Le chef du renseignement égyptien tient des pourparlers de trêve avec le Hamas à Gaza

Le chef palestinien du Hamas à Gaza Yehya Sinwar et le chef des renseignements généraux égyptiens Abbas Kamel se rencontrent à Gaza le 31 mai 2021 (Reuters)
Le chef palestinien du Hamas à Gaza Yehya Sinwar et le chef des renseignements généraux égyptiens Abbas Kamel se rencontrent à Gaza le 31 mai 2021 (Reuters)
Cette photo prise le 31 mai 2021 montre une vue d'une bannière représentant le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi à Gaza. (AFP)
Cette photo prise le 31 mai 2021 montre une vue d'une bannière représentant le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi à Gaza. (AFP)
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Publié le Mardi 01 juin 2021

Le chef du renseignement égyptien tient des pourparlers de trêve avec le Hamas à Gaza

  • Abbas Kamel a été reçu dans un hôtel par une délégation de dirigeants du Hamas dirigée par le chef du bureau politique à Gaza, Yahya Sinwar
  • L'Égypte veut transformer l'accord de cessez-le-feu en une trêve à long terme qui garantit la sécurité et la stabilité et ouvre la voie à la reconstruction

GAZA: Le chef des renseignements généraux égyptiens Abbas Kamel est arrivé lundi dans la bande de Gaza pour des entretiens avec le Hamas, après la guerre de 11 jours avec Israël.

Kamel a traversé le passage d'Erez depuis Ramallah. Il a été reçu dans un hôtel par une délégation de dirigeants du Hamas dirigée par le chef du bureau politique du groupe à Gaza, Yahya Sinwar.

Sa visite en tant que plus haut responsable égyptien à Gaza intervient dans le contexte d'un changement de position officielle du pays envers Gaza et le Hamas, qui a émergé à la suite de la guerre et dans le cadre d'un cessez-le-feu négocié le 21 mai dernier.

L'Égypte veut transformer l'accord de cessez-le-feu en une trêve à long terme qui garantit la sécurité et la stabilité et ouvre la voie à la reconstruction.

Les deux parties ont discuté de la question de l'échange de prisonniers entre le Hamas et Israël, qui avait connu des progrès avant la dernière guerre à Gaza.

Khalil Al-Hayya, un membre du bureau politique, a déclaré après la rencontre avec Kamel: «Ce n'est un secret pour personne que des progrès ont eu lieu avant la dernière guerre sur la question de l'échange de prisonniers, mais il ne semble pas que l'occupation israélienne soit prête à aller de l’avant en concluant un nouvel accord. »

La réunion n’a pas exclu des pourparlers pour restaurer l’unité palestinienne et mettre fin à la division qui persiste depuis 2007, selon la déclaration d’Al-Hayya.

Kamel a également rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au début de sa visite dans la région. Netanyahu, selon un communiqué de son bureau, a appelé le chef du renseignement à récupérer «les soldats et les civils détenus par le Hamas à Gaza dès que possible».

La visite a coïncidé avec un voyage du ministre israélien des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi en Égypte, le premier du genre depuis 2008.

Gabi a rencontré son homologue égyptien Sameh Shoukry et ils ont discuté des «moyens de stabiliser le cessez-le-feu à Gaza».

Kamel a rencontré les factions palestiniennes après sa rencontre avec les dirigeants du Hamas pour discuter des questions liées à la confirmation du cessez-le-feu, ainsi que de la réconciliation palestinienne.

Alors qu'Israël tente de lier la reconstruction de la bande de Gaza à la libération des soldats israéliens détenus à Gaza, le Hamas a rejeté cette approche.

Al-Hayya a déclaré que la question de l'échange de prisonniers n'avait rien à voir avec la reconstruction, car chaque cas avait un «droit distinct».

