Scandale Fifa: la banque suisse Julius Baer verse 80 millions de dollars aux États-Unis

Une photo prise le 15 février 2019 montre le logo de la FIFA lors d'une conférence de presse tenue par le président de l'instance dirigeante du football lors du sommet exécutif du football de la FIFA à Istanbul. (Photo / AFP)
Une photo prise le 15 février 2019 montre le logo de la FIFA lors d'une conférence de presse tenue par le président de l'instance dirigeante du football lors du sommet exécutif du football de la FIFA à Istanbul. (Photo / AFP)
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Publié le Vendredi 28 mai 2021

Scandale Fifa: la banque suisse Julius Baer verse 80 millions de dollars aux États-Unis

  • En mai 2015, le département américain de la Justice avait inculpé 14 personnes, dont 9 hauts responsables de la Fifa
  • La banque et ses employés «ont facilité les pots-de-vin et le service de conformité a fermé les yeux sur les signaux d'alerte flagrants de blanchiment d'argent»

NEW YORK : La banque suisse de gestion de fortune Julius Baer a accepté jeudi de payer près de 80 millions de dollars aux États-Unis pour lever les poursuites en lien avec un scandale de corruption au sein de la Fédération internationale de football (Fifa).

L'établissement financier a admis devant un tribunal new-yorkais avoir participé au blanchiment, via les États-Unis, de plus de 36 millions de dollars destinés à des responsables de la Fifa et d'autres fédérations "dans le cadre d'un stratagème dans lequel des sociétés de marketing sportif soudoyaient des responsables pour obtenir les droits de diffusion de matchs de football", explique un communiqué du ministère américain de la Justice.

En mai 2015, le département américain de la Justice avait inculpé 14 personnes, dont 9 hauts responsables de la Fifa, dans le cadre d'une vaste enquête qui avait notamment conduit à des interpellations spectaculaires au petit matin dans un grand hôtel zurichois. 

Ce scandale a ébranlé la puissante organisation sportive et poussé au départ son président Sepp Blatter.

Julius Baer faisait partie des banques dont les noms avaient été cités dans la liste des établissements utilisés pour procéder à des transferts d'argent, des transactions passées à la loupe par les autorités américaines.

Un ex-banquier de Julius Baer, Jorge Luis Arzuaga, avait plaidé coupable en 2017. Il était accusé d'avoir notamment ouvert des comptes au nom de sociétés-écrans et d'avoir ainsi facilité le versement de pots-de-vin à des responsables de la fédération argentine de football.

La banque et ses employés "ont facilité les pots-de-vin et le service de conformité a fermé les yeux sur les signaux d'alerte flagrants de blanchiment d'argent", a déploré Mark Lesko, un procureur de New York.

Selon le ministère de la Justice, la banque "savait que les comptes des clients d'Arzuaga étaient associés avec le football international, ce qui était généralement considéré comme comportant des risques de corruption élevés".

Un de ses dirigeants "a malgré tout ordonné que l'ouverture de ces comptes soit accélérée dans l'espoir que ces clients fourniraient des affaires lucratives", ajoute le ministère dans le communiqué.

Les autorités ont accepté de lever les charges en échange du paiement d'une amende de 43,32 millions de dollars et du versement de 36,37 millions de dollars, équivalents aux pots-de-vin ayant transité sur ses comptes, ainsi que de l'engagement à respecter les termes d'un accord pendant trois ans. 

La résolution des poursuites engagées par les États-Unis "marque une nouvelle étape dans les efforts continus de Julius Baer à mettre fin à aux procédures réglementaires et légales encore en cours, en coopération avec les autorités concernées", a commenté la banque dans un communiqué.


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.


Le président russe Vladimir Poutine reçoit le ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis 

Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
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  • Les deux parties discutent d'initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police
  • Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police

DUBAI : Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur des Émirats arabes unis, lors d'une réunion officielle, a rapporté jeudi l'Agence de presse des Émirats.

Les deux parties ont discuté des relations bilatérales, soulignant leur engagement commun à promouvoir la paix et la coopération mondiale.

Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police, notamment les progrès réalisés dans le cadre du dialogue stratégique entre les services de police, les programmes de formation en matière de protection de l'enfance et d'autres efforts de collaboration.

Mohammed Ahmed Al-Jaber, ambassadeur des Émirats arabes unis auprès de la Fédération de Russie.


Ukraine: 7 morts après une frappe ukrainienne sur une ville occupée par Moscou

 Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
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  • La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou
  • Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne

MOSCOU: Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local.

"Vers 09H30, à Olechky, dans la zone du marché central, des soldats ukrainiens ont mené une frappe massive de drones (...) sur des civils. Beaucoup de gens se trouvaient au marché au moment de l'attaque", a affirmé sur Telegram Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou.

"Selon des données préléminaires, il y a au moins sept morts et plus de 20 blessés", a-t-il ajouté.

Dans un message distinct, toujours sur Telegram, il a accusé l'armée ukrainienne d'avoir envoyé de nouveaux drones après la première vague de l'attaque pour "achever les survivants" sur place.

Il a publié une vidéo présumée des lieux de l'attaque, filmée depuis les airs et non authentifiée, montrant des volutes de fumée s'échappant de petits batîments.

La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou.

Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne.

Le fleuve Dnipro marque dans cette zone la ligne de front et les attaques de drones, de part et d'autre, sont constantes et font très régulièrement des victimes civiles.