Pour Martin Sorrell, Riyad deviendra le centre de la publicité au Moyen-Orient

L'homme d'affaires britannique Martin Sorrell à Downing Street, à Londres. (AFP)
L'homme d'affaires britannique Martin Sorrell à Downing Street, à Londres. (AFP)
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Publié le Mardi 01 juin 2021

Pour Martin Sorrell, Riyad deviendra le centre de la publicité au Moyen-Orient

  • Le vétéran, qui a créé la plus grande agence de publicité au monde, travaille désormais avec Neom et Qiddiya
  • Martin Sorrel explique que les ambitions du Royaume dans le cadre de la stratégie de transformation de Vision 2030 correspondent aux siennes dans le secteur de la publicité

RIYAD: Riyad est en passe de devenir la capitale de la publicité au Moyen-Orient, selon Martin Sorrell, le vétéran qui a créé la plus grande agence de publicité au monde.

En marge du Sommet sur la relance du tourisme qui s’est tenu la semaine dernière dans la capitale saoudienne, Martin Sorrell a déclaré à Arab News: «À l'origine, je pense qu’on pouvait probablement dire que le centre de l'industrie des services de marketing publicitaire était Beyrouth, puis il s'est déplacé à Dubaï, et désormais à Riyad.»

Depuis que Martin Sorrell a quitté WPP, la société qu'il a fondée en 1985 et qui est devenue le plus grand groupe de publicité et de communication au monde, il a fait de S4 Capital l'entreprise de publicité numérique à la croissance la plus rapide du secteur.

«Nous considérons évidemment le Moyen-Orient dans son ensemble, dont l'Arabie saoudite est un élément phare, et je pense que les choses ont évolué au fil des années que j'ai passées dans l'industrie», déclare-t-il.

Martin Sorrell déclare que les récentes mesures prises par le Royaume, exigeant des entreprises qui souhaitent faire des affaires avec des agences gouvernementales d’avoir un siège régional à Riyad, seront efficaces.

«Cela peut faire l’objet d’une controverse, mais si c’est la règle, vous devrez probablement vous y conformer car dans le contexte du Moyen-Orient, l'Arabie saoudite occupe une place évidemment extrêmement importante, ainsi qu’au niveau mondial», souligne-t-il.

Il laisse entendre que S4 Capital pourrait se joindre à la ruée afin de s’installer à Riyad. «Cela dépend de la façon dont les choses évoluent. Nous déployons cependant beaucoup d'efforts dans nos activités dans la région, l'Arabie saoudite étant importante dans le contexte du fonctionnement global», précise-t-il.

La nouvelle entreprise de Martin Sorrell gagne des clients en Arabie saoudite, notamment pour deux mégaprojets, Neom et la ville du divertissement de Qiddiya. Il explique que les ambitions du Royaume dans le cadre de la stratégie de transformation de Vision 2030 correspondent aux siennes dans le secteur de la publicité.

«Ce sont des objectifs extrêmement ambitieux avec une forte pression sur les performances et l'atteinte de ces objectifs. Est-ce réalisable? Je crois que nous avons tendance à nous fixer des objectifs énormes à S4, donc je suis d’accord avec l’idée de fixer de tels objectifs.»

Il voit de grandes opportunités dans le tourisme en Arabie saoudite. «Je pense que le tourisme ne fait que commencer. En écoutant le ministre, Ahmed al-Khateeb, quand vous envisagez le tourisme saoudien, vous vous rendez compte que les autorités commencent avec une feuille presque vierge, comme nous l'avons fait à S4 il y a trois ans. Ainsi, vous n’êtes pas retenu par la contrainte de structures existantes ou d’approches historiques similaires», déclare-t-il.

Le plus grand défi auquel l'Arabie saoudite est confrontée dans ses projets touristiques se situe sur le plan des contraintes du capital humain, avec la nécessité d'éduquer, de former et de développer une main-d'œuvre locale afin d’appliquer la stratégie, explique Martin Sorrell.

«Il faut être très disruptif dans ce secteur et l'Arabie saoudite, dans le secteur du tourisme, peut être particulièrement disruptive. Avec Neom, vous bénéficiez des avantages de l'ancienne culture, du point de rencontre de trois religions, d’une position géographique avantageuse. L’Arabie saoudite possède la tradition, la culture, la mer, les montagnes et le ski. Par conséquent, de grands changements auront lieu, mais la difficulté reste le capital humain», ajoute-t-il.

L’activité commerciale actuelle de S4 Capital se déroule majoritairement en Amérique, mais Martin Sorrell prévoit de grands projets d’expansion en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique. Il estime que la publicité numérique représente désormais la moitié du marché mondial et que ce chiffre passera à 70 % au cours des cinq prochaines années.

L’homme d’affaires a récemment revu à la hausse ses prévisions de bénéfices pour S4 Capital après ce qu'il a appelé «le gain de clients “géants”». Il s'attend désormais à une augmentation des bénéfices de 30 % cette année, tandis que les marchés espèrent quelque 150 millions de dollars (1 dollar = 0,82 euro) de bénéfices pour un chiffre d'affaires de près de 900 millions de dollars.

Le vétéran de la publicité a quitté WPP dans un contexte acrimonieux après des allégations de faute maintes fois démenties et qui, selon lui, étaient motivées par une «animosité personnelle». Il est toujours en litige avec la société, qu'il a dirigée pendant trente ans, pour non-paiement des attributions d'actions.

Le groupe WPP a déclaré qu'il conservait les gains en raison de prétendues fuites médiatiques de Martin Sorrell. «C'est un peu déplacé, venant de leur part», confie-t-il à Arab News.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com