Origines de la Covid: de la science, de la géopolitique et beaucoup d'inconnues

Un membre du personnel médical prépare une dose de vaccin dans une université de Wuhan, dans la province centrale du Hubei en Chine, le 28 avril 2021 (Photo, AFP)
Un membre du personnel médical prépare une dose de vaccin dans une université de Wuhan, dans la province centrale du Hubei en Chine, le 28 avril 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 01 juin 2021

Origines de la Covid: de la science, de la géopolitique et beaucoup d'inconnues

  • Très vite, les scientifiques ont pointé du doigt la chauve-souris mais estimé que le Sars-CoV-2 avait dû passer par une autre espèce avant d'atteindre l'homme
  • Dès le début sont apparues des théories affirmant que le virus ne se serait pas transmis à l'homme naturellement mais aurait été fabriqué et/ou se serait échappé d'un laboratoire de Wuhan, ce que nie Pékin

PARIS: Depuis le début de la pandémie, nombre d'hypothèses circulent autour des origines de la Covid mais beaucoup d'inconnues subsistent. Exploitées par le complotisme et la désinformation, elles sont compliquées par des enjeux géopolitiques majeurs.   

Déterminer comment le virus est passé à l'homme est pourtant jugé crucial pour tenter d'empêcher la prochaine pandémie.  

Les animaux   

Très vite, les scientifiques ont pointé du doigt la chauve-souris mais estimé que le Sars-CoV-2 avait dû passer par une autre espèce avant d'atteindre l'homme.  

Le pangolin a été soupçonné: c'est une des espèces d'animaux sauvages vendues au marché de Wuhan auquel sont liés la plupart des premiers cas connus de Covid-19. A ce jour cependant, aucune certitude.  

Une enquête conjointe d'experts de l'OMS et de scientifiques chinois envoyée sur place en janvier 2021 était chargée d'éclaircir la question des origines mais n'a pas déterminé ce chaînon manquant. D'autres animaux ont été évoqués, comme le vison ou le blaireau-furet.  

La théorie du virus fabriqué  

Dès le début sont apparues des théories affirmant que le virus ne se serait pas transmis à l'homme naturellement mais aurait été fabriqué et/ou se serait échappé d'un laboratoire de Wuhan, ce que nie Pékin.   

L'idée d'une fuite a été très relayée sur les réseaux sociaux et par l'ancien président américain Donald Trump. Cette thèse a donné lieu à des variantes, voulant que le virus aurait même été fabriqué et diffusé volontairement.  

D'innombrables publications sur internet ont affirmé avoir des « preuves » que le Sars-CoV-2 avait été fabriqué et même breveté. En réalité, ces brevets concernent des recherches sur d'autres coronavirus.  

Très répandue aussi, l'idée d'un virus contenant des morceaux d'autres pathogènes. Une hypothèse rejetée par de nombreux scientifiques, qui expliquent que des manipulations génétiques seraient visibles dans le génome du Sars-CoV-2.  

Le Pr Olivier Schwartz, de l'institut Pasteur, qualifie de  « totalement infondées » « les théories complotistes disant que dans le génome du coronavirus, il y a d'autres séquences d'autres virus, comme le VIH, et que c'est la preuve d'une manipulation ».  

Il n'existe pas à ce jour de preuves d'une manipulation ou d'une fabrication, soulignent scientifiques et autorités. 

La fuite de labo  

La thèse d'un virus naturel --prélevé sur une chauve-souris par exemple-- puis échappé d'un laboratoire est relancée depuis plusieurs semaines. Même si elle est extrêmement difficile à vérifier et n'est pas étayée par de nouveaux éléments, les appels se multiplient pour appeler à investiguer davantage.  

L'enquête de l'OMS et de scientifiques chinois a jugé l'hypothèse « extrêmement improbable », mais le patron de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a pourtant réclamé une nouvelle enquête sur cette éventualité et relayé les difficultés des experts internationaux à enquêter sur le terrain.  

De nombreux pays occidentaux ont embrayé sur le même ton.  

Mi-mai, une quinzaine d'experts ont eux aussi appelé, dans un tribune parue dans la revue Science, à enquêter sur l'hypothèse « labo ».  

Les théories d'une origine animale ou accidentelle en laboratoire « restent toutes les deux viables » mais « il ne leur a pas été donné une considération équitable », regrettaient-ils.  

