Blinken débute une mission au Moyen-Orient pour renforcer le cessez-le-feu à Gaza

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'entretient avec le ministre israélien des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi, à son arrivée à Tel Aviv le 25 mai 2021 (Reuters)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'entretient avec le ministre israélien des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi, à son arrivée à Tel Aviv le 25 mai 2021 (Reuters)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken est accueilli par le chef d'État israélien du protocole Gil Haskel, alors qu'il descend de l'avion à son arrivée à l'aéroport international Ben Gurion le 25 mai 2021 (Reuters)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken est accueilli par le chef d'État israélien du protocole Gil Haskel, alors qu'il descend de l'avion à son arrivée à l'aéroport international Ben Gurion le 25 mai 2021 (Reuters)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'entretient avec le ministre israélien des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi, à son arrivée à l'aéroport de Tel Aviv Ben Gourion, à Tel Aviv, Israël, le 25 mai 2021 (Reuters)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'entretient avec le ministre israélien des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi, à son arrivée à l'aéroport de Tel Aviv Ben Gourion, à Tel Aviv, Israël, le 25 mai 2021 (Reuters)
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Publié le Mardi 25 mai 2021

Blinken débute une mission au Moyen-Orient pour renforcer le cessez-le-feu à Gaza

  • A Jérusalem, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken réitère son «soutien entier au droit d'Israël de se défendre»
  • «Nous allons travailler de près avec nos partenaires afin de nous assurer que le Hamas ne bénéficie pas de l'aide à la reconstruction» a-t-il ajouté

JÉRUSALEM: Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a amorcé mardi en Israël une tournée au Proche-Orient dans l'espoir de consolider la trêve entre l'Etat hébreu et le Hamas palestinien après des affrontements sanglants ayant semé des ravages en Israël et surtout dans la bande de Gaza.

Le chef de la diplomatie américaine, dont l'avion a atterri en matinée à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, doit s'entretenir en journée avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avant de poursuivre sa tournée en Egypte et en Jordanie, deux acteurs clés de la stabilité régionale.

Les Etats-Unis oeuvrent pour que le Hamas, mouvement islamiste au pouvoir à Gaza, ne "bénéficie" pas de l'aide à la reconstruction de cette enclave palestinienne ravagée par des affrontements avec Israël, a déclaré mardi à Jérusalem le secrétaire d'Etat américain M. Blinken, précisant qu'il allait annoncer plus tard en journée une contribution des Etats-Unis, et ajoutant qu'il y avait encore "beaucoup de travail" pour "restaurer la confiance" entre Israéliens et Palestiniens.

La réponse d'Israël sera "très puissante" si le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, viole le cessez-le-feu en vigueur depuis vendredi, a prévenu de son côté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Si le Hamas rompt le calme et attaque Israël, notre réponse sera très puissante", a déclaré M. Netanyahu lors d'un point de presse conjoint à Jérusalem avec le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken qui a réitéré son "soutien entier au droit d'Israël de se défendre".

L'objectif est «de soutenir leurs efforts pour consolider le cessez-le-feu», avait tweeté lundi M. Blinken, tandis que le président américain Joe Biden a indiqué que le secrétaire d'Etat devait «évoquer le soutien inébranlable (des Etats-Unis) à la sécurité d'Israël» et poursuivre «les efforts du gouvernement pour rebâtir les liens avec les Palestiniens».

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Le secrétaire d'État américain Antony Blinken est accueilli par le chef d'État israélien du protocole Gil Haskel, alors qu'il descend de l'avion à son arrivée à l'aéroport international Ben Gurion le 25 mai 2021 (Reuters)

Dans la foulée du cessez-le-feu, les deux dirigeants avaient réaffirmé leur soutien à la «solution à deux États», israélien et palestinien, appuyée par la communauté internationale mais boudée par l'administration Trump et renvoyée aux calendes grecques par le nouveau gouvernement américain avant la crise des dernières semaines.

Mais les derniers communiqués du département d'État et de la Maison Blanche ne font même pas référence à la «solution à deux Etats». 

«Notre priorité est vraiment avant tout de faire en sorte que le cessez-le-feu tienne», a dit à des journalistes un haut responsable américain avant le départ du secrétaire d'Etat, jugeant «prématurées» toutes visées plus ambitieuses.

