Le chef de l'Etat a demandé un choix à la gauche unie, au Rassemblement national et aux Républicains, qui l'ont empêché d'avoir une majorité absolue dimanche
Les groupes au Palais Bourbon doivent «dire en toute transparence jusqu'où ils sont prêts à aller», et ce à courte échéance, a-t-il prévenu
« Il est absolument vain d’essayer de dissoudre la réalité du vote en l’enfumant de considérations et d’appels de toutes sortes qui n’ont pas de sens», a lancé le leader de La France insoumise
« L’exécutif est faible mais l’Assemnblée nationale est forte de toute la légitimité de son élection toute récente», a-t-il martelé
Le chef de l'Etat a estimé qu'un gouvernement d'union nationale, hypothèse qu'il a semblé tester auprès de plusieurs dirigeants reçus mardi et mercredi, n'était «pas justifié à ce jour»
Le président s'est adressé aux groupes d'opposition, de la Nupes au RN en passant par LR, leur demandant « de dire en toute transparence jusqu’où ils sont prêts à aller»
« Je pense que les temps exigent que le Premier ministre, ou la Première ministre, soit politique, qu'on n'ait pas le sentiment que c'est la technique qui gouverne le pays, mais au contraire les sentiments profonds qui s'expriment dans le peuple»
A la question de savoir si cela pourrait être lui-même, M. Bayrou n'a pas dit non
Mardi matin, il a commencé par refuser la démission que lui avait présentée la Première ministre Elisabeth Borne, comme il est de tradition après les législatives
Borne a réuni l'ensemble du gouvernement depuis 14H30, y compris trois ministres battues dans les urnes et appelées de ce fait à démissionner. Tous sont arrivés sans dire un mot, souvent le visage fermé
« Jean-Luc Mélenchon ne fait pas une injonction, il fait une proposition», a fait valoir le numéro deux de LFI Adrien Quatennens sur Cnews
Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a raconté sur franceinfo avoir eu Adrien Quatennens qui lui a dit que LFI allait faire cette proposition: « je lui ai dit qu'il pouvait le proposer mais que la réponse serait négative»
La Première ministre française Elisabeth Borne a remis sa démission au président Emmanuel Macron, qui l'a refusée «afin que le gouvernement puisse demeurer à la tâche et agir en ces jours»
Elisabeth Borne va de son côté réunir l'ensemble du gouvernement à Matignon mardi en début d'après-midi
En poste depuis à peine plus d'un mois, Mme Borne a été confirmée jusqu'à nouvel ordre par le chef de l'Etat, qui a refusé en début de matinée sa démission « afin que le gouvernement puisse demeurer à la tâche»
«La Première ministre a plaidé pour rester afin d'avoir les outils pour faire face à la situation et aux urgences des Français», a expliqué son entourage
Pour Pécresse, «Emmanuel Macron doit tenir compte du résultat de ces élections, il doit changer de ligne politique, changer de Premier ministre et de gouvernement»
Elle a également appelé le chef de l'Etat à «entendre la voix des Français sur la sécurité, le pouvoir d'achat, le rétablissement de l'autorité, la vérité sur la situation financière de la France»
Au lendemain de la réélection d'Emmanuel Macron, le 24 avril, la voie paraissait pourtant toute tracée: comme à chaque fois, les législatives devaient mécaniquement reconduire, voire amplifier, le score de la présidentielle
«C'est le marasme», résume une conseillère de l'exécutif. «Le truc que l'on n'a pas vu venir, c'est d'être en-dessous de 260 sièges, tout comme la percée du Rassemblement national», dit-elle