Oxygène, hôpitaux, médicaments... des applications au secours des Vénézuéliens

A Caracas, José Miguel Avendaño a lui développé «Javenda» une application avec une carte interactive regroupant 1 020 hôpitaux, cliniques et centres de santé. (Photo, AFP)
A Caracas, José Miguel Avendaño a lui développé «Javenda» une application avec une carte interactive regroupant 1 020 hôpitaux, cliniques et centres de santé. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 29 mai 2021

Oxygène, hôpitaux, médicaments... des applications au secours des Vénézuéliens

  • «Quand tu as une urgence, ce qu'on veut c'est avoir des réponses rapidement, l'application est géniale parce que tu gagnes du temps»
  • Le pays recense officiellement plus de 220 000 cas et 2 500 décès mais des ONG dénoncent des chiffres sous-estimés alors que les hôpitaux et cliniques sont débordés

CARACAS: Recherche d'un hôpital ou d'une clinique, d'une bonbonne d'oxygène, de médicaments? Des applications vénézuéliennes ont surgi pour tenter d'aider gratuitement malades du Covid-19 et leurs proches dans un pays durement touché par la pandémie mais aussi par la crise économique.

Une deuxième vague de coronavirus survenue en mars fait des ravages dans ce pays de 30 millions d'habitants qui a connu huit années consécutives de récession économique. Le pays recense officiellement plus de 220 000 cas et 2 500 décès mais des ONG dénoncent des chiffres sous-estimés alors que les hôpitaux et cliniques sont débordés. 

A quatre heures de Caracas, dans l'Etat de Anzoategui (Nord Est), Wilmer Toyo a développé Docti.App, une sorte d'annuaire interactif comprenant les pharmacies avec notamment les gardes, les services d'urgence ou les sites où l'on peut louer des bonbonnes d'oxygène. 

"Toute cette information était dispersée", explique ce programmateur de 30 ans, qui a tout centralisé sur son application téléchargeable gratuitement. 

"Quand tu as une urgence, ce qu'on veut c'est avoir des réponses rapidement, l'application est géniale parce que tu gagnes du temps", assure Maria Ramos, ingénieure, 30 ans, qui a utilisé "l'app" pour trouver des médicaments et surtout de l'oxygène pour sa mère atteinte par le coronavirus en avril. 

Comme les hôpitaux sont débordés, de nombreux patients restent à leur domicile même quand ils ont des difficultés respiratoires. Dans un contexte de pénurie, la recherche de bonbonnes (et leur chargement) est un casse-tête et il y a souvent de longues queues devant les sites de recharge malgré le coût de 30 dollars environ (8 ou 9 fois le salaire minimum).

«Collaborer»

Autre difficulté, les coupures chroniques de courant et la faiblesse d'internet dans ce pays où il y a 14,4 millions d'abonnements pour smartphones. Selon l'indice global Speedtest, seuls Cuba et Haïti ont une bande passante plus petite sur le continent et le Venezuela se classe au 139e rang mondial (176 pays recensés). 

Les développeurs travaillent donc dans des conditions difficiles et faute de financement, les utilisateurs sont souvent mis à contribution. 

A Caracas, José Miguel Avendaño a lui développé "Javenda" une application avec une carte interactive regroupant 1 020 hôpitaux, cliniques et centres de santé. Quand on clique sur le logo de l'hôpital désiré, l'application se connecte à Google maps pour donner l'itinéraire. 

"Au lieu de critiquer et de me lamenter sur notre sort, j'ai essayé de résoudre le problème", assure M. Avendaño, spécialiste de données de 46 ans. Il espère que sa carte et son application seront actualisés par les utilisateurs comme Daniel Torres, programmateur qui a ajouté les centres de santé de l'Etat de Carabobo (Nord) où il réside. 

"Pourquoi ne pas collaborer? C'est une manière de lutter contre le Covid-19", dit-il. 

Pour participer à un concours réunissant des jeunes du monde entier, Rebeca Paredes et Wanda Tremont, 16 ans toutes les deux, ont elles développé "Nezha", une "appli sur la sécurité" des établissements accueillant du public.

"Voir les autorisations, les mesures de sécurité appliquées, leur taille, leur capacité, les sorties de secours, etc." explique Rebeca en naviguant sur plusieurs écrans à la fois. 

Là aussi, elles comptent sur les utilisateurs, les propriétaires mais aussi clients: "parfois, tu vois un vendeur avec le masque sous le menton et tu te dis, "est-ce que c'est vraiment sûr d'acheter dans cet endroit", s'interroge Rebeca qui vit non loin du "23 janvier" le grand quartier populaire de l'ouest de Caracas.

Les deux jeunes cherchent des aides extérieures pour continuer à développer leur application dont le symbole est une fleur de lotus.  


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.