La campagne de vaccination des réfugiés en Jordanie passe à la vitesse supérieure

Le HCR a annoncé que, des 47 000 résidents des camps en Jordanie éligibles au vaccin, 13 455 auraient reçu au moins une dose. (Photo, Raed Omari)
Le HCR a annoncé que, des 47 000 résidents des camps en Jordanie éligibles au vaccin, 13 455 auraient reçu au moins une dose. (Photo, Raed Omari)
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Publié le Lundi 31 mai 2021

La campagne de vaccination des réfugiés en Jordanie passe à la vitesse supérieure

  • La vaccination des Syriens dans les deux camps gérés par le HCR fait partie d’une campagne de vaccination plus large consacrée aux réfugiés
  • «Personne n'est en sécurité tant que tout le monde n'est pas en sécurité»

AMMAN: Près d'un tiers des réfugiés éligibles au vaccin contre la Covid-19 en Jordanie ont reçu leur première dose, selon l'agence des Nations Unies pour les réfugiés.

Le HCR a annoncé que, des 47 000 résidents des camps en Jordanie éligibles au vaccin, 13 455 auraient reçu au moins une dose.

Dans un communiqué envoyé à Arab New, le bureau jordanien de l’agence rappelle que les femmes enceintes et les enfants de moins de 18 ans sont exclus de la campagne de vaccination. Ce qui ramène le chiffre à 47 000 des 120 000 residents de Zaatari, Azraq et des camps émirati-jordaniens éligibles.

Le document rappelle que 1 558 réfugiés ont été vaccinés le 25 mai au camp tentaculaire de Zaatari, à la frontière jordanienne avec la Syrie. Deux centres de vaccination desservent le complexe qui abrite près de 80 000 réfugiés syriens.

Un troisième centre dessert les quelques 37 000 réfugiés syriens d'Azraq.

Situé à une centaine de kilomètres à l'est d'Amman, ce dernier a été créé en 2014, quand le camp de Zaatari a commencé à manquer d'espace.

Selon le HCR, plus de 20 000 réfugiés se sont enregistrés sur la plate-forme gouvernementale et attendent leur tour.

«Le HCR en Jordanie et ses partenaires se concentrent actuellement sur la sensibilisation de la population toujours non vaccinée aux avantages du vaccin, et les encouragent à s'enregistrer», explique

La vaccination des Syriens dans les deux camps gérés par le HCR fait partie d’une campagne de vaccination plus large consacrée aux réfugiés, et qui a commencé quelques jours après le début de la campagne nationale jordanienne le 13 janvier.

Mohammad Hawari, le porte-parole du HCR en Jordanie, a déclaré à Arab News début février que la Jordanie est le premier pays au monde à inclure des réfugiés dans sa campagne de vaccination nationale.

«Le centre de vaccination de Zaatari est également le premier au monde qui soit établi dans un camp de réfugiés administré par l'ONU», a-t-il ajouté.

L'agence explique que les réfugiés à l'extérieur des camps dans les zones urbaines et les villes de Jordanie ont reçu leurs vaccins sans recourir au HCR. Ils se seraient plutôt tournés vers leurs centres communautaires.

Hawari a déclaré samedi que tous les vaccins sont offerts par le ministère de la Santé, qui a fourni à l'agence un accès «juste et équitable». Les réfugiés reçoivent des doses de Pfizer-BioNTech, Oxford-AstraZeneca, ou encore Sinopharm.

«Le succès de la campagne de vaccination est étroitement lié à la décision du gouvernement d’inclure tous les individus sur le territoire jordanien, les ressortissants et les réfugiés», a annoncé le représentant du HCR en Jordanie, Dominik Bartsch. Amman prévoit de vacciner 20% de ses 10 millions d'habitants d'ici la fin de 2021.

«Mais nous ne pouvons nous arrêter là. Nous devons poursuivre notre élan et nous assurer que tous les réfugiés éligibles soient vaccinés. Notre objectif est de ne laisser personne de côté. Personne n'est en sécurité tant que tout le monde n'est pas en sécurité», dit-il.

«Inclure les réfugiés dans le plan national de réponse à la Covid-19 et la campagne de vaccination souligne une fois de plus la générosité la générosité de la Jordanie quand elle a accueilli un grand nombre de réfugiés», poursuit l'agence. «Le HCR en Jordanie continue de travailler en étroite collaboration avec le ministère de la Santé pour veiller à ce que les réfugiés reçoivent le vaccin tout autant que la population locale».

Environ 10% de la population jordanienne sont des réfugiés, selon le HCR.

Parmi eux, 655 000 Syriens, 67 000 Irakiens, 15 000 Yéménites, 6 000 Soudanais et 2 500 réfugiés de 52 autres pays. Plus de 80 pour cent d'entre eux vivent à l'extérieur des camps de réfugiés, dans les villes et les villages.

Cette année, le HCR en Jordanie a lancé un appel pour 370 millions de dollars afin d’aider les réfugiés à faire face aux défis supplémentaires posés par la pandémie.

Le gouvernement a précédemment annoncé que davantage de vaccins sont attendus dans le cadre d'accords conclus avec des fabricants, ainsi qu’à travers l'initiative mondiale COVAX.

Dans sa dernière mise à jour du 27 mai, le Centre national jordanien pour la sécurité et la gestion des crises a déclaré que 1,39 million de personnes ont reçu leur première dose, et que 490 562 personnes avaient reçu la deuxième.

Le nombre total de personnes inscrites sur la plate-forme gouvernementale pour se faire vacciner est de 2 305 248.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".