Malgré d'intenses efforts diplomatiques, les tensions persistent sur le terrain.

Une attaque au couteau a blessé deux personnes, dont un soldat israélien, lundi à Jérusalem non loin du quartier de Cheikh Jarrah. L'assaillant, un Palestinien de 17 ans selon l'agence officielle palestinienne, a été abattu par les forces de sécurité israéliennes.

Tensions persistantes

C'est à Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la Ville sainte occupé par Israël, qu'a pris racine fin avril la quatrième guerre meurtrière entre Israël et le Hamas.

Des milliers de personnes avaient manifesté à Jérusalem-Est pour soutenir des familles palestiniennes de Cheikh Jarrah menacées d'expulsion au profit de colons israéliens. 

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Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'entretient avec le ministre israélien des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi, à son arrivée à l'aéroport de Tel Aviv Ben Gourion, à Tel Aviv, Israël, le 25 mai 2021 (Reuters)

Les tensions entre Palestiniens et forces israéliennes s'étaient étendues à l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam.

Elles ont déclenché le soir du 10 mai une guerre entre le Hamas et Israël, qui a duré onze jours et tué 253 Palestiniens dans la bande de Gaza, dont 66 enfants et des combattants, selon les autorités locales. Lundi, la branche armée du Hamas a annoncé avoir retrouvé les corps de quatre de ses combattants dans un tunnel.

En Israël, les tirs de roquettes depuis Gaza ont fait 12 morts dont un enfant, une adolescente et un soldat, d'après la police.

Les tensions persistent aussi en Cisjordanie occupée où l'armée israélienne a mené de nombreuses arrestations.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, 43 personnes ont été arrêtées dans la nuit en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

La police israélienne a pour sa part fait état de 1 550 arrestations ces deux dernières semaines en lien avec des «violences».

 

L'Égypte à la manoeuvre

Médiateur traditionnel entre Palestiniens et Israéliens, Le Caire s'active afin de consolider le cessez-le-feu qui ne comporte aucune condition à l'arrêt des hostilités et n'établit aucun plan pour la reconstruction de la bande de Gaza, une nouvelle fois dévastée par la guerre.

Une délégation égyptienne se trouve dans l'enclave palestinienne pour des discussions avec le Hamas, organisation classée «terroriste» par les États-Unis et l'Union européenne. Et le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukry, a été reçu lundi à Ramallah par M. Abbas.

Le ministre égyptien avait auparavant indiqué avoir reçu un appel de son homologue israélien pour discuter des moyens de faciliter l'entrée des aides à Gaza.

Israël, qui impose un blocus terrestre et maritime à Gaza depuis près de 15 ans, accuse fréquemment le Hamas d'avoir détourné l'aide internationale à des fins militaires et a dit lundi souhaiter un «mécanisme» international pour le contourner dans l'envoi des aides.

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Le ministre israélien des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi (à droite) accueille le secrétaire d'État Anthony Blinken après son atterrissage à l'aéroport Ben Gourion près de Tel Aviv en Israël, le 25 mai 2021 (AFP)

Le président Biden avait affirmé la semaine dernière qu'il travaillerait avec l'ONU afin d'expédier une aide «majeure» pour reconstruire Gaza, mais sans donner au Hamas «l'opportunité de rebâtir son système d'armement». Il s'est entretenu lundi avec son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, sur les «efforts internationaux pour reconstruire Gaza et fournir une aide humanitaire d'urgence», selon la présidence égyptienne.

Lundi soir, Israël a annoncé la réouverture quotidienne dès mardi du terminal de Kerem Shalom pour l'entrée de l'aide humanitaire. Jusque-là, ce point de passage était ouvert de manière ponctuelle. Les malades pourront également entrer et sortir de Gaza pour la première fois depuis le 10 mai et la zone de pêche au large de l'enclave sera élargie à six milles nautiques.

Mais à Gaza, la distribution par les autorités locales et les ONG d'aides de première nécessité laisse la population amère face à l'ampleur des dégâts.

