Lapid rallie les anti-Netanyahou et offre à Bennett la tête d'un gouvernement

Le chef du parti conservateur islamique des Arabes israéliens « Raam » Mansour Abbas (à droite) signant l’accord de coalition avec le chef de l'opposition israélienne Yair Lapid (à gauche) et le millionnaire Naftali Bennett, chef de file de la droite radicale à Ramat Gan, près de la ville côtière de Tel-Aviv. (Photo, AFP)
Le chef du parti conservateur islamique des Arabes israéliens « Raam » Mansour Abbas (à droite) signant l’accord de coalition avec le chef de l'opposition israélienne Yair Lapid (à gauche) et le millionnaire Naftali Bennett, chef de file de la droite radicale à Ramat Gan, près de la ville côtière de Tel-Aviv. (Photo, AFP)
Ancienne star de la télé israélienne, le centriste Yaïr Lapid a gagné en crédibilité depuis ses débuts en politique, jusqu'à se hisser au rang de principal rival du Premier ministre sortant Benjamin Netanyahou et d'être en passe de le pousser vers la sortie. (Photo, AFP)
Ancienne star de la télé israélienne, le centriste Yaïr Lapid a gagné en crédibilité depuis ses débuts en politique, jusqu'à se hisser au rang de principal rival du Premier ministre sortant Benjamin Netanyahou et d'être en passe de le pousser vers la sortie. (Photo, AFP)
Le millionnaire Naftali Bennett, en pleine conversation avec Merav Michael, la cheffe du Parti travailliste, à la Knesset. (Photo, AFP)
Le millionnaire Naftali Bennett, en pleine conversation avec Merav Michael, la cheffe du Parti travailliste, à la Knesset. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 03 juin 2021

Lapid rallie les anti-Netanyahou et offre à Bennett la tête d'un gouvernement

  • Un gouvernement de coalition formé de huit partis, s'il obtient le vote de confiance du Parlement, pourrait mettre un terme à plus de deux ans de crise politique en Israël 
  • Statu quo dans le conflit avec les Palestiniens, relance économique, place de la religion: tout divise sur papier la coalition hétéroclite en dehors de sa volonté de faire tomber Netanyahou

JERUSALEM : Le chef de l'opposition israélienne Yaïr Lapid est parvenu mercredi à arracher in extremis un accord pour former un gouvernement du « changement » censé mettre un terme dans les prochains jours à plus d'une décennie de pouvoir de Benjamin Netanyahou. M. Lapid avait aussi réussi à convaincre le chef de la droite radicale Naftali Bennett de se lancer dans ce projet de gouvernement avec à la clé un partage du pouvoir et une rotation à la tête du gouvernement.

Ce gouvernement de coalition, s'il obtient le vote de confiance du Parlement, pourrait mettre un terme à plus de deux ans de crise politique en Israël, avec à la clé quatre élections n'ayant pas jusque-là débouché sur un gouvernement stable.  

Israël: la coalition anti-Netanyahu désormais en quête de confiance au Parlement

Le chef de l'opposition israélienne Yaïr Lapid va devoir obtenir la confiance de la Knesset après avoir réussi son pari en arrachant in extremis un accord pour un gouvernement de coalition, espérant ainsi tourner dans les prochains jours la page sur plus d'une décennie de pouvoir de Benjamin Netanyahu.

La réunion du Parlement pour le vote de confiance pourrait intervenir la semaine prochaine, à une date encore inconnue.

Ces derniers jours, la presse israélienne a affirmé que le président de la Knesset, Yariv Levin (Likoud), pourrait être tenté de faire traîner de quelques jours supplémentaires l'organisation du vote, espérant dans cet intervalle des défections dans le camp anti-Netanyahu.

Car en face Benjamin Netanyahu, son parti de droite, le Likoud, et ses avocats sont à la manoeuvre pour tenter d'empêcher qu'un tel accord ait l'approbation de la Knesset.

Si M. Lapid obtient le feu vert du Parlement, il pourrait mettre un terme à plus de deux ans de crise politique en Israël, avec à la clé quatre élections n'ayant pas jusque-là débouché sur un gouvernement stable.

 

Mercredi, une grande partie de la population a suivi les tractations en coulisses qui duraient depuis plusieurs jours entre différents partis autour du chef de l'opposition et rival de M. Netanyahou, Yaïr Lapid.

Le centriste Lapid avait jusqu'à minuit moins une pour signifier au président Reuven Rivlin qu'il avait réuni une majorité de 61 députés, sur les 120 au Parlement, et être parvenu à un accord sur un gouvernement du « changement » qu'il appelait de ses vœux.

Et à 23H25 locales, le message est tombé: Yaïr Lapid a informé le président qu'il avait « réussi à former un gouvernement ».