Le Hamas a deux soldats israéliens qui ont été capturés pendant la guerre de 2014 et refuse de révéler s'ils sont vivants ou morts, en plus de deux autres qui détiennent la citoyenneté israélienne et sont entrés à Gaza à des moments différents et dans des circonstances peu claires.

Pendant sa visite de quatre heures, Kamel a également posé la première pierre d’un quartier résidentiel au sud de la ville de Gaza, dans le cadre de la promesse du président égyptien Abdel Fattah El-Sissi de contribuer à la reconstruction de ce que la guerre avait détruit.

Les chiffres officiels indiquent que la guerre a provoqué la destruction de 1 800 logements, dont des tours à plusieurs étages, des écoles, des terres agricoles, des usines et des entrepôts.

Pour l’analyste politique Ibrahim Habib, la première visite de Kamel à Gaza avait de nombreux avantages :«Cette visite est une tentative du régime égyptien de remettre un pied à Gaza après qu'il ait été pleinement conscient que le dossier de la cause palestinienne, qui fait partie intégrante de la sécurité nationale égyptienne, pourrait lui être retiré, alors que de nombreux pays tentent d'y entrer».

Il a ajouté que des puissances internationales et régionales, en particulier les États-Unis, voulaient que le pays joue un rôle de premier plan dans la cause palestinienne, en particulier à ce stade.

Le Hamas prêt à des pourparlers «rapides» pour un échange de prisonniers

Le mouvement islamiste Hamas est favorable à des négociations « indirectes et rapides » en vue d'un échange de prisonniers avec Israël dans la foulée d'une escalade militaire entre les deux camps, a indiqué lundi son chef dans la bande de Gaza, Yahya Sinouar.

« Il y a maintenant une réelle opportunité dans ce dossier, et nous sommes prêts pour des négociations indirectes, urgentes et rapides », a déclaré Sinouar, interrogé lors d'un point de presse à Gaza sur un échange de prisonniers avec Israël.

Le chef du bureau politique du Hamas dans la bande de Gaza, enclave palestinienne de deux millions d'habitants, a fait cette déclaration en marge de la visite sur place lundi du chef des services de renseignement égyptien, Abbas Kamel.

« Nous leur avons dit (à la délégation égyptienne) que nous n'avons aucune objection à ce que ces deux chemins (la reconstruction et l'échange de prisonniers) avancent en parallèle. Mais nous rejetons toutefois catégoriquement tout lien entre ces deux aspects », a ajouté Sinouar, sans chiffrer le nombre de prisonniers qui pourraient être libérés.   

De grandes affiches du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et des drapeaux égyptiens décoraient les rues de l'enclave pour saluer le chef du Renseignement, Abbas Kamel. A l'entrée de Gaza, des centaines de personnes agitaient des drapeaux égyptiens alors que son cortège passait.

La visite de Kamel est considérée comme un effort du Caire pour retrouver un rôle plus vital dans la médiation entre Israël et le Hamas et relancer le processus de paix israélo-palestinien au point mort. 

Il devait également annoncer les plans du Caire pour construire quartier résidentiel dans l'enclave, a déclaré le responsable.

Le ministère palestinien des Travaux publics et du Logement à Gaza a déclaré que 1 500 unités d'habitation avaient été complètement détruites pendant les combats, 1 500 autres unités d'habitation avaient été endommagées de manière irréparable et 17 000 autres avaient subi des dommages partiels. Un responsable du ministère a estimé le coût de la reconstruction à 150 millions de dollars.

Dimanche, Kamel a rencontré à Jérusalem le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Netanyahou a déclaré que l'entretien avait porté sur les problèmes de sécurité régionale et les moyens d'empêcher le Hamas de profiter de l'aide civile pour renforcer ses capacités. 

Kamel a également rencontré dimanche le président palestinien, Mahmoud Abbas, à Ramallah et lui a remis un message de Sissi affirmant le soutien du Caire aux Palestiniens et à Abbas, a déclaré l'agence de presse officielle MENA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com