Boeing abattu: des pays emmenés par le Canada réclament des réparations à l'Iran

Cette photographie prise et publiée le 11 janvier 2020 par le Conseil national de sécurité et de défense de l'Ukraine, montre des personnes debout et analysant les fragments et les restes de l'avion Boeing 737-800 d'Ukraine International Airlines qui s'est écrasé à l'extérieur de la capitale iranienne Téhéran en janvier 8, 2020. STR / NATIONAL SECURITY AND DEFENSE COUNCIL OF UKRAINE / AFP
Cette photographie prise et publiée le 11 janvier 2020 par le Conseil national de sécurité et de défense de l'Ukraine, montre des personnes debout et analysant les fragments et les restes de l'avion Boeing 737-800 d'Ukraine International Airlines qui s'est écrasé à l'extérieur de la capitale iranienne Téhéran en janvier 8, 2020. STR / NATIONAL SECURITY AND DEFENSE COUNCIL OF UKRAINE / AFP
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Publié le Vendredi 04 juin 2021

Boeing abattu: des pays emmenés par le Canada réclament des réparations à l'Iran

  • Le vol PS752 Téhéran-Kiev de la compagnie aérienne Ukraine International Airlines (UIA) s'était écrasé avec 176 personnes à son bord, en majorité des Iraniens et des Canadiens, pour beaucoup binationaux
  • Ils appellent l'Iran à "collaborer" avec eux «afin de fixer une date pour entamer officiellement les négociations sur les réparations»

OTTAWA: Un groupe de pays, emmenés par le Canada, a annoncé jeudi un recours contre l'Iran pour exiger une indemnisation des familles des victimes du Boeing ukrainien abattu par Téhéran le 8 janvier 2020.

Le vol PS752 Téhéran-Kiev de la compagnie aérienne Ukraine International Airlines (UIA) s'était écrasé avec 176 personnes à son bord, en majorité des Iraniens et des Canadiens, pour beaucoup binationaux.

Trois jours après, les forces armées iraniennes avaient reconnu avoir abattu l'appareil "par erreur".

Dans un communiqué conjoint, le Canada, l'Ukraine, le Royaume-Uni et la Suède affirment que "les actions et omissions" de l'Iran dans cette tragédie, "constituent des violations du droit international".

"Notre recours stipule que nos pays, nos ressortissants et nos résidents respectifs à bord du vol PS752 ont subi des préjudices graves et irréversibles en raison de la tragédie et que l'Iran doit s'acquitter de sa responsabilité légale d'accorder une réparation complète au groupe d’États".

Ils appellent l'Iran à "collaborer" avec eux "afin de fixer une date pour entamer officiellement les négociations sur les réparations".

L'Afghanistan fait également partie de ce "groupe de coordination" créé par le Canada après la tragédie, mais il ne participera pas directement aux négociations à venir compte tenu de sa situation intérieure, indique un autre communiqué conjoint séparé.

Dans son rapport final présenté en mars, l'Organisation de l'aviation civile iranienne (CAO) soulignait que le jour de l'accident, les défenses aériennes de l'Iran étaient en état d'alerte élevé après des tirs de missiles de la République islamique sur une base irakienne abritant des soldats américains pour venger le puissant général iranien Qassem Soleimani, tué dans une frappe américaine à Bagdad quelques jours auparavant.

L'Ukraine avait dénoncé une "tentative cynique de cacher les vraies causes" de la tragédie et Ottawa un rapport "incomplet" et sans "preuves tangibles".

Ottawa, Kiev, Londres et Stockholm demandent à l'Iran "une indemnisation équitable pour les dommages matériels et moraux subis par les victimes et leurs familles, indépendamment de la nationalité et d'un montant conforme à ses obligations en vertu du droit international".

Ils réclament également une "reconnaissance de la faute" commise, "un rapport complet des événements (...), des excuses publiques, la restitution des biens disparus et volés appartenant aux victimes, une assurance de non-répétition dans les termes les plus concrets (et) la transparence des poursuites pénales conformément à l'État de droit".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.