Un proche allié du Guide suprême favori de la présidentielle iranienne

L'Iran a approuvé sept candidatures en vue de l’élection présidentielle du mois prochain. Parmi elles, le chef de l’autorité judiciaire, Ebrahim Raïssi, qui fait partie des candidats ultraconservateurs. (AFP)
L'Iran a approuvé sept candidatures en vue de l’élection présidentielle du mois prochain. Parmi elles, le chef de l’autorité judiciaire, Ebrahim Raïssi, qui fait partie des candidats ultraconservateurs. (AFP)
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Publié le Jeudi 27 mai 2021

Un proche allié du Guide suprême favori de la présidentielle iranienne

  • Les candidats modérés les plus connus ont été écartés avant l’élection du 18 juin
  • Un faible taux de participation au scrutin pourrait s'avérer très embarrassant pour Khamenei

ATLANTA: L'élection présidentielle iranienne du 18 juin a été «déterminée»  pour favoriser un candidat impopulaire soutenu par le Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, selon les observateurs.

Mardi, le Conseil des gardiens de l’Iran, un conseil de 12 membres composé de hauts dignitaires religieux chargés de sélectionner les candidats à la présidence, a rejeté la demande de la majorité des candidats réformistes ou modérés, ne laissant en lice que le chef de l’autorité judiciaire, Ebrahim Raïssi, ainsi que plusieurs candidats peu connus.

Le Conseil des gardiens a également approuvé la candidature du secrétaire du Conseil de discernement, Mohsen Rezaï, de l'ancien négociateur pour le nucléaire, Said Jalili, du vice-président du Parlement, Amir Hossein Ghazizadeh Hachemi, de l'ancien vice-président, Mohsen Mehralizadeh, du gouverneur de la Banque centrale, Abdelnasser Hemmati, et du parlementaire Alireza Zakani.

Les experts iraniens affirment que Raïssi a été impliqué dans l’assassinat de plusieurs milliers d'activistes et prisonniers politiques iraniens en 1988, une flétrissure indélébile. Néanmoins, ses chances de gagner l’élection restent fortes.

Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), un groupe d'opposition basé en Europe, a déclaré dans une conférence en ligne mercredi que Raïssi remporterait très probablement le suffrage, fort du soutien du Guide suprême. Le groupe a qualifié la prochaine élection de «mascarade».

Mohammad Mohaddessin, le responsable de la politique étrangère du CNRI, a affirmé que la description par Khamenei du candidat idéal à la présidence correspondait clairement au profil de Raïssi. «Il a renoncé à son habituelle rhétorique entre candidats ʺmodérés et dursʺ, pour assurer la présidence à son candidat préféré. Bref, cette fois-ci, l'élection est un one-man show.»

Barbara Slavin, directrice de Future for Iran Initiative de l’Atlantic Council à Washington, explique à Arab News que la prochaine élection présidentielle a tout d’une «farce».

iran
En haut, de gauche à droite: le candidat à la présidence iranienne Amirhossein Ghazizadeh-Hachemi; le chef de l’autorité judiciaire iranienne, Ebrahim Raïssi; l'ancien chef des Gardiens de la révolution iranienne, Mohsen Rezaï; l'ancien vice-président iranien, Mohsen Mehralizadeh ;  le directeur de la Banque centrale iranienne, Abdelnasser Hemmati; le candidat conservateur à la présidence Alireza Zakani; l'ancien chef des négociateurs pour le nucléaire Said Jalili, le drapeau de la République islamique (AFP)

Selon elle, aucune notoriété publique n’a été autorisée à se présenter, en dehors de Raïssi, qui semble assuré de gagner. «À moins que le Guide suprême ne change d'avis, et ne permette à d'autres candidats crédibles de se présenter, le taux de participation sera très faible, ce qui sera embarrassant pour le gouvernement.»

Slavin précise qu’avec la candidature de Raïssi, Khamenei cherche à cimenter son héritage. L’actuel chef de l’autorité judiciaire pourrait ainsi lui succéder.

Le vainqueur de l'élection devra mener les négociations avec les États-Unis et les pays européens pour relancer l'accord nucléaire iranien, dont les États-Unis se sont retirés sous la présidence de Donald Trump.

L’ancien président a également imposé des sanctions économiques strictes contre l'Iran qui ont créé de graves difficultés financières et économiques à la République islamique.

Il est peu probable que les négociations entre l’Iran, les États-Unis et les pays européens, soulagent l’économie iranienne avant l’élection, à moins que les États-Unis et l’Iran ne parviennent à un accord provisoire, pour relancer l’ancien accord, ou en négocier un nouveau. On ne sait toutefois toujours pas comment un futur gouvernement Raïssi mènerait des négociations sur le nucléaire avec les États-Unis et leurs alliés, compte tenu de ses conditions exigeantes.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com