Castex en Tunisie pour «accompagner les réformes» dans «un pays ami»

Le premier ministre français Jean Castex et son homologue tunisien Hichem Mechichi posent à Tunis, le 3 juin 2021. (Photo, AFP)
Le premier ministre français Jean Castex et son homologue tunisien Hichem Mechichi posent à Tunis, le 3 juin 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 03 juin 2021

Castex en Tunisie pour «accompagner les réformes» dans «un pays ami»

  • Castex s'est engagé à «accompagner les réformes engagées par les autorités tunisiennes qui visent à accroître son attractivité et à améliorer le climat des affaires»
  • «On a discuté sur la nécessité d'aider la Tunisie pour accélérer le rythme de la vaccination, ce qui permettrait de rendre la destination tunisienne sûre en ce qui concerne la Covid», a promis le chef du gouvernement tunisien

TUNIS: Le Premier ministre français, Jean Castex, accompagné de plusieurs membres du gouvernement, a promis jeudi à la Tunisie l'assistance de Paris pour « accompagner les réformes » dans ce « pays ami » secoué par des crises multiples et mis à genoux par l'épidémie de coronavirus. 

Arrivée mercredi soir à Tunis, la délégation française a cependant été immédiatement rattrapée par l'actualité en France puisque la panne massive des numéros d'urgence a contraint le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et le secrétaire d'Etat au Numérique, Cédric O, à rentrer précipitamment dans la nuit. 

Un impondérable qui n'a modifié qu'à la marge le programme de la journée de jeudi, articulée autour de la tenue du 3e Haut conseil de coopération (HCC) franco-tunisien, qui suit ceux de 2017 et 2019. 

Au coeur des discussions les plus sensibles: le retour en Tunisie d'une poignée d'individus sur quelques dizaines fichés en France pour radicalisation. 

Interrogé sur le renforcement du partenariat sécuritaire, M. Castex n'a pas voulu « entrer dans les détails », mais, a-t-il ajouté, « cela concerne aussi bien la question des réadmissions des individus radicalisés et condamnés, la maîtrise des flux migratoires, la sécurité dans les infrastructures aéroportuaires et portuaires et la coopération entre nos services ». 

« Les cadres juridiques permettent la gestion du dossier du retour des Tunisiens en situation irrégulière en France, un retour dans des conditions qui préservent leur dignité et dans un cadre juridique », a assuré son homologue tunisien Hichem Mechichi. 

Et à propos des départs --15% des migrants arrivant par la mer en Europe sont de nationalité tunisienne, soit le plus gros contingent--, M. Mechichi a jugé, dans une interview au Figaro, que « bloquer les migrants sur les côtes tunisiennes ou d'Afrique du Nord, c'est insuffisant ou impossible ». 

« La meilleure manière de les retenir chez eux, c'est de renforcer le partenariat avec les pays émetteurs », a-t-il plaidé. 

« Opportunités » 

Ce rendez-vous intervenait dans un contexte tendu par les crises structurelles traversées par la Tunisie à tous les plans -- politique, social, économique, migratoire -- et encore aggravées par la pandémie. 

Lors d'une rencontre économique, M. Castex s'est engagé à « accompagner les réformes engagées par les autorités tunisiennes qui visent à accroître son attractivité et à améliorer le climat des affaires ».  

« Ces réformes sont importantes pour la Tunisie, pour le peuple tunisien et pour le partenariat franco-tunisien », a estimé le chef du gouvernement français, insistant sur les liens privilégiés entre les deux pays, la France étant le premier partenaire commercial de Tunis. 

« En dix ans, la Tunisie a beaucoup changé. Ce changement s'accompagne de menaces mais aussi d'opportunités », a expliqué de son côté le Premier ministre tunisien Hichem Mechichi.  

Dans le cadre du partenariat avec ce « pays ami », et alors qu'un rebond de l'épidémie de Covid-19 a récemment suscité des craintes de pénurie d'oxygène en Tunisie, le gouvernement français est venu les bras chargés de trois générateurs d'oxygène pour les hôpitaux de Sidi Bouzid, Sfax et Tataouine, 18 respirateurs de réanimation, mais aussi 38 000 tests antigéniques ou encore 240 000 masques FFP2. Un bateau doit également acheminer sous huitaine plus de 4,5 millions de masques FFP2. 

Accélérer les vaccinations 

L'urgence est également économique: lourdement endettée, souffrant d'un modèle de développement à bout de souffle basé sur une main-d'oeuvre bon marché, la Tunisie espère du Fonds monétaire international (FMI) un nouveau prêt sur trois ans en contrepartie d'un programme de réformes. 

La France, qui « veut encourager » ce programme, s'est ainsi engagée il y a un an à prêter 350 millions d'euros pour appuyer la transformation du pays jusqu'en 2022. 

Pour l'heure, 100 millions d'euros ont été versés et la France attend surtout la mise en oeuvre effective des réformes promises pour poursuivre les décaissements. 

Autre sujet de préoccupation pour la Tunisie, la faiblesse annoncée de la saison touristique, officiellement ouverte depuis le 29 avril.  

Le secteur du tourisme, un des piliers de l'économie tunisienne qui représente autour de 14% du PIB, est l'un de plus touchés par la pandémie de coronavirus. 

« On a discuté sur la nécessité d'aider la Tunisie pour accélérer le rythme de la vaccination, ce qui permettrait de rendre la destination tunisienne sûre en ce qui concerne la Covid », a promis le chef du gouvernement tunisien. 

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.