selon eux, et trois d’entre eux ont été arrêtés, dont un garde.

Le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld, affirme que le site est ouvert aux «visites normales», et que les forces de l’ordre ont sécurisé le secteur pour éviter les «incidents», sans donner plus de détails.

La police israélienne s'est brièvement heurtée à des manifestants palestiniens après la prière du vendredi, une première épreuve pour le cessez-le-feu entré en vigueur quelques heures auparavant.

D’après le Waqf, c’est la première fois que des Juifs sont autorisés à visiter le site depuis le 4 mai, une semaine avant que la guerre n'éclate.

La mosquée Al-Aqsa est le troisième site le plus saint de l'Islam. Elle se trouve sur une colline en pleine expansion dans la vieille ville de Jérusalem, vénérée par les Juifs comme leur site le plus sacré, car elle serait située au-dessus de temples bibliques. Le site, souvent le théâtre de violences israélo-palestiniennes, est devenu l'épicentre du soulèvement de 2000, connu sous le nom de Intifada palestinienne.

La police israélienne a affronté les manifestants palestiniens à plusieurs reprises dans les jours qui ont précédé le 10 mai, date à laquelle les dirigeants militants du Hamas de Gaza ont tiré des roquettes à longue portée sur Jérusalem.

Le déclencheur principal: la menace d'expulsion de dizaines de familles palestiniennes d'un quartier voisin à Jérusalem. Un cessez-le-feu vendredi a mis fin à la guerre de onze jours.

Les dernières années témoignent d’un nombre croissant de juifs religieux et nationalistes qui visitent le site. Les Palestiniens craignent qu'Israël envisage de prendre le contrôle de l’esplanade, ou encore la diviser.

Le gouvernement israélien a déclaré à plusieurs reprises qu'il ne compte pas changer le statu quo. Le site, sous tutelle jordanienne, est aujourd’hui géré par le Waqf.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com      


Sommet à Doha pour discuter de la riposte arabo-islamique à l’attaque israélienne contre le Qatar

Une photo prise le 15 octobre 2022 montre une vue de la ligne d'horizon de la capitale qatarie Doha. (AFP)
Une photo prise le 15 octobre 2022 montre une vue de la ligne d'horizon de la capitale qatarie Doha. (AFP)
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  • Un sommet arabo-islamique extraordinaire discutera de l’attaque israélienne contre l’État du Qatar ciblant des hauts responsables du Hamas

DUBAÏ : Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a déclaré samedi qu’un sommet arabo-islamique d’urgence, qui se tiendra dans la capitale Doha, discutera d’un projet de résolution concernant l’attaque israélienne contre l’État du Golfe, selon l’Agence de presse du Qatar (QNA).

« Le sommet examinera un projet de résolution sur l’attaque israélienne contre l’État du Qatar, présenté par la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères arabes et islamiques, prévue demain dimanche », a déclaré à la QNA le porte-parole du ministère, Majid ben Mohammed Al Ansari.

Le ministère avait annoncé plus tôt que Doha accueillerait un sommet arabo-islamique extraordinaire pour débattre de l’attaque israélienne contre l’État du Qatar visant des dirigeants de haut rang du Hamas.

Al Ansari a souligné que « la tenue de ce sommet arabo-islamique à ce moment précis revêt une importance particulière, car elle reflète la large solidarité arabe et islamique avec l’État du Qatar face à l’agression israélienne lâche ».

La réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères se tiendra dimanche. Le sommet débutera lundi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : Israël affirme que 250 000 habitants ont fui la ville, 32 morts dans de nouvelles frappes

Les habitants de Gaza ont déclaré que le coût du voyage vers le sud était prohibitif et qu'il n'y avait plus d'espace pour planter des tentes dans les zones désignées. (AFP)
Les habitants de Gaza ont déclaré que le coût du voyage vers le sud était prohibitif et qu'il n'y avait plus d'espace pour planter des tentes dans les zones désignées. (AFP)
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  • Plus de 250 000 habitants auraient fui Gaza-ville ces dernières semaines, selon l'armée israélienne qui multiplie les frappes et ordonne des évacuations massives, malgré les risques humanitaires
  • La guerre, déclenchée après l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, a causé plus de 64 000 morts à Gaza selon le ministère de la Santé local

Jérusalem: L'armée israélienne a affirmé samedi que plus de 250.000 habitants avaient quitté ces dernières semaines la ville de Gaza vers d'autres secteurs du territoire palestinien, après une intensification des bombardements et raids israéliens.

