Au Soudan, un manifestant anti-putsch et un général de police tués

Des manifestants descendent dans les rues de Khartoum, la capitale soudanaise, pour réclamer une transition vers un régime civil. (Photo, AFP)
Des manifestants descendent dans les rues de Khartoum, la capitale soudanaise, pour réclamer une transition vers un régime civil. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 13 janvier 2022

Au Soudan, un manifestant anti-putsch et un général de police tués

Des manifestants descendent dans les rues de Khartoum, la capitale soudanaise, pour réclamer une transition vers un régime civil. (Photo, AFP)
  • Un manifestant anti-putsch et un général de police ont été tués jeudi lors de nouvelles manifestations à Khartoum contre le coup d'Etat
  • Ce décès pourrait changer la donne car d'un côté les manifestants se disent pacifistes et de l'autre, les autorités accusent certains d'entre eux de chercher l'affrontement

KHARTOUM: Un manifestant anti-putsch et un général de police ont été tués jeudi lors de nouvelles manifestations à Khartoum contre le coup d'Etat, faisant redouter une nouvelle flambée de violence dans le pays quelques jours après le lancement d'un dialogue sous l'égide de l'ONU. 

Le 25 octobre, le chef des autorités de transition, le général Abdel Fattah al-Burhane, menait un coup d'Etat. Depuis, la rue ne cesse de le conspuer. Et les forces de sécurité de réprimer les manifestants, avec déjà 64 morts dans leurs rangs, selon des médecins proches des contestataires. 

Le dernier en date, jeudi, a été tué « d'une balle au ventre » lors de nouvelles manifestations dans la banlieue nord de Khartoum, ont rapporté ces médecins. 

Plus tôt dans l'après-midi, la police, qui fait régulièrement état de dizaines de blessés dans ses rangs, a annoncé pour la première fois la mort d'un de ses généraux. Il a été « poignardé à mort par des groupes de manifestants » à Khartoum, a précisé son porte-parole Idriss Abdallah Idriss. 

Ce décès pourrait changer la donne car d'un côté les manifestants se disent pacifistes et de l'autre, les autorités accusent certains d'entre eux de chercher l'affrontement, dans un pays où des millions d'armes sont en circulation. 

Arrestation de journalistes 

Selon des témoins, les forces de sécurité ont tiré de nouveau jeudi des grenades lacrymogènes sur des milliers de manifestants anti-putsch à Khartoum. 

En outre, la télévision al-Araby, basée à Londres, a indiqué qu'une de ses équipes avait été arrêtée alors qu'elle couvrait les manifestations. Depuis le coup d'Etat, le Soudan a déjà été pointé du doigt par la communauté internationale pour des arrestations et des passages à tabac de reporters. 

Jeudi malgré tout, la foule scandait: « Burhane, c'est les islamistes qui t'ont amené là! ». 

Car pour les partisans d'un pouvoir civil au Soudan --resté sous la férule des militaires quasiment en continu depuis son indépendance il y a 66 ans--, le putsch est un moyen de revenir à l'ancien régime d'Omar el-Béchir, une dictature à la fois militaire et islamiste. 

Déjà, le visage civil de la difficile transition a quitté le navire: début janvier, le Premier ministre Abdallah Hamdok a démissionné.  

Et ce, alors que depuis le coup d'Etat, les généraux ne sont pas parvenus à renommer un gouvernement de civils comme ils le promettaient depuis le 25 octobre. 

La rue, elle, est intraitable. Elle ne veut rien de moins que le départ du général Burhane, comme elle a obtenu en 2019 le départ de Béchir.  

Entre camps irréconciliables, l'ONU tente de faire revenir tous les acteurs soudanais à la table des négociations depuis des semaines. 

Lundi, son émissaire à Khartoum, Volker Perthes, a officiellement lancé une initiative pour laquelle il a indiqué vouloir favoriser dans un premier temps des entretiens individuels avant une deuxième phase de négociations directes ou indirectes. 

Si M. Perthes assure qu'il n'y a eu « aucune objection » de la part des militaires, les civils, eux, ont déjà rejeté pour nombre d'entre eux son idée. 

« Pas de négociation »  

L'Association des professionnels soudanais, au rôle déterminant dans les manifestations anti-Béchir, a « rejeté complètement » de tels pourparlers, tandis que les Forces de la liberté et du changement (FLC), le principal bloc politique civil, a demandé des garanties sur le fait que ce dialogue ne cherche pas « à légitimer » le nouveau « régime » né du putsch. 

Car pour les manifestants qui continuent de sortir dans les rues, la ligne est claire: « pas de négociation », « pas de partenariat » avec l'armée, s'époumonent-ils. 

« On ne veut pas de cette initiative (de l'ONU), un point c'est tout », martèle ainsi Awad Saleh, manifestant de 62 ans.  

Le général Burhane, lui, assure n'avoir que procédé à une « correction du cours de la révolution » et il assure vouloir conduire le Soudan, l'un des pays les plus pauvres au monde, vers des élections libres en 2023. 

Mais ses soutiens à l'étranger sont de plus en plus rares et une reprise de l'aide internationale suspendue avec le putsch n'est pas à l'ordre du jour pour le moment. 


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com