L’ambassadeur palestinien à l'ONU appelle à une action internationale contre l'occupation israélienne

Riyad Mansour, Ambassadeur palestinien auprès des Nations Unies, prend la parole lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur la situation à Gaza. (Photo, AP/Archives)
Riyad Mansour, Ambassadeur palestinien auprès des Nations Unies, prend la parole lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur la situation à Gaza. (Photo, AP/Archives)
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Publié le Samedi 29 mai 2021

L’ambassadeur palestinien à l'ONU appelle à une action internationale contre l'occupation israélienne

  • Riyad Mansour expose à Arab News l'activité diplomatique qui s'est déroulée dans les coulisses ces derniers mois agités
  • En plus de mettre fin à l'occupation, Mansour affirme que les priorités sont désormais un cessez-le-feu permanent, un effort humanitaire sérieux de l'ONU et des progrès vers un État palestinien indépendant

PHILADELPHIE: Selon Riyad Mansour, l’ambassadeur palestinien à l’ONU, la prochaine étape de la diplomatie internationale pour la résolution du conflit israélo-palestinien doit se concentrer sur la fin de l’occupation israélienne et l’établissement d’un État palestinien indépendant.

Mansour a déclaré à Arab News que les efforts de l'ONU concernant la Palestine cette année se sont déroulés en trois phases distinctes.

«La première phase était la préparation d'une conférence internationale, fondée sur les demandes du président palestinien, Mahmoud Abbas», a-t-il signalé.

Mansour a également ajouté que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait joué un rôle important dans cette phase, qui comprenait la renaissance du Quatuor dormant pour le Moyen Orient : la Russie, les États-Unis, l'ONU et l'UE, ainsi que l'ajout d'autres pays.

«Nous avons assisté à la renaissance du Quartet et à la création d’un «Quartet plus» qui comprend les principaux États arabes et internationaux», a-t-il expliqué. «Le Quartet-plus a été adopté pour tenter de résoudre l'obstacle de Jérusalem aux élections palestiniennes».

Les premières élections palestiniennes depuis 15 ans devaient avoir lieu le 22 mai, mais elles ont été mises en péril par des inquiétudes croissantes quant à savoir si les autorités israéliennes autoriseront les Palestiniens à voter à l’intérieur de Jérusalem.

«À un moment donné, neuf ministres des Affaires étrangères ont assisté et ont pris la parole lors d'une session du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la Palestine», a confirmé Mansour.

La deuxième phase d'activité à l'ONU s'est concentrée sur la garantie que les Palestiniens de Jérusalem seraient autorisés à voter, a-t-il souligné. Abbas a finalement reporté les élections après que le Quatuor n'ait pas été en mesure d'obtenir une telle garantie de la part des Israéliens, a ajouté Mansour.

«Nous avons travaillé dur pendant cette période pour arrêter les attaques israéliennes contre les fidèles musulmans et chrétiens à Jérusalem, l'expulsion des familles palestiniennes des quartiers de Cheikh Jarrah et Silgan à Jérusalem, et les actes de persécution des Arabes à la porte de Damas et dans la vieille ville de Jérusalem», a confié Mansour.

L’absence de réponse aux appels lancés par la communauté internationale pour qu’Israël mette fin à ces activités a conduit à une explosion de violence à Gaza ce mois-ci puis 11 jours de combats.

«Au cours de ces jours difficiles, nous avons essayé de mettre un terme immédiat aux attaques contre notre peuple, mais nous avons échoué à cause du veto américain, même sur la question de faire une déclaration», a soutenu Mansour.

Alors qu’en privé, les autorités américaines ont offert aux Palestiniens l'assurance que Washington comprend leurs préoccupations, a annoncé Mansour, les Américains ont publiquement choisi de travailler seulement avec Israël pour parvenir à un cessez-le-feu.

«Nous étions intéressés par beaucoup de choses avant que le cessez-le-feu ne soit déclaré, mais une fois qu'il a été déclaré, nous l'avons accepté… à condition qu'il n'y ait pas de langage nuisible ou de condamnation envers la résistance palestinienne», a-t-il relaté.

Mansour a en outre insisté sur le fait qu'il représente tous les Palestiniens à l'ONU, et ses efforts actuels au sein de l’organisation ont trois objectifs principaux.

