En Israël, la fin du règne de Netanyahou n'a jamais paru si proche

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo, AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 31 mai 2021

En Israël, la fin du règne de Netanyahou n'a jamais paru si proche

  • Naftali Bennett a ouvert la voie à la formation d'un «gouvernement du changement» qui pourrait faire tomber Benjamin Netanyahou
  • Le Premier ministre a cinglé dans la foulée ce projet de coalition, qui serait selon lui «un danger pour la sécurité de l'Etat d'Israël», en le qualifiant «d'arnaque du siècle»

JERUSALEM: En apportant dimanche son soutien au chef de l'opposition israélienne, le héraut de la droite radicale Naftali Bennett a ouvert la voie à la formation d'un « gouvernement du changement » qui pourrait faire tomber Benjamin Netanyahou, Premier ministre le plus pérenne de l'histoire d'Israël.

Mais rien n'est fait. Malgré ce ralliement de poids, Yaïr Lapid, centriste à la tête de l'opposition israélienne, a encore quatre députés à rallier pour former une coalition capable de tourner la page de l'ère Netanyahou.

Son mandat, reçu début mai du président Reuven Rivlin après l'échec de Netanyahou à former une coalition, court jusqu'à mercredi, 23H59 (20H59 GMT). 

Tout s'est accéléré dimanche soir : « J'annonce que je vais tout faire pour former un gouvernement d'union avec mon ami Yaïr Lapid », a déclaré Bennett, qui cultivait depuis plusieurs semaines le mystère sur ses intentions.

« Dans ces instants de vérité, il faut savoir prendre ses responsabilités », a-t-il ajouté dans un discours télévisé. « Yaïr et moi avons nos différences mais nous partageons l'amour de ce pays. »

Les deux partis vont entamer dans la soirée des négociations pour formaliser leur accord, ont-il indiqué dans un communiqué.

« Compromis »

« La gauche fait des compromis loin d'être faciles, quand elle m'octroie à moi (...) le rôle de Premier ministre », a poursuivi Bennett. Selon les médias israéliens, un accord entre les deux hommes prévoit qu'il prenne la tête du gouvernement pendant les deux premières années, avant de laisser sa place à Lapid.

Benjamin Netanyahou a cinglé dans la foulée ce projet de coalition, qui serait selon lui « un danger pour la sécurité de l'Etat d'Israël », en le qualifiant « d'arnaque du siècle ». 

Pour former un gouvernement, Yaïr Lapid, à la tête du parti Yesh Atid (« Il y a un futur »), doit réunir les soutiens de 61 députés. Avec l'appui de la gauche, du centre et de deux formations de droite, il en avait rassemblé 51, jusqu'au ralliement de Bennett.

Ce dernier, à la tête de la formation Yamina (« A droite »), avait remporté sept sièges aux législatives du 23 mars, les quatrièmes en deux ans. Mais un de ses membres avait annoncé son refus de collaborer avec le camp anti-Netanyahou.

Avec ces six appuis supplémentaires, ce bloc qui appelle au changement après 12 ans de direction du pays par Netanyahou, doit encore engranger quatre soutiens et compte sur les partis arabes israéliens, qui ne se sont pas encore clairement positionnés.

« Remplacer le régime Netanyahou »

Après des semaines marquées par la guerre de 11 jours entre le Hamas palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza et l'Etat hébreu, des tensions à Jérusalem-Est et des heurts dans des villes judéo-arabes en Israël, Yaïr Lapid avait relancé vendredi son offre pour un « gouvernement d'union nationale », affirmant vouloir une coalition qui dise « nous sommes ici ensemble, notre lutte est commune, ce pays est notre responsabilité à tous ».

Netanyahou avait riposté dimanche matin en appelant Bennett et Gideon Saar, chef d'un petit parti de droite, à « venir, maintenant, tout de suite », entamer des discussions en vue d'une coalition gouvernementale, sur le principe d'une rotation à sa tête, à commencer par Saar, puis Netanyahou et Bennett.

Ancien du Likoud, Gideon Saar a indiqué sur Twitter ne pas être intéressé et rester fidèle à son projet : « remplacer le régime de Netanyahou ». 

Il y a 25 ans presque jour pour jour (29 mai 1996), Netanyahou avait vaincu le travailliste Shimon Peres et était devenu Premier ministre pour trois ans. Revenu au pouvoir en 2009, il ne l'a plus quitté depuis.

Jugé pour « corruption » dans trois affaires, il est le premier chef de gouvernement israélien à faire face à des poursuites criminelles en cours de mandat.

Si le camp anti-Netanyahou ne parvient pas à former un gouvernement, 61 députés pourront demander au président de désigner comme Premier ministre un parlementaire.

Autre scénario, le plus redouté par les électeurs déjà appelés à voter quatre fois en un peu plus de deux ans: un retour aux urnes.