Un Palestinien tué par les forces israéliennes en Cisjordanie

Un Palestinien a été tué mardi en Cisjordanie occupée par les forces de l'État hébreu lors d'une opération des forces de sécurité israéliennes à la recherche d'un autre homme, ont rapporté des sources sécuritaires, quelques heures avant la visite du secrétaire d'État américain Antony Blinken à Ramallah.

Il n'était pas clair dans l'immédiat si l'homme recherché avait été arrêté.

Durant "une tentative d'arrestations" de "militants terroristes à Ramallah", une personne a été tuée par une unité spéciale de la police aux frontières israélienne, a confirmé un responsable sécuritaire israélien à l'AFP.

L'homme tué a été identifié comme étant Ahmed Jamil Fahd, originaire du camp d'Al-Amari, selon l'hôpital de Ramallah vers lequel il a été transféré.


Centre de coordination militaro-civile pour Gaza: beaucoup de discussions, peu de résultats

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  • "Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore" ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés
  • "Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix"

JERUSALEM: Lancé par les Etats-Unis dans le sillage du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pour surveiller la trêve et favoriser l'afflux d'aide humanitaire, le Centre de coordination militaro-civile (CMCC) pour Gaza peine à tenir ses promesses.

"Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix, il n'y a aucune autre initiative, c'est ça ou continuer à discuter dans le vent avec des Israéliens".

"Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore", ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés par la campagne militaire israélienne.

Le CMCC doit permettre d'amorcer la suite des étapes du plan de paix pour Gaza après plus de deux ans d'une guerre dévastatrice déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël.

"Lorsque nous l'avons ouvert, nous avons clairement indiqué qu'il se concentrait sur deux choses: faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, logistique et sécuritaire vers Gaza et aider à surveiller en temps réel la mise en oeuvre de l'accord", insiste le capitaine Tim Hawkins, porte-parole du Commandement militaire central américain (Centcom), couvrant notamment le Moyen-Orient.

L'initiative a été présentée aux acteurs (ONG, agences des Nations unies, diplomates...) comme un générateur d'idées totalement inédites.

Frustrés par leurs difficultés avec les autorités israéliennes, de nombreux pays et acteurs humanitaires disent s'être jetés dans le projet, impatients d'avoir un nouvel interlocuteur se disant enclin à trouver des solutions: les Etats-Unis.

"Rien n'a changé" 

"Au début, les Américains nous ont dit qu'ils découvraient qu'Israël interdisaient l'entrée de tout un tas de choses dans Gaza, la fameuse liste des biens à double usage, ils avaient l'air choqués et on se disait qu'enfin on allait franchir cet obstacle", raconte un ingénieur humanitaire, "mais force est de constater que strictement rien n'a changé".

Deux mois après l'ouverture, nombre d'humanitaires et diplomates contactés par l'AFP jugent, sous couvert de l'anonymat, que la capacité ou la volonté américaines à contraindre Israël est limitée.

Les visiteurs réguliers ou occasionnels des lieux ont décrit à l'AFP le grand hangar occupé par le CMCC à Kiryat Gat (sud d'Israël), comme un entrepôt où de nombreux militaires, israéliens et américains principalement, rencontrent des humanitaires, diplomates, et consultants.

Le premier des trois étages du bâtiment est réservé aux Israéliens, et le dernier aux troupes américaines. Tous deux sont interdits d'accès aux visiteurs.

Le deuxième, recouvert de gazon artificiel, sert d'espace de rencontres avec le monde extérieur.

"On dirait un espace de coworking, mais avec des gens en uniforme", s'amuse une diplomate qui raconte y croiser des "GIs qui boivent de la bière" au milieu d'une sorte d'open-space, avec des panneaux récapitulant les principaux points du plan Trump.

Plusieurs personnes ont dit à l'AFP avoir vu un tableau blanc barré de l'inscription "What is Hamas?" ("Qu'est-ce que le Hamas?") en lettres capitales, sans éléments de réponse.

"Il y a des tables rondes sur des sujets qui vont de la distribution d'eau ou de nourriture à la sécurité", raconte un humanitaire, "en gros on nous écoute décrire ce qu'on veut faire, et quels problèmes on a rencontrés depuis deux ans".

