Rabat appelle Madrid à éviter un «pourrissement» de la crise

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, assiste à une conférence de presse conjointe avec son homologue espagnol Arancha Gonzalez Laya (à gauche) dans la capitale Rabat le 24 janvier 2020. (Photo / AFP)
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, assiste à une conférence de presse conjointe avec son homologue espagnol Arancha Gonzalez Laya (à gauche) dans la capitale Rabat le 24 janvier 2020. (Photo / AFP)
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Publié le Lundi 24 mai 2021

Rabat appelle Madrid à éviter un «pourrissement» de la crise

  • Rabat affirme que le chef du mouvement indépendantiste sahraoui soutenu par Alger a voyagé de façon «frauduleuse»
  • La justice espagnole a rouvert cette semaine un dossier contre M. Ghali pour «crimes contre l'humanité»

RABAT: Le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita a appelé dimanche l'Espagne à éviter un «pourrissement» de la crise générée par l'accueil de Brahim Ghali, chef du Front Polisario et restaurer le partenariat stratégique entre le deux pays, notamment en termes de coopération migratoire.

Rabat affirme que le chef du mouvement indépendantiste sahraoui soutenu par Alger a voyagé de façon «frauduleuse», «avec un passeport falsifié», demande une enquête «transparente» sur les conditions de son arrivée que Madrid a justifié par des «raisons humanitaires».

L'affaire a dégénéré en crise quand les forces marocaines ont relâché leur contrôle aux frontières en début de semaine, laissant 10 000 Marocains rêvant d'émigrer en Europe passer dans l'enclave espagnole de Ceuta.

Permettre à M. Ghali «de rentrer chez lui, contourner la justice espagnole et ignorer les victimes serait un appel au pourrissement», a souligné M. Bourita dans un entretien avec l'AFP.

Selon lui, éviter ce «pourrissement» passe par une enquête «transparente» sur les conditions de son entrée en Espagne et «sur la prise en compte des plaintes déposées contre lui» pour «tortures», «violations de droits humains» ou «disparition forcée». 

«C'est un test pour le partenariat stratégique» liant les deux pays notamment en termes de lutte contre la migration clandestine, a-t-il souligné. 

«Le bon voisinage n’est pas à sens unique», a-t-il dit en soulignant que le Maroc «n’a pas l’obligation de protéger les frontières» mais le fait dans le cadre de ce partenariat. 

Depuis 2017, le royaume «a démantelé plus de 4 000 réseaux et bloqué 14 000 tentatives irrégulières» alors que la contrepartie financière de l'Europe, «d'une moyenne de 300 millions d’euros par an» ne représente pas 20% de ce qu'il engage.

La justice espagnole a rouvert cette semaine un dossier contre M. Ghali pour «crimes contre l'humanité» après une plainte ancienne déposée par une association sahraouie l'accusant de «violations des droits humains» sur des dissidents des camps de Tindouf (ouest de l'Algérie).

Le responsable âgé de 75 ans qui a été hospitalisé en avril à Logroño (nord) après avoir contracté la Covid-19, avait déjà été cité à comparaître le 1er juin pour une plainte pour «tortures» déposée par un dissident du Polisario naturalisé espagnol. 

Le Polisario milite pour l'indépendance du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole contrôlée dans sa majeure partie par le Maroc, qui propose une autonomie sous sa souveraineté.

Après presque 30 ans de cessez-le-feu, les hostilités ont repris mi-novembre après le déploiement de troupes marocaines dans une zone tampon de l'extrême sud du territoire, pour déloger des indépendantistes qui bloquaient la seule route vers l'Afrique de l'Ouest.


Le ministre saoudien des AE déclare que les violations israéliennes sapent les efforts en faveur d'une solution à deux États

 Le prince Faisal bin Farhan s'exprime lors d'une réunion ministérielle d'urgence de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). (Photo capture d'écran)
Le prince Faisal bin Farhan s'exprime lors d'une réunion ministérielle d'urgence de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). (Photo capture d'écran)
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  • Le ministre a indiqué que de plus en plus de pays se joignaient à la campagne internationale menée par le Royaume pour reconnaître le statut d'État palestinien
  • "Le nombre de pays qui ont décidé de reconnaître un État palestinien ne cesse d'augmenter", a déclaré le prince Faisal

RIYADH: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que les violations continues d'Israël sapaient les efforts internationaux visant à parvenir à une solution à deux États.