Le forum de Riyad fait progresser le réseau postal mondial

Des représentants de plus de 190 pays participent au Congrès extraordinaire de l'Union postale universelle. (Twitter/@UPU_UN)
Des représentants de plus de 190 pays participent au Congrès extraordinaire de l'Union postale universelle. (Twitter/@UPU_UN)
Des représentants de plus de 190 pays participent au Congrès extraordinaire de l'Union postale universelle. (Twitter/@UPU_UN)
Des représentants de plus de 190 pays participent au Congrès extraordinaire de l'Union postale universelle. (Twitter/@UPU_UN)
Des représentants de plus de 190 pays participent au Congrès extraordinaire de l'Union postale universelle. (Twitter/@UPU_UN)
Des représentants de plus de 190 pays participent au Congrès extraordinaire de l'Union postale universelle. (Twitter/@UPU_UN)
Des représentants de plus de 190 pays participent au Congrès extraordinaire de l'Union postale universelle. (Twitter/@UPU_UN)
Des représentants de plus de 190 pays participent au Congrès extraordinaire de l'Union postale universelle. (Twitter/@UPU_UN)
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  • Les délégués de l’Union postale universelle (UPU) conviennent d'adopter la solution de Riyad pour contribuer à améliorer les services du courrier international
  • Cette initiative est censée renforcer la coopération entre les membres de l'UPU et d'autres organismes du secteur postal

RIYAD: Les délégués participant au quatrième Congrès extraordinaire de l'Union postale universelle (UPU) dans la capitale saoudienne sont convenus d'adopter la solution dite «de Riyad» pour contribuer à améliorer les services du courrier international.

Cette décision vise à renforcer la coopération et les partenariats à l'échelle mondiale, tout en les rendant plus étroitement liés, et fait suite à des années de négociations et de travail pour développer le secteur de la logistique.

Cette initiative devait renforcer la coopération entre les membres de l'UPU et d'autres organismes du secteur postal, tout en augmentant la qualité et la portée des produits et des services dans le monde entier.

Des représentants de plus de 190 pays participent au congrès, qui se tiendra jusqu'au 5 octobre. Ils étudieront les possibilités d'accroître le nombre de membres, et s'attaqueront aux problèmes clés touchant le système postal mondial.

La solution de Riyad concerne l'introduction de projets tels que l'établissement de modèles de gestion personnalisés, facilitant l'accès aux services de l'UPU pour des parties autres que les opérateurs désignés ou les institutions postales officielles.

L'adoption de la solution de Riyad est considérée par l'agence des Nations unies comme une étape importante vers un système postal mondial plus intégré et plus efficace, répondant aux besoins en évolution des particuliers et des entreprises du monde entier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le PIF crée la société Al Balad Development pour dynamiser le quartier historique de Djeddah

Vue extérieure de la porte maçonnée de La Mecque ou Baab Makkah (Bab Makkah), une ancienne porte de ville située à l’entrée d’Al-Balad, ville historique de Djeddah. (Shutterstock)
Vue extérieure de la porte maçonnée de La Mecque ou Baab Makkah (Bab Makkah), une ancienne porte de ville située à l’entrée d’Al-Balad, ville historique de Djeddah. (Shutterstock)
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  • Al Balad Development Company améliorera l’infrastructure de la Vieille ville, coordonnera la restauration de ses bâtiments historiques et mettra en place des installations de services
  • La société supervisera également la création de 9300 logements et de 1800 unités hôtelières, sur une superficie de 2,5 millions de m2

RIYAD: Le Fonds d’investissement public (PIF) a créé une nouvelle société chargée de transformer le quartier historique de Djeddah, Al-Balad, en une destination touristique mondiale.

Al Balad Development Company travaillera à l’amélioration de l’infrastructure de la région, supervisera la restauration de ses bâtiments historiques et mettra en place des installations de services, selon un communiqué du PIF.

La société supervisera également la création de 9300 logements et de 1800 unités hôtelières, sur une superficie de 2,5 millions de mètres carrés.

Le développement du secteur du tourisme est un élément essentiel de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, qui vise à diversifier l’économie du pays afin qu’elle soit moins dépendante du pétrole.

L’Arabie saoudite souhaite attirer plus de 100 millions de visiteurs d’ici à 2030 et porter la contribution du secteur touristique au produit intérieur brut (PIB) du Royaume à plus de 10%.

Dans son communiqué, le PIF indique que la nouvelle société devrait proposer des possibilités d’investissement attrayantes et des options commerciales de qualité aux habitants de Djeddah.

«La société collaborera avec le secteur privé et avec des spécialistes pour construire l’infrastructure de la zone conformément aux meilleures normes de planification urbaine pour les zones historiques, en tenant compte du développement durable et en préservant le patrimoine unique de la ville historique Djeddah, site inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’Unesco», ajoute le PIF.

Le projet verra aussi la création de 1,3 million de mètres carrés d’espaces commerciaux et de bureaux.

