Attendre une « prise de conscience historique » serait une erreur

Le président libanais Michel Aoun et le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé lors d'une réunion le jeudi 3 juin 2021 au Palais présidentiel de Baabda. (Photo, AFP)
Le président libanais Michel Aoun et le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé lors d'une réunion le jeudi 3 juin 2021 au Palais présidentiel de Baabda. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 04 juin 2021

Attendre une « prise de conscience historique » serait une erreur

  • « Cette dure réalité n'a pas fourni une incitation suffisante pour contraindre la clique politique à prendre des mesures d’urgence »
  • « Les autorités ont consciemment et délibérément pris des mesures pour empêcher les remèdes à la crise dès ses débuts »

Le Liban souffre de l'une des trois pires crises économiques que le monde a connu depuis le milieu du XIXe siècle. Cette dure réalité n'a pas fourni une incitation suffisante pour contraindre la clique politique qui impose son contrôle sur le pays à prendre des mesures pour empêcher l’aggravation de la situation et l'effondrement global.

La Banque mondiale a publié deux rapports, « Lebanon Sinking (to the Top 3) » au printemps 2021 et « The Deliberate Depression » à l’automne 2020, qui expliquent, sans mâcher leurs mots, la réalité de la catastrophe politique et économique en cours. Le nouveau rapport, publié dans son intégralité le mardi 1er juin, en anglais, complète le travail que le précédent rapport avait commencé en recueillant davantage de données sur la situation dans le pays.

En 2019, l'économie s'est contractée de 6,9%. En 2020, le PIB a diminué de 20,3 %. Le tourisme a diminué de 71,5%. En 2020, le PIB du pays est tombé à 33 milliards de dollars, contre 55 milliards de dollars en 2018. Les taux de chômage et de pauvreté ont grimpé en flèche. Le crime s'aggrave. L'émigration de travailleurs instruits et qualifiés est devenue une « lueur d'espoir » pour les découragés qui restent et attendent des transferts de fonds de l'étranger pour pouvoir joindre les deux bouts. Le capital humain que le Liban a accumulé au fil des décennies – universitaires, médecins, ingénieurs et autres travailleurs qualifiés – s'évapore.

Le rapport « Deliberate Depression » explique comment les autorités ont consciemment et délibérément pris des mesures pour empêcher les remèdes à la crise dès ses débuts. Dans « Lebanon Sinking », les économistes qui ont supervisé le rapport, appliquant diverses approches et utilisant les rares sources à leur disposition (qui sont limitées par la réticence des autorités à fournir des données) retracent la situation tragique et les moyens de la surmonter.

 

 

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.

 

 


Sommet algéro-tuniso-libyen aujourd’hui à Tunis : Combler le vide institutionnel au niveau maghrébin

Le premier round de concertations des dirigeants maghrébins se tiendra aujourd’hui à Tunis (Photo, El Watan).
Le premier round de concertations des dirigeants maghrébins se tiendra aujourd’hui à Tunis (Photo, El Watan).
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  • Le président Tebboune a insisté sur le besoin de faire accepter, par les pays voisins, l’idée de combler le vide créé par le gel pratique de l’Union du Maghreb (UMA)
  • Le premier round de concertation se tient donc à Tunis, alors que la prochaine réunion est prévue en Libye

Tunis abritera aujourd’hui la première réunion consultative des présidents de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye, pour concrétiser le souhait exprimé, début mars dernier, de mettre fin au «coma» institutionnel de la région du Maghreb en raison du gel de l’Union du Maghreb arabe (UMA).

Une rencontre inaugurale de ces pays a eu lieu le mois dernier à Alger en marge du 7e Sommet des pays exportateurs de gaz auquel la Tunisie a été invitée. Comme convenu à Alger, ces trois pays maghrébins se concerteront désormais chaque trimestre pour examiner l’harmonisation de leurs positions par rapport aux questions internationales et tracer les cadres de partenariat et de coopération entre eux. 

Le premier round de concertation se tient donc à Tunis, alors que la prochaine réunion est prévue en Libye, à moins que les conditions de sécurité à Tripoli n’excluent provisoirement pareille rotation et la limitent à Alger et Tunis. Le communiqué émanant de la présidence tunisienne, pour annoncer la réunion, n’a pas été précis sur son ordre du jour. 

Pour s’étendre sur la question, médias et commentateurs politiques sont revenus aux propos du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa récente rencontre avec la presse, ainsi qu’aux diverses déclarations du ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf. 