Et son équipe a diffusé une image de la signature de cet accord de coalition conclu par les chefs de huit partis - deux de gauche, deux de centre, trois de droite et un arabe - et qui pourrait marquer un tournant dans l'histoire politique d'Israël.

La dernière fois qu'un parti arabe israélien avait soutenu - sans toutefois y participer- un gouvernement remonte à 1992 à l'époque du « gouvernement de la paix » de Yitzhak Rabin. Cette fois la formation arabe islamiste Raam dirigée par Mansour Abbas a signé l'accord sans indiquer à ce stade si elle participerait activement au gouvernement.

« Ce gouvernement sera au service de tous les citoyens d'Israël incluant ceux qui n'en sont pas membres, respectera ceux qui s'y opposent, et fera tout ce qui est en son pouvoir pour unir les différentes composantes de la société israélienne », a dit M. Lapid au président.

« Je vous félicite, vous et les chefs de partis, pour cet accord de gouvernement. Nous nous attendons à ce que le Parlement se réunisse le plus tôt possible pour ratifier ce gouvernement », a répondu M. Rivlin.

Hasard du calendrier, un successeur à M. Rivlin, Isaac Herzog, a été élu dans la journée par les parlementaires à cette fonction essentiellement honorifique et dépourvue de pouvoir exécutif.

Face au camp Lapid, Benjamin Netanyahou, son parti de droite, le Likoud, et ses avocats sont à la manœuvre pour tenter d'empêcher qu'un tel accord ait l'approbation de la Knesset, le Parlement israélien.

Alors qu'on ignore la date exacte de la réunion du Parlement pour le vote de confiance, la presse israélienne a affirmé que le président de la Knesset, Yariv Levin (Likoud), pourrait être tenté de faire traîner de quelques jours supplémentaire l'organisation du vote, espérant dans cet intervalle des défections dans le camp anti-Netanyahu.

Devant l'hôtel où se sont tenues mercredi les tractations de l'opposition, près de Tel-Aviv, des centaines de manifestants pro ou anti « coalition du changement » se sont rassemblés drapeaux d'Israël à la main, sous haute surveillante policière.

« Je ne pense pas que ce gouvernement soit une bonne chose. Il ne représente pas du tout les gens qui ont voté à droite. C'est terrible », a dit à Jérusalem Meir Cohen, un partisan du Likoud âgé de 24 ans.

Yaïr Lapid avait été chargé début mai par le président de former un gouvernement après l'échec de Benjamin Netanyahou à rallier un gouvernement de droite au terme des élections de mars, les quatrièmes en deux ans.

Les efforts de M. Lapid étaient passés sous le radar après des violences entre manifestants palestiniens et policiers israéliens à Jérusalem-Est et dans des villes judéo-arabes d'Israël, et la guerre de 11 jours entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas au pouvoir à Gaza.

Mais après cette escalade, les pourparlers ont repris et M. Lapid a réussi à convaincre lundi le chef de la droite radicale Naftali Bennett de se lancer dans ce projet de gouvernement avec à la clé un partage du pouvoir et une rotation à la tête du gouvernement.

Statu quo dans le conflit avec les Palestiniens, relance économique, place de la religion: tout divise sur papier la coalition hétéroclite en dehors de sa volonté de faire tomber M. Netanyahou, arrivé au pouvoir il y a 25 ans, de 1996 à 1999, puis reconduit à son poste en 2009.

Jugé pour « corruption » dans trois affaires, M. Netanyahou est le premier chef de gouvernement israélien à faire face à des poursuites pénales en cours de mandat. Il devrait redevenir simple député et ne pourra plus user de son influence pour tenter de faire passer une loi pour le protéger de ses ennuis judiciaires.

 


Le prince héritier saoudien s'envole pour les États-Unis

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
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  • Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump
  • Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées

RIYAD : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump.

Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées. 

 


Liban: un mort dans une nouvelle frappe israélienne 

Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément"
  • Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban

BEYROUTH: Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

"Une frappe ce soir de l'ennemi israélien sur une voiture dans la ville d'Al-Mansouri, située dans le district de Tyr, a tué un citoyen", a annoncé le ministère dans un communiqué.

Selon l'Agence de presse officielle libanaise Ani, cette frappe de drone a tué le directeur d'une école locale nommé Mohammed Shoueikh.

L'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat à ces informations.

Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément".

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

La Finul oeuvre avec l'armée libanaise à l'application de cet accord de cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre le Hezbollah et Israël.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.

 


Accident de car en Arabie saoudite: 45 pèlerins tués selon la police indienne

45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
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  • "L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant"
  • 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne

NEW DELHI: 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne.

"L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant", a déclaré V.C. Sajjanar, commissaire de police de Hyderabad, la ville du centre de l'Inde d'où seraient originaires un grand nombre de victimes.

Lors d'un point presse, il a indiqué que "selon les premières informations, 46 personnes se trouvaient dans le bus et malheureusement une seule personne a survécu"."