Le Soudan est plongé dans une crise politique depuis le putsch mené par le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane
Samedi, l'émissaire de l'ONU au Soudan Volker Perthes avait annoncé son intention de lancer lundi des pourparlers avec «tous les acteurs clés, civils et militaires» pour tenter de résoudre la crise
Depuis le putsch du 25 octobre, la répression des manifestations par les forces de l'ordre a fait au moins 61 morts, selon un dernier bilan des médecins liés au mouvement de protestation
Des médecins en blouse blanche ont été vus dimanche se joindre à des rassemblements pour protester contre les forces de sécurité qui ont pris d'assaut des hôpitaux et des installations médicales
Des milliers de manifestants se sont rassemblés dans la capitale soudanaise et sa banlieue Omdourman, ainsi que dans les villes de Port Soudan et Nyala
Les protestataires ont défilé en direction du palais présidentiel à Khartoum, mais les rues menant au palais et au QG de l'armée ont été bouclées par la police anti-émeute
Les militaires sont seuls aux commandes depuis la démission dimanche du Premier ministre Abdallah Hamdok, un civil, faisant craindre un retour à la dictature
En démissionnant, M. Hamdok a affirmé avoir tenté d'empêcher le pays «de glisser vers la catastrophe» mais qu'il se trouvait désormais à un «carrefour dangereux menaçant sa survie»
«Paralysé» et n'ayant «rien pu accomplir» depuis, selon les termes du chercheur au Rift Valley Institute, le Premier ministre a jeté l'éponge dimanche. Et surtout, rendu l'équation au Soudan plus claire
Hamdok avait été un partenaire important pour les nations étrangères alors que le Soudan cherchait à sortir de l'isolement et des sanctions