«Nous voulons que le cessez-le-feu soit permanent, nous voulons un effort humanitaire sérieux impliquant toutes les agences des Nations Unies concernées, sans obstacles de la part d’Israël, et enfin nous voulons être sûrs qu'un effort immédiat et sérieux est déployé pour mettre fin à l'occupation israélienne ainsi que la réalisation d'un État palestinien indépendant», a-t-il conclu.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Hajj: arrivée des premiers pèlerins turcs en Arabie saoudite

L’an dernier, environ 1,8 million de fidèles ont participé au Hajj. (SPA)
L’an dernier, environ 1,8 million de fidèles ont participé au Hajj. (SPA)
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  • Les autorités ont mobilisé un personnel qualifié, multilingue et équipé des technologies les plus récentes pour faciliter les procédures d’entrée
  • Elles sont également prêtes à accueillir les pèlerins arrivant par voie terrestre, maritime ou aérienne

Médine: Les premiers vols transportant des pèlerins du Hajj en provenance de Turquie ont atterri mercredi à l’aéroport international Prince Mohammed ben Abdelaziz de Médine. Le grand pèlerinage islamique se déroulera cette année du 4 au 9 juin.

Selon l’Agence de presse saoudienne (SPA), les autorités ont mobilisé un personnel qualifié, multilingue et équipé des technologies les plus récentes pour faciliter les procédures d’entrée. Elles sont également prêtes à accueillir les pèlerins arrivant par voie terrestre, maritime ou aérienne.

L’an dernier, environ 1,8 million de fidèles ont participé au Hajj.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: plus de 90% de l'infrastructure du Hezbollah démantelée dans le sud

De la fumée s'élève du site d'une attaque israélienne à Ghazieh, près de Sidon, le 18 avril 2025. (AFP)
De la fumée s'élève du site d'une attaque israélienne à Ghazieh, près de Sidon, le 18 avril 2025. (AFP)
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  • Le Hezbollah a retiré ses combattants du sud du Liban et l'armée libanaise y a démantelé la grande majorité de ses infrastructures militaires
  • Un accord de cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre dernier à plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le Hezbollah libanais pro-iranien, qui en est sorti très affaibli

BEYROUTH: Le Hezbollah a retiré ses combattants du sud du Liban et l'armée libanaise y a démantelé la grande majorité de ses infrastructures militaires, a affirmé mercredi à l'AFP un responsable de sécurité.

Un accord de cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre dernier à plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le Hezbollah libanais pro-iranien, qui en est sorti très affaibli, sa direction quasiment décimée.

L'accord prévoit notamment le démantèlement de l'infrastructure militaire du Hezbollah entre le fleuve Litani et la frontière israélienne, à une trentaine de km au sud, ainsi que le retrait des forces israéliennes du sud du Liban.

L'armée israélienne s'est maintenue dans plusieurs positions méridionales au Liban et continue de mener des frappes meurtrières dans ce pays, disant cibler le Hezbollah.

Seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU doivent être déployés dans cette région conformément à l'accord.

"Nous avons achevé le démantèlement de plus de 90% de l’infrastructure du Hezbollah au sud du fleuve Litani. Il est possible qu'il y ait encore des sites dont nous ignorons l'existence mais si nous les trouvons nous prendrons les mesures nécessaires", a déclaré le responsable de sécurité sous le couvert de l’anonymat.

Il a ajouté: "le Hezbollah s'est retiré et a dit +Faites ce que vous voulez+. Le mouvement n'a plus de présence militaire au sud du fleuve Litani".

Le responsable a affirmé que l'armée avait "comblé et scellé de nombreux tunnels" creusés par le Hezbollah qui avait construit un vaste réseau souterrain dans le sud du Liban, frontalier du nord d'Israël.

Selon lui, les soldats libanais contrôlent désormais les accès à la région au sud du fleuve "pour empêcher le transfert d'armes du nord au sud du Litani".

De son côté, le président libanais Joseph Aoun a affirmé, dans une interview diffusée par la chaîne Sky News Arabia, que l'armée contrôlait désormais plus de 85% du sud du pays.

M. Aoun, en visite aux Emirats arabes unis, a affirmé que "l’armée remplit son rôle sans aucun problème ni aucune opposition".

Il a précisé que la raison pour laquelle elle ne s’est pas encore déployée sur toute la frontière est "l’occupation par Israël de cinq points frontaliers" stratégiques, alors que l'accord prévoit son retrait complet du Liban.

Le responsable de sécurité a affirmé que la plus grande partie des munitions du Hezbollah rassemblées par l'armée était hors d'usage, "soit endommagée" par les bombardements israéliens, "soit en si mauvais état qu'il est impossible de les stocker" et que l'armée les faisant détoner.


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
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  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.