Pour l'immunologue américain et conseiller à la Maison Blanche Anthony Fauci, il « faut continuer l'enquête » car même si « beaucoup d'entre nous pensent qu'il est plus probable qu'il s'agisse d'un événement naturel (...) nous n'avons pas de réponse à 100% ».  

A ce jour, il n'existe pas de preuves accréditant la thèse de la fuite mais « tant qu'on n'aura pas trouvé l'hôte intermédiaire, cette hypothèse (...) ne peut être écartée », estimait déjà fin 2020 le virologue Etienne Decroly du CNRS.  

« Il n'y a pas un élément factuel nouveau qui fait pencher la balance dans un sens ou dans un autre », relève encore aujourd'hui Olivier Schwartz, tout en rappelant que la transmission « naturelle » est la « plus plausible ».  

Diplomatie et géopolitique  

Le sujet est d'autant plus épineux qu'il est mêlé à des enjeux géopolitiques, en particulier entre Pékin et Washington, qui ont tout intérêt à se désigner mutuellement comme responsable de la crise.  

Qu'il s'agisse de l'origine du Covid, du moment où elle a choisi de donner l'alerte à l'OMS ou plus globalement de sa gestion des premiers temps d'épidémie, la Chine est accusée de dissimulation par les pays occidentaux. L'OMS s'est d'ailleurs plainte vendredi des nombreuses interférences politiques sur le sujet.  

Et c'est sur fond de vives tensions diplomatiques avec la Chine que Donald Trump affirmait au printemps 2020 que le virus avait pu s'échapper d'un laboratoire de Wuhan. Pékin avait contre-attaqué en évoquant la thèse d'un laboratoire... américain.  

En janvier 2021, juste avant le départ de l'ancien président, le renseignement américain déclarait que des chercheurs de Wuhan avaient eu des « symptômes compatibles » avec la Covid -mais aussi avec ceux d'une « infection saisonnière » classique- avant décembre 2019.  

Mi-avril, des responsables ont confirmé que l'hypothèse n'était pas écartée, sans pour autant mentionner de preuves ou d'éléments nouveaux: le « renseignement ne sait pas exactement où, quand, ni comment le virus de la Covid-19 a été transmis initialement », selon la directrice du renseignement Avril Haines, mentionnant les « deux théories », naturelle et accidentelle. « Nous en sommes là », ajoutait-elle.  

La semaine dernière, le président américain Joe Biden a donné trois mois au renseignement pour livrer ses conclusions. Même si, pour lui, l'impossibilité de se rendre sur le terrain début 2020 « entravera toujours toute enquête ».  

Rien ne dit qu'on trouvera la réponse, pensent en effet de nombreux experts.  

« L'introduction d'un nouveau virus dans la population humaine est l'un des plus grands mystères qu'un épidémiologiste puisse espérer éclaircir », juge l'OMS.  


La gouvernance et la réglementation de l'IA sont cruciales, selon des experts lors d'un sommet organisé par l'Arabie saoudite

L'UNESCO a publié son tout premier instrument normatif mondial sur l'éthique de l'IA, intitulé "Recommandation sur l'éthique de l'intelligence artificielle" en 2021, et a lancé plus tôt cette année l'Observatoire mondial de l'éthique et de la gouvernance de l'IA. (GAIN/File)
L'UNESCO a publié son tout premier instrument normatif mondial sur l'éthique de l'IA, intitulé "Recommandation sur l'éthique de l'intelligence artificielle" en 2021, et a lancé plus tôt cette année l'Observatoire mondial de l'éthique et de la gouvernance de l'IA. (GAIN/File)
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  • Les panélistes discutent des initiatives et des recommandations de l'ONU pour soutenir la gouvernance éthique de l'IA
  • La croissance rapide de l'IA a fait de sa réglementation un sujet essentiel, qui a fait l'objet d'un autre panel

RIYAD: La gouvernance est cruciale pour l'intelligence artificielle, a déclaré le ministre sud-africain de la science, de la technologie et de l'innovation, Blade Nzimande, mardi lors du troisième Sommet mondial de l'IA à Riyad.

Lors d'une table ronde intitulée "Approche mondiale pour faire progresser la gouvernance éthique de l'IA", Nzimande a annoncé la collaboration de l'Afrique du Sud avec des partenaires internationaux afin d'assurer la pleine mise en œuvre des recommandations de l'UNESCO sur la gouvernance de l'IA.