"Boussole du droit" 

Mais "ce n'est pas là que les décisions sont prises", tranche un diplomate qui cite des canaux de discussions parallèles, notamment une équipe supervisée par Arieh Lighstone, un collaborateur de l'émissaire américain Steve Witkoff, à Tel-Aviv.

Plusieurs diplomates regrettent l'absence d'officiels palestiniens dans les murs.

Un autre problème réside dans l'émergence de concepts largement rejetés par la communauté internationale, notamment celui des "Alternative Safe Communities" (ASC), visant à regrouper des civils "vérifiés", non affiliés au Hamas, dans des communautés créées ex nihilo dans une zone de la bande de Gaza sous contrôle militaire israélien, et où les services de base seraient dispensés.

"On a perdu la boussole du droit", commente une diplomate.

Mais le reproche qui revient le plus souvent est le fait que les questions politiques (gouvernance, maintien de l'ordre...) sont évacuées au profit de questions techniques.

"Ils discutent d'où mettre les stations d'épuration, pas de qui les exploitera ni de qui paiera les employés", résume un autre.

Concédant "certaines frictions", sans plus de détail, le capitaine Hawkins, du Centcom, met en avant certaines avancées comme l'ouverture de nouveaux points de passage pour l'aide à destination de Gaza. "Nous progressons, assure-t-il, tout en reconnaissant pleinement qu'il reste encore beaucoup à faire."


Le Congrès américain approuve la levée définitive des sanctions contre la Syrie

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
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  • Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar
  • Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis

WASIHNGTON: Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Syrie du temps de Bachar al-Assad, devant permettre le retour d'investissements dans ce pays ravagé par des années de guerre civile.

L'abrogation d'une loi dite "Caesar", adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump et qui imposait ces sanctions, figure en effet dans le texte sur la stratégie de défense (NDAA), que le Sénat américain a approuvé mercredi par 77 voix pour et 20 contre.

La Chambre des représentants s'était déjà prononcée la semaine dernière et le texte attend désormais d'être promulgué par le président américain.

Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar. Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué sur Telegram le vote du Sénat comme "ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat entre notre pays et le reste du monde".

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.

Bien que son application soit suspendue, de nombreux responsables américains jugeaient qu'elle pouvait nuire à la confiance des investisseurs tant qu'elle n'était pas abrogée.

Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a été reçu le 10 novembre à la Maison Blanche par le président Trump, une première pour un chef d'Etat syrien depuis l'indépendance du pays en 1946 et une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement.

Donald Trump l'avait déjà rencontré lors d'un voyage dans le Golfe en mai, annonçant alors la levée des sanctions américaines.

Après 13 ans de guerre civile, la Syrie cherche à garantir des fonds pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

"L'abrogation aujourd'hui de la loi Caesar est une étape décisive pour donner au peuple syrien une véritable chance de se reconstruire après des décennies de souffrances inimaginables", s'est félicité la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.


Les principales villes du Soudan privées de courant après des frappes de drones sur une centrale

Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
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  • Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale
  • Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP.

Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale.

Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le gouvernement de l’État du Nil a confirmé la mort des deux secouristes dans un communiqué officiel.

Cette station est un nœud stratégique du réseau électrique soudanais, recevant l’électricité produite par le barrage de Merowe — la plus grande source d'énergie hydroélectrique du pays — avant sa redistribution vers plusieurs régions.

Des témoins ont également indiqué qu’aux alentours de 02H00 (minuit GMT), les forces de l’armée régulière avaient activé leurs systèmes de défense antiaérienne, rapportant avoir vu des flammes et de la fumée s'élever au-dessus de la ville contrôlée par l'armée en guerre depuis avril 2023 contre les FSR.

Les coupures d’électricité se sont étendues à plusieurs États, notamment ceux du Nil, de la mer Rouge — où se trouve Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement pro-armée — ainsi qu’à la capitale Khartoum, selon des témoins, l'incendie n'étant toujours pas maitrisé.

Les FSR n’ont jusqu'à présent pas commenté l'attaque.

Ces derniers mois, les FSR ont été accusées de lancer des attaques de drones sur de vastes zones contrôlées par l’armée, visant des infrastructures civiles et provoquant des coupures de courant affectant des millions de personnes.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.