De son côté, la Défense civile dans la bande de Gaza a fait état de cinq Palestiniens tués depuis l'aube dans les bombardements israéliens, au lendemain de la mort selon elle d'au moins 50 personnes à travers le territoire assiégé et dévasté par 23 mois de guerre.

"Selon les estimations de l'armée, plus d'un quart du million d'habitants de la ville de Gaza l'ont quittée pour leur propre sécurité", a déclaré le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, sur X.

Selon des estimations récentes de l'ONU, environ un million de Palestiniens vivent dans et autour de la ville de Gaza, la plus grande du territoire.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'armée dit vouloir prendre le contrôle de Gaza-ville, qu'elle présente comme l'un des derniers bastions du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Samedi, l'armée de l'air israélienne a largué des tracts exhortant les habitants des quartiers ouest de la ville à les évacuer, alors que la Défense civile locale a fait état de frappes aériennes continues.

"L'armée agit avec force dans votre secteur et est déterminée à démanteler et à vaincre le Hamas", pouvait-on lire dans le tract. "Pour votre sécurité, évacuez immédiatement via la rue al-Rachid vers le sud (du territoire). Vous avez été prévenus."

Les forces israéliennes ont détruit plusieurs tours d'habitation à Gaza-ville ces derniers jours, l'armée affirmant son intention d'"intensifier le rythme (de ses) frappes ciblées (...) afin de nuire aux infrastructures terroristes du Hamas (...) et réduire la menace pour (ses) troupes".

De nombreux acteurs humanitaires jugent que le déplacement une nouvelle fois de la population du nord vers le sud du territoire est impossible et dangereux.

La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des sources officielles israéliennes.

L'offensive israélienne menée en riposte à fait au moins 64.756 morts dans la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. Elle a aussi dévasté le territoire palestinien et provoqué un désastre humanitaire.

L'ONU a déclaré la famine à Gaza. Israël, qui assiège le territoire, dément.


Le Liban fait état d'une personne tuée dans une frappe israélienne dans le sud

Des panaches de fumée s'élèvent après une frappe israélienne sur la colline d'Ain el-Taher dans le village de Nabatiyeh al-Faouqa, au sud du Liban, le 31 août 2025. (AFP)
Des panaches de fumée s'élèvent après une frappe israélienne sur la colline d'Ain el-Taher dans le village de Nabatiyeh al-Faouqa, au sud du Liban, le 31 août 2025. (AFP)
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  • Une personne a été tuée vendredi lors d'une attaque israélienne dans le sud du Liban, dans un contexte de raids réguliers visant le Hezbollah malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024
  • Le gouvernement libanais, sous pression américaine, a chargé son armée de désarmer le Hezbollah dans le sud du pays d’ici trois mois

BEYROUTH: Le ministère libanais de la Santé a indiqué vendredi qu'une personne avait été tuée dans une frappe israélienne dans le sud, où Israël mène régulièrement des raids disant viser le Hezbollah.

"Une frappe ennemie israélienne sur la ville d'Aitaroun a tué une personne", a déclaré le ministère dans un communiqué.

L'armée israélienne continue de mener des attaques régulières au Liban, affirmant cibler des membres ou sites du Hezbollah, malgré l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Jeudi, le ministère de la Santé avait annoncé la mort d'une personne dans une frappe de drone israélienne dans le sud, après des attaques israéliennes lundi dans l'est du pays ayant tué cinq personnes.

Sous pression américaine et craignant une intensification des frappes israéliennes, le gouvernement libanais a ordonné le mois dernier à l'armée d'élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah.

Selon Beyrouth, l’armée libanaise doit achever ce désarmement d'ici trois mois en ce qui concerne la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël.