Le chef de l'OMS salue la décision «historique» de renforcer l'organisation

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus prend la parole lors de la 74e Assemblée mondiale de la Santé, au siège de l'OMS, à Genève, le 24 mai 2021 (Photo, AFP)
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus prend la parole lors de la 74e Assemblée mondiale de la Santé, au siège de l'OMS, à Genève, le 24 mai 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 31 mai 2021

Le chef de l'OMS salue la décision «historique» de renforcer l'organisation

  • Les Etats membres de l'Organisation mondiale de la santé ont adopté une résolution sur le renforcement de l'organisation
  • Principal enjeu de la réunion, la réforme de l'agence et de sa capacité à coordonner la réponse aux crises sanitaires mondiales et prévenir de futures épidémies a dominé les débats

GENÈVE: Le chef de l'OMS a salué lundi la décision « historique » des pays membres de renforcer l'agence après une crise qui a mis à nu ses défaillances, mais a souligné l'urgence d'un traité sur les pandémies pour éviter de répéter les mêmes erreurs.  

Plus d'un an après le début de la pandémie qui a fait plus de 3,5 millions de morts dans le monde, les Etats membres de l'Organisation mondiale de la santé ont adopté, après une semaine débats, une résolution sur le renforcement de l'organisation.  

Mais les contours de la réforme restent encore à définir par les pays, dont certains, soucieux de leur souveraineté, n'ont guère envie de donner plus de pouvoir à l'OMS.   

Les pays ont par ailleurs décidé de renvoyer à novembre les débats sur la nécessité d'adopter un traité ou une convention sur les pandémies, un instrument réclamé depuis des semaines par l'OMS et plusieurs pays, dont la France et l'Allemagne.  

Pour le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui s'est exprimé à la fin de l'assemblée, un tel accord international contraignant est ce qui « contribuera le plus à renforcer l'OMS et la sécurité sanitaire mondiale ».  

« A l'heure actuelle, les agents pathogènes ont plus de pouvoir que l'OMS », a-t-il résumé.  

En attendant, il a qualifié d'« historique » la résolution sur le renforcement de l'OMS adoptée au dernier jour de la 74e Assemblée mondiale de la santé, qui s'est tenue en ligne depuis Genève.  

Principal enjeu de la réunion, la réforme de l'agence et de sa capacité à coordonner la réponse aux crises sanitaires mondiales et prévenir de futures épidémies a dominé les débats, alors que l'OMS et la communauté internationale ont été incapables de prévenir la pandémie de Covid-19.  

Au cours de la semaine, les pays ont pris connaissance de plusieurs rapports d'experts indépendants qui ont révélé les défaillances de l'OMS mais également des pays face au Covid-19 et réclamé de vastes réformes des systèmes d'alerte et de prévention.  

L'un des rapports a ainsi estimé que la pandémie aurait pu être évitée et que l'OMS avait déclaré trop tard, fin janvier 2020, l'urgence sanitaire de portée internationale, son plus haut niveau d'alerte.  

Les rapports « sont unanimes pour dire que le monde a besoin d'une OMS plus forte au centre de l'architecture sanitaire mondiale », a déclaré le Dr Tedros.  

« Financement durable »   

Mais, « l'OMS ne peut pas se renforcer sans un financement durable », a indiqué le Dr Tedros. Pour l'instant, 16% du budget provient des cotisations obligatoires des Etats, le reste étant des contributions volontaires de donateurs publics et privés qui décident comment l'OMS peut les utiliser.  

La résolution, qui a été proposée notamment par les Etats-Unis et l'Union européenne, reste là aussi assez vague sur ce sujet, demandant aux pays de « chercher à garantir un financement adéquat, souple, durable et prévisible du budget programme de l'OMS ».  

Le texte souligne par ailleurs que la préparation et la réponse aux crises sanitaires « relèvent avant tout de la responsabilité des gouvernements qui jouent un rôle crucial à cet égard ».   

Mais il admet le « rôle clé de chef de file » joué par l'OMS, et note que les attentes de la communauté internationale « dépassent généralement les capacités actuelles » de l'organisation.  

Aussi la résolution lance-t-elle un groupe de travail sur le renforcement de la préparation et de la riposte de l'OMS face aux situations d'urgence sanitaire.  

Le groupe de travail, qui est ouvert à tous les Etats membres, sera chargé d'examiner les conclusions des différents rapports et de soumettre ses propres recommandations à l'examen de la 75e Assemblée mondiale de la santé.  