Le ministre a indiqué que de plus en plus de pays se joignaient à la campagne internationale menée par le Royaume pour reconnaître le statut d'État palestinien.  

"Le nombre de pays qui ont décidé de reconnaître un État palestinien ne cesse d'augmenter", a déclaré le prince Faisal.

Ces remarques ont été faites lors d'une réunion ministérielle d'urgence de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), organisée pour discuter de l'agression israélienne en cours contre les Palestiniens.

Le prince Faisal a réitéré le soutien indéfectible du Royaume à la création d'un État palestinien sur les frontières de 1967.

Il a également déclaré que l'Arabie saoudite appelait à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et exhortait la communauté internationale à mettre fin à l'occupation israélienne.

Le ministre a déclaré que les pays qui hésitent encore à condamner les crimes d'Israël devraient revoir leur position.


Gaza: la Défense civile annonce 15 morts dont 4 journalistes dans des frappes israéliennes sur un hôpital

La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a annoncé lundi qu'un de ses journalistes avait été tué dans une frappe israélienne sur un hôpital de Gaza, deux semaines après que la chaine a perdu quatre journalistes et deux pigistes dans une attaque. (AFP)
La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a annoncé lundi qu'un de ses journalistes avait été tué dans une frappe israélienne sur un hôpital de Gaza, deux semaines après que la chaine a perdu quatre journalistes et deux pigistes dans une attaque. (AFP)
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  • La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé lundi que 15 personnes, dont quatre journalistes, avaient été tuées dans des frappes israéliennes sur un hôpital du sud du territoire palestinien
  • Le porte-parole de cette organisation dispensant des premiers secours, Mahmoud Bassal, a annoncé un "bilan (...) de 15 morts, dont quatre journalistes et un membre de la Défense civile"

GAZA: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé lundi que 15 personnes, dont quatre journalistes, avaient été tuées dans des frappes israéliennes sur un hôpital du sud du territoire palestinien.

Le porte-parole de cette organisation dispensant des premiers secours, Mahmoud Bassal, a annoncé un "bilan (...) de 15 morts, dont quatre journalistes et un membre de la Défense civile" après avoir rapporté deux frappes israéliennes sur l'hôpital Nasser de Khan Younès. La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a affirmé qu'un de ses journalistes figurait parmi ces victimes.


Al-Jazeera annonce qu'un de ses journalistes a été tué dans une frappe israélienne à Gaza

Les Palestiniens tentent de secourir les victimes après les frappes israéliennes sur l'hôpital Nasser à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 août 2025. Selon certaines informations, plusieurs personnes auraient été tuées, dont des journalistes. (AFP)
Les Palestiniens tentent de secourir les victimes après les frappes israéliennes sur l'hôpital Nasser à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 août 2025. Selon certaines informations, plusieurs personnes auraient été tuées, dont des journalistes. (AFP)
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  • Le photojournaliste et cameraman Mohammad Salama a été tué dans une frappe israélienne sur l'hôpital Al Nasser à Khan Younes, dans le sud du territoire palestinien, a dit la chaîne sur son compte X
  • Selon le porte-parole de la défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, des frappes israéliennes sur cet hôpital ont fait 15 morts, dont quatre journalistes et au moins un membre de l'équipe de la défense civile.

DOHA: La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a annoncé lundi qu'un de ses journalistes avait été tué dans une frappe israélienne sur un hôpital de Gaza, deux semaines après que la chaine a perdu quatre journalistes et deux pigistes dans une attaque.

Le photojournaliste et cameraman Mohammad Salama a été tué dans une frappe israélienne sur l'hôpital Al Nasser à Khan Younes, dans le sud du territoire palestinien, a dit la chaîne sur son compte X.

Selon le porte-parole de la défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, des frappes israéliennes sur cet hôpital ont fait 15 morts, dont quatre journalistes et au moins un membre de l'équipe de la défense civile.

La mort de Mohammad Salama est "confirmée", a affirmé à l'AFP un porte-parole d'Al Jazeera.

Interrogée par l'AFP à ce sujet, l'armée israélienne a dit "vérifier".

Une frappe israélienne menée dans la nuit du 10 au 11 août sur une tente utilisée par une équipe de journalistes dans la ville de Gaza avait tué quatre salariés d'Al Jazeera et deux pigistes, suscitant une indignation internationale.