L'UNESCO a publié sa toute première norme mondiale sur l'éthique de l'IA, intitulée "Recommandation sur l'éthique de l'IA" en 2021, et a lancé plus tôt cette année l'Observatoire mondial de l'éthique et de la gouvernance de l'IA, qui est une plateforme de connaissances, de points de vue d'experts et de bonnes pratiques sur l'éthique et la gouvernance de l'IA.

Nzimande a déclaré que les recommandations de l'UNESCO, si elles étaient mises en œuvre, aideraient à "lutter contre les préjugés raciaux et sexistes, qui sont souvent intégrés dans les systèmes d'IA; à se prémunir contre les applications de l'IA, qui violent les droits de l'homme; et à veiller à ce que le développement de l'IA ne contribue pas à la dégradation du climat".

Il a ajouté: "Nous devons veiller à ce que la gouvernance de l'IA soit véritablement inclusive, et non la prérogative autoproclamée de quelques privilégiés. L'UNESCO nous offre cette plateforme inclusive et représentative au niveau mondial, où les voix de tous comptent, et l'Afrique du Sud engage ses ressources pour soutenir la mise en œuvre de la recommandation, en Afrique et ailleurs".

Parmi les autres panélistes figuraient Laurence Ndong, ministre des Technologies de l'information et de la communication du Gabon; Mohammed Ali Al-Qaed, directeur général de l'Autorité de l'information et de l'administration en ligne du Royaume de Bahreïn; Makara Khov, secrétaire d'État au ministère cambodgien des Postes et Télécommunications; Ali Al-Shidhani, sous-secrétaire aux communications et aux technologies de l'information du Sultanat d'Oman; Stefan Schnorr, secrétaire d'État allemand au ministère fédéral du Numérique et des Transports; Miroslav Trajanovic, secrétaire d'État au ministère serbe de la Science, du développement technologique et de l'innovation; et Aissatou Jeanne Ndiaye, directrice des Technologies de l'information et de la communication du Sénégal.

Au cours de la session, chaque représentant a donné un aperçu de l'engagement de son pays en faveur d'une gouvernance éthique de l'IA.

La croissance rapide de l'IA a fait de sa réglementation un sujet essentiel, qui a fait l'objet d'un autre panel, intitulé "Efforts pour façonner la gouvernance mondiale de l'IA, de la feuille de route pour la coopération numérique au Pacte mondial pour le numérique".

Parmi les intervenants figuraient Nighat Dad, directrice exécutive de la Digital Rights Foundation; Amandeep Singh Gill, envoyé du secrétaire général des Nations unies pour la technologie; Latifa Al-Abdulkarim, membre du Conseil de la Choura et de l'organe consultatif de haut niveau des Nations unies sur l'IA; Nazneen Rajani, fondatrice et directrice générale de Collinear AI; et Philip Thigo, envoyé spécial du Kenya pour la technologie.

Les panélistes ont analysé le "Rapport intérimaire: Gouverner l'IA pour l'humanité" de l'organe consultatif de haut niveau sur l'IA du secrétaire général des Nations unies, en mettant l'accent sur le rôle de l'organe dans l'élaboration d'une politique mondiale en matière d'IA.

Rajani a souligné la question de la disponibilité limitée des données pour certains pays ou entités et l'importance de la gouvernance des données, conformément à la recommandation de l'UNESCO selon laquelle les États membres devraient élaborer des stratégies de gouvernance des données.

"Une façon de combler ce fossé est d'envisager la gouvernance des données de manière à ce que nous puissions avoir une confiance dans les données; un marché de partage de données anonymes, préservant la vie privée", a-t-elle déclaré.

Le sommet GAIN, organisé par l'Autorité saoudienne des données et de l'IA, se tient du 10 au 12 septembre au King Abdulaziz International Conference Center, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les progrès rapides de l'IA nécessitent une réévaluation complète et une utilisation prudente, selon les panélistes du Sommet GAIN 

Les panélistes du sommet du GAIN discutent de l'impact transformateur de l'IA sur l'éducation. (Fourni)
Les panélistes du sommet du GAIN discutent de l'impact transformateur de l'IA sur l'éducation. (Fourni)
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  • Le président de la KAUST parle de "jeunes talents étonnants"
  • Au cours de la session "Paper Overdue: Rethinking Schooling for Gen AI" (Il est grand temps: repenser la scolarité pour la génération IA), les panélistes ont examiné l'impact transformateur de l'IA sur l'enseignement

RIYAD: Les progrès rapides de l'intelligence artificielle nécessitent une réévaluation complète des pratiques et méthodologies éducatives traditionnelles et une utilisation prudente de la technologie, ont déclaré les panélistes du Sommet mondial de l'IA, également connu sous le nom de GAIN, qui s'est ouvert mardi à Riyad.

