La Cedeao menace depuis plusieurs semaines les auteurs du putsch du 26 juillet d'une intervention militaire pour rétablir le président renversé, Mohamed Bazoum
Le Mali a signé il y a une semaine avec le Niger et le Burkina Faso une alliance défensive qui prévoit une assistance mutuelle en cas d'atteinte à la souveraineté et à l'intégrité territoriale des trois pays dirigés par des militaires
«Toujours préoccupé par la grave crise que connaît mon pays, le Niger, je réaffirme que seule une solution négociée ouvrira la voie au retour rapide à un ordre démocratique stable», a affirmé M. Issoufou
«Une intervention militaire extérieure, dont les conséquences humaines et matérielles sont incalculables, y sera une source d'instabilité durabel», a-t-il ajouté
« J’ai espoir que la raison va finir par prévaloir (...), qu'il est encore possible d'avancer raisonnablement vers une solution», a déclaré le président Sall dans un entretien avec les médias français RFI et France 24
Il a exhorté les militaires au pouvoir « à ne pas (nous) pousser à l'ultime décision qui serait une intervention militaire»
La requête déposée devant la Cour de justice de la Cedeao nvoque «l'arrestation arbitraire» et «la violation de la liberté d'aller et venir»
La Cour de justice de l'organisation est la principale juridiction de la Cedeao, composée de 5 juges choisis parmi les ressortissants des Etats membres
Paris ne reconnaît pas les autorités nigériennes issues du coup d'Etat survenu fin juillet et refuse à ce titre le départ de Sylvain Itté comme exigé par les putschistes
"Nous avons exprimé notre solidarité avec la France au sujet de son ambassadeur", a déclaré Josep Borrell, lors d'une conférence à New York à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE
Cette «Charte du Liptako-Gourma» créé «l'Alliance des Etats du Sahel» (AES), a écrit le chef de la junte du Mali, Assimi Goita. Son but est «d'établir une architecture de défense collective et d'assistance mutuelle»
La charte prévoit (art. 6) que «toute atteinte à la souveraineté et à l'intégrité du territoire d'une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties»
Vendredi, le président français Emmanuel Macron a déclaré que l'ambassadeur de France à Niamey était pris en «otage» par la junte au pouvoir
Paris ne reconnaît pas les nouvelles autorités nigériennes et refuse à ce titre le départ de l’ambassadeur Sylvain Itté exigé par les putschistes qui ont défait le président Mohamed Bazoum