Par ailleurs, le chef de l'OMS peut faire ses propres propositions pour améliorer le système d'alerte sanitaire, à travers notamment un éventuel dispositif régional, selon le texte.  

Il demande aussi à l'OMS de lancer un projet pilote d'évaluation du niveau de préparation aux pandémies de chaque Etat par ses pairs, comme au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, et appelle les Etats à renforcer leurs capacités en matière de santé publique, et en particulier d' »accroître leur capacité à détecter de nouvelles menaces ».  

La résolution préconise également de « communiquer en temps voulu à l'OMS les informations de santé publique » et de « renforcer la capacité de l'OMS à évaluer rapidement et de manière appropriée les flambées épidémiques susceptibles de constituer une urgence de santé publique de portée internationale en agissant le plus tôt possible ». 


Trump reçoit Netanyahu lundi en vue d'un cessez-le-feu à Gaza

Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. (Photo AFP)
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  • Il s'agira de la troisième rencontre en six mois entre le Premier ministre israélien et le président américain, qui entretiennent une relation étroite, une situation tout à fait inhabituelle.
  • Elle survient deux semaines après que les États-Unis ont rejoint l'offensive militaire israélienne contre l'Iran, Washington bombardant trois sites nucléaires et obtenant peu après un arrêt des combats entre les deux pays ennemis.

WASHINGTON : L'un veut « déraciner » le Hamas, l'autre un cessez-le-feu dans la bande de Gaza : Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. Cette rencontre sera déterminante pour l'avenir du territoire palestinien, et il sera également question de l'Iran.

Il s'agira de la troisième rencontre en six mois entre le Premier ministre israélien et le président américain, qui entretiennent une relation étroite, une situation tout à fait inhabituelle.

Elle survient deux semaines après que les États-Unis ont rejoint l'offensive militaire israélienne contre l'Iran, Washington bombardant trois sites nucléaires et obtenant peu après un arrêt des combats entre les deux pays ennemis.

La fin de cette guerre de 12 jours a ravivé les espoirs d'un arrêt des combats dans la bande de Gaza, où les conditions humanitaires sont catastrophiques pour une population de plus de deux millions d'habitants.

Donald Trump, qui a déclaré cette semaine qu'il se montrerait « très ferme » avec M. Netanyahu, appelle à un cessez-le-feu de 60 jours dans la bande de Gaza, las d'une guerre sans fin.

« Je veux surtout que les habitants de Gaza soient en sécurité. Ils ont vécu l'enfer », a-t-il affirmé jeudi, alors qu'on lui demandait s'il voulait toujours que les États-Unis prennent le contrôle du territoire palestinien, comme il l'avait annoncé en février. 

« Grand marchandage » 

Une nouvelle proposition de trêve, négociée après la venue à Washington du ministre israélien Ron Dermer, a été soumise au mouvement islamiste palestinien par les médiateurs qatari et égyptien.

Donald Trump a sommé le Hamas d'accepter cette « ultime » proposition de cessez-le-feu, après 21 mois d'une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza déclenchée en représailles à l'attaque du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.

Vendredi soir, celui-ci a déclaré être prêt à « engager immédiatement » des négociations, soutenu par son allié, le Jihad islamique.

Selon une source palestinienne, la trêve serait assortie de la libération de la moitié des otages encore en vie détenus par le Hamas, en échange de prisonniers palestiniens.

« Je crois qu'on va assister à une réunion stratégique façon « grand marchandage » comme les aime Trump », a déclaré à l'AFP Michael Horowitz, analyste géopolitique indépendant.

Selon lui, « même M. Netanyahu a conscience qu'on arrive au bout de ce qui peut être fait à Gaza, et qu'il est temps de planifier une sortie ». Netanyahu la veut sûrement graduelle. »

Le dirigeant israélien est sous pression au sein de son gouvernement de coalition et cherchera à temporiser, tout en plaidant pour qu'une « sortie graduelle de la guerre se fasse en parallèle avec un effort de normalisation avec des partenaires régionaux comme l'Arabie saoudite », explique l'expert. 

 « Rien à offrir » à l'Iran

En 2020, les accords d'Abraham, parrainés par Donald Trump lors de son premier mandat, ont mené à la normalisation des relations entre plusieurs pays arabes, dont le Maroc et les Émirats arabes unis.

Cependant, de nombreux pays arabes, en particulier l'Arabie saoudite, ont jusqu'à présent refusé de se joindre à ce processus, tant que la guerre à Gaza se poursuit et qu'il n'y a pas de trajectoire définie vers la création d'un État palestinien, ce que le gouvernement israélien rejette catégoriquement.