Au cours de la session "Paper Overdue: Rethinking Schooling for Gen AI" (Il est grand temps: repenser la scolarité pour la génération IA), les panélistes ont examiné l'impact transformateur de l'IA sur l'enseignement - de la génération automatisée d'essais aux algorithmes d'apprentissage personnalisés - et ont encouragé à repenser l'essence de l'enseignement et de l'apprentissage, en parlant de la nécessité d'un système d'enseignement qui s'intègre de manière transparente aux progrès de l'IA.

Edward Byrne, président de l'Université des sciences et technologies du roi Abdallah, a déclaré que la prochaine décennie serait intéressante avec des entreprises d'IA avancées.

Il a ajouté: "Nous disposons désormais d'un programme permettant d'individualiser l'évaluation et, par conséquent, nous avons d’extraordinaires jeunes talents. L'IA va révolutionner le système éducatif".

Byrne a toutefois conseillé de procéder avec prudence, préconisant la nécessité d'un "système d'IA soigneusement conçu" tout en insistant sur "l'utilisation prudente" de l'IA pour "l'évaluation".

Alain Le Couedic, associé principal de la société de capital-risque Artificial Intelligence Quartermaster, s'est fait l'écho de ce sentiment en déclarant: "L'IA doit être utilisée avec précaution dans l'apprentissage et l'évaluation. Elle est bonne lorsqu'elle est utilisée de manière équitable pour acquérir des connaissances et des compétences".

Que ce soit à l'école ou à l'université, les étudiants adoptent l'IA, a déclaré David Yarowsky, professeur d'informatique à l'université Johns Hopkins.

Il a ajouté: "Il est donc important de l'utiliser avec précaution, car il est important d'améliorer les compétences et de ne pas utiliser l'IA uniquement pour abandonner les méthodes traditionnelles et être moins productif. Elle (l'IA) devrait garantir une évaluation complète et équitable".

Manal Abdullah Alohali, doyenne de la faculté d'informatique et des sciences de l'information de l'université Princesse Nourah bent Abdulrahman, a souligné que l'IA était une nécessité et non un luxe.

Elle a indiqué que l'université avait récemment mis en place des programmes pour tirer parti de l'IA et qu'elle prévoyait de lancer un "programme massif d'IA l'année prochaine".

Elle a expliqué que l'université encourageait ses étudiants à "utiliser l'IA de manière éthique" et à "s'examiner de manière critique" en le faisant.

Dans une autre session, intitulée “Elevating Spiritual Intelligence and Personal Well-being” (Élever l'intelligence spirituelle et le bien-être personnel), Deepak Chopra, fondateur de la Fondation Chopra et de Chopra Global, a exploré la manière dont l'IA pourrait révolutionner le bien-être et ouvrir de nouveaux horizons pour le développement personnel.

Il a déclaré que l'IA pouvait contribuer à créer un monde plus pacifique, plus juste, plus durable, plus sain et plus joyeux, car elle pouvait apporter des enseignements provenant de différentes écoles de pensée et stimuler les valeurs éthiques et morales.

Bien que l'IA ne puisse pas reproduire l'intelligence humaine, elle peut considérablement améliorer le développement personnel et spirituel et l'intelligence grâce à des technologies telles que la réalité augmentée, la réalité virtuelle et le métavers, a-t-il ajouté.