La fondation de la nouvelle entreprise intervient parallèlement à l’initiative «Revitaliser la ville historique de Djeddah», lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane en 2021. Cette initiative s’inscrit elle-même dans le cadre du «Projet de développement de la ville historique de Djeddah», qui a pour objectif de transformer la Vieille ville en un centre d’affaires, de tourisme et d’activités culturelles.

La première phase de ce projet consiste à creuser le front de mer qui avait été rempli pour répondre à l’expansion urbaine de Djeddah, tandis que la seconde partie se concentrera sur la création d’une infrastructure pour une nouvelle zone et un nouveau front de mer.

La troisième phase du projet prévoit la construction d’un port de plaisance, d’espaces verts, de passerelles piétonnes et de services publics.

Au début du mois, Al-Balad, que l’on appelle communément «le cœur et l’âme de Djeddah», a été nommée dans la catégorie «ville la plus séduisante – reste du monde» du Wanderlust Travel Award.

Al-Balad abrite plus de 600 bâtiments patrimoniaux, 36 mosquées historiques, cinq grands marchés historiques, d’anciens couloirs et places, ainsi qu’une importante route de pèlerinage qui existe depuis l’aube de l’islam.

Le PIF est le fer de lance des efforts de diversification économique du Royaume depuis le lancement de la Vision 2030.

Selon son dernier rapport annuel, le fonds souverain détient actuellement des actifs sous gestion d’une valeur de 2230 milliards de riyals saoudiens (1 riyal = 0,25 euro). Il a déjà créé 70 entreprises, dont 25 en 2022, notamment la Saudi Coffee Company et la Halal Products Development Company.

Rien qu’en 2022, les entreprises détenues par le PIF ont contribué à la création de plus de 181 000 emplois, ajoute le rapport annuel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Un chauffeur né en Irak, en colère après son refus d’asile, a mené une attaque à la bombe, selon la police britannique

Un expert en combinaison blanche portant un bidon d’essence et un entonnoir, arrivant pour inspecter les lieux de l’explosion d’une voiture, devant l’hôpital pour femmes de Liverpool. (Fichier/AFP)
Un expert en combinaison blanche portant un bidon d’essence et un entonnoir, arrivant pour inspecter les lieux de l’explosion d’une voiture, devant l’hôpital pour femmes de Liverpool. (Fichier/AFP)
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  • Une enquête policière a conclu qu'il n'y avait aucune preuve qu’Emad al-Swealmin, l’auteur de l’attaque à la bombe, avait des opinions extrémistes
  • Il avait déjà été condamné par le passé et avait faussement demandé l'asile au Royaume-Uni comme réfugié syrien, après y être entré légalement avec un passeport jordanien

LONDRES: Un homme d'origine irakienne qui a fait exploser une bombe devant un hôpital britannique il y a deux ans avait du ressentiment contre l'État britannique pour avoir rejeté sa demande d'asile, a annoncé lundi la police.

Emad al-Swealmin, âgé de 32 ans, a été tué lorsqu'il a déclenché l'appareil artisanal dans un taxi devant l'hôpital pour femmes de Liverpool, dans le nord-ouest de l'Angleterre, en novembre 2021.

Personne d'autre n'est mort dans cet attentat raté, le chauffeur de taxi ayant réussi à s'en sortir avec des blessures légères.

Cette explosion, qui s'est produite peu avant l’événement visant à honorer, lors du dimanche du Souvenir, les militaires morts à la guerre, a été rapidement considérée par la police comme un incident terroriste.

Une enquête policière a conclu qu'il n'y avait aucune preuve qu’Emad al-Swealmin avait des opinions extrémistes.

«Il semble très probable que le ressentiment d'Al-Swealmin envers l'État britannique pour n'avoir pas accepté sa demande d'asile a aggravé sa mauvaise santé mentale, qui à son tour a nourri ce ressentiment. En fin de compte, une combinaison de ces facteurs l'a conduit à entreprendre cette attaque», indique le rapport de police. 

L’inspecteur de police Andy Meeks, de l'unité antiterroriste du nord-ouest de l'Angleterre, a affirmé que l'on pensait qu'Al-Swealmin avait prévu de faire exploser sa bombe à l'hôpital, mais qu'elle avait probablement explosé plus tôt que prévu.

L'explosion s'est produite un mois après qu'un député britannique a été poignardé à mort alors qu'il rencontrait des électeurs dans le sud-est de l'Angleterre.

Ces deux attaques avaient incité le gouvernement à relever le niveau de menace terroriste d’«important» à «extrême» – le deuxième niveau le plus élevé – signifiant qu’une attaque était «hautement probable».

Al-Swealmin avait déjà été condamné par le passé et avait faussement demandé l'asile en tant que réfugié syrien au Royaume-Uni après y être entré légalement avec un passeport jordanien.

Ses demandes d'asile avaient été refusées, et la police antiterroriste a laissé entendre qu'Al-Swealmin s'était peut-être converti au christianisme dans l'espoir d’augmenter ses chances de rester au Royaume-Uni.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com