Le président Tebboune a insisté sur le besoin de faire accepter, par les pays voisins, l’idée de combler le vide créé par le gel pratique de l’Union du Maghreb (UMA). Le président algérien a souligné que «l’Afrique du Nord est l’unique région en Afrique et peut-être même dans le monde, qui n’a pas de cadre de discussions et n’a pas de position commune vis-à-vis des questions internationales». 

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Visite de Giorgia Meloni en Tunisie: Au menu, la crise migratoire et des accords stratégiques

Meloni semble déterminée à renforcer la coopération avec la Tunisie pour présenter ce modèle de coopération comme une « success story » du plan Mattei destiné à plusieurs autres pays d’Afrique (Photo, La Presse).
Meloni semble déterminée à renforcer la coopération avec la Tunisie pour présenter ce modèle de coopération comme une « success story » du plan Mattei destiné à plusieurs autres pays d’Afrique (Photo, La Presse).
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  • Le but : promouvoir un développement durable et significatif du continent africain, notamment afin de réduire les flux migratoires vers l’Europe et établir des relations renouvelées
  • Pourtant, ce partenariat présente de nombreuses ambiguïtés, allant du manque de consultation avec l’Union africaine au manque de concrétisation du plan

Cette quatrième visite de la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni en moins d’un an vient conforter la position de la Tunisie comme le premier partenaire africain dans la lutte contre les arrivées irrégulières dans la péninsule italienne.

Beaucoup d’encre a coulé à la suite de la visite éclair de Giorgia Meloni, la présidente du Conseil italien, mercredi dernier à Tunis, où elle s’est entretenue avec le Chef de l’Etat Kaïs Saïed. La question migratoire était évidemment au cœur des débats.

Certains ont même qualifié cette visite de «mystère» et de «spectaculaire», alors que les parties tunisiennes ont une nouvelle fois réaffirmé leur position claire et nette, «la Tunisie ne sera ni une terre de passage, ni une destination pour les migrants». En effet, pour le Président de la République Kaïs Saïed, la récente visite de Meloni était l’occasion de lui rappeler de vive voix que notre pays ne deviendra pas «un pays de transit ou d’installation»et qu’il n’est pas question que la Tunisie fasse office de poste frontière de l’Europe. Une position exprimée par Meloni elle-même qui semble attachée à renforcer la coopération avec la Tunisie pour présenter notre pays comme une «success story» du plan Mattei destiné à l’Afrique. Autant rappeler que lors du sommet Italie-Afrique tenu les 28 et 29 janvier 2024, Giorgia Meloni a annoncé le lancement du Plan Mattei, soutenu par l’Union européenne. Il s’agit d’établir une étroite collaboration entre l’Italie et certains pays africains dans divers domaines. Le but : promouvoir un développement durable et significatif du continent africain, notamment afin de réduire les flux migratoires vers l’Europe et établir des relations renouvelées. Pourtant, ce partenariat présente de nombreuses ambiguïtés, allant du manque de consultation avec l’Union africaine au manque de concrétisation du plan.

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Le sultan d’Oman aux Émirats arabes unis pour renforcer les relations bilatérales et la coopération

Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed ben Zayed Al-Nahyan, reçoit le sultan d'Oman Haitham ben Tariq à l'aéroport présidentiel d'Abu Dhabi (Photo, Reuters).
Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed ben Zayed Al-Nahyan, reçoit le sultan d'Oman Haitham ben Tariq à l'aéroport présidentiel d'Abu Dhabi (Photo, Reuters).
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  • Les deux dirigeants se sont ensuite rendus à Qasr Al Watan, où ils ont examiné les questions régionales et internationales d'intérêt commun
  • Les deux parties ont abordé les relations entre les deux pays, principalement les investissements économiques et les domaines commerciaux

Le sultan d'Oman Haitham bin Tariq et le président des Émirats arabes unis Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan ont discuté lundi du renforcement des relations bilatérales et de la coopération pour servir les intérêts mutuels et répondre aux aspirations de leurs peuples en matière de développement et de prospérité.Le sultan d'Oman est arrivé aux Émirats arabes unis pour une visite d'État. Il a été reçu par Cheikh Mohamed ben Zayed à l'aéroport présidentiel d'Abou Dhabi.

Les deux dirigeants se sont ensuite rendus à Qasr Al Watan, où ils ont examiné les questions régionales et internationales d'intérêt commun.
Les deux parties ont abordé les relations entre les deux pays, principalement les investissements économiques et les domaines commerciaux, qui ont connu des progrès significatifs ces dernières années.

Ils ont également abordé l'action conjointe du Golfe à la lumière des défis auxquels la région est confrontée et ont souligné son importance dans la réalisation des intérêts mutuels des pays du Conseil de coopération du Golfe et de leurs peuples tout en renforçant la sécurité et la stabilité régionales.

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