Le sommet GAIN, organisé par l'Autorité saoudienne des données et de l'IA, se tient jusqu'au 12 septembre au King Abdulaziz International Conference Center, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Le sommet se concentre sur l'un des problèmes mondiaux les plus pressants d'aujourd'hui - la technologie de l'IA - et vise à trouver des solutions qui maximisent le potentiel de ces technologies transformatrices au profit de l'humanité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Lancement de la troisième édition du Sommet mondial pour l'IA à Riyad

Après une cérémonie d'ouverture au cours de laquelle des danseurs vêtus d'argent ont fait virevolter les néons, le président de l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle (SDAIA), Abdallah ben Charaf al-Ghamdi, a prononcé le discours d'ouverture. (AN)
Après une cérémonie d'ouverture au cours de laquelle des danseurs vêtus d'argent ont fait virevolter les néons, le président de l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle (SDAIA), Abdallah ben Charaf al-Ghamdi, a prononcé le discours d'ouverture. (AN)
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  • L'édition de cette année du Sommet mondial sur l'IA se poursuit jusqu'au 12 septembre au King Abdulaziz Convention Center
  • Le sommet de trois jours devrait accueillir plus de 400 intervenants participant à 150 sessions, avec plus de 20 000 personnes présentes en personne et environ 25 millions de participants en ligne

RIYAD: La troisième édition du Sommet mondial sur l'IA a rassemblé des chefs d'entreprise, des hauts fonctionnaires et des universitaires de premier plan en provenance de plus de 100 pays lors de sa journée d'ouverture mardi.

Après une cérémonie d'ouverture au cours de laquelle des danseurs vêtus d'argent ont fait virevolter les néons et une interprétation de la chanson «Imagine» de John Lennon, le président de l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle (SDAIA), Abdallah ben Charaf al-Ghamdi, a prononcé le discours d'ouverture.

«Pensons à l'intelligence artificielle centrée sur l'homme... Malgré les défis, je reste optimiste. La solution est l'unité. Nous pouvons naviguer dans le monde de l'intelligence artificielle grâce à la collaboration», a-t-il déclaré.

«Aujourd'hui, nous célébrons ALLaM, un modèle pionnier de langue arabe fièrement développé ici, au royaume d'Arabie saoudite.»

Le président de ladite autorité a également souligné les progrès de l'outil de conversion de la parole en texte arabe SauTech, dévoilé lors de la précédente édition du sommet en 2022.  

Depuis lors, SauTech a été utilisé par le ministère saoudien de la Justice pour transcrire des milliers d'heures d'audiences virtuelles.  

Le ministre des Communications et des Technologies de l'information, Abdallah al-Swaha, a présidé le premier panel de la conférence, intitulé «Renforcer la société grâce aux technologies basées sur l'IA».

Il a mis en avant les partenariats entre Aramco, Qualcomm et Alat Technologies pour développer de nouvelles solutions d'IA dans le Royaume.  

Parmi les autres annonces majeures de la première journée, citons le partenariat entre la SDAIA et l'Unesco pour le lancement du Centre international de recherche et d'éthique sur l'IA (Icaire).

L'Icaire a pour objectif de sensibiliser à l'éthique de l'IA, de soutenir la recherche et le développement et de formuler des recommandations sur les politiques en matière d'IA.

Aramco a annoncé le déploiement d'un superordinateur d'IA conçu pour accélérer des tâches complexes telles que l'analyse des plans de forage et des données géologiques afin de recommander les options de placement de puits de pétrole les plus efficaces.

La compagnie pétrolière a également signé d'autres protocoles d'accord avec Cerebras Systems, SambaNova Systems et FuriosaAI afin d'explorer la collaboration en matière de supercalculateurs, de traitement neuronal et d'innovation en Arabie saoudite.

La SDAIA a également annoncé la mise en place d'un nouveau système de portes intelligentes à l'aéroport de Neom Bay, en partenariat avec le ministère de l'Intérieur et la direction générale des passeports.  

Ce système vise à utiliser la technologie de l'IA pour améliorer l'efficacité des services d'immigration à l'aéroport.

Le ministère saoudien du Tourisme a signé un accord avec la SDAIA pour établir un centre d'excellence pour l'IA dans le domaine du tourisme et pour promouvoir le développement des technologies de l'IA dans le secteur.  

Un autre protocole d'accord a été signé avec l'université de Qassim pour former les cadres nationaux aux données et à l'IA.  

La présidence générale de la Commission pour la promotion de la vertu et la prévention du vice a signé un accord avec la SDAIA pour collaborer dans le domaine des technologies de l'information et de la gestion des données.

L'édition de cette année du Sommet mondial sur l'IA se poursuit jusqu'au 12 septembre au King Abdulaziz Convention Center.

Le sommet de trois jours devrait accueillir plus de 400 intervenants participant à 150 sessions, avec plus de 20 000 personnes présentes sur place et environ 25 millions de participants en ligne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com