Concernant le dossier du nucléaire iranien, Donald Trump a affirmé lundi dernier qu'il n'avait « rien à offrir » à l'Iran, avec qui il « ne parle pas ».

Fort des frappes de la nuit du 21 au 22 juin, qui, selon lui, ont « anéanti » le programme nucléaire iranien, le président américain a prévenu qu'il n'hésiterait pas à bombarder à nouveau le pays s'il cherchait à se doter de l'arme atomique.

Les relations entre MM. Netanyahu et Trump n'ont pas toujours été de tout repos.

Lors de leur précédent entretien, en avril, Donald Trump avait stupéfait M. Netanyahu en annonçant des négociations directes avec l'Iran.

Mais « Bibi », le surnom donné à M. Netanyahu, a été le premier dirigeant étranger invité du second mandat de Donald Trump.

Et leur alliance contre l'Iran semble avoir scellé leur réconciliation.

Le président américain a dit voir en lui « un grand héros », allant même jusqu'à appeler à l'abandon des poursuites judiciaires pour corruption le visant dans son pays. 


Trump estime qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine"

Des volutes de fumée se dégagent après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, au centre de la bande de Gaza, le 2 juillet 2025, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe armé palestinien Hamas. (AFP)
Des volutes de fumée se dégagent après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, au centre de la bande de Gaza, le 2 juillet 2025, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe armé palestinien Hamas. (AFP)
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  • Donald Trump a déclaré vendredi qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine"
  • A la question d'un journaliste à bord d'Air Force One lui demandant s'il était optimiste quant à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président américain a répondu "très", mais a ajouté "cela change de jour en jour"

Morristown, États-Unis: Donald Trump a déclaré vendredi qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine", avant une visite à la Maison Blanche prévue lundi du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

A la question d'un journaliste à bord d'Air Force One lui demandant s'il était optimiste quant à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président américain a répondu "très", mais a ajouté "cela change de jour en jour".

En réponse aux informations selon lesquelles le Hamas avait répondu positivement aux propositions de négociations pour un cessez-le-feu, il a déclaré : "C'est bien. Ils ne m'en ont pas informé. Nous devons en finir avec cela. Nous devons faire quelque chose pour Gaza".


Turquie: l'un des feux près d'Izmir maîtrisé, mais la forêt brûle encore

Les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine. (AFP)
Les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine. (AFP)
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  • "Grâce à la lutte acharnée de nos héros forestiers toute la nuit durant et aux interventions aériennes dès les premières lueurs du jour, l'incendie de Çesme a été maîtrisé. Notre intense lutte aérienne et terrestre continue à Ödemis et Buca",
  • En revanche la lutte contre les flammes attisées par le vent, sur un terrain boisé et sec, continue en deux autres endroits, a précisé Ibrahim Yumakli

ISTANBUL: L'un des incendies qui ravagent la région touristique d'Izmir, près de la station balnéaire de Cesme sur la côte égéenne de la Turquie (ouest), a été maîtrisé, a annoncé vendredi le ministre de l'Agriculture et des Forêts.

En revanche la lutte contre les flammes attisées par le vent, sur un terrain boisé et sec, continue en deux autres endroits, a précisé Ibrahim Yumakli.

"Grâce à la lutte acharnée de nos héros forestiers toute la nuit durant et aux interventions aériennes dès les premières lueurs du jour, l'incendie de Çesme a été maîtrisé. Notre intense lutte aérienne et terrestre continue à Ödemis et Buca", aux abords d'Izmir, la troisième ville du pays, a déclaré le ministre sur X.

Ces incendies poussés par des vents à plus de 85 km/heure ont fait deux morts, un employé des forêts qui participait à la lutte contre le feu et un octogénaire coincé chez lui.

Au moins cinq districts ont dû être évacués jeudi dans la région d'Ödemis.

Six avions et une vingtaine d'hélicoptères restent mobilisés sur ce site, selon l'agence étatique Anadolu.

"Le vent souffle de manière irrégulière et change constamment de direction rendant l'intervention depuis les airs et au sol très difficile car le feu se propage rapidement et change lui aussi rapidement de direction" a déploré jeudi le gouverneur provincial d'Izmir, Süleyman Elban.

En outre les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine.

La Turquie a enregistré "624 incendies juste au cours de la semaine écoulée dont 621 ont été éteints" a précisé le ministre.

Depuis le début de l'année, le pays confronté à une sécheresse récurrente a constaté le départ de plus de trois mille feux dont 1.300 dans les zones forestières.